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Critiques de Jean-David Morvan (1904)
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Sillage, Tome 1 : A feu et à cendres

L’histoire démarre assez simplement, avec des gros méchants qui veulent bousiller une planète sans prendre en compte les nombreuses espèces qui y résident. Nous suivons la jeune Navis, une petite fille sauvage qui est arrivé sur cette planète on ne sait pas trop comment. Enfin, si on le sait pendant la lecture, mais je ne sais pas vous spoiler inutilement.



L’univers qui est mis en place dans ce premier tome est très intéressante, on est dans de la science-fiction comme je l’aime, avec de nombreuses espèces, de la politique, et surtout beaucoup de ramifications entre les personnages. On découvre cela du point de vue de la petite Nävis, et tout comme elle, on remarque que certaines choses clochent.



Les dessins et les couleurs sont vives, la découpe des cases est claire, les nombreuses scènes d’actions s’enchainent sans aucun soucis, et on suit avec plaisir les aventures de Navis et l’impact qu’elle va avoir sur toute l’organisation de La Constituante. J’ai hâte de voir comment son intrigue va évoluer car la dernière page promet de bien belles choses.
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J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Je dois reconnaître que cet ouvrage m'a intéressé non par le texte mais par son design et la qualité des dessins. Son design, effectivement l'album de par la couleur jaune de sa couverture saute aux yeux et les attire. Le feuilletant, j'ai été emballé par le trait. J'y reviendrai.



Je ne savais pas qui était Vernon Sullivan, bien sûr je connaissais Vian, les titres de ses bouquins, ses chansons décalées, « Le déserteur », le Tabou à Paris que j'ai fréquenté plus tard que lui, aussi dans ma jeunesse. Mais je n'ai rien lu de Vian et, je pense, que bien m'en à pris car je n'ai pas aimé ce texte. On peut parler de l'époque, de maintenant, de la ségrégation, la déségrégation, bref, d'accord, ce qui est relaté et la sauvagerie de laquelle se venge le héros est explicable, honteuse, inacceptable et je regrette ces actes et les dénonce. Cependant faire payer les premières venues, quels que soient leurs vices et jeux sexuels, du fait de la couleur de leur peau, ça a du mal à passer. L'horreur ne se soigne pas par l'horreur. La fin de l'histoire ne justifie pas, à elle seule, l'intrigue. Je ne m'emballe pas non plus, ce n'est qu'un roman qui n'est pas passé, sans plus.



La qualité du trait, sa maîtrise, le dessiné sont remarquable. La couleur s'adapte, bistre et bleue notamment. La mise en page est élégante, recherchée. Les personnages sont criants de vérité, encore plus si on tient le livre à bout de bras, cela devient un tableau, une œuvre. Aujourd'hui, à nouveau, pour cet avis, je n'ai pas pu m'empêcher de parcourir cet album. Les bulles entrent bien dans les vignettes et ne gênent en rien le crayonné. Du beau et élégant travail.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Sillage - Intégrale, tome 5

Cinquième tome de l'intégrale de Sillage de Morvan & Buchet avec les tomes 13 à 15 (2010-2012).



Rien à dire sur les graphismes et le couleurs, cela me plaît toujours autant.



Dans Dérapage contrôlé Nävis est contrainte de participer à une course de bolides. Les ravisseurs de son avocat Ehmté-Ciss-Ron exigent qu'elle finisse dans le peloton de tête. Drôle de rançon… qui cache bien sûr autre chose. J'ai été ravie de retrouver



J'ai adoré Liquidation totale, même si cet épisode était un peu plus sanglant. On y fait la rencontre d'un Yiarhu-Kah, un terrible guerrier-assassin (un petit coup d'oeil sur la couverture vous donnera une idée du personnage) qui se déplace par psychotéléportail. Il a été engagé pour « faire le ménage » et



Un nouveau personnage fait son appartition… il a un rapport avec Enshu Atsukau. Qui est-il ? Son visage semble « vaguement » familier ^^



J'ai aussi beaucoup aimé Chasse gardée. Avec ses partenaires, Nävis doit « nettoyer » un astéroïde de ses affreuses bêtes comme le «paxingyodoo et ses tentacules gluants, une terreur rampante ! » Mission difficile et pleine de surprises !



Cela se termine sur une révélation incroyable… OMG ! Enfin, pas de panique, j'ai le tome 6 à portée de main.



Encore un très bon moment de lecture.





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Les morts ont tous la même peau (BD)

Les quatre polars écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan par Boris Vian viennent d’être adaptés en B.D.

Une opération Masse Critique privilégiée m’a donné l’occasion de découvrir ce titre-ci que je viens de recevoir. J-D Morvan signe le scénario, German Erramouspe et Mauro Vargas le dessin et le soin de la couleur est confié à Hiroyuki Ooshima. Le résultat de ce travail d’équipe forme un bel ouvrage dans différentes teintes de brun rappelant le sépia. Avec un dessin très réaliste on est vite immergé dans l’atmosphère des années 40 aux U.S.A. (publié en 1946) ainsi que dans l’ambiance propre à l’auteur des romans.

On retrouve développées à l’extrême les thématiques du racisme, l’opposition blanc-noir, le métissage et la vengeance. Cette fois le sang-mêlé se sent réellement blanc jusqu’au jour où son passé le rattrape et la peur de perdre ce qu’il a va le pousser au-delà des limites.

La montée en tension est fort bien amenée, la psychologie du personnage suffisamment soignée pour qu’on le comprenne. Quelques dessins en pleine page (voir double page) saisissent les moments clé de l’intrigue. Le reste propose un rythme dynamique entre scène de bagarres, échanges sexuels et tranches de vie dans les rues animées de New-York. Les personnages secondaires sont fort intéressants et pas du tout négligés, au contraire !

Faut-il parler d’humour noir ou bien de cynisme ? toujours est-il que cette note donne le ton au fil des pages et explose sur la dernière page.



Une bien belle réussite que cette adaptation où l’on retrouve pleinement le style de Boris Vian. Je salue le travail d’équipe qui a permis ce beau résultat !
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Irena, tome 3 : Varso-vie

Nous avions laissés Irena , à la fin du tome 2 dans les mains de la Gestapo, nous avions envie de la retrouver pour savoir comment elle allait se sortir des tortures subies.

Le tome 3 commence non pas par Irena mais avec un flash back nous montrant le départ précipité d’une enfant, Astar berkenbaum,qu’Irena avait réussi à placer dans une famille. Départ précipité car délation. Cet épisode cruel fait bien prendre conscience aux plus jeunes que la cruauté pouvait malheureusement venir aussi de ses propres voisins. On va suivre Astar qui va se retrouver dans des camps et raconter à sa fille bien des années plus tard, comment elle a été sauvée avec bien d’autres enfants par Irena. Cet album est comme les deux autres bouleversant d’émotions et nous montre une fois de plus la grandeur d’Irena qui est vraiment injustement peu ou mal connue.

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Ravage, tome 2 (BD)

"Bien que les problèmes et les catastrophes puissent être inévitables, les solutions elles, ne le sont pas... " Isaac Asimov.



Tome 2 de Ravage:

Carnage et pillages...



Un avion sans contrôle s'écrase sur la tour "La Ville d'or". François Deschamps fonce à travers Paris, pour sauver son amie dans la tour infernale, bloquée dans un piège de cristal et de plastacier.



Jérôme Seita, le manager de Blanche, veut l'emmener dans son avion ( après avoir tenté de l'agresser sexuellement) mais François est là...



L'île de la cité est en flammes....Les 2 jeunes gens s'embrassent alors que Notre Dame de Paris s'embrase ! " Les Parisiens ne savent plus à quel Saint se vouer..."

Puis, la Tour Eiffel s'effondre...

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Zaya, tome 1

Et non, nous n’avons pas droit ici à une version science-fiction de l’escort-girl la plus connue des footballeurs français, Zahia, mais bien à un nouvel univers riche et mystérieux autour d’une héroïne aussi complexe que débrouillarde !



Même si le format extérieur de cette bande dessinée ressemble au franco-belge, c’est bien au manga que Jean-David Morvan s’attaque, en compagnie du dessinateur chinois Huang-Jia Wei. C’est à l’occasion d’une nouvelle mise en ligne gratuite par Izneo que j’ai pu découvrir cette histoire de tueur en série, de société secrète, de biomécanique et de cybernétique. Déjà, le mélange de tous ces éléments donne envie d’aller voir comment le tout s’agence.

Nous abordons ce futur lointain par l’intermédiaire de Zaya, sculptrice à succès, femme libre, mère de jumelles et accessoirement retraitée de la plus grande société d’assassins de la galaxie, la Spirale. Quand cette dernière et ses agents sont victimes de meurtres en série, est confiée une nouvelle mission à Zaya. Scénario classique donc que celui-ci, mais heureusement l’univers environnant et le décor foisonnant ont l’air vraiment bien attirant. La petite ambiance steampunk qui teinte cette œuvre de science-fiction pure vient ajouter un côté désuet malgré le fait que l’histoire se déroule dans un futur très lointain, à vue de nez. L’humour distillé ça et là sert bien le propos (quelques phrases chics et une relation intéressante entre l’héroïne et l’intelligence artificielle de son vaisseau), mais ce n’est pas la marque de fabrique de la série.

C’est le dessin qui tire alors son épingle du jeu, accentuant le fait de découvrir un monde riche et attrayant, même si le complot et le meurtre sont à chaque coin de rue. Huang-Jia Wei a opté pour des personnages et des décors assez rondouillards, ce qui tranche avec l’atmosphère franchement mécanique de l’ensemble de cet opus (et des suivants aussi, j’imagine), mais rend tout son charme à ce premier opus, malgré un effet de rendu assez dense qui pourra gêner certains.



Ce début de série par le duo Morvan-Wei est réussi et a d’ailleurs été salué avant sa sortie chez nous au Prix international du manga 2009 par un prix d’excellence ! Nul doute que lire la suite me ravirait.



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Je suis morte, tome 1

Aster vient de naître et pourtant , aux yeux de tous , elle est presque déjà morte...



BD au concept original , Je Suis Morte fait dans le récit d'anticipation sobre et intelligent .

Une petite fille faisant figure de monstre aux yeux de tous puisque née mortelle dans ce nouveau monde où le temps semble avoir été aboli .



Un premier tome sensible et touchant sur la différence . De celle qui fait peur et qui engendre un ressentiment généralisé voué à l'exorciser alors qu'un inconditionnel amour devrait contrebalancer cette existence à la fugacité d'une étoile filante .

Aster ne comprend pas ce papa qui la fuit , ces élèves qui la traitent en pestiférée , ces journalistes un peu trop pressants voulant faire de sa vie un roman feuilleton journalier .

Elle va apprendre , sèchement , cette douloureuse vérité qu'elle ne pouvait soupçonner et devoir , désormais , composer avec elle...

Premières années initiatiques , violentes alternances de renoncement et de révolte !



Un dessin et un encrage dépouillés , épurés , judicieuses représentations d'une nouvelle ère bien trop aseptisée pour cet esprit frondeur et rebelle !

Belle découverte qui aurait , cependant , mérité un développement beaucoup plus approfondi d'un univers pouvant faire froid dans le dos !



Je Suis Morte : pas de rire...

http://www.youtube.com/watch?v=-mdyFdgUNfI
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Madeleine, résistante, tome 2 : L'édredon rouge

Voici mn retour de lecture sur la bande dessinée L'édredon rouge, second tome de la trilogie Madeleine, résistante.

Introduite dans une cellule de Résistance, Madeleine ? nom de code « Rainer » ? se forme aux tactiques d'action et de discrétion..

Avec ses compagnons, dont Picpus, amoureux comme elle de poésie, la jeune femme va nous faire vivre le quotidien de la Résistance avec une précision documentaire jamais atteinte, narrant aussi bien la rencontre avec les camarades du célèbre groupe Manouchian, la joie des victoires que le drame des pertes humaines..

L'édredon rouge est un témoignage, celui de la suite des aventures de Madeleine Riffaud, née en 1924, et résistante pendant la seconde guerre mondiale.

Ce second tome est aussi captivant que le premier et une fois encore j'ai eu l'impression de lire un roman graphique.

Or, il s'agit bien de la vie réelle de Madeleine lors de cette période trouble. Elle a raconté ses souvenirs à Jean-David Morvan qui a tout mis en scène dans cet ouvrage.

Une fois encore, la colorisation est dans les tons bleus et je trouve ça parfait vu les faits relatés.

J'adore les traits des personnages, des paysages, monuments.. C'est précis et cela colle parfaitement avec le scénario.

Ce second tome m'a autant captivé que le premier. Je suis bluffé par ce qu'à vécu cette femme et je sais que je lirais le dernier tome quand il sera publié. Obligé !

Madeleine, résistante, est une excellente bande dessinée que je recommande à tous, à partir de l'adolescence.

Ma note : un énorme cinq étoiles.

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Cahiers Madeleine, tome 1

La jaquette de cette BD met en dessins et en mots la rencontre des auteurs et de Madeleine Riffaud, résistante , qu'il a fallu convaincre d'accepter de mettre sa vie d'engagement sous forme de bande dessinée, format qui était loin de la séduire dans un premier temps.

Dans ce premier cahier, on voit la naissance de son engagement et comment face aux soldats allemands qui l'humilient, elle décidera d'entrer en résistance.

Les dessins tout en nuance de bleus sont très réussis.

Il est à noter que le portrait en couverture est l'œuvre de Picasso, amis de Madeleine Riffaud.

Ce premier cahier fait partie d'une trilogie, que j'aurai plaisir à poursuivre.
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Sillage - Intégrale, tome 6

Sixième tome de l'intégrale de Sillage de Morvan & Buchet avec les tomes 16 à 18 (2013-2015).



Dans l'ensemble, un des meilleurs tomes d'intégrale que j'ai lu depuis le début. Je l'ai lu d'une traite. Il me reste donc à lire les tomes 19 et 20 et puis je vais essayer de trouver la série Les Chroniques de Sillage.



Dans Liés par le sang, Nävis va pouvoir avoir une sérieuse conversation avec Enshu Atsukau qui lui a En parallèle, ils doivent faire face à la vengeance des trois guerriers Yiarhu-Kah (les vilains méchants qui se déplacent par psychotéléportail).



Dans Grands froids, Nävis retourne sur TRI-JJ768 (la planète où elle a rencontré Clément Vildieu) pour y voler une mystérieuse ornosphère. Elle va y faire la connaissance du neveu de Clément, Jules. Celui-ci est prêt à tout pour quitter sa planète et suivre Nävis dans les étoiles.



Et dans Psycholocauste, un terrible virus s'abat sur Sillage… est-ce que Nävis trouvera un remède à temps ?



De l'action, de l'humour, de l'émotion… que demander de plus ? Et les graphismes/couleurs sont toujours au top.



Bref, un très bon moment de lecture ^_^





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Irena, tome 2 : Les justes

J'avais hâte de lire la suite d' Irena, qui met en scène le parcours d'une femme polonaise qui a sauvé des enfants juifs du ghetto de Varsovie.



Ce tome-ci se concentre sur le réseau et les différentes personnes qui l'ont aidé dans sa courageuse démarche. On y croise notamment Janus Korczak - dont la "résistance" pendant la guerre avait aussi fait l'objet d'un album, le dernier voyage d'Irène Cohen-Janca. Les auteurs montrent tant l'ingéniosité des stratégèmes pour échappe à la vigilence des SS que l'angoisse d'être découverts.

Et, par le biais d'ellipses, les auteurs gardent les scènes de torture à la Gestapo que nous avions pu voir dans le tome précédent.



La fin est quelque peu énigmatique et renforce l'envie de découvrir lissue de cette histoire!
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Hercule, tome 3 : Les défenses d'Érimanthe

Dans ce tome 3, intitulé "Les Défenses d’Erymanthe", Hercule est envoyée sur la frontière neutraliser d’ingénieux assassins dézingueurs de généraux …. Comme Héra et Athéna ne lui livrent aucune information viable, c’est son ancien camarade de guerre Ulysse qui lui révèle que les victimes ont toutes obtenue leur grade de général après une mystérieuse opération top-secrète menée au-delà des frontières des lignes ennemies…

Un tome plus grimdark que jamais avec des queutards, des pédérastes, des adeptes de transsexuels ou de dominatrices… Car c’est en effet dans les bordels situés entre la ligne de front et la muraille qui empêche soldats et vétérans de revenir dans l’espace humain qu’Hercule cours derrière une terroriste blonde dotée de technologies interdites…



Par contre quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi ce tome qui modernise l’épisode de la biche de Cérynie s’intitule Les Défenses d’Erymanthe ? Sinon le cliffhanger est tellement énorme que niveau build up et scénario les auteurs vont fatalement devoir abattre leurs cartes dans le tome suivant !





Le projet d'adapter la mythologie grecque à la Science-Fiction est super kiffant, et après "Ulysse 31" et "Les Chroniques de l'Antiquité Galactique", c'est Jean-David Morvan adepte de la SF en bande dessinée à laquelle il a offert la saga "Sillage" s'attaque ici aux douze travaux d'Hercule ! Autant aller à l'essentiel, les dessinateurs Looky et Olivier Thill nous offrent un space peplum de toute beauté (ce qui interroge sur la formation des dessinateurs quand des autodidactes arrivent à un tel niveau de qualité alors que leurs collègues diplômés y parviennent peu souvent, voire jamais pour certains qui livrent régulièrement des prestations bien moyennes). L'univers mélange space opera, cyberpunk et dysptopie donc se retrouve entre "Warhammer 40000" et "La Caste des Métabarons", entre les séries "2000 A.D." et les séries "Métal Hurlant", et rien que pour cela la série vaut la peine qu'on s'y attarde… Les Axiomatikos qui disposent du monopole des technologies de pointes dirigent d'une main de fer une humanité qui a largement colonisé les étoiles. Pour les bidasses ou les superbidasses, le voyage vers le mur galactique qui marque la séparation entre l'espace connu et l'espace inconnu est un aller simple car ils n'en reviendront jamais pour que personne ne sache qu'en fait l'humanité est en guerre totale avec les 2500 espèces aliens recensées (on reprend ici une thématiques de la SF moderne : si l'humanité rencontre une civilisation extraterrestre, ou elle l'exploitera ou elle craindra d'elle exploiter par elle… ne remercions IRL ces saloperie de mentalités colonialistes et impérialistes). Mais les Axiomatikos craignent-ils davantage la déstabilisation du modèle capitaliste qui soutient l'économie de guerre, ou qu'on apprenne qu'ils ont recouru à tellement d'hybridation avec des gènes aliens pour allonger leur santé et leur longévité qu'ils ne sont plus vraiment humains ?

Et cet univers sombre et désespéré qui ne connaît que la dictature et la guerre, nous le découvrons en suivant les aventures d'un antihéros maudit, bâtard d'un axiomatikos et d'une sklave, célèbre pour tous les exploits qu'il a déjà accomplis… Pour ne rien gâcher, il ressemble pas mal au Sven Tveskoeg du "Cycle des Aux'" de David Gunn alias Jon Courtenay Grimwood, du coup quand on lit les dialogues qui alterne classe, basdassité et coolitude on a l'impression d'entendre Vin Diesel ! ^^



Malheureusement la narration trop rapide n'est pas complètement aboutie, or plus le projet est ambitieux et plus les imperfections sont dommageables : c'est avare d'explications, du coup on se retrouve avec un univers dystopique fascinant mais qui se dévoile trop peu, des personnages badass et grimdark qui se dévoilent trop, et une intrigue complexe qui se dévoile trop peu… Pourquoi Héra manipule-t-elle Hercule ? Pour le tuer, pour l'humilier, pour réaliser ses objectifs à travers lui ou pour toucher quelqu'un d'autre à travers lui… Zeus et Athéna restent dans le flou, et Iolaus et Ulysse ne sont guère plus loquaces…

Les transitions entre les albums et les travaux sont également abrupts, du coup j'ai la curieuse impression de survoler l'ensemble, voire qu'il manque des trucs même si je devine que les révélations viendront ultérieurement (puisqu'à chaque étape Héra fait avancer ses plans, et qu'à chaque étape Hercule récolte des informations qui permettront d'échapper à sa malédiction). Je crains finalement qu'on touche du doigt les limitations du sacro-saint modèle franco-belge : le format 48 pages est désormais beaucoup trop étriqué pour les récits qui sont développés, et là on sent carrément qu'avec au moins 60 pages par album pour fignoler l'univers, les personnages et l'histoire on tiendrait un hit à coup sûr !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 10 : Louis XI..

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à celui qui est connu dans le monde entier sous le surnom de Roi-Soleil : Louis XIV !





Le scénario associe étonnamment Frédérique Voulyzé à Jean-David Morvan, plus habitué à la SFFF qu’à l’Histoire. Et cela ne pose aucun problème ! Le récit commence le 10 mars 1661, et après quelques flashbacks (la naissance inespérée, le traumatisme de la fronde, le souvenir d’un père trop tôt disparu, d’omniprésence d’une mère autoritaire et la mort de Mazarin, son parrain et son mentor), on entre dans le vif du sujet : réformes administratives et économiques, renforcement de l’armée et de la marine, développement des Arts et des Lettres, l’affaire Fouquet, sa relation avec Louise de La Vallière, la construction de Versailles, la Guerre de Dévolution, et le début de la Guerre de Hollande… Et le tome se clos le 25 juin 1973 avec la mort de Charles de Batz de Castelmore dit D'Artagnan. Bref, du classique et du solide qui on essaye en plus de montrer l’homme derrière le roi.



Graphiquement j’ai bien aimé le style réaliste du brésilien Renato Guedes, pourtant bien plus habitué au monde des comics. Les personnages sont bien campés, avec une belle palette d’expressivité et si on connaît un peu l’Histoire ils tous immédiatement reconnaissables. Donc OK pour les dessins et le découpage. Dommage de ne pas avoir été au bout de la logique en dévalant et assombrissant les couleurs de toutes les cases dévolues au flashback, mais surtout j’ai encore plus dommage que je n’ai jamais plus me départir d’un sentiment d’un manque global de finition dans l’encrage et/ou la colorisation. Encore une bande dessinée finie à l’arrache ? Du coup le fait que le visage du Louis XIV soit plus finement détaillé et réaliste que les autres personnages, c’est un choix ou une lacune ? Rendez-vous pour la deuxième et dernière partie de cette biographie du Roi Soleil…



Le dossier et le making-off qui accompagnent cette bande-dessinée sont intéressants et récapitulent beaucoup de choses en peu de pages : pouvait-on en attendre moins de la part d’Hervé Drévillon, professeur d’Histoire moderne à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne (dont on sent ici supervision dans l’importance accordée aux détails la chose militaire) ?
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Quelle femme exceptionnelle ! Née en 1924 dans la Somme, sur les ruines d'un champ de bataille, Madeleine Riffaud, toujours en vie à ce jour, a été tour à tour résistante, poète, écrivaine, journaliste correspondante de guerre, militante communiste et anticolonialiste...



Jean-David Morvan, ému par un reportage dédié aux femmes résistantes et particulièrement "subjugué" par le témoignage de Madeleine Riffaud, a décidé de raconter l'histoire de cette femme combattante, avide de liberté, au caractère bien trempé et à la volonté à toute épreuve. Pour qu'on n'oublie jamais et afin de toucher la jeunesse, "la BD est un média idéal !" Cette oeuvre graphique élaborée avec la collaboration active de Madeleine Riffaud, n'est pas faite uniquement "pour les mômes" comme elle le croyait de prime abord, il peut et doit être lu par tout public.



C'est ainsi qu'est née Madeleine, résistante, une trilogie poignante dont La rose dégoupillée constitue le premier tome. le deuxième opus vient de paraître et le troisième est prévu pour 2024.



Très vite le lecteur est plongé dans l'enfance de Madeleine. Fille d'instituteurs, elle mène une vie toute simple dans la campagne picarde, témoin austère des combats de la Grande Guerre et dont les vestiges sont encore apparents. A six ans, elle échappe de peu à la mort lorsqu'un obus non dégoupillé explose tuant sur le champ trois de ses camarades de jeu. Puis vient l'adolescence, la montée du fascisme en Europe et la déclaration de la seconde guerre mondiale. Juin 1940, la France capitule et Pétain arrive au pouvoir. Madeleine a seize ans, rebelle et volontaire, elle sent déjà le besoin de se battre pour son pays. Voir parader les allemands dans les rues, subir leur humiliation, entendre les discours défaitistes du vieux maréchal tels "vous êtes un peuple de vaincus, soyez corrects avec les Allemands", elle ne le supporte plus. Une épreuve de plus, la voilà atteinte de la tuberculose et contrainte de rejoindre (dans les pires conditions) un grand sanatorium perché dans les Alpes à Saint-Hilaire-du-Thouvet. C'est là, malgré tout, qu'une certaine chance va lui sourire ; elle va y faire des rencontres décisives qui lui permettront à dix-sept ans de s'engager dans un réseau de résistance.



Voici le récit poignant et juste d'une époque où la vie de tous les jours a basculé, où certains ont préféré se taire et rentrer dans le rang et ou d'autres ont décidé de résister et de se battre contre l'ennemi au péril de leur existence. Jean-David Morvan réussit à merveille à rendre compte du climat angoissant et des incertitudes et humiliations vécues quotidiennement. Les illustrations réalisées en nuances de bleu, couleur froide et triste, par le dessinateur Dominique Bertail mettent en valeur la gravité de cette sombre période. L'histoire est entrecoupée de courts poèmes très touchants composés par Madeleine et à la fin de l'album quelques explications ajoutent un plus à l'ensemble.



On sait que Madeleine Riffaud va bientôt connaître de nombreuses atrocités et violences, qu'elle échappera plusieurs fois à la mort. le tome 2 de cette trilogie, que j'ai hâte de lire, devrait nous en faire le récit.



#Challenge ABC 2023 / 2024
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J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Ayant énormément aimé le sulfureux roman de Boris Vian (alias Vernon Sullivan), j'étais curieuse voire impatiente de découvrir cette adaptation graphique.



En 2020, nous célébrons le centenaire de la naissance de cet artiste polymorphe qu'était Boris Vian, décédé trop jeune, avant la quarantaine et, ironie du sort, lors d'une projection privée de l'adaptation cinématographique de "J'irai cracher sur vos tombes".



On retrouve dans la BD les ingrédients qui ont fait le succès du roman : violence, sexe et alcool sur fond de racisme et de vengeance. le dessin est cru ; pour ma part, je ne le qualifierai pas de beau, j'ai besoin, quand je lis une bande-dessinée, d'un soin particulier apporté aux traits des visages, ce qui fait défaut ici. Très fidèle au roman, la BD n'en est pas moins prenante et j'aurais presque eu envie de ne pas connaître le dénouement pour mieux en savourer le suspense.



C'est une oeuvre à ne pas mettre entre toutes les mains et qui peut choquer sur le fond et la forme. Personnellement, elle m'a surtout donné envie de replonger dans le roman.





Challenge MULTI-DÉFIS 2020

Challenge des 50 objets
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Sept, tome 6 : Sept Yakuzas

Préambule, médiagraphie, glossaire fourni : les auteurs avaient à cœur de réussir leur plongée dans l'univers des yakuzas qui ici emprunte tout ou presque aux classiques ultra référencés du genre... Pour quel résultat ? Le parfait mélange entre "Les Tontons flingueurs" de Georges Lautner et "Aniki, mon frère" de Takeshi Kitano, le tout mixé sous la houlette du grimdark de Quentin Tarantino ! Oh Yeah !!! ^^

https://www.youtube.com/watch?v=MGLqPqzBXEw



Dans "Sept Yakuzas", 6e épisode de la saison 1, le pitch est complètement archétypal : le parrain d'une mafia se fait attaquer lors d'une fête traditionnelle à l'âge canonique de 95 ans, et ne pouvant se fier à personne il recrute un commando de la dernière chance pour identifier son ennemi et assouvir sa vengeance. Jean David Morvan parvient néanmoins à réaliser à partir de ce pitch une émouvante et impressionnante comédie humaine ! Tremblement de terre de 1923, Empire du Soleil Levant, Deuxième Guerre mondiale, bombardement d'Hiroshima, occupation et reconstruction, Jeux Olympiques de Tokyo en 1962, Exposition Universelle d'Osaka en 1970, terrorisme et guerre civile des seventies avec l'Armée Rouge japonaise, paix et prospérité des eighties avant que le miracle économique ne s'achève avec le krach boursier de 1991 dont le pays ne s'est finalement jamais remis : avec des portraits de personnages fort joliment intégrés au récit, c'est toute l'Histoire contemporaine du Japon que nous revisitions :

- Kotobuki Ichiro l'oybun est un enfant de l'entre-deux-guerres ("L'Histoire des 3 Adolf")

- Hotei Gozo l'immigré coréen est un enfant des années 1940 ("Le Tombeau des Lucioles", "Gen d'Hiroshima")

- Oguro Yogi le gangster patriote/xénophobe est un enfant des années 1950 ("Rainbow")

- Syugo Samon le trafiquant américanophile est un enfant des années 1960 ("20th Century Boys")

- Fukuda Keiroku le militant nationaliste est un enfant des années 1970 ("Unluck Young Men", "Inspecteur Kurokôchi")

- Ebisu Yoshiro le trader ruiné est détruit est un enfant des années 1980 ("City Hunter", "Sanctuary")

- Zaizen Nanami le geek egocentrique typique de la Génération Y est un enfant des années 1990...

Le relationship drama est parfaitement pensé et exécuté, mais la phase de recrutement fait 61 pages alors que le récit ne comporte que 78 pages... On compense en passant directement au dénouement tragique digne des "Sept Samouraïs" avec une confrontation finale qui nous est racontée au passé car SPOILER ! (mais remember "Lady Snowblood" un peu quand même ^^)

Mais la fin est d'un nihilisme tout autant anxiogène qu'étouffant : le passé n'a plus personne à qui léguer ses héritages et le présent n'a plus de passé vers lequel se tourner, donc tous les protagonistes du drame pleins de grandes idées sur l'honneur et les valeurs meurent violemment et inutilement pour leur leader qui après avoir tout perdu perd dans la tragédie l'espoir et l'envie de vivre... Le Japon a-t-il encore un avenir ? Cela fait maintenant 26 ans que tous les Japonais se posent la question, et entre les progressistes qui veulent un pays plus ouvert sur le monde et les néocons qui veulent renouer avec les sombres démons de son passé le débat n'est pas prêt de s'arrêter !



Il aurait vraiment fallu 2 tomes pour raconter cette histoire, car malgré toutes ses qualités je reste ici sur un sentiment d'inachevé ! Un dernier mot sur les graphismes de Takahashi Hikaru, pour moi inconnu au bataillon, assisté aux couleurs de Wang Peng et Studio9, pour moi eux aussi inconnu aux bataillons : je n'ai pas accroché plus que cela, pourtant ils collent bien au récit et ne sont pas éloignés de ceux des comics "Walking Dead" qui ont bonnes réputation...
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Sillage, tome 17 : Grands Froids

Navis est mandatée par sillage pour aller voler une sphère sur la planète ou réside Clément (son amoureux si vous vous souvenez d'un tome très très ancien). Elle fait la rencontre d'un enfant qui est en fait un cousin éloigné de son fils.

Navis ne fait jamais dans la dentelle (qu'elle le veuille ou non) et donc de nombreuses péripéties l'attendent au détour de cette visite.



Une Navis toujours aussi sexy et des dessins sortis d'une imagination fertile, qui me régalent toujours autant.

Par contre je sors plus que frustrée de ce tome : 2 secrets sont a découvrir dans le prochain épisode (enfin j'espère parce que je ne sais pas si ma patience saura tenir beaucoup plus longtemps).

Mais en plus de cela Navis a perdu un peu de sa combativité et de sa hargne , surtout face a son fils et cela me dérange un peu.. on a beau etre mère ce n'est pas une raison de se laisser marcher sur les pieds.. le tome 18 nous rendra peut etre une Navis comme on l'a connait depuis toujours
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Sillage, Tome 2 : Collection privée

Le premier tome promettait de bonne choses, même s’il manquait un peu de finesse par moments. Ici on retrouve la jeune Nävis, de nombreux mois se sont écoulés depuis la fin de la premier histoire et elle est parvenu a se faire une place dans cet univers riche et varié.



La politique et les petits intérêts personnels prédominent ce deuxième tome, et de fait, on en ressort avec une intrigue bien plus intéressantes que lors du premier volume. Nous avons un méchant en la personne du Consul qui est habitué a de nombreux passes-droit et qui va se retrouver fort contrarié face au tempérament de feu de la jeune femme.



J’ai préféré cet album car je l’ai trouvé plus subtil que le premier, moins prévisible et moralisateur. Si le premier album m’avait donné envie de tester le deuxième, celui-ci m’a donné envie de connaitre la suite des aventures de Navis et d’en savoir plus sur cet univers très riche.



Une série que je vais donc suivre avec beaucoup d’intérêt !
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Sauvage

1731. Le village de Songy est en effervescence après la découverte d'une jeune fille à l'allure et au comportement davantage digne d'une bête que d'un être humain. Cet enfant, c'est Marie-Angélique Le Blanc, à l'heure actuelle le seul et unique cas avéré d'enfant sauvage. D'origine amérindienne, la fillette se retrouve par un tragique concours de circonstances livrée à elle-même dans les forêts de Champagne où elle survivra pendant près de dix ans. Là, elle adopte peu à peu l'attitude d'une bête et se coupe complètement de tout contact avec la civilisation humaine, avant que celle-ci ne vienne finalement la rattraper. Un destin exceptionnel sur lequel se sont penchés Jean-David Morvan et Aurélie Bevière dans le roman graphique « Sauvage ». Rien que de part son sujet, l'ouvrage ne tarde pas à titiller la curiosité du lecteur qui découvre avec tour à tour fascination ou consternation l'incroyable parcours de cette jeune fille. Un parcours qu'il n'a de toute évidence pas été évident de reconstituer, les informations dont nous disposons aujourd'hui sur le personnage étant pour partie trop lacunaires. S'ils sont peut-être contestables d'un point de vue purement historique, les choix opérés par les scénaristes ont en tout cas le mérite de proposer une progression cohérente et de nous faire revivre toutes les étapes marquantes de la vie de Marie-Angélique.



Car la singularité du personnage ne tient pas qu'à son statut d'enfant sauvage, non. Le plus remarquable est la capacité de la jeune fille à retrouver toutes ses capacités intellectuelles, et même à en développer de nouvelles, après une aussi longue période de régression avancée. Recueillie auprès des sœurs augustines dont elle deviendra l'une des membres, Marie-Angélique parviendra ainsi non seulement à retrouver entièrement l'usage de la parole, mais surtout à apprendre à lire et à écrire. Difficile de ne pas se prendre d'affection pour ce personnage que la vie n'aura pas gâté. La douleur de l'exil, la frustration causée par ses pertes de mémoire, le regard réprobateur ou le rejet des autres, la solitude, la culpabilité... : autant de sentiments que les scénaristes s'attachent efficacement à transmettre au lecteur. Je serai seulement un peu plus nuancée concernant le choix de relater cette histoire de manière non chronologique. Les graphismes de Gaëlle Hersent sont pour leur part réussis et nous immergent sans problème dans l'ambiance de l'époque. J'aurai bien là encore quelques réserves concernant le traitement du personnage principal, mais rien de très important au vue de la qualité de l'ensemble de l'ouvrage.



Avec « Sauvage », les auteurs reviennent sur la vie d'un personnage au destin incroyable qui passera du statut d'otage à celui d'enfant sauvage, puis de religieuse à protégée de la reine. C'est un bien bel hommage que rend à Marie-Angélique Le Blanc ce roman graphique qui ne manquera pas de séduire tout lecteur un peu curieux ou friand de faits divers historiques.
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