La mort telle que je la concevais enfant était mon
amie. Elle le reste, je l’avais presque oublié. Mais elle
ne se trouve pas à l’endroit où on la cherche. Elle n’a
pas quitté l’enfance et c’est dans l’enfance qu’il faut la
retrouver et renouer avec elle.
La saluer chaque matin comme la seule vieille
connaissance avec qui nous pourrons longtemps encore
jouer à cache-cache. La mort n’est pas adulte, elle
est une jeune fille avec qui partager les plus sombres
secrets, mais aussi les joies les plus inattendues. Survivre
est un miracle quotidien.»
p.136-137