Le rapport de l’homme au réel, et donc au mensonge, est largement sous-estimé dans la compréhension de notre Histoire comme dans notre présent. La dissimulation de la réalité est un des fondements sociaux et intellectuels des sociétés catholiques, comme la France, et peut-être de l’humanité en général, d’ailleurs.
En fin de compte, le 22 août 1914 aura été pour la France un triple jour de deuil : celui des soldats, celui de l’offensive Joffre et enfin celui de son économie. Le plus important des trois, celui de l’économie, en prolongeant la guerre, en épuisant les nations, forgera les mentalités européennes qui conduiront à la seconde guerre mondiale.
(pour l'économie il s'agit de l'occupation en particulier du bassin minier de Briey à Longwy par les Allemands )
Si les lièvres portaient des pantalons rouges, depuis longtemps il n’y en aurait plus.
(pensée d'un soldat du Second Empire)
Si chaque commandant de corps subordonné a le droit de bourrer, tête baissée, sur le premier adversaire à sa portée, le commandant en chef est impuissant à exercer la moindre action directrice.
(général Charles Lanrezac)
Attaquons, attaquons... comme la lune !
(général Charles Lanrezac)
Il faut mettre en garde le lecteur au sujet de la problématique des pertes, et pas seulement dans la Première Guerre mondiale d'ailleurs. Staline a déclaré, qui parlait en connaisseur : "Un mort, c'est un drame, un million, une statistique". Et quand on en est à compter par millions, on est pas 100.000 près. En matière d'états de pertes, on trouve de tout, et, semble-t-il, quand les auteurs n'ont pas de chiffres sous la main, ils inventent.