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4.21/5 (sur 361 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Après avoir longtemps travaillé dans l’immobilier dans le Sud de la France, Jean Dardi se consacre désormais entièrement à l’écriture. Avec "Les sept stigmates", il signe son premier roman policier, avec un univers à la fois noir et très contemporain.

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Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Civilisation ! Comme ce mot lui sembla vain ! La civilisation, à quelques kilomètres à vol d'oiseau, et elle qui se dirigeait vers le lieu où un tueur sanguinaire, un être dit humain, avait sacrifié une petite fille et l'avait torturée dans de si horribles conditions. Était-ce cela, la civilisation ? Était-ce la civilisation qui engendrait de tels monstres ?
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Mais elle y tenait à son chez-soi. Car c'était un peu son refuge. C'est là qu'elle tentait d'oublier la dureté de sa vie, sa solitude (...). C'est là qu'elle se prenait parfois à rêver d'un avenir meilleur.
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Dans ce coin de campagne isolé, on n'imaginait pas un instant le Malheur. Qui peut s'abattre à tout moment. C'est bien connu, le Malheur n'a pas droit de cité au Paradis !
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La haine est comme un cancer, Monsieur Meynat. Lorsqu’elle vous a touché, elle s’étend, se répand, enfle sournoisement, mais vous ne vous en débarrassez jamais.
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La journée avait décidément été mauvaise. Pour commencer, elle était arrivée en retard à son boulot. La faute à ces grèves à répétition dans les transports. Saleté de cheminots. Du coup, son chef lui avait encore refusé l’augmentation qu’elle lui réclamait sans succès depuis des semaines. Saleté de chef.

C’est que ses finances étaient catastrophiques. Heureusement, son mari venait de la quitter.
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L’odeur suave, mélange d’herbe coupée, de foin, ou musquée, des animaux. Les snobinards de ses relations en auraient retroussé leurs narines. L’odeur des plats mitonnés avec amour par sa mère et dont le fumet s’échappait par la fenêtre de la cuisine. A la campagne, on mange bien tous les jours, à tous les repas.
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Ses yeux s’étant habitués à l’obscurité, elle distinguait à présent tous les détails de la scène. L’homme, visiblement mort, avait les yeux ouverts, la bouche béante sur un cri muet. Un filet de liquide sombre commençait à s’étaler sur le trottoir trempé, rejoignant le caniveau.

Pétrifiée d’effroi, elle se mordit les lèvres et porta sa main à sa bouche.

Elle avait reconnu le cadavre. Lui ? Mais comment était-ce possible ?

Un ultime détail lui glaça les veines : le mort avait la gorge tranchée d’une oreille à l’autre, et le sang s’échappait encore faiblement de l’horrible blessure.

Le cri strident que poussa alors Abebi dut s’entendre jusqu’au Sacré-Cœur.

C’en fut trop pour elle et elle s’évanouit.
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Tellement merveilleuse ! Tellement belle ! Tellement poétique ! L’amour incommensurable d’une mère pour la chair de sa chair. Et cette rose noire qu’elle déposait sur la tombe de Fouillouse lorsqu’elle souffrait trop. Lorsque sa peine et sa souffrance étaient… sont trop fortes. Pour prévenir qu’elle va enlever un enfant… Quand je pense à ces deux roses noires qui ont fait couler tant d’encre, qu’Honoré a déposées sur la tombe dans la nuit du… 26 au 27 mars dernier !... Savez-vous à quel point ils ont dû trembler, ces horribles salauds ? Car, au moment et pendant tout le temps que vous les cherchiez, eux avaient peur, commissaire. Très peur ! De cette peur irrépressible, qui précède un drame. Ils ne savaient pas d’où la Mort allait surgir car tous ne croient pas à la légende, mais ils savaient qu’elle allait surgir. Rien que cette peur viscérale qui jamais n’aura faibli, aurait pu suffire à ma vengeance. Mais c’est leur attitude qui a achevé de me convaincre que je devais les punir sans pitié ! Dans leur chair ! Comme moi, comme la Maritorne ! Leur insolence, leur arrogance, leur mutisme têtu pour échapper à la justice des hommes. Aucun, au cours vos interrogatoires n’a avoué ses fautes. Leur forfait ne pouvait pas rester impuni. Dussé-je pour cela ôter la vie à des enfants ! Et de grâce, commissaire, ne venez pas me faire la leçon ! Je n’y serai pas sensible.
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Tous sont rentrés, sauf elle. Il le sait. Il en est sûr. Il note ses faits et gestes, son emploi du temps, depuis des jours. Pas facile dans un petit bled où tout le monde se connaît. Il a dû user de ruses de Sioux pour ne pas se faire remarquer. Il sait donc qu’aujourd’hui, comme tous les jeudis, après l’école, elle est passée par chez sa copine Lydie. Elle y reste une heure environ. Pour faire leurs devoirs ? Regarder la télé ? Il sait qu’à dix-sept heures quarante-cinq tapantes, elle va se pointer. Même que quand elle a cinq minutes de retard, sa mère inquiète se plante sur le perron et scrute la rue, dans l’attente de son arrivée. Ces gamins, toujours prêts à faire des bêtises ! Et puis de nos jours, avec tous ces détraqués qui courent les rues ! Une gamine de huit ans ! Il n’aura pas beaucoup de temps… elle risque de crier… elle risque de… Son rythme cardiaque s’emballe un peu, une légère sudation mouille ses aisselles, le dessous de son nez… Il va pour rallumer sa clope éteinte, mais se ravise. Pourquoi ne pas faire un feu d’artifice ?... Finalement, c’est bien, cette obscurité et ces rues désertes pour ce qu’il a à faire…
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Il ne reçoit personne – tout le monde lui en veut –, ne dort que quelques heures. Si l’on peut appeler dormir, ces nuits rythmées de cauchemars atroces, peuplées de bruits terrifiants du dehors, réels ou imaginaires. La masse blanche et silencieuse qui l’entoure agit sur lui comme un facteur aggravant de stress, comme une omniprésence hostile. Depuis cent cinquante-sept jours, le commissaire Dell’Orso se traîne la plupart du temps du canapé à la cuisine, de la cuisine au canapé, avec quelques écarts par les wc. Dans la cuisine, juste pour déposer un peu de vaisselle sale dans l’évier débordant : il ne mange quasiment plus. Quelques conserves qu’il jette aussitôt entamées. Dans une pénombre propice aux pires élucubrations de l’esprit. Ne sortant que le moins possible. Pour ne pas révéler sa présence. Hormis de rares occasions, où, se faisant violence, il doit descendre en ville faire quelques courses et régler les affaires les plus urgentes : le courrier de plus en plus rare, la banque, un godet rapide au bar de la Grand Place, renouveler son ordonnance. Puis la fuite vers son refuge isolé…
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Qui a écrit ça ? [3]

QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

Marcel Proust
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