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Citation de coco4649


Lieux uniques


BUCOLIQUES FEUILLÉES…
Extrait 2

     Ce lieu, ces lieux d’aisance, je les ai, dans un poème intitulé « Barone rampante (grotesco) », célébrés — chantés même si l’on veut (car c’était bien comme une chanson de la plus haute tour où l’on montait souvent en fredonnant). Je reprenais ainsi le titre italien d’un livre aussi profond que réjouissant d’Italo Calvino, Il barone rampante. En traduction française, c’est devenu Le Baron perché, titre pouvant donner le sentiment aux locuteurs de la langue de Molière que le héros du récit, le baron Cosimo Piovasco di Rondo, devenant Côme Laverse du Rondeau, en passant d’une langue à l’autre (comme il passe d’arbre en arbre), est comme monté en grade, gagnant un quartier de noblesse par la simple vertu d’un mystérieux ascenseur linguistique qui le fait quitter le sol et les racines pour siéger au plus haut des houppiers, de même que les gogues du cabanon, d’être perchées sur la colline du Maura, malgré leur fonction, nous paraissaient dignes de la sublimité du paysage. — En réalité, en italien, rampante est un terme d’architecture désignant, comme son homologue français, la partie inclinée d’une toiture. Rien à voir donc avec le verbe « ramper » ; dans une langue comme dans l’autre, on reste bien dans les hauteurs. Et si Cosimo « rampe », ce n’est pas sur le sol, mais en sautant d’un arbre à l’autre, au gré des branches, comme un couvreur courant de par les toits.
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