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3.2/5 (sur 186 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Haute-Savoie , le 23/07/1949
Biographie :

Jean-Daniel Baltassat est un écrivain français.

Il est l'auteur de romans et de nouvelles qui, par leur originalité de ton, lui confèrent une place à part dans la littérature actuelle.

Après des études d’histoire de l’Art, du Cinéma et de la Photographie à Paris, Jean-Daniel Baltassat collabore avec différentes revues d’Art comme photographe de théâtre et de danse.

Il devient de 1972 à 1979 directeur artistique pour différentes agences de publicité et maisons de mode. Dans le même temps, il crée une galerie/coopérative à Paris (1973-1977), "La Manivelle".

À partir de 1985, il se consacre exclusivement à l’écriture et enchaîne romans, traductions, collaborations, essais et scénarios de téléfilms.

Son premier roman, "La falaise", paru en 1987, figure dans la sélection du Prix Nocturne en 2014.

Sous le pseudonyme collectif d'A. B. Daniel, il est coauteur, avec Bertrand Houettede, de plusieurs romans historiques comme "Reine de Palmyre" (2005) consacré à la reine Zénobie, ou encore la trilogie "Inca" (2001), écrit en collaboration avec Antoine Audouard (1956) et traduit en 25 langues.

Jean-Daniel Baltassat vit à Paris.

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Source : http://www.bibliopoche.com
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Jean-Daniel Baltassat - La tristesse des femmes en mousseline


Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
La vieillesse est un état pervers de la nature, quoi que l'on fasse on en fait toujours trop.
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- On a tous une mauvaise mémoire, ma Lidiouchka. Et moi, je sais que je peux compter sur la tienne.
- le camarade Staline a banni certains souvenirs et certains noms des esprits soviétiques sincères.
- tu vois que tu t'en souviens. Ne fais pas l'enfant. Tu ne risqués rien puisque c'est moi qui le demande.
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Borjormi, Géorgie, 1950.
Staline se retire dans le palais décadent de feu le grand-duc Mikhaïlovitch. A la demande de la Vodieva, maîtresse de longue date, il y reçoit le jeune peintre Danilov, concepteur d'un monument à la gloire éternelle du petit père des peuples.
Dans le bureau ducal, un divan identique à celui de Freud.
"Que Staline dorme sur le divan du charlatan viennois, j'en connais à qui ça plairait de l'apprendre". dit Iossif Vissarionovitch Staline.
On a beau être dans l'âge de la grande usure des émotions, on a encore le goût du jeu.
Pendant que Danilov subit les interrogatoires du redoutable général Vlassik, Staline s'installe sur le divan et la belle Vodieva prend le fauteuil. Elle pratiquera l'interprétation des rêves du charlatan tandis que lui se souviendra de ses histoires de nuit.
L'enfance, sa mère, les femmes.
Et surtout, le plus grand des pères menteurs : Lénine.
Qui mieux que Staline saurait faire d'un mensonge une vérité et d'une vérité le mensonge ?
Danilov tremble. Il tremblerait plus encore s'il savait ce qui l'attend.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions du Seuil en août 2013)
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Il n'y a qu'un art, il n'est ni d'homme ni de femme. Toutes ces distinctions, toutes ces mascarades d'idées imbéciles reviennent époque après époque comme une houle abrutissante. Le mâle dessin et la féminine couleur, cette soi-disant féminité de la manière impressionniste, les adorables délices et les délicates sensations sont à mourrir d'abattement.
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Lénine a dit "La bonté est un obstacle à la révolution." Voilà qui semble cruel. Et aussi paradoxal : la révolution n'est-elle pas en soi un acte de bonté envers les hommes ? Y a-t-il plus grande compassion que de vouloir la justice humaine et même un monde tout entier plus juste ? Oui, mais voilà, l'oeil perçant de Lénine a vu la faille dès le premier jour. Dans le cours de la révolution et de la justice révolutionnaire, la compassion est une impuissance. La bonté est un obstacle et bientôt une erreur politique. Pendant la Révolution française, Robespierre appelait ça "la furieuse tentation d'être bon dans un monde et des circonstances qui rendent la bonté impossible". Voilà, camarade Danilov, pourquoi l'art bourgeois réactionnaire peut se permettre de dégouliner de compassion alors que notre art ne peut être qu'un art de la joie.
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La haine de Staline envers Lénine :
. "(…) Lénine le faux-cul ! Cette soi-disant bonté faite homme qui fermait les yeux pour écouter Beethoven et pouvait vous réciter cent pages de Guerre et Paix après avoir envoyé la Tcheka chez Plekhanov mourant ou signé l’arrêt de mort de deux cents mencheviks. On se plaint que Staline est cruel, mais Staline n’est et n’a jamais été que l’enfant de chœur d’Illitch, s’énerve Iossif V. Un cœur de pierre autant qu’un cerveau de pierre, voici Lénine. La vérité, dit-il, c’est que Vladimir Illitch Lénine, de toute sa très sainte vie de salopard, n’a aimé qu’une seule et unique chose : le dieu Pouvoir. (…) Et nettoyer le chemin qui y conduit. Pour ça, il était trop content d’avoir le camarade Staline. Pour lutter contre cette pute de Trotski, il le choyait, son naïf Staline. Pour tirer des montagnes de roubles des bourgeois sans se souiller les mains, comme il l’aimait son Koba ! Pour anéantir les cosaques de Korchak à Tsaritsyne, envoyez-donc Staline (…). Avec ça, aucun esprit stratégique. Aucune subtilité tactique. Des injures plein la bouche à la moindre contrariété, oui." (pp. 192-193)

. "« A ton passage, les chemins fument, les ponts gémissent », comme disait Gogol. Et maintenant tu viens dans mes rêves me trancher en deux pour me laisser le ventre plein de petits poissons ? »." (p.194)

. "Illitch l’éternel ! Sauf que je ne l’ai jamais vu le cul sur un cheval et encore moins en train d’endurer le froid de Touroukhantsk, ricane-t-il. Mais te fendre en deux avec sa langue bien pendue, il pouvait, dit-il encore." (p.195)

. "Si Lénine n’avait été un salopard que dans son grand âge, on aurait pu le comprendre. La vieillesse salope tout si on n’y prend pas garde. Mais non, sa mauvaiseté, Illitch la portait dès le berceau. Les yeux levés vers la nuit noire joliment piquée du parc, Iossif V. dit : « nom de Dieu, quand je suis arrivé à Koureika, je l’aimais encore comme un père. Quand je suis reparti, je savais. J’avais compris qui il était." (p.196)
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Les souvenirs d'amour, c'est comme les mouchoirs sales, on les lave ou on les garde dans sa poche
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Alors pourquoi des questions ? Ne peux-tu te contenter de faire comme les autres : ouvrir les yeux et le cœur. C'est bien suffisant pour apprécier une image peinte.
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Il ne bouge plus. Sa pipe ne fume plus. On croirait qu’il dort », dit Danilov. (…) Dommage cependant que Danilov n’ait pas pris un carnet de dessin avec lui. Voilà qui ferait un beau portrait : Staline perdu dans ses pensées au crépuscule. (…)
Assis là-bas sur un banc de pierre à un croisement d’allées du jardin devant un banc d’arums, Iossif Vissarionovitch a quelque chose d’une ombre lui-même – un Staline menu, chenu, pétrifié comme seuls les grands vieillards savant l’être, le buste enveloppé dans un plaid à carreaux (…).
(…) oui, ça ferait un beau portrait. A la condition de savoir lui donner de l’énergie, de ne pas se laisser emporter par la tonalité mélancolique. Par exemple, en forçant sur le charnu des arums que l’on pourrait opposer au dernier écarlate du ciel. Par exemple, réduire ce blanc des fleurs à une seule fleur, un immense unique arum tout devant lui dans le bassin. Une blancheur qui semblerait venir du regard même de Staline, dit encore Danilov, se dissolvant d’elle-même dans ce qu’il reste de la lumière du crépuscule. Parvenir à cette sensation : le blanc de la chair de l’arum s’élance vers le ciel de nuit sous l’effet du regard du Petit Père des Peuples.
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Le souci du beau, elle l'avait déjà en ce temps-là. Le vrai beau, pas celui qui veut être joli et plaisant. Celui qui fait peur aux gens sages. Et ça n'a pas changé. C'est de l'aujourd'hui comme d'hier. Mais en ce temps-là, elle n'était pas encore la Morisot des beautés d'aujourd'hui. Il lui fallait subir, supporter le poids du beau qui vous écrase en un rien de temps comme une coquille d'oeuf. Mais la force du beau, elle l'avait. C'était du chevillé profond. Pour ceux qui savaient voir, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Manet l'a vu. Fantin l'a vu. Puvis de Chavannes l'a vu. Je l'ai vu. Mais celui qui s'est mieux servi de ce qu'il voyait dans Melle Berthe , c'est lui, cest Manet. Sauf qu'il avait peur, Manet. La folie de Melle Berthe se voyait trop. Ça lui donnait la frousse.
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