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Citations de Jean-François Chabas (401)


Jean-François Chabas
Les hommes, c'est du courage de surface, un peu de la frime si on veut, un vernis de courage. Les femmes, ça serait comme un courage intérieur, moins visible mais beaucoup plus fort.
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Les sentences nous sculptent. Et comme Fenris avait cette terrible apparence, qui manquait faire s'évanouir d'effroi les loups les plus aguerris, il en vint, en plus de son allure redoutable, à commettre des actes qu'il jugeait en accord avec ce qu'on pensait de lui.
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Penché sur son bureau, le teint rose tout à coup, le prêtre avait presque crié.
- Je n'ai pas le temps de m'amuser avec toi. Je n'ai pas l'énergie d'écouter des âneries. Est-ce que tu es seulement baptisée ? Est-ce que tu es une chrétienne ?
La petite fille avait vacillé devant cette attaque inattendue.
- C'est celui qui croit en Dieu qui est chrétien. C'est ça qui est important.
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De ses religions, simplement, elle ne connaissait aucune clé. On ne pouvait toutes les embrasser.
Il en allait ainsi de son esprit libre. Au fond, peu lui importait l'endroit où l'on rendait grâce à celui qui déversait sur elle l'avalanche de ses Magies, puisque, sans aucun doute, il était partout en sa demeure.
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"Je ne peux plus manger d'enfants. Mon médecin me l'a interdit. Je l'ai digère mal."
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"Le cri de fureur de Banshee
remonte de son ventre,
glisse le long de ses petites côtes,
s'engouffre dans sa gorge,
et jaillit enfin de ses lèvres."
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"Pour le bonheur ou le malheur des hommes, leur curiosité l'emporte toujours sur leur frayeur."

Dans la neige profonde
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"Une saison bien paresseuse, que celle-là. Dans la chaleur épaisse, l'été amolli bâillait. et chacun sait que les pires catastrophes naissent de l'oisiveté."
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"Lorsque mes parents et moi sommes allés la chercher à la station de car, je m'attendais à trouver une espèce de débris chevrotant, à peine capable de tenir debout. Elle a sauté du marchepied (Je dis bien sauté) et a promené ses yeux gris sur les quelques personnes présentes avant de nous apercevoir".
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-Pourquoi êtes-vous parti de chez vous, a demandé Paola.
-Il y a un certain nombre de gens qui la-bas ne portent pas les Juifs dans leur coeur. J'ai souhaité trouvé un endroit où ce serait différent. Et puis j'avais besoin d'espace. Qu'est-ce-qu'une vie sans aventures ? Je vous le demande ? Une tristesse sans fin !
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"Les rudes climats forgent l'âme, mais sans doute, en même temps, la durcissent-ils."
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Il y a des murs entre nous, et ils ne sont pas faits que de pierre.
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Dans certaines régions du monde, en Afrique je crois, ou en Amérique du Sud, il existe une espèce de crapaud qui s'enterre dans la boue, à la saison sèche. il y reste sans boire, sans manger, pendant des mois. Des mois, c'est incroyable. Il se ratatine, il se déshydrate et se racornit, mais il ne meurt pas. Il attend juste son heure, celle où l'eau reviendra. Et quand les pluies arrivent, que la boue durcie se dissout, notre crapaud revit, et regonfle, et danse. On le dirait immortel.
Quand vous frappez un enfant sans raison, pendant des années, quand vous lui faites mal alors qu'il n'aspire qu'à la paix, c'est comme si vous lui fourriez de force, au fond de la gorge, un crapaud. Le crapaud de la violence. De la haine pure. Vous le lui enfoncez dans le corps. Le crapaud s'installe dans le ventre de l'enfant, et il est là pour toujours. Ensuite, même si l'enfant est sauvé des violences de celui qui l'a frappé sans raison, le crapaud attend, il attend une provocation, une manifestation d'hostilité, une malveillance, de n'importe qui.
Il recevra cela comme une pluie bienfaisante, il dansera, et l'enfant, ou l'adulte qu'il sera devenu, rendra au centuple ce qu'on lui a fait. Rendu fou par la danse du crapaud.
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Bien sûr, les parcs crées pour que les éléphants vivent sans être torturés sont une bonne chose.
Mais moi, j'aurais préféré qu'on n'approche jamais ces animaux majestueux. Malgré mon immense amitié pour Sura, l'idée qu'on aurait dû ne jamais poser la main sur un éléphant, même pour une caresse, me semble salutaire
. C'est cela qu'il faut faire, avec les bêtes sauvages : les laisser à leur monde sans tenter d'interférer.
Nos règles sociales ne sont pas les leurs, et l'humain, dans son entêtement et son manque de respect, s'efforcera toujours de plaquer sa morale sur le libre comportement des animaux.
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Une sorcière douce et câline, ce n'est plus une sorcière, c'est un lapin angora. (p.34)
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Il y avait un élément que je retenais du discours du grand homme, un je-ne-sais-quoi qui me faisait réfléchir en fronçant les sourcils pour demeurer concentré malgré l’ice, et qui me criait soudain la vérité : nous nous entretuions parce que n’avions plus d’estime pour nous autres, à force d’avoir été humiliés.
C’était une idée visqueuse, le venin d’une certitude que beaucoup d’entre nous nous cachions à nous-mêmes : on nous avait piétinés très longtemps, le titre d’être humain nous avait été dénié, et nous avions fini par perdre toute forme de pitié pour notre propre personne, et toute forme d’égards pour les autres. On nous avait inoculé le dégoût de tout. Nous vivions dans l’absurde, et l’absurde nous crevait la panse. N’importe quel peuple, de n’importe quel pays, aurait fini ainsi. Ce n’était pas dû à une faiblesse particulière à nos tribus : la fragilité des femmes et des hommes du monde entier ne pouvait résister à cela.
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Ce que je ne dirais pour rien au monde à un Anglais, je l’avoue, va comprendre pourquoi, à un Irlandais : je cois bien que je suis tiraillé entre ce qu’on m’a fourré dans la tête depuis l’enfance et surtout dans la Royal Navy, et ce que j’ai vu de mes propres yeux. Pour faire bonne figure et être accepté par les nôtres, c’est comme si je me sentais obligé de clamer que nous sommes supérieurs, nous Occidentaux, et que les Indiens et tous ces peuples d’outre-mer, quels qu’ils soient, surtout s’ils ont la peau basanée, sont des singes imbéciles. Mais dans l’intimité de mon âme, je sais que ce n’est pas la vérité, et que le quota d’ânes bâtés est le même partout ; celui des gens brillants également. Il y a en Inde des indigènes fascinants, qui l’emportent en grandeur de sentiments et en élévation de l’esprit sur la plupart des Blancs. Voilà qui est dit. Et puis, je traine cette culpabilité, vois-tu, qui ne cesse de grandir à mesure que passent les mois. Maintenant que je n’ai plus de crétins du même acabit que ma pauvre personne pour m’encourager à penser qu’on peut gruger ces moricauds sans dommage, je me retrouve acculé à la vérité vraie : j’ai escroqué beaucoup de ces gens, des âmes simples qui se sont fait dépouiller sans comprendre. Le plus effrayant, c’est d’avoir pris conscience de l’ampleur de la chose. Car je n’étais pas seul à agir ainsi.
Qu’est-ce que l’Empire britannique, sinon une gigantesque entreprise de pillage de peuples qui ne nous sont rien, et surtout qui ne nous avaient rien demandé ?
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"Je suis le Dévorateur. Au soir, je mangeais le soleil, puis je le recrachais en morceaux, qui sont la lune et le soleil lors de nuits sans nuages. "
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Pour changer tes yeux, tu dois changer ton cœur.
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L'aspect administratif des guerres, c'est quelque chose, si on y pense bien : un décret décide que vous allez tuer des types que vous ne connaissez même pas, et aussi qu'on vous donnera des médailles si vous le faites bien. Un autre décret vous transforme en meurtrier une heure plus tard si vous continuez le zigouillage, puisque ce n'est plus permis de tuer.
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