AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Claude Bourlès (16)


Nous évoquons l’extrême désertification de la région. Eux pensent que les choses s'inverseront sous peu. "Les gens ne pourront indéfiniment se priver de la nature. Ici elle est comme au premier jour. Alors ?"
Commenter  J’apprécie          80
Réalité d’une fin de siècle courant après son ombre, on se ressource aujourd’hui davantage sur les chemins de caillasse que dans les séminaires de relations humaines et le tour du mont Blanc attire chaque année plus de marcheurs que n’en connut Katmandou dans ses heures de gloire.
Commenter  J’apprécie          50
Paradoxe : conçue et vénérée comme symbole de libération, l’automobile devient objet d’aliénation alors que considérée il y a trente ans comme désuète et ridicule, la marche passe à présent pour une thérapie.
Commenter  J’apprécie          40
Les premières habitations commencent à mipente. Chacune ressemble à son siècle. Certaines sont encore explicables par les anciens, les autres ont l'âge des archives.
Commenter  J’apprécie          10
Apprentissage de la distance, de l'espace et de la solitude. Le pèlerinage est par nature acte de détachement, et peut-être plus encore de dépouillement.
Commenter  J’apprécie          10
Tout se passe avec ce chemin comme s'il fallait le récupérer à tout prix. A trop en parler on se trompe, on dit un peu n'importe quoi et, ce qui est plus grave, en le sachant pertinemment. Cela permet d'ailleurs d'occulter certaines réalités historiques, sociales et religieuses tendant à prouver que le Camino fut, avant tout et très longtemps, un grand symbole d'oecuménisme. Alors, renouveau spirituel? Après tout, pourquoi pas?
Commenter  J’apprécie          10
Explorateurs et montagnards, randonneurs et vagabonds l'affirment: dès l'instant où elle s'inscrit dans la durée, la marche sécrète une sorte d'euphorie. Physiologiquement, cela s'explique par l'élimination massive de toxines, la perte de poids, une meilleure circulation sanguine. Certes. Mais il y a aussi l'environnement dans lequel évolue le marcheur, les rapports pas toujours faciles avec la nature, les autres, ou leur absence, les rencontres, la solitude. A cela s'ajoute une certaine révélation de soi-même dans le bonheur ou la détresse, face aux provocations de la fatigue. C'est de tout cela que se compose un cheminement accompli.
Commenter  J’apprécie          10
Catholique par mon baptême, je me demande où est mon église. A quoi elle ressemble. Cette question est assez nouvelle pour moi. Quelques années, six ou sept, tout au plus. Je ne pense pas que ce soit lié à l'âge. Plutôt à un désir de connaître, d'acquérir une culture religieuse qui, jusqu'ici, me faisait entièrement défaut. Les lectures de Saint Paul et de Saint Bernard furent de grandes rencontres, mais ce sont surtout les Evangiles qui m'ont ouvert la voie de la réflexion.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne saurais dire si ma présence sur ce chemin a un rapport avec ⎩le désir de connaître, d'acquérir une culture religieuse qui, jusqu'ici, me faisait entièrement défaut⎭ cette recherche spirituelle. Je ne crois pas à la présence de l'apôtre à Compostelle. Trouve même son absence beaucoup plus belle, plus forte, car alors, le pèlerinage s'inscrit dans une idée, dans l'imaginaire pur, et transcende encore plus celui qui l'accomplit. J'ai marché sur un chemin sacré par la seule présence des hommes qui m'ont précédé et dans les pas desquels j'ai posé des centaines de milliers d'empreintes, aussitôt envolées, oubliées. Comme le sera ma présence ici.
Commenter  J’apprécie          10
Étrange comme même ici, sur ce chemin qui en principe devrait nous émanciper de nos craintes et phobies, nous demeurons conditionnés par la peur de l’autre.
Commenter  J’apprécie          10
"Le chemin est une vérité." Et si la vérité était, à elle seule, un chemin ?
Commenter  J’apprécie          10
Même dans ses moments d'approfondissement personnel l'homme reste bien ce petit-fils de Caïn inapte à demeurer longtemps solidaire et fraternel. Et alors, qui l'ignorait? Ou alors, pourquoi la haine et la violence? Pourquoi les guerres?
Commenter  J’apprécie          00
Il est d'autres lassitudes que celles du corps, et l'agression de ce que l'on nomme pudiquement le cadre de vie en est une, capitale, terrible, impardonnable. Plus qu'une agression même, une injure professée contre l'avenir et la dignité des hommes.
Commenter  J’apprécie          00
Ponferrada: le pont de fer. Ville industrielle dont la mémoire ouvrière se souvient des violents combats qui opposèrent, dans ces rues aujourd'hui paisibles, des hommes de tous âges et de toutes conditions. Vaincus, les Républicains, ouvriers et mineurs pour la plupart, furent conduits sur la place du marché et massacrés. Cela se passait le 20 juillet 1936, dans les premières heures de l'insurrection nationaliste.
Commenter  J’apprécie          00
Mes compagnons sont malheureux, et, comme moi, ne savent pas le dire. Fraternité de l’utopie, l’instant parfois prête à l’envolée lyrique. L’homme est bon, nous sommes tous frères, l’apôtre (Saint-Jacques) est bien là, et les temps changent. Nous levons nos verres, les larmes aux yeux, persuadés de vivre un moment capital de notre existence et c’est sans doute vrai. Mais, le monde n’est pas meilleur, la guerre poursuit son œuvre, et la misère régente les trois quarts de l’humanité...
Commenter  J’apprécie          00
Partir, nous en rêvions. Le plus souvent à voie haute. Peut-être pour prendre date. Partir pour déchiffrer l’espace et les traces sur la draille, retrouver l’accent et les goûts rudes, les heures sans concession et certains soir de défaite..
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Claude Bourlès (93)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz de Pâques

Qui a écrit de La semaine Sainte ?

Paul Claudel
François Mauriac
Louis Aragon

8 questions
115 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}