Quand on perd son conjoint, les autres vous mettent à part des vivants. Voyant à côté de vous une place vide, ils en déduisent que vous n'êtes plus qu'à demi et que vous vivez dans le manque - alors qu'au contraire la vie n'a jamais été aussi intense.
Supportes-tu la solitude ? me demandaient certains. Cette question me sidérait, car Wen était extraordinairement présente - mais d'une présence devenue changeante et imprévisible. Cette instabilité nouvelle m'occupait tant qu'il m'importait peu d'être incompris des autres.