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Citations de Jean-Claude Ameisen (116)


Il y a des moments rares et puissants où un écrivain disparu depuis longtemps semble se tenir devant vous et vous parler directement, comme s'il portait un message à votre intention.
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Il n'y a là plus rien de scandaleux. Il en a fini avec la transgression. Il révèle la puissance que le temps confère à des activités infimes et aléatoires, indéfiniment répétées.
Regardez, dit-il, les sols tremblent en permanence, comme les mers, se remodèlent continuellement, s'élèvent et retombent, redeviennent fertiles, parce qu'une infinité d'animaux minuscules et éphémères les fouillent et les digèrent. Il n'est rien d'extraordinaire que les plus petites actions des plus petits êtres vivants ne puissent produire en dehors de toute intention, de tout projet, de toute finalité, à condition qu'il y ait une part de variation aléatoire, de répétition, et de profondeur de temps. [...]
La seule chose qui semble importer à Darwin, au crépuscule de sa vie, c'est de réaffirmer une dernière fois l'idée qui a été à l'origine de sa radicale nouveauté - la puissance du temps à faire émerger, à partir de la répétition de changements minuscules, des évènements d'une tout autre nature et d'une tout autre échelle.
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Ce qui distingue fondamentalement la mémoire à court terme de la mémoire durable, c'est que la première est un renforcement des réseaux de connexions, des circuits de cellules nerveuses préexistants. Alors que la mémoire durable dépend de la création de nouveaux réseaux, de nouveaux circuits -et de modifications des cellules qui les composent-, une création durable de nouveauté.
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J'ai vécu dans les grandes villes, mais j'ai toujours été émerveillé par la nature.
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En détruisant les composantes de la nature qui sont essentielles à notre existence, c'est à l'humanité que nous faisons du mal.
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"La mort nous sollicite au-delà de ce que l'on peut et de ce que l'on pense."
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Une équipe de chercheurs a fait écouter à des personnes des morceaux de musique dans lesquels ils avaient remplacé quelques mesures de musique par des plages de silence – des interruptions silencieuses de deux à cinq secondes.
Les personnes qui ne connaissent pas le morceau de musique le remarquent immédiatement.
Mais les personnes qui connaissent et aiment ce morceau ne remarquent pas ces plages de silence.
Leur conscience remplace la musique qui manque par la séquence qui est présente dans leur souvenir.
Elles n’ont pas entendu qu’il y avait eu une interruption. Elles ont entendu le morceau de musique dont leur mémoire et leur anticipation du plaisir à venir ont reconstruit en elles les passages effacés »
« Les mélodies entendues sont douces », dit John Keats. Mais celles qui ne sont pas entendues sont plus douces encore.
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Dans plus d'une centaine d'espèces d'oiseaux chez lesquels notre vue ne nous permet pas de distinguer les différences entre les couleurs des oiseaux et celles des oiselles, ce sont les couleurs ultraviolettes de leur plumage qui permettent aux mâles de séduire les oiselles.
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Jean-Claude Ameisen
Tout enfant est un chercheur. L'âge adulte fait souvent perdre cet étonnement, ces questionnements, et on vit dans un monde rassurant car il est plus fait de réponses que de questions. Faire de la recherche c'est conserver cette part d'enfance. Les connaissances, les réponses sont rassurantes mais n'épuisent pas le questionnement.
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(A propos des chants des oiseaux)
Un langage dont le sens est peut-être purement émotionnel, purement esthétique, "une musique qui pénètre à l'intérieur du corps et s'empare de l'âme"
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Andromède, une nébuleuse visible à l'oeil nu dans l'hémisphère Nord, est une galaxie distante de plus de deux millions d'années lumière de notre Voie lactée.
Sa lumière que nous percevons aujourd'hui a été émise il y a plus de deux millions d'années.
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Nous nous éveillons au monde et aux autres, entre étonnement et compréhension, émerveillement et terreur, apprentissage et invention, découvrant la réalité et explorant l'imaginaire.
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Tout ce qui persiste se transforme, se modifie, évolue. Tout ce qui persiste est en devenir.
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Une étude de neurosciences a révélé en 2011 le plaisir intense que peut provoquer l'anticipation du passage à venir d'une musique que nous connaissons, et que nous aimons.
Le plaisir de l'anticipation du retour d'un souvenir.

"Mais tu es la musique tant que dure la musique..."
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Pour Darwin, la "nouveauté" essentielle dont l'émergence, i y a longtemps, dans le monde non humain, a permis l'évolution très progressive de nos ancêtres vers ce que nous appelons l'humanité, n'est pas l'intelligence abstraite, dont nous sommes habituellement si fiers, mais l'existence d'une forme d'intelligence émotionnelle, sociale -la capacité d'attention à l'autre, de se mettre à la place de l'autre, de ressentir les intentions et les émotions de l'autre.
C'est l'émergence et l'évolution de cette forme d'intelligence émotionnelle et sociale, dit-il, qui a produit chez nous ce qu'il appelle 'La part la plus noble de notre nature' - la règle d'or, "ce que tu voudrais que les hommes fassent pour toi, fais-le pour eux" - l'aide que nous nous sentons obligés d'apporter aux personnes les plus faibles, et qui est essentiellement une conséquence indirecte de l'instinct de sympathie.
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Ces jeux de correspondances laissent libre cours à l'émotion. La beauté des images, qui se répondent, est source de surprise, de rêve et d'émerveillement. De découvertes. De vertige. Alors, la science et l'art se confondent.
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J'ai écrit ce livre avec l'intime conviction que la recherche scientifique peut contribuer à notre liberté. Qu'elle peut nous libérer des contraintes, des peurs, de la servitude de l’ignorance et des superstitions.
Mais à la condition que nous veillions toujours à ne pas tomber dans le piège absurde d'en devenir prisonniers, et d'en faire d'autres prisonniers,
A la condition de résister à cette pente si ancienne qui consiste à la mettre au service du mépris, de l'exclusion, de la déshumanisation.
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« Une cellule vivante est une cellule qui a réussi, jour après jour, à réprimer, pour un temps encore, son autodestruction. Une cellule qui soudain disparaît est une cellule qui, pour la première fois, a cessé de réprimer le déclenchement de son suicide. C'est une vision étrange de la vie que nous avons découverte. »
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Quand la calligraphie devient pure abstraction... L'idéogramme ne véhicule plus un sens. Il l'invente. Idéogramme premier, destiné à rester. Dont le sens appartient à celui qui l'a tracé.
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Dans ces jeux de correspondances, l'émotion naît tout d'abord de résonances entre les formes et les couleurs, puis s'enrichit de la découverte de relations symboliques plus profondes entre la nature et la culture, changeant notre regard sur le monde et sur nous-même.
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