Jean-Dominique Merchet

Le premier chapitre de ce récit se lit comme le scénario d'un film d'action : l'opération de liquidation du fondateur et patron d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, responsable des attentats horribles aux États-Unis du 11 septembre 2001.

Une opération exécutée par 2 équipes de "Navy Seals", la force spéciale de la marine de guerre des États-Unis, 19 hommes, un interprète et un chien, à Abbottabad au Pakistan, le 1er mai 2011, en 38 minutes.



Bilan de la mission américaine : 5 morts, dont Oussama, frappé au front et à la poitrine, 54 ans ; son bras droit Abu Ahmed al-Kuwaiti ; le frère de ce dernier Abrar ; Khalid, un fils d'Oussama et sa quatrième épouse Siham Sabar.



L'opération, décidée par le président Barack Obama, a bien entendu connu des réactions diamétralement opposées, qu'il serait fastidieux d'essayer de résumer ici.



Conformément aux traditions islamiques le corps d'Oussama aurait dû être enterré, mais pour éviter que sa tombe ne devienne un lieu de pèlerinage, il fût décidé en haut lieu de le confier à la mer, comme l'amiral britannique Sir Francis Drake en 1596 et l'épouvantable nazi Adolf Eichmann en 1962.



L'auteur consacre un intéressant chapitre à la longue traque, qui a duré pratiquement 10 ans, pour localiser l'endroit où se cachait le cheikh et la phase relativement courte mais intensive de la préparation de la mission des Navy Seals (acronyme de "Sea, Air, Land" forces - mer, air, terre).



Le livre de Jean-Dominique Merchet a paru en mai 2012, à un moment donc où certaines données de cette opération délicate étaient encore protégées par le "secret défense". Il en va ainsi des noms des militaires participant à cette mission, aussi de crainte d'éventuelles représailles.



Ce n'est qu'en 2014 que l'ex-soldat Robert O'Neill de l'État du Montana a révélé être celui qui a tué ben Laden.



Un autre participant, Matt Bissonnette, a publié, la même année que J.-D. Merchet en 2012, ses mémoires "No Easy Day" sous le pseudonyme de Mark Owen et traduit en Français comme "Ce jour-là".



Un dernier chapitre de l'ouvrage sous rubrique est consacré à une brève biographie d'Oussama ben Laden.



Il s'agit d'un genre de livres dont je ne raffole pas particulièrement, mais il me fait reconnaître que l'auteur de "Mourir pour l'Afghanistan" (2008) et "Une histoire des Forces spéciales" (2010), maîtrise son sujet.

Sommes-nous prêts pour la guerre ?



Cette question que nous pose Jean-Dominique Merchet et qui pouvait encore paraître étrange il y a 5 ans ne l’est plus tant que ça. Si la France a depuis longtemps multiplié les OPEX sous son propre pavillon ou sous celui de diverses officines internationales, force est de constater que la guerre en Ukraine a considérablement modifié la donne.



Pourtant, ce serait méconnaître les équilibres géopolitiques que de faire de cette guerre européenne le seul facteur inquiétant pour notre état de préparation. La France petit à petit perd de son influence. Nous nous faisons botter les fesses en Afrique, après avoir échoué à pacifier les montagnes afghanes ; nos amis européens préfèrent l’aventure outre-Atlantique pour se fournir en armement et boudent notre Rafale pour lui préférer le F35 entre autres… Même la Cour des comptes s’y met qui sonne les cloches de Saint Cyr ! Bref, rien ne va plus !



Dans cette essai, Jean-Dominique Merchet s’interroge au long de 9 chapitres qui chacun tente de répondre à une question simple. Le ton est plutôt didactique et l’argumentation développée, même si elle ne fait pas l’économie d’une certaine « orientation politique », est plutôt intéressante. En tous cas, le questionnement touche juste.



Il fut un temps où pour gagner la paix, on préparait la guerre. Plus que notre état de préparation, il me semble que ce qu’interroge l’auteur, c’est notre vision du monde et notre capacité à imaginer les conflits de demain. Or, il n’est qu’à regarder l’Histoire, nous avons rarement eu de politiques très visionnaires en la matière.

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Fille d'un médecin militaire, elle a été élève du Lycée Militaire de Saint Cyr de la Seconde

- à tout juste quatorze ans - à la Terminale.

Elle avait ensuite rejoint le Prytanée Militaire de la Flèche, en Maths sup et Maths spé,

avant d'intégrer Polytechnique dont elle était sortie Major.

Pendant sa scolarité à l'X, elle avait effectué son stage en corps de Troupe au 13e BCA.



En 1997, elle avait rejoint l'Ecole de l'Air qu'elle avait intégrer en 3e année.

Après avoir été "macaronnée" pilote de chasse à Tours –

elle était la première femme pilote de Chasse de l'Armée de l'Air -

elle était passée par Cazaux puis avait rejoint en 2000 l'Escadron de Chasse 02.002 "Côte d'Or" à Dijon au sein

duquel elle avait volé sur Mirage 2000-5F.



Sportive accomplie, elle avait été sacrée Championne de France puis Championne du monde militaire de triathlon.

En septembre 2006, elle avait quitté Dijon pour rejoindre l'Etat-Major des Forces Aériennes à Metz.



Caroline Aigle , première femme pilote de chasse, a été emportée par un cancer foudroyant .

Le Commandant Caroline Aigle s'est éteinte le 21 août 2007 des suites d'un cancer foudroyant de la peau, qui l'a emportée en pleine gloire, en à peine un mois.

sa grossesse à fait exploser cette maladie . hélas pas dépistée à temps .





Enceinte de son deuxième enfant alors qu'elle se savait condamnée par la maladie,

Caroline a demandé aux médecins de la maintenir en vie jusqu'à ce que le bébé puisse naître prématuré.

Après avoir accouché par césarienne à seulement six mois,

elle a pu tenir le petit Gabriel dans ses bras quatre jours... avant de s'éteindre.

La jeune femme a fait preuve d'un immense courage et d'une grande abnégation

pour s'élever au milieu des "chevaliers du ciel".

Les étoiles du commandement l'attendaient.

Elle les a rejointes bien trop tôt.



cela fait longtemps déjà que j'avais envie de lui rendre hommage

C'EST UNE GRANDE DAME QUE L'ARMÉE DE L'AIR A PERDU





Elle laisse derrière elle deux enfants dont l'un est né prématuré quatre jours avant qu'elle ne nous quitte–

Marc et Gabriel – et son mari Christophe "Douky" Deketelaere, pilote de la patrouille Breitling.

Sommes-nous prêts pour la guerre ?



Voici une question que bien de nos dirigeants devraient se poser avant de multiplier les déclarations va-t-en-guerre

Ils pourraient même faire de cet excellent essai de Jean-Dominique Merchet leur livre de chevet.

A condition toutefois de ne pas faire que le poser sur leur table de nuit, mais le lire et comme l'auteur pousser la réflexion sur les différents aspects et sur toutes les strates de la vie d'un pays qui sont impactés lorsqu'il est en guerre.

Alors sommes-nous prêts pour la guerre ?

A l'évidence, non.

Non, la société française n'est pas prête pour la guerre, ni psychologiquement, ni matériellement.

Alors que le canon tonne à nouveau aux frontières de cette Europe qui a été créée après la Seconde Guerre Mondiale pour pouvoir enfin vivre le « plus jamais ça » qui était alors le credo de tous les pacifistes.

Mais si la France n'a pas connu la guerre sur son sol depuis 80 ans, elle a été engagée dans diverses opérations depuis, et ça c'est souvent bien mal fini (Dien Bien Phu, la Guerre d'Algérie, et plus proche de nous la façon lamentable dont nous quittons le Sahel….)

Alors non, décidément non, nous ne sommes pas prêts pour la guerre.

La planète s'embrase toujours un peu plus, et nous savons que certains sont à l'affut et lorgnent sur leur voisin (Taïwan en est l'un des exemples les plus flagrants).

Il ne nous reste plus qu'à espérer que les voix des pacifistes seront plus fortes que celles des bellicistes, alors que 2024 va battre un record : celui du nombre d'élections dans le monde, et que la moitié des hommes et femmes en âge de voter sur cette planète seront appelés aux urnes cette année.

Les résultats de ces urnes pourraient bien redistribuer les cartes, et nous apporter des jours sombres si nous n'y prenons garde.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.

Deuxième édition pour cet excellent ouvrage consacré à la guerre en Afghanistan et à l’engagement affirmé de la France aux côtés de ses alliés de l’OTAN et bien évidemment des États-Unis d’Amérique.





J’avais bien apprécié la première édition publiée en 2008 juste après l’embuscade d’Uzbin dans laquelle 10 soldats français avaient trouvé la mort. La question qui taraudait déjà l’auteur, le journaliste de Libération Jean-Dominique Merchet, était: pourquoi nos soldats tombent-ils là bas ?



Deux ans après, évidemment, la question est toujours d’actualité.



Jean-Dominique Merchet dans un chapitre additionnel d’une quinzaine de pages, parcoure l’évolution de la situation depuis déjà deux ans. J’aurais pu, évidemment, me contenter de lire ces 15 pages là mais je me suis quand même trouvé à relire cet ouvrage dans son intégralité.



Je le conseille bien sincèrement à toutes ceux et celles qui veulent comprendre ce qu’est l’Afghanistan, pourquoi on s’y bat depuis si longtemps et pourquoi la France, aux côtés des autres principales nations occidentales, a-t-elle décidé de s’impliquer dans un conflit long, coûteux, cruel et aux enjeux bien difficiles à définir.



Toutes ces questions Jean-Dominique Merchet cherche à y répondre avec connaissance, honnêteté, tact et talent.





Beaucoup voudront s’arrêter au simple fait qu’un journaliste, à Libération qui plus est, ne peut être compétent pour parler de la « Res Militaris ». Ce serait faire une grande erreur et méconnaître le travail que réalise quotidiennement Jean-Dominique Merchet, auteur par ailleurs de l’un des meilleurs blogs consacrés aux choses militaires: Secret Défense.



Si l’actualité militaire vous intéresse, si vous voulez comprendre quelque chose à la guerre en Afghanistan, lisez « Mourir en Afghanistan ». Il est bien complet sur le sujet, puisé aux meilleures sources et mettant bien en perspective les alternatives possibles. Alors implication croissante ou retrait ?



Indispensable sur le sujet.
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J'ai acheté ce livre pour comprendre pourquoi l'armée française était en Afghanistan. Pourquoi, en ces temps de paix, des soldats mouraient au front?



Bien m'en a pris. Ce livre est très bien fait. Il explique la genèse du conflit de manière très abordable pour les néophytes de ces questions. Bien sûr certaines choses sont restées des informations de surface car je ne m'y connaissais pas, mais je suis sortie de la lecture de ce livre heureuse de l'avoir lu, et contente de mieux comprendre une partie de notre actualité militaire.



C'est un livre qui permet de comprendre, de s'intéresser, de s'interroger.



Pari réussi.

Autour de neuf questions, Jean-Dominique Merchet entend mettre en lumière les forces, mais surtout les faiblesses, de la stratégie de défense française, avec pour fil directeur l’interrogation ultime qui n’a de réponse qu’au moment où elle ne se pose plus, mais s’impose à une nation : « Sommes-nous prêts pour la guerre ? ». L’auteur nous accorde tout de même sa réponse en conclusion, mais c’est bien le déroulé argumentatif qui intéresse davantage le lecteur. Beaucoup des arguments avancés par « Jean-Do » sonneront aux oreilles des habitués du journal l’Opinion, mais leur mise en cohérence et l’ajout d’autres critiques, toujours justifiées, donne un ouvrage qui condense tous les tabous, illusions et non-dits sur l’armée française, et plus globalement, sur notre stratégie de défense. Même si le livre est à destination du grand public, avec une profondeur d’analyse qui a souvent pennée à aller au-delà des recherches que peut se faire un lecteur averti du monde de la défense, quelques idées structurantes méritent d’être mentionnées. Les raisons sociologiques et historiques pour lesquelles les acteurs politiques et militaires français sont frileux quant au soutien de l’Ukraine, la proposition audacieuse d’une entrée de la France dans le NPG (OTAN), l’optimisme sur la résilience du peuple français, et la tendance de notre appareil politico-militaire à subir et commémorer des défaites, sont des exemples de passages pointus qui m’ont profondément intéressés. Un point m’aura néanmoins interloqué: la faible considération des Outre-mer et l’oubli des responsabilités qu’a la France à défendre ses citoyens et ses territoires, avec une priorité de réflexion assumée sur une sphère de 2000km autour de l’hexagone: « plus loin, c’est notre choix d’y être ou de ne pas y être »… vraiment ? On sait que l’armée française est imparfaite et qu’il y a une décorrélation entre l’ambition politique (arrogante), les moyens militaires (limités) et les menaces qui s’imposent à nous et à nos alliés; pourtant, les acteurs politiques et militaires français ne remettent en question qu’à la marge cette stratégie qui doit assurer notre défense et la préparation à toute éventualité. Ce livre a ainsi le mérite de poser les bonnes questions et d’offrir un premier socle pour repenser, en profondeur, la stratégie de défense française: il doit donc être lu pour disposer d’un état des lieux franc et complet, condition indispensable à toute réflexion. L'objectif étant, finalement, de préserver la paix et, si jamais cela était nécessaire, d'être prêt pour la guerre.

Je ne suis pas entièrement certain que la qualité de cette très courte biographie soit à la hauteur du destin hors du commun de Caroline Aigle. Il faut y voir un hommage plus qu'autre chose et c'est déjà bien, cependant.

Pour ceux qui l’ignorent, Jean-Dominique Merchet est journaliste. Il a également écrit plusieurs ouvrages sur la chose militaire. Il est également le pacha d’un des blogs les plus pointus sur le milieu des armées: Secret Défense.



En général, je suis peu porté sur les ouvrages de journalistes mais une fois encore, Jean-Dominique Merchet a réussi à me captiver avec son « Une histoire des forces spéciales ».



Un bon auteur, selon moi, doit réunir trois qualités pour un bon ouvrage:



* la connaissance fine de son sujet,

* une organisation intelligente et novatrice de sa réflexion

* et un certain talent pour la narration.



Les trois ingrédients sont réunis dans cet ouvrage de Jean-Dominique Merchet

S’il ne s’agit pas d’une histoire complète des forces spéciales, le travail de l’auteur n’en est pas moins essentiel sur un sujet dont la définition est imprécise et variable selon le temps et les latitudes.



Quatre beaux chapitres structurent l’ouvrage: L’idée, La forge, l’épreuve, L’emploi.



Une des idées forces de Jean-Dominique Merchet est que les forces spéciales naissent souvent de l’incapacité de l’armée traditionnelle à résoudre un problème stratégique, opérationnel ou tactique. La naissance des commandos et du SAS britannique durant la seconde guerre mondiale le démontre.



De même, l’inadaptation de certaines missions aux forces spéciales ou des forces spéciales à certaines missions est bien mise en valeur également dans l’ouvrage.



L’intersection entre troupes de choc, forces spéciales et service action des services de renseignement est également bien couverte par l’auteur.



Le texte se veut universel mais bien évidemment un focus appuyé est apporté sur les FS française: de leur origine (SAS et BCRA de la France Libre) en passant par l’Indochine et l’Algérie et jusqu’aux missions récentes, en particulier le Rwanda.



A défaut de bibliographie en fin d’ouvrage, Jean-Dominique Merchet nous livre ses sources au long de son texte avec d’intéressantes notes de bas de page et des focus intelligemment présentés dans son texte.



Je conclurai que, tout journaliste qu’il est, Jean-Dominique aime l’armée et les militaires mais que cette affection n’empêche pas chez lui la pertinence de la réflexion. Et il partage avec ceux qu’il observe depuis maintenant plus de 20 ans une qualité rare: la pudeur.



A lire sans réserve tant par les passionnés que par ceux qui veulent connaître un peu mieux les Forces Spéciales !
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Puissance nucléaire, OTAN, autant d’éléments dissuasifs qui devraient permettre à la France de ne pas être contrainte à un conflit de haute intensité (selon la formule consacrée) avec une nation ennemie.



Dans les faits, c’est un peu plus complexe que ça. Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions militaires ayant travaillé à Libération, Marianne et l’Opinion, dresse un état des lieux des capacités réelles de la France, de son armée, de son industrie militaire, de son rôle sur la scène internationale et de l’efficacité de sa dissuasion nucléaire. Il nous livre ses analyses sur les menace actuelles et sur l’évolution de la doctrine française, nucléaire ou non, tout en revenant sur tous les conflits dans lesquels la France a été engagée depuis la fin du XIXème siècle et les théâtres d’opération dans lesquels elle intervient depuis la seconde guerre mondiale.



À la fois court et dense, c’est un essai qui se lit rapidement et qui mériterait une seconde lecture. Écrite après l’invasion russe en Ukraine et après l’attentat en Israël du 7 octobre, c’est une analyse militaire tres actuelle qui est à la fois complexe et peut-être insuffisamment approfondie, c’est du moins ce que j’ai ressenti.



On en sort avec un sentiment mitigé, teinté de pessimisme. L’auteur le précise, il ne fait pas de politique-fiction, il se contente d’analyser et de dresser un bilan. Malgré sa confiance, que je partage, en un système, une industrie, un peuple, capables de résilience et d’adaptation, il est difficile d’être complètement serein face aux enjeux de demain.

Robuste perspective historique, assortie de plusieurs questionnements contemporains fort pertinents.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/05/12/note-de-lecture-une-histoire-des-forces-speciales-jean-dominique-merchet/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..

Il faut bien appeler un chat un chat. La défense européenne n'existe pas !



Jean-Dominique Merchet est journaliste spécialiste de la défense, de l'armée et de la guerre à Libération et l'auteur du blog le plus suivi dans le domaine: http://secretdefense.blogs.liberation.fr.



Il nous livre ici, dans une intéressante collection dont je reparlerai plus bas, un brûlot concernant la défense européenne. Au delà de l'auteur, le titre, il faut le reconnaître, est pour le moins interpellant: "la grande illusion".



En 11 chapitres au ton bien enlevé, JD Merchet va nous emmener dans l'histoire de l'Europe, dans la construction de l'Union européenne, dans les méandres de l'industrie de l'armement, dans nos rapports avec les autres nations, dans nos gesticulations diplomatiques et médiatiques mais aussi dans la réalité de nos engagements européens... sur le terrain.



On en sort convaincu, quand on ne l'était pas déjà ce qui est mon cas, de la virtualité de cette défense européenne qui a toujours besoin de l'OTAN (donc des États-Unis) d'autant plus que la menace de guerre symétrique s'est éloignée de notre espace commun. Quant à la projection extérieure, rien n'est possible en dehors de la puissance américaine ce qui arrange bien l'administration américaine d'ailleurs...



Un beau travail que je vous conseille vivement.



Je ne peux finir ce comemntaire sans citer une phrase du "gars Merchet" pleine de sens: "La défense n'est pas un supplément d'âme ou un article de luxe de la constitution d'une Europe unie. Elle en est le cœur, parce qu'au cœur de la politique gisent la violence, la mort et la guerre. Le reste a pour nom économie, morale ou droit."



A noter que cet ouvrage fait partie de la collection "A dire vrai" de l'éditeur Larousse dirigée par Jacques Marseille. Cette collection à petit format (environ 120 pages) et à petit prix (moins de 10 euros), nous propose des questions d'actualité dont les titres, provocateurs, ne peuvent que nous tenter. Par exemple: "Faut il abandonner la Corse ?", "Le Tibet est-il une cause perdue ?", "La France doit elle annexer la Wallonie ?", etc...25 titres sont déjà sortis. A suivre !
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Dans le chapitre 12, je suis frappé par cette affirmation choc : « L’armée française ne gagne généralement pas les guerres ». Le petit patriote qui sommeille quelque part en moi s’est tortillé, prêt à entonner la « Marseillaise ». Je n’avais jusque là jamais vraiment pris conscience d’un tel bilan. J’avais certes en tête quelques belles défaites, Bérézina, Waterloo, Dien Bien Phû, mais aussi la victoire de 14-18 et toutes les glorieuses boucheries napoléoniennes célébrées par des stations de métro parisiennes (Austerlitz, Iéna, Wagram, Rivoli…).
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..

C'est une lecture courte et facile, on apprend des petites choses par ci par la. par contre je pense qu'il s'agit plus d'un livre partant d'un postulat et cherchant à l'étayer, plutot qu'une recherche.

Dans "Macron Bonaparte", le journaliste Jean-Dominique Merchet voit des parallèles entre le jeune président et la grande figure historique.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..

Datant de 2008, une excellente mise en perspective et un bon questionnement de l’engagement français en Afghanistan.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/05/17/note-de-lecture-mourir-pour-lafghanistan-jean-dominique-merchet/


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Un an après le raid américain contre le chef d’Al-Qaeda, Merchet retrace, sans fioritures ni digressions, les coulisses de l’opération qui, à la veille du 10e anniversaire du 11 Septembre, allait mettre un terme à une formidable traque mêlant services secrets, interrogatoires «renforcés», technologie, géopolitique et passion.
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