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Citations de Jean-Christophe Tixier (390)


-Et les livres dans tout ça ? je l'interroge
-Ils permettent d'expérimenter tout ce qu'on n'aura pas le temps de vivre. j'aime lire. Depuis toujours.
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La chaleur accablante laisse régner le silence.
Blanche se redresse sur ses genoux, relève sa jupe pour ne pas l'abimer, repose ses fesses nues sur ses talons. D'un geste de la main elle retire les brins de paille entre ses orteils. Elle fixe la nuée de grains de poussière virevoltant dans le rayon de lumière de la porte entrouverte.
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Prologue,

24 février 1884,

Le chemin que le gamin à si souvent envié depuis la fenêtre de sa cellule file désormais devant lui.Presque pour lui. Sous ses pieds .Jusqu'à l'infini de ce proche horizon chaotique qui lui semble soudain lointain ,maintenant qu'il sait qu'il va l'atteindre ,et même le dépasser.Le gamin devrait se hâter, heureux de quitter ce lieu infect qui l'a sept ans plus tôt avalé,et depuis presque digéré. (Page 9).
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Alors elle se focalisa sur l'idée qu'elle était peut-être née trop tôt. Que le monde allait forcément changer. Qu'il ne pouvait que changer. Que les femmes, un jour, parviendraient à prendre leur vie en main, et pourraient décider ce qui était bon pour elles sans avoir besoin que leurs maris le leur disent. Que chacune aurait la liberté de choisir la voie qui était la sienne. Qu'elles seraient toutes autorisées à agir comme les hommes. Qu'elles auraient le droit de renoncer à être mères, à porter des jupes ou des robes au profit de pantalons si ça leur chantait, de devenir militaires ou bien de piloter des fusées spatiales, d'avoir un mari qui ferait la cuisine alors qu'elles visiteraient et mèneraient le monde ou bien de ne pas se marier du tout Avoir enfin une vie qui leur appartienne.
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Elle regarda l'auberge, eut un frisson. Il ne s'agissait pas d'un monde où les femmes agissaient comme des hommes, mais d'un monde où les femmes effaçaient les hommes.
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- Non ! Ne bouge pas d'où tu es. C'est un malin, ce gosse. Faudrait pas qu'il nous échappe.
Ca me flatte qu'il me qualifie de malin, mais, dans ma situation, ça me fait une belle jambe. Mourir malin ou idiot, quelle différence ?
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1TOX.
Ce dernier mot l'interpelle tant il imprègne toute cette affaire : intoxication du sol par les produits chimiques ; intoxication des esprits, avec des pressions et la propagation de fausses informations. (p.144)
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Tout le monde meurt, mais peu vivent vraiment.
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Pour que ces quarante deux salopards continuent de s'enrichir et de gagner en quelques heures ce que d'autres ne gagneront pas en toute une vie, il y a partout des petits chefs qui commandent, ordonnent, pressent et sont prêts à faire n'importe quoi. Des petits moutons qu'on récompense avec quelques primes ou de menus avantages. Ils n'ont rien à foutre des hommes. Alors imagine l'intérêt qu'ils portent à la planète.
L.M
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Elle s’est contentée de ce refus, a renoncé à réitérer sa demande. Comme pour le reste. Renoncer. Encore et toujours. Elle ressemble à ces plaques de givre, l’hiver, qui reculent à mesure que le soleil avance.
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Un simple objet que l’on a une fois observé et apprécié, au point de l’acquérir, mais qu’on a ensuite posé puis oublié à force de passer devant sans le regarder. Jusqu’à ce qu’il devienne transparent. Et même invisible. Voilà le souvenir qu’il garde de son père.
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Le chagrin des autres ne le touche pas. Il le trouve mesquin. Et même vulgaire. À quoi bon s’épancher dans des larmes, laisser le désespoir mordre son cœur, puisque le disparu ne fait que devancer ce qui les attend tous ? Morluc ne voit dans le chagrin que la marque infamante de l’égoïsme et de l’orgueil, à moins qu’il ne stigmatise la petitesse et la fragilité des êtres face à l’immensité du vide dans lequel ils finiront par plonger.
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– Je m’accuse de pas avoir parlé alors que je savais que les enfants étaient battus, et aussi affamés et… abusés. Je m’accuse d’avoir laissé les hommes de ce village se rendre complices d’évasions pour ensuite récupérer ces gosses et en faire des esclaves. Je m’accuse de pas avoir assez prié Dieu pour qu’Il les aide à redevenir de bons chrétiens. Je m’accuse de pas avoir parlé quand les inspecteurs de l’État ils ont posé des questions sur qu’est-ce qui se passait dans le bagne. Je m’accuse de…
Le prêtre fait claquer sa langue à plusieurs reprises pour faire cesser son emballement.
– Tout émoi excessif est mauvais conseiller, tempère-t-il d’une voix trop douce. (…)
Ces jeunes venaient des rues où ils vagabondaient sans retenue, sans pudeur, et plus profondément pervertis encore qu’ils ne le paraissaient extérieurement. Croyez-moi. Ils ne savaient que folâtrer, tenir de mauvais discours et se corrompre les uns les autres. Aussi, il fallait agir. Ce « bagne », comme vous l’appelez, n’était qu’un lieu de rééducation où le travail, l’effort et la discipline formaient un socle précieux pour les remettre dans le droit chemin.
– Mais… tous ces abus ? proteste timidement Jeanne.
– Pour bon nombre d’entre eux, il s’agissait d’orphelins ou d’enfants illégitimes de filles-mères, abandonnés dès leur naissance. Qui d’autre pouvait accomplir cette œuvre que les religieux et l’État ? S’ils étaient sous la garde de personnes qui avaient soin de les diriger dans les chemins du ciel, je n’ai rien à redire. Quand un jeune laisse entrevoir une ardeur martiale, montre un caractère dur ou cruel, est porté aux querelles et au carnage, ou que ses mœurs sont déplorables, il faut lui mettre un frein énergique. C’est saint Léonard qui nous l’enseigne. Notre rôle était de les rendre vertueux. De tout le reste, advienne que pourra, pourvu que leurs âmes soient sauvées.
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Le diable. Les gens de la campagne ont toujours eu besoin d'attacher un mot ou une présence à chaque acte qui leur échappe. Une vie passée à craindre, à s'en remettre à des forces supérieures, comme des gosses craintifs et immatures qui n'ont pas encore saisi que la vie n'attend que d'être empoignée, fermement, comme une force brute toujours prête à se rebeller, dont il faut tenir la bride au plus court.
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Cela fait des années que je note mes impressions ou bien mes sentiments. Je fais défiler les pages, m'amuse de l'évolution de mon écriture. Les phrases aussi ont changé. Elle se sont raccourcies, pour ne devenir que des mots. Trois mots à chaque fois. Pas plus. Des sortes de flashs, comme peuvent l'être les œuvres taguées sur les murs. Si j'avais le moindre talent, je dessinerais, ferais un collage, un pliage ou bien un graff. Mais je n'en possède aucun.
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« À chaque fois qu'une vague soulevait un peu plus haut le bateau, un cri s’élevait, couvert par les grincements et les craquements de la coque » page 147

Sébastien DB
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La mort s’était éloignée, elle avait passé son chemin. Du moins chacun voulait-il le croire.
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La minute qui va commencer est la même pour tout le monde [...]. Que l'on soit Court, Moyen ou Long terme. Elle durera autant pour chacun. Notre liberté consiste à décider comment on va la vivre, la remplir, ou simplement à quoi on va l'employer. Celui qui a conscience de cela va vivre avec plus d'intensité que les autres.


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– Dès notre départ, nous avons accepté que la mort fasse partie du voyage, dit-il. Un compagnon de route, que nous avons pré- féré au chaos que nous laissions derrière nous. Pour espérer vivre mieux, un jour, nous avons accepté de la côtoyer. C’était notre seul espoir de changement. Maintenant qu’elle vient me chercher, je ne tenterai pas de la fuir. On ne chasse pas un compagnon de voyage.
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Madhu signifiait "miel" en hindi. Sytay l'avait appelé ainsi car, dès qu'il en avait l'occasion, il volait le miel des essaims du bout de sa trompe.
Madhu était très gourmand et ne pouvait résister aux friandises, il adorait aussi le subtil goût sucré des fleurs.
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