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Citation de Ledraveur


Nos cerveaux sont soumis pendant la journée à des stimulations environnementales qui agissent sur la plasticité neuronale en créant de nouveaux circuits cependant que les traits individuels innés restent les mêmes, y compris chez les jumeaux homozygotes élevés séparément. Comment ce processus d'individuation programmé génétiquement est-il conservé ? Ce n'est pas un problème chez les animaux utothermes dont la neurogenèse continue chez l'adulte, permettant un recâblage permanent de la circuiterie individuelle. En revanche, chez les mammifères homéothermes dont la neurogenèse s'arrête avec la maturité, ce recâblage permanent et à l'identique ne peut se faire. Quel est alors le mécanisme qui préserve l'individuation ?
Mon hypothèse est que le sommeil paradoxal en est le responsable, grâce à quelques neurones sensibles au froid recrutés à ces fins dans la partie du tronc cérébral appelée pont ou rhombencéphale. Le sommeil paradoxal serait alors une sorte de reprogrammateur effaçant (oubli) ou renforçant (mémoire) les acquisitions du jour en accord avec l'individuation génétique. En bref, nous ne rêverions pas mais « nous serions rêvés ». Pendant cette reprogrammation interne, le cerveau serait coupé de l'extérieur. Des entrées stochastiques seraient assurées par des activations générées au niveau du pont, sélectionnant les nouveaux récepteurs synaptiques synthétisés pendant le sommeil lent. Cette théorie est comparable aux théories sélectives rendant compte du système immunologique.
Une énorme quantité d'énergie est nécessaire pour que les 100 minutes de sommeil paradoxal soient capables de remanier la circuiterie synaptique initiée pendant les 600 minutes d'éveil. Le sommeil lent serait alors indispensable au sommeil paradoxal …
p. 97
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