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4.19/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bastia , 1942
Biographie :

Jean-Claude Rogliano est un écrivain régionaliste et réalisateur de films documentaires français né en 1942 à Bastia.

Jean-Claude Rogliano, vit une partie de l’année à Carchetu, son village, dans les Tours de Tèvola une forteresse du treizième siècle qu’il a reconstituée après qu’elle lui eût inspiré une partie du décor de son premier ouvrage. Le berger des morts (Mal’Concilio).
Il est l'auteur de quatre films de la série ''Légendaires'', produits par Pierre Dumayet qui, diffusés sur Antenne 2, et qui sont les premiers à faire découvrir une Corse hors des idées reçues.

Source : Wikipédia
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Jean-Claude Rogliano avait huit ans quand, au fond de son village, il découvrit, abandonné aux ronces et au lierre, un hameau fortifié du XIIIe siècle. Tombé amoureux de ses maisons tours, nourri des récits que son père, un merveilleux conteur lui faisait, il peuplait ce lieu à vertige de personnages réels ou de légende qui l'avaient habité autrefois. Après s'en être inspiré pour en faire le décor de son premier roman, il en a fait l'acquisition pour en relever les ruines afin de l'habiter et créer des gîtes afin de partager avec des hôtes venus du monde entier la magie de Tours de Tèvola. Son premier roman, Mal'Concilio, demeure le livre corse écrit en français le plus lu.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Seul me chagrinait un peu le procédé employé par le voisin pour réaliser une bonne affaire. On ne peut pas dire qu'il était du village, même s'il y était né, car il n'y avait jamais vécu. Il vivait quelque part en Provence et faisait de rares apparitions. Je l'avais croisé quelques fois et, refusant de reconnaître, le délit de sale gueule, je m'étais efforcé d'oublier son air de faux dur et la pesante quincaillerie que constituaient sa chaîne et sa gourmette en or pour entretenir des relations aussi chaleureuses qu'avec les autres villageois. Mais la voix traînante de beauf méridional, les propos racistes qu'il lui arrivait de tenir et qui s'accordaient si bien avec un quotient intellectuel de rhinocéros n'avaient pas tardé à réduire la durée de nos rencontres.
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La foudre s'était abattue auprès d'eux, les projetant parmi les pierres du torrent qu'ils s'apprêtaient à franchir. Mon père me retira vivant de sous le cadavre de ma mère. Mais, si ma vie fut épargnée, on dit qu'avec l'esprit de ma mère un peu de mon esprit a été emporté dans le roulement du tonnerre, et que, depuis ce moment, s'est ouvert cet abîme qui me sépare à jamais de tous.
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Autrefois, une chèvre fugueuse décortiquait de jeunes plants de châtaigniers, un chien égorgeait une brebis et ça pouvait être le prélude de tragédies dont parfois héritaient les générations suivantes. Il arrive encore que, excédé par les dégâts causés par des animaux errants, un villageois abatte quelque cochon dévastateur ou quelque vache à prime que leurs propriétaires laissent divaguer en toute impunité. Ce genre d'incident crée un climat tel que le pire est toujours à craindre, quand il ne se produit pas. Si ce climat n'entraîne pas autant de tragédies que sous l'occupation génoise, il est le produit de causes identiques : une justice aussi bafouée par les juges génois d'hier que par les juges d'aujourd'hui.
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Deniers et amitiés tordent le nez de la justice - Vieux proverbe corse
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Aux alentours de 1530, rien ne semble bouleverser le cours de notre histoire. Pourtant, quelque chose est en train de changer dans la conception que les corses commencent à se faire de leur terre. Paradoxalement, c'est par un de ces hommes qui mettent leur vaillance au service de puissances étrangères que se produit ce changement. Il s'appelle Sampiero Corso et la guerre est son métier.
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Dans la salle d'audience où se déroulait l'abattage des plaidoiries, je me revois perdu au milieu des justiciables qui attendaient que fût traitée leur affaire. Je revois, émergeant de la longue table derrière laquelle siègent les deux autres magistrats, un petit homme replet qui, enfoncé dans son fauteuil de cuir, somnole paisiblement. A quoi bon écouter les avocats débrider leurs arguments? Pour lui, nous sommes déjà des dossiers et, quel que soit le contenu du mien, mon sort est fixé. Mais cela, je ne le sais pas encore.
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Nous ne pouvions détacher nos regards de ces hommes qui s'engouffraient dans le tunnel.
- Ils sont mûrs pour toutes les manipulations et tous les gros coups! me glissa Cignalone.
Nous avions abordé un singulier territoire, dont les créatures témoignaient de ce qu'avait fait d'elles un pouvoir frappé de folie. Dans l'accomplissement de leur besogne, l'apathie de leurs traits et leur allure machinale ne laissaient rien transparaître de l'influence que pouvaient avoir exercé sur eux les bouleversements des derniers jours. De ces hommes noirs et hagards, repliés sur eux-mêmes entre résignation et révolte, on découvrait seulement qu'ils étaient multitude. Qu'en serait-il de ce moment où, vivants revenant aux vivants, ils surgiraient tous ensemble de leur nuit?
Et sous la terre gelée de cette contrée où l'enfer lui même était froid, le gosier sans fond les absorbait sans cesse, les emportant vers des escales désolées, comme vers autant d'expiations de fautes à venir.
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Le fusil à mes pieds, j'étais là, les bras ballants, encore étourdi.

Etait-ce bien elle qui avait paru devant moi? Elle, Lésia, si belle, si délicate au milieu du maquis... Et elle serait venue pour moi, pour me parler... Toute la nuit, elle avait hanté Torrémorta comme une vision fugitive... Et c'était ce matin, alors qu'elle avait été si près de moi, si réelle, que je doutais de l'avoir vue.

Je me mis à marcher sans but, au hasard des sentes.
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Une nuit boulimique a tout effacé. Nos phares talonnent l'ombre, s'épuisent à entamer le brouillard. La route est déserte, prête à disparaître elle aussi.
Soudain se met à poindre une constellation frileuse.
Je pousse Toni du coude.
- La frontière!
Mon compagnon de route émerge d'un sommeil chaotique. Il s'étire en jetant des regards interrogatifs, autour de lui. Après un dernier bâillement, il se redresse d'un coup.
C'était non sans surprise que, sur le quai, au moment où se formaient les équipes de chauffeurs, je l'avais entendu hurler mon nom de ce camion vert olive que l'on finissait de charger. Pour prendre part à une action de ce genre, quelle grâce pouvait l'avoir piqué? Après de tonitruantes effusions, il était allé vers Paul-Antoine, le chef de mission, pour me désigner d'autorité comme son coéquipier.
Avec son nez de travers et ses yeux en pointe de stylet, il n'a pas beaucoup changé, depuis notre dernière rencontre. Ses joues se sont seulement un peu creusées et, de sa tempe gauche à la base du cou, sa cicatrice en forme d'apostrophe s'est à peine estompée.
La dernière fois que je l'avais vu, c'était sept ans plus tôt, avant qu'il entre en prison.
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L'épisode des Giovannali demeure un des mystères les plus profonds de l'histoire de l'île dont il est ardu de séparer la réalité du fantasme.
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QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

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