Nationalité : France
Biographie :
Jean-David Zeitoun est docteur en médecine, hépato-gastroentérologue.
Titulaire d'un doctorat en médecine hépatologie-gastroentérologie de l'Université Paris - Val-de-Marne (Paris XII) (1998-2008), diplômé de Sciences Po Paris (2012-2013) et docteur en épidémiologie clinique de l'Université Paris Descartes (2013-2018), il a été interne et chef de clinique à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Ses travaux de recherche concernent la régulation des médicaments, les risques associés aux traitements, la R&D pharmaceutique, l’économie de la santé, la qualité des soins et la santé populationnelle.
Il est l’auteur de plus de 120 articles scientifiques dont la moitié dans des revues internationales. Il écrit régulièrement pour des médias de référence comme "Le Monde" ou "Les Échos".
En 2015, il est co-fondateur d’Inato, une startup spécialisée dans les études cliniques et le recrutement de patients.
Après le succès de "La Grande Extension, Histoire de la santé humaine", paru en 2021, Jean-David Zeitoun appelle, dans son livre "Le suicide de l’espèce" (Denoël, 2023), à un sursaut politique pour réprimer les industries pathogènes qui obligent notre société à dépenser toujours plus pour traiter les maux qu’elles engendrent.
+ Voir plusJean-David Zeitoun est docteur en médecine, hépato-gastroentérologue.
Titulaire d'un doctorat en médecine hépatologie-gastroentérologie de l'Université Paris - Val-de-Marne (Paris XII) (1998-2008), diplômé de Sciences Po Paris (2012-2013) et docteur en épidémiologie clinique de l'Université Paris Descartes (2013-2018), il a été interne et chef de clinique à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Ses travaux de recherche concernent la régulation des médicaments, les risques associés aux traitements, la R&D pharmaceutique, l’économie de la santé, la qualité des soins et la santé populationnelle.
Il est l’auteur de plus de 120 articles scientifiques dont la moitié dans des revues internationales. Il écrit régulièrement pour des médias de référence comme "Le Monde" ou "Les Échos".
En 2015, il est co-fondateur d’Inato, une startup spécialisée dans les études cliniques et le recrutement de patients.
Après le succès de "La Grande Extension, Histoire de la santé humaine", paru en 2021, Jean-David Zeitoun appelle, dans son livre "Le suicide de l’espèce" (Denoël, 2023), à un sursaut politique pour réprimer les industries pathogènes qui obligent notre société à dépenser toujours plus pour traiter les maux qu’elles engendrent.
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"On a une invasion des produits alimentaires trop transformés", alerte Jean-David Zeitoun
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Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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L’intention du texte qui suit est de chercher une explication d’ensemble à une extraordinaire anomalie : la société mondiale produit de plus en plus de maladies dont elle ne veut pas, tout en faisant toujours plus d’efforts pour les traiter. D’un côté, les industriels pathogènes, c’est-à-dire les industries qui causent des maladies, ont une activité en croissance. Ce sont les industries fossiles, la chimie, la transformation alimentaire, la production d’alcool et bien sûr le tabac. De l’autre côté mais sur la même planète, les dépenses générées par les maladies provoquées progressent aussi, et souvent plus vite que l’économie mondiale. Le parallèle est flagrant et incohérent.
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
Jean-David Zeitoun
Les gens acceptent de perdre certains caractères en appartenant à un groupe. Ils sont d'accord pour lâcher une bonne quantité de liberté et pour réprimer leurs pulsions. Au total, Freud estime que l'inclusion sociale veut dire une perte de bonheur. En échange de ces limitations, les individus gagnent un accès à la culture, la croissance et la sécurité. La perte de bonheur reste tolérable tant qu'il existe une compensation.
Mais si cette compensation décline, alors le contrat ne tient plus et a relation se dégrade entre les gens et la société. La situation crée un malaise pour Freud, la mort volontaire pour Durkheim et au désespoir pour Case et Deaton.
Mais si cette compensation décline, alors le contrat ne tient plus et a relation se dégrade entre les gens et la société. La situation crée un malaise pour Freud, la mort volontaire pour Durkheim et au désespoir pour Case et Deaton.
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
Jean-David Zeitoun
Il existe une vulnérabilité personnelle à laquelle les individus ne peuvent rien, et qui les prédispose à prendre du poids indépendamment de ce qu'ils font. Mais trois autres éléments que tout le monde connait exercent un effet majeur, à savoir la quantité d'alimentation, sa qualité et l'activité physique. Ces trois indicateurs ont tous les trois évolué dans le mauvais sens. Les humains mangent plus et plus mal qu'il y a cinquante ans, et ils utilisent moins leur corps. (p.37)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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Les additifs [alimentaires] dont notre corps n'a pas besoin [agissent] sur la forme ou la texture des aliments, sur leur goût ou encore sur leur condition de commercialisation. ... Les opérations de transformation et les additions produisent des aliments qui n'ont plus grand chose à voir avec les matières premières d'origine, ce qui est d'ailleurs le but. (p.56)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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Une régulation sérieuse et une taxation à la hauteur impliquent une transition. Certaines industries pourront augmenter le niveau de sécurité de leur produit. D'autres devront se convertir, et d'autres devront être éliminées. (p.216)
Pour les industries fossiles, il n'y a pas d'autre option que l'élimination. (p.218)
Pour les industries fossiles, il n'y a pas d'autre option que l'élimination. (p.218)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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Les dépenses de santé causées par les maladies métaboliques sont presque trois fois supérieures aux bénéfices du secteur économique d'origine. ... schéma typique des économies pathogènes. Ces économies vivent pour elles-mêmes. Leur seul but est la croissance [du bénéfice pour leurs actionnaires]. (p.79)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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La plupart des risques humains sont des produits commercialisés (aliments ultra-transformés, alcool, tabac) ou des retombées d'une activité commerciale (pollution). Ces risquent forment une économie pathogène, c'est-à-dire une économie qui cause des maladies. (p.45)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
Jean-David Zeitoun
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Les entreprises qui transforment l'alimentation doivent maintenant se transformer elles-mêmes. Elles devront apprendre à vendre des aliments minimalement manipulés. (p.217)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
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La croissance économique ... produit du développement mais elle a aussi un impact épidémiologique extraordinairement négatif. (p.45)
Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies
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La carte mondiale de l'obésité est à peu près celle de la prospérité. (p.75)
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