AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Claude Brisville (17)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le Souper

« Entre silencieusement le Vice appuyé sur le bras du Crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît. »

C’est par cette citation des « Mémoires d’outre-tombe » de Chateaubriand que Jean-Claude Brisville termine sa pièce « Le souper ». Je pense pour ma part qu’elle pourrait bien être à l’origine de l’idée de la pièce.



6 juillet 1815. Napoléon est emprisonné. Le Congrès de Vienne a eu lieu. Louis XVIII attend à Saint-Denis de pouvoir retrouver sa capitale. Mais les Parisiens ne semblent pas prêts à voir revenir cet ancien Régime sans donner de la voix et du fusil. Si un homme à poigne et volontaire les canalisait, ils pourraient tenter un retour à la République contre l’avis des aristos et de leurs alliés étrangers. Fouché en est convaincu ; il se verrait bien incarner cet homme.

Mais ce n’est qu’une option. Talleyrand le sait ; ils savent tout l’un sur l’autre et plus encore. Talleyrand invite Fouché à souper pour le convaincre qu’il est de leur intérêt commun de se rallier à la monarchie. Ensemble, les vieux adversaires peuvent encore contrôler la situation.



Et l’on assiste à un vrai ballet culinaire où chacune de ces monstrueuses personnalités essaie de persuader l’autre entre foie gras et saumon tout en ne pouvant s’empêcher d’essayer de la dominer. Les vagues d’assaut se succèdent, les abjections de chacun sont lancées sur la table comme des cartes d’atout. L’un ploie le genou, s’énerve, fait un balayage de jambe et envoie son adversaire à terre pour mieux l’aider à se relever ensuite. Cela les amuse ; ils sont deux grands champions d’échecs qui apprécient une partie comme un adversaire qu’ils considèrent comme leur égal. Mais avant l’amusement, ils traitent, ils marchandent.



Ils se ressemblent quand même beaucoup malgré leurs disparités. Au moins sur un point : ni l’un ni l’autre ne sont des idéalistes, des tenants des idées d’égalité et de fraternité. Le peuple n’est pour eux qu’une masse sans cervelle qui doit être guidée et durement traitée si besoin. Il donne de la voix ? Il faut en faire son profit comme l’on profite de la marée pour attraper le poisson, et l’écraser s’il devient incontrôlable. Rien de bien nouveau au sommet du pouvoir me direz-vous. Cependant ici les phrases de mépris frappent violemment, déçoivent malgré tout.



Le texte est superbe. La politique s’accommode bien avec la cuisine et le champagne. Les détails de l’Histoire sont profondément instructifs pour qui ne connaît pas très bien cette période (c’est mon cas). S’il y avait un bémol à faire entendre, ce serait celui d’une impression de « surjoué », comme si les personnalités de Claude Rich et Claude Brasseur se dévoilaient sous celles de Talleyrand et Fouché pour me dire trop nettement qu’on est au théâtre.



Commenter  J’apprécie          310
L'antichambre

Voilà une pièce que j’ai trouvée sensationnelle pour le moment d’Histoire décrit, la profondeur des personnages et l’enrobage d’humour.



Marie du Deffand est une des salonnières les plus prisées de Paris ; les esprits les plus brillants des Lumières se font une obligation d’y apparaître. Leur réputation, leur avenir peuvent en dépendre. Mais sa vue baisse et elle finit par avoir besoin d’une lectrice. Elle engage pour cela la fille illégitime de son frère, Julie de Lespinasse, qu’elle a exfiltrée d’une campagne morose.

Leur relation est extrêmement cordiale au début. Julie aide efficacement Marie et découvre ce faisant le monde des salons qui la fascine. Mais les choses se gâtent quand, ayant fait ses armes, sa propre réputation se développant, Julie souhaite voler de ses propres ailes alors que Marie, jalouse de ce succès, n’a de cesse de maintenir l’oiseau dans la cage dorée qu’elle lui a concoctée.



C’est qu’un désaccord profond entre les deux femmes va se faire jour. Marie du Deffand aime la conversation, son flot, ses orages, ses récifs ; elle s’intéresse à la forme, mais certainement pas au fond, aux idées portées par les mots. Pour Julie c’est tout le contraire. Les concepts développés par les Lumières, la publication de l’Encyclopédie, la conception renouvelée de la Justice telle qu’elle apparaît dans l’affaire Calas, emportent son adhésion totale. Elle veut participer, aider, s’enflammer pour ces idées qui constituent les germes des conceptions de liberté et d’égalité à venir.



Les relations s’enveniment. Marie n’a de cesse de culpabiliser Julie, insistant sur son ingratitude. Julie aime beaucoup Marie, sait ce qu’elle lui doit, mais comprend aussi que son ainée ne la considèrera jamais que comme une bâtarde. Elle décide alors de créer de fait son propre salon dans sa chambre du premier, que les esprits des Lumières finissent par préférer au rez-de-chaussée. Marie ne supporte pas cela longtemps. C’est la rupture.



La pièce évoque de nombreux faits historiques du temps. Elle n’est jamais ennuyeuse grâce surtout aux balourdises du président Hénault (président de la Première Chambre des enquêtes du Parlement de Paris), bonhomme sans talent et conscient de l’être, mais finalement bien plus sympathique que la Du Deffand dont les amusantes saillies cyniques du début finissent par sombrer dans l’amertume de la conscience de la mort proche, mort publique sinon physique, mais bien réelle. Cette amertume se manifeste dans une cruauté verbale de plus en plus violente envers ses amis. Elle fait le vide autour d’elle. La dépression est proche. Pathétique particulièrement bien rendu dans la pièce.



Une excellente découverte à de nombreux titres.

Commenter  J’apprécie          270
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

Ce recueil regroupe trois pièces contemporaines du désormais regretté dramaturge Jean-Claude Brisville dont seule la première est connue du grand public (je m’inclus dedans, enfin avant ma lecture, maintenant je les connais… hum ! Je m’égare non ?).

En dehors de leur auteur commun, ce groupement se comprend aussi par la thématique : toutes ces pièces remettent au goût du jour le théâtre de l’Histoire qui avait tendance à être passablement oubliée de nos auteurs contemporains (bon, c’est mon sentiment mais il est peut-être lié à ma méconnaissance du domaine).

Troisième point commun : chaque pièce met en scène le dialogue de deux personnages historiques de gros calibre. « Le souper » met face à face Talleyrand et Fouché au moment de la Restauration, « L’entretien… » le titre présente les ressortissants n’est-ce pas ? « L’antichambre » fait dialoguer deux salonnières influentes du siècle des Lumières : Mme du Deffand et Julie Lespinasse.



Pour les qualifier d’un grand trait de feutre qui tâche, je dirais que ces pièces sont surtout des biographies déguisées. La raison qui amène ces grands personnages à se rencontrer est secondaire ; l’auteur veut surtout nous faire connaître les actes qu’ils ont commis et leur psychologie. La volonté est clairement éducative. En ce qui me concerne, la mission est réussie.

Cela est soigneusement emballé dans une langue délicieuse qui m’a forcé à arracher un nombre de citations pharaonique. L’humour n’est pas spécialement à l’honneur, hormis dans « L’antichambre » - ma préférée - où intervient un troisième larron dénommé le président Hénault dont les maladresses verbales allègent le récit.



Franchement je n’avais jamais lu ou vu de pièces de ce type auparavant. A présent j’en redemande. Jean-Claude Brisville étant malheureusement décédé l’an dernier, j’espère que d’autres prendront le relais. J’ai récemment été voir « Le système » d’Antoine Rault, qui est dans le même esprit et m’a bien plu. La relève est peut-être là…

Commenter  J’apprécie          250
L'Entretien de M. Descartes avec M. Pascal ..

Descartes a laissé une telle trace en sciences et philosophie que son nom a généré un adjectif connu même des non aficionados des maths. Pascal est un génie qui créa la première machine à calculer à dix-huit ans et dont les travaux sur le vide furent si décisifs que l’unité de pression dans le système international porte son nom.



Jean-Claude Brisville nous propose un dialogue entre ces deux monstres « sacrés ». Rassurez-vous, on n’assiste pas à un débat de matheux qui s’envoient des équations à la figure. Si le début de la pièce se rapproche d’une interview croisée qui est l’occasion de glisser des éléments biographiques marquants de nos deux hommes, l'auteur nous montre rapidement que chacun a un but précis dans cet entretien.



Descartes est âgé. Il sait que le temps qu’il pourra encore consacrer à son explication de l’Univers se réduit comme peau de chagrin. Il connaît les travaux du jeune génie qu’est Pascal et souhaite faire de lui son héritier spirituel. Il lui fournira toutes ses notes, à charge pour le jeune homme de reprendre la chevauchée vers la compréhension du Grand Mécanisme là où Descartes se sera arrêté.

Malheureusement Pascal est déjà perdu pour la science.



Il a acquis la certitude que la recherche est vaine, ne peut soulever les poils qui tapissent la Vérité du Monde. L’accès à cette Vérité passe par la prière, la vénération de Dieu, la plongée émotionnelle dans le Trois-en-Un qui seules peuvent apaiser l’esprit et dévoiler un peu la félicité qui nous attend au-delà de la vie.

Je suis resté confondu devant la personnalité de Pascal, jeune homme maladif tout entier envahi d’un fondamentalisme religieux qui fait peur, adhérant à la vision la plus noire du Christianisme dans laquelle la vie matérielle n’est que l’antichambre infernale de la félicité que représente la réunion avec le Créateur. Vivre n’est qu’horreur et souffrance. Pascal s’emporte sur Descartes, l’accusant presque de manque de foi. Pourtant il l'admire et souhaite son soutien dans un appel en faveur d’un janséniste de Port-Royal qui a maille à partir avec le Pouvoir. Car Pascal est janséniste ; il croit non seulement que la vie est pourrie, mais aussi que la Grâce de Dieu ne peut être accordée qu’à un petit nombre d’élus sur des critères insondables, damned je n’aurais pas aimé être dans sa tête.



Mais Descartes n’est pas son homme. Ce n’est pas qu’il manque de foi, c’est qu’il vit sa foi d’une façon apaisée, qui accepte que la vie offre beaucoup d’intérêt. Pour lui expliquer la mécanique du Monde est une manière de se rapprocher de Dieu. Certains scolastiques du Moyen-âge, Thomas d’Aquin en tête, professaient déjà cette compatibilité entre foi et raison. Il surfe sur ce chemin transformé en boulevard par les humanistes.



Inutile de préciser (mais je le fais quand même ;-) que je me sens plus proche de Descartes que de Pascal qui me semble avoir, dans un sens, gâché sa vie.

Commenter  J’apprécie          232
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

Pouvoir, je t'aime !



Trois pièces de théâtre :réunies dans cet ouvrage dont l'auteur est Jean-Claude Brisville.



J'ai beaucoup aimé la première "Le souper" imaginant la rencontre entre Talleyrand et Fouché en juillet 1815.



Se rappelant leurs enfances, leurs carrières politiques depuis 1789, leurs trahisons et leurs mensonges, les deux personnages s'affrontent avec sarcasme, cynisme et ironie, dans un huis clos splendide, pour la quête du pouvoir à prendre après la chute de Napoléon 1er.



Fouché pense qu'il faut revenir à la république. Pour Talleyrand, il faut restaurer les Bourbons ; il a besoin de l'appui de Fouché, président du gouvernement provisoire.



Les caractères sont bien étudiés et comme je les imagine : Talleyrand, fin politique, plein d'humour monarchiste et manipulateur et Fouché, plus brut, violent et connaissant tous les secrets.



Un style parfait, des dialogues aiguisés, restituent très bien ces deux personnages historiques, si différents mais que la soif du pouvoir lie !



Le spectacle est créé le 20 septembre 1989 au Théâtre Montparnasse et les interprètes extraordinaires !

Claude Rich en Talleyrand

Claude Brasseur en Fouché

Je ne me lasse jamais de regarder cette pièce de théâtre et le film !



J'ai moins apprécié les 2 autres pièces plus énigmatiques pour moi, ne connaissant pas assez les personnages et leurs idéaux ;

"l'Entretien" de Descartes avec Pascal en septembre 1647.

et "l'Antichambre" en 1750 chez la marquise de Deffand.
Commenter  J’apprécie          140
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

Au départ, quelques lignes de Chateaubriand. Le passage fantomatique, devant le jeune aristocrate, de Talleyrand appuyé sur le bras de Fouché, en direction des appartements de Louis XVIII à Saint Denis.

A partir de ces quelques mots, Jean-Claude Brisville imagine le souper au cours duquel le premier convainc le second de prêter allégeance au roi et de lui offrir le pouvoir.

Dialogues ciselés et réparties spirituelles.

Commenter  J’apprécie          90
Le Souper

Pièce courte mais intense, dialogues comme un duel entre les personnages, les mots sont comme acérés comme des épées.

Dans cette pièce, Brisville fait revivre une rencontre entre Talleyrand et Fouché, le soir du 6 au 7 juillet 1815. C'est la fin des Cents Jours, l'avenir politique est entre leurs mains: Bourbon, empire, république?

Lorsque le théâtre rencontre l'histoire, sous la plume d'un amoureux des mots justes, c'est la mémoire collective du pays qui revit.
Commenter  J’apprécie          91
Beaumarchais, l'insolent

Brisville sait mieux que quiconque replonger son lecteur dans la légèreté du XVIIIème siècle français. Un réel plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          50
Beaumarchais, l'insolent

Ce texte est celui de la pièce de théâtre, et à peu de chose près, le synopsis du film qui fait partie de mes préférés. A lire et à relire, pour Guitry, pour Beaumarchais, pour la verve et l'insolence, pour les belles envolées et les jolies formules!
Commenter  J’apprécie          50
Le Souper

J'ai lu ce livre et j'ai vu son adaptation pour la scène par Mesguich père et fils.



6 juillet 1815, minuit, hôtel particulier de Talleyrand. Fouché est invité pour un dîner en tête à tête; objet de la discussion: rétablissement de la république (Fouché) ou de la monarchie (Talleyrand)entre le républicain

 'Entre silencieusement le Vice appuyé sur le bras du Crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît.' (Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe) En effet, s'affrontent deux politiciens pour qui la raison d'état –

très jolie trouvaille ce mot pour dire tous les crimes

que l'on commet pour assurer sa gloire et son emprise sur les autres –

donne tous les droits et vaut acquittement dévot.

Et chacun va essayer de convaincre l'autre

par le raisonnement,

par la flatterie,

voire par l'enjôlement...

Et ils se ressemblent tellement,

ces deux là -

cela tombe bien

ils sont père et fils -

Le texte est d'une étincelante intelligence.

Daniel Mesguich est à son niveau, c'est à dire le plus haut d'un acteur.

Tant par ses réflexions sur le théâtre,

la perception qu'il a de ses rôles, son jeu,

il est, à mes yeux,

l'un des rares portant les mêmes qualités et valeurs

que Michel Bouquet ou Laurent Terzieff ...
Lien : http://holophernes.over-blog..
Commenter  J’apprécie          40
Le Souper

Excellente joute verbale, d'une actualité parfois brulante. On prélèverait des citations à chaque instant. Pas étonnant que ce texte magistral ait été servi par de grands acteurs comme Claude Rich et Claude Brasseur ou encore Niels Arestrup et Patrick Chesnais.

Et peu importe que la vérité historique ne soit pas vraiment au rendez-vous. La création littéraire en dit davantage que la simple énonciation des faits.
Commenter  J’apprécie          40
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

Trois pièces de théâtre, trois périodes distinctes de l’Histoire de France, trois face-à-face d’envergure. Joie.



« Le souper » : créée en 1989, elle met en scène FOUCHÉ et TALLEYRAND en 1815, après la chute de NAPOLÉON 1er et alors que FOUCHÉ est Président du gouvernement provisoire. TALLEYRAND est pour un retour de la monarchie après l’épisode napoléonien (pourquoi pas un Louis XVIII sur le trône ?) tandis que FOUCHÉ se déclare pour la République. Un entretien qui dévie sur les exactions passées des deux personnages. « Vous savez ce qu’est un mécontent, FOUCHÉ ? C’est un pauvre qui réfléchit ». Adaptée au cinéma en 1992 par Edouard MOLINARO.



« L’entretien de M. DESCARTES avec M. PASCAL le jeune » : comme son nom l’indique, face-à-face avec le « vieux » DESCARTES de 51 ans contre un jeune Blaise PASCAL de 24 ans déjà éreinté par la vie et malade. Entretien imaginaire de 1647 sur la philosophie, la vie, Dieu, les souvenirs, l’Histoire, et bien sûr des dialogues tendus sur le thème de la religion qui les oppose. Pièce créée en 1985.



« L’antichambre » : encore un dialogue imaginaire censé se tenir en 1750 (et créé là en 1991) entre deux salonnières parisiennes : l’assez défraîchie Madame Marie du DEFFAND et la toute jeune espiègle et prometteuse Julie de LESPINASSE avec parfois en arbitrage l’amant de la première, le Président HÉNAULT. Un face-à-face d’une grande violence entre deux dames que tout oppose, sauf l’immense opportunisme. Il sera question de l’affaire CALAS, de religion, mais aussi de l’Encyclopédie que préparent DIDEROT et D’ALEMBERT. Les deux femmes, dans un véritable duel, vont mener un cruel jeu de joutes oratoires (Julie : « Je vous plains », Marie : « Tenez-vous-en à l’insolence, elle vous convient mieux que la pitié »).



Trois pièces de théâtre d’allure classique et de haut vol par le ton et les dialogues cisaillés et parfaitement documentés pour replonger dans trois siècles différents mais avec des enjeux parfois similaires. Il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec l’excellente émission télé historique française des années 1950 et 1960 « La caméra explore le temps » (retirée de l’antenne en 1966 pour avoir dressé un portrait trop positif (donc déplaisant au pouvoir gaulliste) des Cathares, mais ceci est une autre histoire). Donc forcément, on se régale si tant est que l’Histoire de France et ses vicissitudes nous intéressent. Trois pièces remarquables et très agréables à lire, ici compilées en un volume en 1994.

https://deslivresrances.blogspot.fr/


Lien : https://deslivresrances.blog..
Commenter  J’apprécie          20
Beaumarchais, l'insolent

Quand on connaît bien l’œuvre de Beaumarchais, c'est intéressant de voir en scène le personnage qu'est l'auteur. On y reconnaît aussi beaucoup de répliques mordantes du dramaturge. Enfin, si on a vu l'adaptation cinématographique, on se remémore avec un grand plaisir l'interprétation du fabuleux Fabrice Luchini!
Commenter  J’apprécie          20
Beaumarchais, l'insolent

La pièce se situe entre le succès du "Barbier de Séville" et l'écriture puis succès de "Les noces de Figaro". Beaumarchais est impliqué dans une mission à l'étranger pour le roi, dans l'aide aux américains pour leur guerre d'indépendance, dans un procès et un duel, dans une intrigue amoureuse, dans l'écriture de sa nouvelle pièce; Tout ceci est assez superposé, décousu et bien fade, bien qu'agréable et facile à lire.

J'en ai gardé quelques répliques humoristiques, mises dans la rubrique "citations".

Je n'ai pas vu le film avec Luchini mais je pense qu'il doit être plus vivant.
Commenter  J’apprécie          10
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

Texte de la pièce de théâtre et de l'adaptation cinématographique homonymes, l'ouvrage propose de mettre en scène l'hypothétique souper entre Talleyrand et Fouché au lendemain de Waterloo et à la veille de la seconde restauration. Ces deux hommes que tout oppose (caractère, camp de ralliement...), tentent, dans une ultime rencontre, de trouver un avenir à la France déconfite par la défaite, où pourra s'exprimer les atouts des deux personnes les plus influentes du moment qui risquent néanmoins de tout perdre si elles n'arrivent pas à un compromis.

L'auteur nous fait plonger dans le machiavélisme patent des politiciens avides et ambitieux toujours sur la corde raide mais jamais en dessous.

Des dialogues à la hauteur du renom des deux personnages qui enflamment le huis-clôt d'un cabinet feutré.

Délectation garantis aussi bien à lire qu'à voir au théâtre ou en film. Les acteurs (Claude Brasseur/Fouché et Claude Rich/Talleyrand y sont somptueux).

PS: Le livre est suivit de deux autres pièces de théâtre du même auteur.
Commenter  J’apprécie          10
Le souper (suivi de) L'entretien de M. Desc..

6 juillet 1815, Napoléon a abdiqué, le retour des royalistes n’est qu’une question d’heures. Dans un salon discret, Talleyrand le corrompu et Fouché le régicide croisent un verbe de haute volée, l’un pour sauver son pouvoir et l’autre, sa tête. Brillant.
Commenter  J’apprécie          00
Le Souper

Un texte aux petits oignons
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Claude Brisville (148)Voir plus

Quiz Voir plus

New-York dans les polars

Ed Cercueil et Fossoyeur Jones vivent à Harlem, conduisent une Plymouth et enquêtent sur le terrain. Cette série est signée:

Chester Himes
Walter Mosley
Alex Haley

11 questions
49 lecteurs ont répondu
Thèmes : new york , états-unis , amérique du nord , polar noir , romans policiers et polars , adapté au cinéma , cinema , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}