D'une plume lucide et sans pathos, l'auteur raconte l'été 42.
Il a six ans, sa soeur quatre ,ils sont embarqués pour Drancy car ils portent une étoile jaune......
La petite fille tombera malade par dénuement et malnutrition..
Le narrateur veillera sur elle autant qu'il le pourra...
Sortis miraculeusement du camp, ils retrouvent quelques mois plus tard , leur mére qui avait réussi à s'échapper lors de son arrestation et n'avait pas été reprise malgré les portes souvent fermées devant elle lorsqu'elle avait demandé de l'aide........
Un récit autobiographique simple, sans effusion lyrique, sec, plutôt documentaire pour conter la tragédie de ces deux enfants, au cœur d'une famille juive, en France pendant la guerre.
Leur pére ,médecin, ne reviendra jamais ni deux de ses oncles, ni leurs grands- parents........
Un récit bouleversant dans sa nudité, vrai , dépouillé , pudique, d'autant plus touchant et inoubliable dans sa forme .
Des mots simples et percutants, de la retenue dans les sentiments tant la volonté de dire la vérité tenaille l'auteur.
La véracité et l'authenticité de ce témoignage lui donnent une grande force !
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Raconté du point de vue du narrateur, très jeune à l'époque, c'est un livre très fort. Il est malgré tout écrit simplement, et parfait pour des collégiens.
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Comme tous les récits sur la déportation des Juifs, celui-ci m'a d'autant plus marqué qu'il s'agit du "voyage" de deux jeunes enfants, séparés de leurs parents.
Le nom " Pitchipoï" fut inventé à l'époque pour désigner aux enfants un endroit où ils risquaient d'être emmenés après la rafle. Un lieu soit-disant merveilleux, afin de les rassurer.
Jean-Claude Moscovici nous raconte alors ce qu'à l'époque ses yeux d'enfant avaient pu voir de toutes ces atrocités, ce qu'il essayait de comprendre, et comment devait-il veiller sur sa petite soeur alors que lui-même n'avait que six ans. Les mots sont simples, et c'est aussi pour cela qu'ils nous touchent.
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L'auteur de ce livre a 6ans lorsque sa famille est arrêtée en 1942 parce qu'ils sont Juifs. D'abord recueillis par une famille, l'auteur et sa soeur sont ensuite arrêtés à leur tour et envoyés à Drancy. Leur mère réussit à s'échapper et les retrouvera quelque temps plus tard. Après la guerre, c'est un seul de leurs oncles qui revient des camps de la mort.
Ce témoignage sur l'Occupation trouvé dans les rayons Jeunesse de ma Bibliothèque Municipale est très fort et je ne le conseillerai bien qu'à des adolescents. Il relate bien la vie sous l'Occupation, les privations diverses, le sort réservé aux Juifs, la déportation puis le retour des camps de concentration. Ce livre est court, il se lit rapidement, il est aussi riche en émotions.
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On avait déja tout dit sur l'enfermement des enfants juifs à Drancy avant leur déportation. Néanmoins, ce livre dans son dépouillement apporte un éclairage différent et bien réel à ces événements. En cela, il est très intéressant et par sa simplicité, il est à la portée de lycéens voire collégiens. Ce qui m'a ému, c'est l'authenticité de ce témoignage. L'auteur à moins de 8 ans lorsqu'il est interné. Aussi, il est logique qu'il n'est retenu que certains détails marqués à jamais dans sa mémoire d'enfant. C'est ce qu'il a retenu à travers le filtre de la petite enfance qu'il a retranscrit adulte. On n'oubliera pas la description de l'état de dénuement de sa sœur de 4 ans, abandonnée et mourante dans ses derniers jours à Drancy. On est très loin de la fiction.
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Avis aux Professeurs de Français !
Ce livre devrait faire parti des cours de Français pour la littérature auprès des collégiens. Cet autobiographie est destiné à la jeunesse et les mots simples pour décrire l'horreur de la déportation sont à la porté de tous dès la 6ème.
Voyage à Pitchipoï ....
Mais où donc se trouve Pitchipoï ? Voilà la question que je me suis posée. Est-ce une ville ? Un lieu ? Un monument ?
Et bien non ...
Pitchipoï est un mot Yiddish qui veut dire : un endroit joli !
Les Allemands Nazis l'employait afin de déporter les enfants dans les camps afin qu'ils ne pleurent pas et mettent de côté leurs inquiétudes.
En juillet 1942, l'auteur, Jean-Claude Moscovici, est déporté avec sa petite sœur de 4 ans à Drancy.
Toute la famille a été séparée et emmenée, et , seule, leur maman avait réussi à s'échapper.
Les enfants passeront plusieurs mois dans ce camps de transition avant de partir pour Pitchipoï : Auschwitz-Birkenau !
La petite souffre gravement de malnutrition et est gravement malade. Jean-Claude, lui, est affaibli mais continu à ne pas lâcher sa vigilance sur sa sœur et essaye de prendre soin d'elle autant qu'il le peut.
Ils n'ont jamais compris pourquoi, mais ils sont transférés à l’hôpital psychiatrique pour enfants, non loin de Drancy où ils retrouveront plus tard une famille lointaine qui les sortiront de cet endroit et les prendront avec eux.
Sous de faux papiers, ils retourneront à l'école et seront maintenant catholiques ! Ainsi, ils sauveront leur peau jusqu'à cette libération tant attendue !
Ce petit livre se lit en deux heures.
Ils manque cruellement de détails, mais une fois de plus je le répète, c'est un livre jeunesse avec des mots et des phrases choisies afin de faire simplement comprendre aux plus jeunes ce qu'est la déportation.
Ce récit reste quoi qu'il en soit très émouvant sur les conditions des enfants pendant cette période noire.
Je termine par la dernière phrase de l'auteur que je trouve belle et effrayante à la fois :
"Plus tard seulement, je sus qu'il revenait de ce lieu que nous appelions Pitchipoï, et dont le véritable nom était :
Auschwitz-Birkenau."
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Un livre qui fait battre à l’unisson nos cœurs avec celui des deux jeunes enfants qui voyagent tout au long de l’histoire, en quête d’identité et de reconnaissance, voire renaissance.
Un magnifique roman autour de la déportation des enfants vers le terrible camp de concentration de Drancy, les conditions d’enfermement sont horribles, telles que le narrateur, avec ses yeux d’enfant peut le décrire.
La force de ce roman réside dans le combat au quotidien des familles pour se retrouver, mais également des Résistants qui sont venus en aide à plusieurs reprises à cette famille.
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Ce livre m'a vraiment marqué d'autant plus que c'est une histoire vécu. Je trouve que ce roman nous informe très bien sur les conditions de vie durant la seconde guerre mondiale. Roman très touchant donnant une vision réelle de la vie de déporté. A lire absolument ne serait ce que pour la situation historique durant laquelle se déroule l'histoire.
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Ce témoignage est bouleversant.
À hauteur de ses 6 ans, l’auteur raconte comment il a échappé aux trains au départ de Drancy. Il raconte aussi l'antisémitisme ordinaire, la collaboration souvent active de la police française, le déchirement de la séparation avec sa famille.
À l’attention des enfants, ce texte présente des vertus pédagogiques. Il part du principe que son lecteur ne sait pas de quoi il parle. Ses mots d’enfant sont un partage en cadeau à son lecteur.
Je l’avais lu avec ma fille il y a très longtemps. C’était une lecture scolaire qui m’avait fait découvrir ce texte. Vingt ans plus tard, il est toujours en bonne place dans la bibliothèque de ma fille et de la mienne.
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J'ai bien aimé se livre car il apprend beaucoup de choses historique , sur les juifs , la guerre , les allemand . . .
Ce livre est un témoignage de Jean-Claude Moscovici qui raconte le parcours de lui et de sa famille . Qui on était envoyer dans des camp de concentration
car ils était juifs . On apprend beaucoup de choses sur les horreurs qu'on commis les soldat allemands et les soldats Français au juifs pendant la guerre.
On nous décris un peu la vie dans les campagne , dans les ferme et un peu aussi sur la résistance .
Le récit commence en 1942 et se termine en 1945 .
j'ai trouvé se livre bien écrit et simple à lire . Je vous le conseille vraiment.
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Un livre lu un peu par hasard qui a été une très belle surprise... si je puis dire.... Je ne redirai pas tout ce qui a été dit ici. Je pense que tout ado et adulte devrait le lire. Il est bien écrit, fluide, mêlant l autobiographie à l'histoire avec grande précision. L'histoire de cette famille juive permet de mieux imaginer- si c'est imaginable - l'horreur de cette période. C'est un pan de l'histoire -hélas - et ce livre remplit extrêmement bien le devoir de mémoire que nous avons tous.
Je le recommande vivement !
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Raconté comme un enfant de 6 ans pourrait l'écrire , ce récit émouvant et dramatique , nous décrit la vie de 2 enfants juifs séparés de leur famille , entre un séjour dans un hôpital , puis au camp de Drancy et de multiple déplacements jusqu'à leur retour chez eux ..
Avec une dernière phrase de l'auteur : "Plus tard seulement, je sus qu'il revenait de ce lieu que nous appelions Pitchipoï, et dont le véritable nom était :
Auschwitz-Birkenau."
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L’auteur a écrit une tranche de sa vie, période 1942 – 1945, cinquante années plus tard sur les conseils d’une connaissance. L’histoire concerne lui-même, il avait six ans et sa sœur qui en avait deux. Il est également question de ses parents, grands-parents, et de trois oncles tous juifs, réagissant, tant bien que mal, à l’antisémitisme. Le père du narrateur et deux de ses oncles étaient médecin. Ils demandèrent tous la nationalité française, seul un oncle est arrivé à l’obtenir. Les juifs n’avaient aucun droit pendant la guerre, ce qui explique que deux des trois médecins ne pure exercer leur profession.
Au fil des mois, ils ont tous été, excepté la mère, en camp de concentration.
Près de Paris à Darcy, il y avait un camp de transit avant l’expédition des juifs dans les camps de concentration tels qu’Auschwitz-Birkenau. Le camp de transit de Darcy, il en était question dans plusieurs de mes lectures dont : « Les indésirables ». En Belgique le camp de transit était à Breendonk. Ce camp préservé après le conflit est aujourd’hui un important lieu de mémoire, visité par de nombreux groupes scolaires.
Lorsque les enfants étaient embarqués pour un camp de concentration, au départ on leur laissait miroité qu’il ferait un beau voyage. Ce voyage à Pitchipoï était en réalité un voyage vers Auschwitz – Birkenau.
J’ai lu ce livre deux fois et je l’ai offert à des filles de 9 et 6 ans pour qu’elles apprennent ce qu’était le monde juif en période de deuxième guerre mondiale et ce sous l’orientation des parents.
De la première lecture j’ai particulièrement gardé en mémoire la terreur des enfants et de la maman qui se cachaient au grenier lors de l’intrusion de la police allemande avec le rayon d’une lampe de poche qui balayait la charpente et le bric à brac du grenier pour voir s’il n’y avait personne. J’avais également retenu la fuite de la maman en vélo et puis à pied. Elle sonnait chez des connaissances pour être abrité, parfois quelques heures seulement, et cela lui était à plusieurs reprises refusé. Cette famille a connu la terreur. Certains se sont enfermés pour se caché pendant des mois, comme des rats, dans des caves humides.
Il y avait cette école catholique où sa sœur et lui allaient à l’école sous un faux nom. J’ai connu un grand nombre de catholique qui ont caché des enfants juif pendant la guerre. Ils n’avaient pas, bien entendu, le monopole de cette bonne action.
J’ai le souvenir d’avoir vu il y a 30 à 40 ans, à la télévision, la transmission d’une pièce de théâtre : «Voyage à Pichipoï » dont j’ai gardé un excellent souvenir. A cette époque, il n’y avait pas possibilité d’enregistrement.
Les souvenirs d’un enfant décrit un climat de terreur, de traque et une fuite permanente. Un ouvrage dont je conseille la lecture.
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Je me souviens d'avoir reçu ce livre en cadeau pour mes 11 ans. Je me souviens des deux têtes souriantes mais rasées de la couverture. Je me souviens de l'effroi qui a saisi mon coeur de petite fille en lisant ses lignes. Je me souviens du mot Pitchipoï. Aujourd'hui, j'ai 33 ans et j'ai acheté ce livre dans chaque CDI où je suis passée. Au delà de l'histoire touchante, en racontant son enfance Jean-Claude Moscovici, nous permet surtout de NE PAS OUBLIER....
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Encore enfant pendant le seconde guerre mondiale, Moscovici a vu une partie de sa famille raflé (dont ses parents. Sa mère parviendra à s'échapper) et être lui-même envoyé à Drancy. Cependant grâce à la solidarité nationale et aux réseaux de résistance, lui, sa soeur et leur mère ont réussi à survivre ; ainsi que l'un de ses oncles déportés.
Il raconte son histoire presque avec détachement, un peu comme si c'était arrivé à quelqu'un d'autre, à la 1ère personne cependant. On ressent le recul de l'âge (je ne pense pas qu'au moment des faits, il était conscient des risques encourus par les personnes qui les ont aidé ; il était sans doute trop jeune) tout en avouant les lacunes de sa mémoire d'enfant balloté par les événements et la dureté des conditions de vie et de détention.
Ce n'est pas le témoignage le plus terrible qu'il est possible de lire, il est néanmoins à part : c'est le seul (pour le moment) que j'ai pu lire d'un enfant juif ayant eu la chance de n'être pas déporté et ayant vécu dans la France vichyste. Caché comme des rats, alors qu'ils sont Français, ils donnent à voir ce que peut être une vie réduite à rien par de "simples" lois. Il n'est pas accusateur ni vindicatif envers les autres Français, même ceux qui les ont dénoncé (triste peut-être) : il préfère appuyer les personnes qui les ont aidé, caché... Qui leur ont permis de vivre encore
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Ce livre est pleins d'émotions. Cette histoire a été vécu par l'auteur, qui peut donc la raconter telle qu'elle a été. À travers le regard d'un enfant de six ans, on peut se rendre compte de la misère de cette période. J'ai beaucoup aimé ce livre.
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