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Critiques de Jean-François Parot (716)
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Le roman policier est un genre assez récent en littérature. Avec des prémisces au XIXè, il connait son premier âge d'or fin XIXème, début XXème, avec les grandes figures que furent Conan Doyle ou Agatha Christie. Pourtant, il reste classé dans les "mauvais genres", avec la SF, la fantasy, le thriller, déconsidéré par les critiques établies, ne pouvant décemment pas accéder au prestige des prix littéraires reconnus, tels le Goncourt ou le Nobel (attention, ironie inside, pour ceux qui ne pratiqueraient pas le second degré, j'anticipe les commentaires acides !). le roman historique, au contraire, a pignon sur rue. Il a charge de nous cultiver, ne fait évidemment pas appel à nos bas instincts à l'affut du sordide, mais bien à notre curiosité intellectuelle souveraine qui ne demande qu'à être assouvie... et du coup a peut-être aussi tendance à rebuter un lectorat plus jeune en recherche de sensations fortes.



Le duo était donc fait pour s'entendre, ayant chacun besoin des lecteurs de l'autre et pouvant puiser chez son voisin les avantages qui lui faisaient défaut. le roman policier historique est donc fun mais légitime, excitant mais enrichissant... (comme si ces adjectifs devaient être des contraires, non mais je vous jure, pour qui ils se prennent ces critiques amateurs de Babelio...)



Nicolas le Floch est devenu depuis 20 ans un représentant emblématique de ce genre, survivant même à son créateur Jean-François Parot en 2018, puisque Joffrin a repris le flambeau en 2021 (je ne sais pas quel est le sentiment des fans sur cette reprise, je ne suis qu'un petit novice dans la série !). La saga nous plonge dans la France du XVIIIème siècle, au coeur du règne de Louis XV, dans une période de l'histoire de France décisive pour la France moderne, puisqu'elle aboutira finalement à la Révolution Française, mère de notre démocratie (après quelques remous napoléoniens, j'en conviens, mais on ne va pas chipoter, on est là pour le fun je vous ai dit... Je vois bien que vous ne me lisez pas correctement, je le vois...)



Et on sent bien que Jean-François Parot était au courant de la fin de l'histoire quand il a construit son personnage principal. Enfant abandonné, protégé par un parrain noble mais ne pouvant avoir de trop grandes ambitions de par sa naissance obscure, Nicolas est un enfant de son siècle, enclin à remettre en cause certains privilèges, proche des "gens de peu" (domestiques, prostituées...), il est fabriqué sur mesure pour nous faire sentir les récriminations de ce peuple qui gronde. Ce n'est pas encore trop le cas dans cet opus, mais on sent bien que le décor est planté pour que ce soit possible par la suite. On a donc tous les bons ingrédients d'une saga historique, avec un personnage auquel on peut s'identifier facilement, doué mais un peu maladroit, en apprentissage du métier d'enquêteur... qui était d'ailleurs un peu dans ses balbutiements.



La police ne concevait pas encore qu'elle pouvait être scientifique, la médecine n'était que très peu légale, bref, on fait avec les moyens du bord. On parvient tout de même à cocher les cases du roman policier, des cadavres, des suspects tout trouvés trop évidents, des complicités à dévoiler, des indices mystérieux. Rien de trop alambiqué, le final à la Christie avec la confrontation des différents suspects n'aboutira pas à des révélations époustouflantes, on avait à peu près tous compris qui avait fait quoi, mais le côté attachant du personnage principal nous fait apprécier sa réussite au dénouement, l'enquête ne pouvait pas non plus être insoluble puisqu'elle devait être démêlée par un novice. La crédibilité est à peu près sauve.



Le dosage est vraiment réussi entre visites d'un Paris aux rues ayant parfois disparues de nos jours, recettes de cuisine d'époque et cours de mode sous Louis XV, scènes d'action pas du tout ridicules (vous me direz des nouvelles d'un affrontement à l'épée dans le noir). On ne s'ennuie pas, on bénéficie d'un bain historique dans une période que je ne connaissais que peu, l'école m'ayant appris plus de chose sur la saison 14 et la saison 16 des Louis et ayant passé sous silence pas mal d'épisodes de la saison 15. Le mixage des genres est donc réussi et la saga mérite son succès, bien accompagné par l'adaptation en série télé qui lui aura amené des lecteurs. Je pense que je continuerais un peu à lire la version papier avant d'aller jeter un oeil à l'adaptation... ne serait-ce que parce que l'épisode un est l'adaptation du deuxième roman !
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'Affaire N..

Après un long intermède je retrouve Nicolas Le Floch avec plaisir.

Ce qui m'apparaît comme une évidence à ma quatrième lecture, c'est que l'auteur nous propose à chaque fois plus qu'une simple enquête, j'ai eu la même impression que quand je retrouvais les amis du village que j'avais quitté l'été d'avant, les lieux, les relations, les habitudes, la santé des amis et leurs petits tracas, le tout dans un cadre historique parfaitement rigoureux.

N'oublions pas ces escapades culinaires obligatoires, recettes et tours de mains en prime, tellement vivants et réjouissants qu'ils titillent notre imagination en même temps qu'ils nous mettent l'eau à la bouche, oui, JF.Parot nous charme avant tout par une ambiance presque familiale.

Pour ce quatrième opus notre bon Nicolas est sur la sellette, sa belle et capricieuse maîtresse, Julie de Lastérieux, est retrouvée empoisonnée et tous les indices le désignent comme coupable...

A partir de là que d'intrigues ! Le genre d'histoire à tiroirs multiples et fausses pistes en cascades, c'est complexe et ma foi brillant, n'essayez même pas de deviner le nom du coupable, c'est peine perdue ;)

D'autant que l'auteur prend son temps, et il faut donc taire certaines circonvolutions qui vous mèneraient au deuxième tiers du récit, car comme à son habitude l'auteur nous instruit des événements majeurs de cette période de l'histoire de France...

En conclusion il s'agit d'un très bon cru, l'auteur maîtrise son sujet et bonifie son univers, un très bon moment de lecture.
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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le crime de..

Je retrouve Nicolas Le Floch après une petite éclipse avec le cinquième tome de cette excellente saga.

De toutes les séries historiques que j'aie lues, je pense pouvoir dire que celle-ci sort vraiment du lot tant la qualité est présente à tous les niveaux.

Pour commencer, Jean-François Parot a une très belle plume et il a surtout un style envoûtant, c'est encore plus vrai à ce stade de la série maintenant que le contexte est solidement planté.

Ensuite il faut parler de la précision historique qui nous instruit sur une période somme toute pas très connue, les règnes de Louis XV et XVI, soit avant la révolution française. Une précision qui se retrouve dans le souci du détail tant vestimentaire que sociétal, mais aussi dans les mœurs de l'époque et les us et coutumes, un régal pour qui aime l'histoire.

D'ailleurs en parlant de régal, l'un des attraits de cette série consiste à nous parler de cuisine à chaque épisode et ce de façon jubilatoire.

Il sera aussi question comme toujours d'intrigues et de politique et j'ai apprécié que l'auteur nous rende Nicolas Le Floch plus humain et non dénué de calculs pour assoir sa position.

Nicolas Le Floch traverse une période difficile : Louis XV est mort et Sartine quitte sa fonction de lieutenant général de police pour rejoindre celle de secrétaire d'État à la Marine...

Le résumé d'introduction est parlant, Nicolas, mis à l'écart a le "blues", et quand on lui confie enfin une enquête demandant une extrême discrétion il n'hésite pas.

C'est à ce jour mon opus préféré, l'intrigue proposée est d'une belle complexité et le contexte une fois de plus bluffant de précision. Côté historique l'auteur nous parlera de Bicêtre et de son "hôpital" tel qu'il était il y a deux siècles et demi, ça donne froid dans le dos.

Si je ne devais conseiller qu'une lecture pour le genre roman historique, ce serait celle-là sans hésitation.
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L'énigme des Blancs-Manteaux

Si je ne suis pas hostile au côté ludique des whodunit, ce n’est malgré tout pas ce que je préfère. Ce à quoi je suis la plus sensible dans un roman policier, c’est l’ambiance. C’est pour cela que je préfère de loin le roman noir au roman policier à énigme. C’est aussi pour ça que, lorsqu’il est réussi, un roman policier historique peut me séduire. Mission accomplie pour « l’énigme des Blancs-Manteaux », le roman de Parot m’a comblée.



Si l’intrigue est solide et plutôt bien ficelée, on sent bien tout au long du roman que ce qui intéresse l’auteur avant tout c’est la peinture du Paris pré-révolution de Louis XV. Et cette peinture est vraiment saisissante, l’immersion est totale, c’est un véritable voyage dans le temps que nous offre cette lecture. Parot a une formation d’historien et cela se voit. Son roman est très bien documenté et on découvre avec grand intérêt le fonctionnement judiciaire de l’époque. Cette véracité historique participe pleinement à l’ambiance prenante du récit mais cette immersion est également permise par l’écriture très séduisante de l’auteur. La plume de Parot est fluide et sautillante. Les descriptions sont très vivantes, et atteignent tout particulièrement des sommets dans les savoureuses descriptions culinaires. Lors de ces passages, on a l’impression de sentir le fumet des plats, on en a l’eau à la bouche et les papilles qui frémissent.



Par ailleurs, la galerie de personnages est aussi très réussie. Quelle que soit son importance, chacun des protagonistes est caractérisé avec soin. Les personnages sont vivants et pour certains très attachants.



Je me suis vraiment régalée avec cette « énigme des Blancs-Manteaux » et il n’est pas impossible que d’autres romans de la série viennent rejoindre ma PAL.



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L'énigme des Blancs-Manteaux

Enfant trouvé né à Guérande, Nicolas le Floch a bénéficié de la meilleure éducation grâce à son tuteur, le chanoine le Floch, et son parrain, le marquis de Ranreuil. Mais en 1761, il est envoyé à Paris par le marquis qui veut éviter tout rapprochement amoureux entre son filleul et sa fille Isabelle. le voilà donc débarquant à Paris pour apprendre le métier de policier sous la protection de M. de Sartine, le lieutenant général très proche du roi Louis XV. Logé chez son supérieur, le commissaire Lardin, Nicolas est très vite plongé dans le grand bain lorsque son hôte disparaît. Sartine lui confie cette enquête difficile mais aussi sensible puisque les intérêts du roi sont en jeu.



Meurtres ignobles, complot contre le roi, dangers à chaque coin de rue…Belle entrée en matière pour Jean-François Parot et son héros, Nicolas le Floch. Un polar certes, mais tellement documenté et érudit qu'on le déguste comme une leçon d'Histoire de France. le Paris du XVIIIè siècle dévoile tous ses mystères et l'auteur nous y immerge totalement en faisant appel à tous nos sens. On sent les remugles des abattoirs, on goûte à la cuisine des fins gourmets de la capitale, on touche les soieries ou les costumes râpés, on entend les cris des vendeurs de rue et on voit les rues de Paris grouillantes de monde, les voyous tapis dans les coins sombres, les nobles perruqués, les voitures à cheval qui se fraient un passage dans la foule.

Les personnages sont bien travaillés, du plus veule au plus généreux et l'on s'attache à Nicolas, naïf breton qui se frotte aux turpitudes de la vie parisienne, mais aussi l'expérimenté Pierre Bourdeau qu'il prend pour adjoint ou encore le bourreau Samson qui s'improvise médecin légiste. On aura plaisir à les retrouver au fil de leurs enquêtes dans cette capitale si bien rendue par Parot. du sang, de la fange, de la poudre et des ors, le fossé entre les miséreux et les nantis mais aussi les complots politiques, la corruption et les violences policières…le XVIIIè siècle sous la plume aiguisée de l'auteur a finalement nombre de points communs avec la société du XXIè siècle. A méditer.

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L'énigme des Blancs-Manteaux

Quelle lecture plaisante et rafraîchissante que ce premier tome des aventures de Nicolas Le Floch, jeune Breton malin mais naïf, promu enquêteur dans la police parisienne de 1761 !



Pourtant, la ville et ses faubourgs ne sont pas vraiment ragoûtants, entre l'équarrissage, la boue, les odeurs, l'obscurité, les sangliers faisandés et autres délices à base de tripes... Sans parler des crapules qui entourent notre héros, assassins sans vergogne, femmes de toute petite vertu, âmes damnées ou simples excités du Carnaval... Et évidemment des intrigues, des secrets, des assassinats, des ombres menaçants et des combats à l'épée...



Au milieu de toute cette fange, Nicolas mène l'enquête avec sagacité (parfois), bonne volonté (toujours), appétit (souvent), et surtout avec l'aide de personnages plus pittoresques les uns que les autres : le 'tire-pot' qui gagne sa vie en permettant aux hommes de se soulager dans deux seaux cachés sous son manteau, le bourreau Sanson, génial médecin légiste avant l'heure, toute une ribambelle de 'mouches' qui jouent les informateurs, l'expérimenté et bonhomme Bourdeau qui compense les erreurs de jeunesse de son chef, la 'prave' et 'ponne' cuisinière Catherine, le vieux procureur et son affolant cabinet des curiosités, la ville elle-même dont on visite de nombreux endroits qui existent encore aujourd'hui...



Bref, c'est un joyeux voyage dans le temps et une enquête sympathique et pleine de rebondissements qui nous sont offerts. Que demander de plus ? La suite, peut-être...
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'enquête russe

J’ai bien des difficultés à me faire une opinion sur ce roman, je ne peux pas affirmer que je n’ai pas aimé, il s’agit là d’un roman historique, ce que j’aime particulièrement, il s’agit également d’une enquête policière, ce que j’apprécie également … alors … ??? Pourquoi suis-je mitigée ?



peut-être parce que c’est mon premier Nicolas Le Floc’h, que je ne cernais pas encore les personnages et qu’il m’a fallu un certain temps pour situer le fils et les collaborateurs du marquis de Ranreuil, peut-être n’aurais-je pas dû commencer par ce tome. Une chose est certaine : je n’aime pas les romans policiers à enquête aussi complexe tentent de résoudre des énigmes qui concernent le milieu politique et diplomatique, l’espionnage et la corruption.



Ceci étant dit, j’ai tout de même beaucoup apprécié la prose de Jean-François Parot, les tournures et le lexique empruntés au XVIIIème siècle, la documentation sérieuse, et la façon dont sont décrits les arts culinaires de l’époque, ce qui revient souvent au cours du récit pour mon plus grand plaisir.



Je ne sais pas si je lirai une autre enquête de suite, la lecture de celle-ci en fut longue et laborieuse. Question suspense, on ne peut pas qualifier cet ouvrage de page-turner, mais je n’exclus pas d’essayer avec un autre roman de la série car d'un point de vue historique il y a beaucoup à apprendre dans ces romans.


Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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L'énigme des Blancs-Manteaux

L’énigme des blancs manteaux est le premier tome des aventures de Nicolas Le Floch, commissaire au Chatelet.

Dans ce premier tome, qui plante un peu le décor de l’univers de ce héros récurrent de Jean-François Parot, nous allons vraiment assister aux débuts de la carrière de Nicolas Le Floch. Jeune breton à l’ascendance inconnue (c’est un enfant abandonné), Le Floch arrive à Paris en 1761 avec une lettre de recommandation l’introduisant chez monsieur de Sartine qui est à l’époque le lieutenant général de police. Ce dernier va lui permettre de faire ses débuts dans ce milieu. Et notre jeune breton va mettre toute sa bonne volonté pour progresser dans une police qui est encore loin de ressembler à ce qu’elle va devenir de nos jours. Il va aussi apprendre à évoluer dans un Paris grouillant de monde, un Paris hétéroclite ou il va devoir prendre sa place.

Jean-François Parot est un merveilleux raconteur d’histoire et ses descriptions de cette période sont tout simplement géniales. On entend, on voit, on hume (important l’odorat à cette période) grâce à ses talents de conteur. Et je ne parle même pas des pauses gastronomiques qu’il sait décrire à merveille. On sent aussi qu’il maitrise parfaitement le contexte historique et qu’il s’est fort bien documenté sur cette période.

C’est dans cet univers-là qu’il fait évoluer son héros. Nicolas va bientôt être chargé par Sartine d’enquêter sur la récente disparition de son supérieur, le commissaire Lardin. Son enquête va le mener bien plus loin qu’il ne l’imaginait avec des répercussions qui risquent d’être inquiétantes pour la bonne marche du royaume.

C’est aussi dans ce tome que l’on fait la connaissance d’une galerie de personnages tous plus intéressants et attachants que les autres. Certains vont d’ailleurs devenir des proches de Le Floch et on aura plaisir à les retrouver tout au long de ses aventures dans les tomes suivants…



Challenge Pyramide IV

Challenge Séries 2019

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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le sang des..

Encore une fois, cette enquête de Nicolas Le Floch est excellente.



Le début m'a peu emballé, en effet le policier est envoyé en Autriche. Mais une fois rentré à Paris, il doit faire face à la disparition de son fils et surtout à la mort du boulanger vivant au rez-de chaussé de la maison où il vit. L'enquête m'a passionné et à chaque fois que je pensais avoir trouver le meurtrier un nouveau rebondissement venait brouiller les pistes...



Nicolas Le Floch est vraiment un personnage que j'adore, très bon policier et toujours des dialogues et une répartie qui me font sourire. Je le retrouve toujours avec beaucoup de plaisir.



Et puis j'ai beaucoup aimé, le contexte histoire, cette fois nous sommes en 1775 et le prix du pain est très élevé, les récolte mauvaise et le peuple se révolte contre la famine qui guette et le luxe et les privilèges qui règnent a Versailles. On sent la révolution toute proche...
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L'énigme des Blancs-Manteaux

L'énigme des blancs manteaux

Après avoir pris à contre-courant cette série en commençant par lire les ouvrages les plus récents écrits par Laurent Joffrin qui a repris le flambeau après la disparition de Jean-François Parot, j'ai donc décidé, en compagnie d'une amie, de découvrir tous les tomes de la saga dans l'ordre.



On y fait la connaissance d'un tout jeune Nicolas Le Floch, un jeune Breton venu à la capitale apprendre le métier de policier sous la protection d'un lieutenant-général de la police de Louis XV. Alors que la première affaire qu'il se voit confier semble assez simple au premier abord, Nicolas va finalement être confronté à une enquête qui se révélera assez complexe et riche en rebondissements. Disparition, sang et secrets seront de la partie ! La rue des blancs-manteaux située dans le quartier de Marais, point de départ de l'enquête va-t-elle révéler tous ses mystères ?



Alors que j'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire, en reprenant le texte à tête reposée, j'ai finalement passé un excellent moment de lecture. La plume de Jean-François Parot s'est révélée captivante et, j'ai aimé découvrir une époque que finalement je connais assez peu.



Ayant déjà lu d'autres livres de la série, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir comment se sont nouées les relations entre Nicolas et les personnages que j'ai eu l'occasion de croiser lors de mes lectures. Je pense en particulier à Aimé de Noblecourt, un ancien procureur qui s'est attaché à notre jeune Breton qui propose de vrais banquets à ses convives. Comme quoi la cuisine reste un fil conducteur que l'on retrouve dans tous les tomes ;-D



Pour une première enquête, j'ai trouvé que tous les ingrédients étaient réunis dans ce roman policier historique pour passer un bon moment de lecture, donc, j'espère continuer à me régaler avec les futures aventures de notre jeune Nicolas ;-D
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'Affaire N..

Quatrième tome des aventures du commissaire Nicolas Le Floch, L’affaire Nicolas Le Floch est pour l’instant un de mes livres préféré de cette série écrite par Jean-François Parot.

Nous sommes en 1774, et l’histoire commence d’ailleurs sur les chapeaux de roues quand notre commissaire rentre dans son logis avec une « presque rupture » avec sa maitresse Julie de Lasterieux sur le feu.

Cependant, le lendemain l’affaire se corse terriblement car il va apprendre que la jeune femme a été assassinée.

Commence alors une sorte de course poursuite, car les preuves s’accumulent contre notre héros. Heureusement qu’il a pour lui le soutien et la confiance de son supérieure Sartine et aussi celle du roi Louis XV.

Il va cependant devoir s’éloigner de Paris histoire que l’affaire se tasse et aussi car il est mandaté par son monarque pour une mission à accomplir en Angleterre. Il y aura d’ailleurs le privilège de rencontrer le très ambigu chevalier d’Eon.

Le retour de Nicolas va cependant être en demi-teinte car il va réaliser que des tueurs sont toujours à sa trousse et que des preuves pour l’innocenter ne sont toujours pas apparues.

Il va aussi être confronté à un élément terrible mais bien réel : la mort de Louis XV. En effet, ce dernier a contacté la petite vérole (ou la variole si vous préférez) et son agonie va être terrible et surtout affreusement longue. Même si nous ne sommes pas encore à la période de la découverte du vaccin contre la variole alors que certaines méthodes nommées « variolisations « existent déjà.

Apres son décès, c’est le jeune Louis XVI qui va devenir le nouveau Roi de France. Le monde de Nicolas est en train de subir un tournant important, même si le jeune monarque l’assure de toute sa sympathie.

Une enquête où l’on a de la peine à soupçonner la vérité tellement les pistes et les indices sont peu nombreux, dans parler des motivations réelles du coupable.

Un très bon cru…





Challenge A travers l’histoire

Challenge Séries 2019

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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le prince d..

Me lancer dans la lecture du prince de Cochinchine a été pour moi source de plusieurs sentiments. Le premier, bien sûr a été le plaisir de retrouver ce héros récurent et combien attachant qu’est Nicolas Le Floch commissaire au Chatelet. De plus, j’ai toujours eu un petit faible pour certains membres de son entourage.

Cependant, il y a eu d’autres impressions qui ont un peu atténué ce plaisir : savoir que c’est le dernier tome d’une série qu’on a aimé est toujours agréable, mais là, au vu des circonstances, à savoir que Jean-François Parot nous a quitté en 2018, cela rajoute un relent de tristesse. C’est différent quand une série s’arrête de manière calculée et voulue par l’auteur, mais dans ce cas, on ne peut qu’essayer d’imaginer ce que l’auteur aurait bien pu encore écrire. Comment ses personnages auraient réagi à partir de cet évènement qui s’annonce depuis un moment dans les tomes précédents à savoir la révolution française ?....On ne le saura jamais…

On retrouve Nicolas le Floch en Bretagne au début de cette aventure, une fois n’est pas coutume… Cela nous change un peu de son paysage parisien, même si on se doute qu’il va y revenir…

On mesure tout le temps qui s’est écoulé depuis sa première aventure « L’énigme des Blancs Manteaux « avec le jeune policier dynamique et débordant de soif d’apprendre et le Nicolas qui vient de devenir grand-père.

Mais cette sérénité dans sa vie ne pas tarder à exploser car notre héros échappe de peu à une tentative de meurtre (Encore merci à Pluton en passant).

De retour à Paris, il va retrouver un ami de jeunesse qui revient de Cochinchine, l'évêque Pigneau de Behaine, qui est surtout la en mission diplomatique. Bon, ça c’est la mission officielle, l’officieuse, Nicolas l’apprendra bientôt…et le lecteur aussi…

Il va aussi être en charge d’une enquête comme d’habitude un peu compliquée qui l’amènera à croiser certains personnages comme par exemple Olympe de Gouges…



Une belle histoire pour clore cette série, merci monsieur Parot….







Challenge Séries 2019

Challenge A travers l’Histoire 2020

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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le fantôme de ..

Le 30 mai 1770 devait être une fête pour célébrer le mariage du Dauphin, Louis avec Marie-Antoinette mais les défaillances flagrantes de la sécurité confiée au prévôt des marchands ont provoqué des mouvements de foule faisant de nombreuses victimes. Parmi elles, Nicolas le Floch remarque le corps d'une jeune femme qui, après l'ouverture du corps par Samson et Semacgus, s'avére avoir été étranglée quelques jours après avoir accouché. Sartine, responsable désigné des défaillances de sécurité charge Nicolas de faire la lumière sur le nombre de morts de cette fête funeste et le commissaire breton y pose une condition, celle d'enquêter également sur le meurtre de la jeune inconnue.



Une nouvelle enquête du commissaire de police du Châtelet, secondé par le fidèle Bourdeau, dans ce qui pourrait être un crime domestique c'est à dire dans la famille, celle des Galeine, dont le chef de famille tient un négoce de fourrures, rue Royale, ” les deux castors”. Une famille que Nicolas va pouvoir observer de très près, puisque, sur ordre du roi, il doit y séjourner pour y faire toute la lumière. Des phénomènes étranges commencent à surgir, des bruits de pas dans la nuit, un indien Micmac, proche de la jeune victime s'évade, les deux soeurs du propriétaire semblent ne pas avoir l'esprit clair et la petite domestique semble possédée par le démon...

Il faut toute la sagacité et le sang-froid du jeune commissaire pour démêler le vrai du faux et surtout passer outre les apparences et les indices qui s'accumulent pour incriminer une personne en particulier, un stratagème que Nicolas le Floch va finir par démasquer.

Cette troisième aventure tient toute ses promesses avec un Nicolas le Floch qui fait un peu le point sur sa vie, neuf ans après être arrivé à Paris, toujours entouré de ses fidèles compagnons mais côtoyant ses aînés qui vieillissent ou décèdent et lui donnent la mesure de la vie qui passe.
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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le crime de..

Mis sur la touche depuis que Sartine a été nommé secrétaire d'état à la Marine, Nicolas le Floch en profite pour prendre un peu de repos et profiter de ses proches. Mais le répit est de courte durée car le nouveau lieutenant de police Mr le Noir le saisit pour enquêter sur le meurtre d'une jeune domestique, trouvée égorgée dans la rôtisserie de l'hôtel de Saint Florentin, domicile du duc de la Vrillière. La jeune femme assassinée gît au côté de Jean Missey, le maître d'hôtel retrouvé inconscient et blessé, avec à ses côtés un couteau ensanglanté. L'enquête s'avére difficile, de par la qualité de la victime, une domestique et surtout par la jalousie et la mauvaise ambiance qui règne dans le personnel de la maisonnée, faite de jalousie et de médisance. le duc de la Vrilliere est un temps soupçonné mais l'enquête s'oriente également vers la famille de la jeune femme. L'affaire se complexifie avec la découverte d'une deuxième victime sur les rives de la Seine, assassinée avec le même modus operandi et la disparition de deux jeunes soeurs venues de Bruxelles et qui se sont volatilisées.



Le crime de l'hôtel Saint-Florentin est une enquête qui démarre dans la domesticité, et qui met en lumière non plus les grands de ce monde, mais l'intimité des grands aristocrates, totalement ignorants du petit personnel qui fait pourtant tourner tous les hôtels particuliers. Une intimité que l'on retrouve également chez Nicolas le Floch qui s'interroge toujours sur ses liens avec son père le marquis de Ranreuil et sur sa paternité, découverte tardivement et qui trouve toujours le reconfort necessaire auprès de Mr de Noblecourt et ses amis Boudeau et Semacgus. du côté de l'enquête, l'intrigue est dans un premier temps intéressante dans son traitement mais sa résolution m'a laissée une peu sur ma faim, avec un coupable sorti un peu du chapeau....

Une intrigue intéressante donc sur le milieu dans lequel elle se déroule mais décevante, une enquête qui n'est pas parmi les meilleures de la série.
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'Homme au ..

Nicolas le Floch, assurant la sécurité à l'opéra où sont présentes les filles de Louis XV, doit quitter précipitamment son poste pour se rendre avec Sartine et le Comte de Ruissec au domicile de ce dernier...Son fils a été retrouvé mort dans une pièce close de l'intérieur, il se serait homicidé lui-même. Mais le corps du malheureux n'a rien d'un jeune homme de trente ans, il ressemble à un vieillard desséché, comme vidé de l'intérieur et l'ouverture du corps pratiquée par le bourreau Sanson dans la basse geôle du Châtelet révèle que le jeune homme a été torturé et qu'on lui a fait absorbé du plomb fondu. le Comte de Ruissec étant proche des princesses, Nicolas a tout pouvoir pour enquêter, y compris trois lettres de cachet à utiliser de son propre chef. Au cours de son enquête, il découvre une famille qui attisait de nombreuses jalousies et défiances, une famille huguenote qui s'est convertie pour s'approcher du pouvoir royal, un comte, au passé militaire connu pour sa dureté avec les hommes, et plus récemment n'ayant pas su éviter le vol de bijoux dont Madame Adélaîde a été victime, un vol qui permettrait de déconsidérer le comte, chargé de la sécurité des princesses mais devenant incompétent...



Une deuxième enquête pleine de rebondissements au plus près du pouvoir, où la sagacité et le flair de Nicolas le Floch vont être mis à rude épreuve. Une famille de Ruissec peu sympathique avec un Comte assez méprisant, vis à vis de Nicolas qui devra s'affirmer et remettre les pendules à l'heure quant à son titre de Marquis de Ranreuil...

L'homme au ventre de plomb est une enquête particulièrement complexe où s'enchevêtrent plusieurs intrigues et pour lesquelles, l'appui, toujours débonnaire mais perspicace de Bourdeau, fait la différence.

Une deuxième aventure très rythmée où les péripéties se précipitent, une enquête pas toujours facile à suivre, mon seul bémol, mais le grand plaisir c'est de retrouver l'univers de Nicolas avec ses proches toujours là pour le protéger et le soutenir et l'immersion dans ce XVIIIème siècle si bien restitué par Jean-François Parot.
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'inconnu d..

Je continue à lire avec plaisir les aventures de Nicolas le Floch, commissaire au Chatelet.

Nous sommes en 1786, et c’est clairement sur fond de l’affaire du collier que va se dérouler cette histoire.

Nicolas Le Floch va être sollicité par son ancien supérieur, monsieur Le Noir, qui occupe actuellement es fonctions de responsable de la bibliothèque royale, d’enquêter sur la disparition de certains objets ainsi que sur celle d’un de ses employés.

Peu de temps après, un cadavre mutilé va être découvert dans une maison en train d ‘être démolie. Est-ce que ce cadavre est celui de l’employé disparu ? Le raccourci semble simple, mais presque trop facile d’ailleurs pour Nicolas et son fidèle adjoint Bourdeau.

Son enquête va une fois de plus se révéler beaucoup plus compliquée que prévue et bien évidemment, Sartine n’est pas très loin… Et cet épisode nous révèle une belle surprise car il lève un peu le voile sur les origines de notre commissaire qui va bientôt marier son fils Louis.

A travers cette histoire, Jean-François Parot nous restitue avec beaucoup de talent et d’authenticité cette période qui voit le déclin d’une royauté à bout de souffle. Les personnages historiques montrent leurs multiples facettes comme par exemple Louis XVI, qui n’était vraiment pas fait pour être roi malgré sa réelle envie d’améliorer les conditions de vie du peuple.

On sent parfaitement les prémisses de ce qui va se passer dans trois petites années. Je sais bien qu’il n’y aura malheureusement pas de suite à cette série puisque cet épisode est l’avant-dernier suite au décès de l’auteur, mais je ne peux m’empêcher de me demander comment Nicolas aurait réagi à cette période car sa fidélité envers son roi n’a jamais été remise en question…



Challenge A travers l’Histoire 2019

Challenge Séries 2019

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L'énigme des Blancs-Manteaux

Avec l'Enigme des Blancs-Manteaux, nous assistons aux débuts de Nicolas Le Floch comme enquêteur de police dans la France, même plus précisément le Paris, du XVIIIe siècle.



Grâce à son parrain, le Marquis de Ranreuil, Nicolas est introduit auprès de M. de Sartine, Lieutenant Général de la Police de Paris. Celui-ci le prends plus ou moins sous son aile et le mène vers ceux qui auront charge de le former. Très rapidement, Sartine charge Nicolas de résoudre une affaire, la disparition du Commissaire Lardin, justement chez lequel Nicolas est hébergé. Complots, menaces, indices, témoignages et fausses pistes vont paver la route de Nicolas Le Floch vers la vérité.



Je suis assez mitigée sur ce roman et je ne sais d'ailleurs pas trop comment décrire mon ressenti. D'un côté j'ai beaucoup aimé l'univers de ce Paris du XVIIIe avec un personnage assez attachant et plutôt moderne pour son époque. Mais j'ai souvent été perdue dans le récit par des pages et des pages qu'un tout petit élément de l'enquête vient justifier. D'un autre côté, s'agissant de la première apparition de notre héros, il y a beaucoup de mise en place des décors et des personnages, donc cela joue également beaucoup dans ce sentiment de lourdeur car tout le roman joue le rôle d'introduction à la série de romans qui suit. L'enquête est pleine de rebondissements un peu alambiqués et on est vite perdus dans toute cette affaire, heureusement que Nicolas nous fait l'honneur de résumé tout son cheminement en presque fin de roman pour que l'on s'y retrouve !



En résumé, je n'ai ni savouré ni détesté cette lecture, mais elle m'a demandée beaucoup de temps pour peu de pages. Ce sont trois étoiles pour moi car je n'ai pas été captivée mais j'ai quand même apprécié les moments d'enquête et je pense que je retenterai l'aventure Le Floch.
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'Homme au ..

Non, "L'homme au ventre de plomb" n'a rien à voir avec l'estomac chargé de Charles Duchemin (Louis de Funès) après avoir dû manger quantité de plats indigestes (et pas frais) sous la menace d'un restaurateur qu'il avait dégradé dans son guide ("L'aile ou la cuisse"). La scène des boutons... Vous vous souvenez ?



Et bien là, c'est encore pire que ça !



Un an après sa première enquête (L'énigme des Blancs-Manteaux), notre ami Nicolas Le Floch se retrouve avec quelques galons de plus : le voilà promu commissaire !



Paris, fin de l'année 1761, notre Nico national est à l'Opéra quand le comte et la comtesse de Ruissec apprennent le suicide de leur fils. Tant pis pour la soirée, le travail n'attend pas !



Je rappelle à mes lecteurs que dans un pays catho comme la France à cette époque, le suicide, c'est du péché mortel et on a condamné des suicidés parce qu'ils s'étaient "homicidés". Punition : on a traîné leurs cadavre dans toutes les rues. La honte sur leur famille.



Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d'un assassinat déguisé. Le coup du "il est mort en nettoyant son fusil" ne prend pas avec lui. Des tas de petits détails ne sont pas normaux et ça le titille.



L'examen du corps avant autopsie lui confirme déjà qu'il avait vu juste. Par contre, il ne se doutait pas qu'on avait.... Non, je ne dirai rien de plus, mais la mort dut être terrible. Fallait prendre tout au sens propre et pas au figuré.



Les ramifications complexes et multiples de cette affaire va mener Nicolas tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu'à... Oui, si haut !



Surtout que son faux suicidé n'est pas le seul à mourir dans cette affaire et que Nicolas aura fort à faire, aidé de son fidèle adjoint, l'inspecteur Bourdeau, pour démêler le vrai du faux.



L'auteur nous ressert la même recette que celle utilisée pour sa première enquête et la sauce prend, cette deuxième enquête étant tout aussi réussie que la précédente.



Même mieux, je dirais, puisque ayant eu droit aux explications sur la jeunesse de Nicolas dans le tome précédent, celui-ci passe plus vite aux choses sérieuses.



Pas de vitesse supersonique, mais un rythme de croisière au pas des chevaux avec quelques galops durant les 310 pages que comptent l'ouvrage.



Rien à redire du point de vue historique, n'étant pas historienne, mais il appert que l'auteur s'y connait pour mettre en scène le Paris du XVIIIème siècle. Sans oublier les personnages ayant réellement existé !



Son érudition est manifeste et c'est un double plaisir pour moi d'avoir une enquête policière historique.



En 310 pages, vous fréquenterez des bourgeois, la haute noblesse en la personne du Roi et de sa maîtresse, la Pompadour, mais aussi une mère maquerelle, des gamins des rues, des moines, des flics, un bourreau, un médecin légiste, des cadavres, de la misère, de la richesse et même si Findus n'existe pas encore pour vous coller de la viande de cheval à la place de celle de bœuf, restez prudent lorsque vous mangez.



Le petit plus ? Pour une amatrice de Sherlock Holmes telle que moi, j'ai souri lorsque je découvris que Nicolas crochetait les serrures et n'hésitait pas à enfreindre la loi quand il le fallait : une visite à domicile de nuit, version "cambrioleur", Holmes le faisait aussi.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Une enquête de Nicolas Le Floch : L'Homme au ..

Entre deux, un moment de détente, une parenthèse, on lui donne le nom que l'on veut. C'est assez agréable de se replonger dans les enquêtes de Nicolas le Floch. Le Floch, un nom bien breton (ar Florc'h, l'écuyer ou encore le page, voir le mousse. Il faudrait alors prononcer Flor' avec un r très guttural). Il est vrai que Guérande a été longtemps en Bretagne.

Ceci étant dit, j'ai trouvé cet épisode un peu confus. Fidèle au hasard, je ne lis pas les épisodes dans l'ordre ce qui pourrait expliquer cette impression "d'à peu près". Ce n'est pas le cas car j'ai lu "l'énigme des Blanc-Manteaux" qui est le premier épisode de la saga, celui-ci étant le second.

La sensation de confusion vient, à mon avis, du fait qu'il y a trop d'histoires qui se recoupent sans toujours se recouper, trop de tiroirs que l'auteur a eu bien du mal à relier, à éclaircir. Du coup (du coup est très usité en Bretagne 😉), il enjambe très sérieusement les situations, les recherches faites en parallèles ne sont pas développées, la conclusion est un peu bâclée et j'ai eu l'impression qu'un dernier chapitre avait été rajouté car un personnage important de l'histoire avait été oublié. La clé du mystère entourant ce personnage finissant au feu, on n'en saura pas plus.

J'ai d'ordinaire tendance à penser que les auteurs délayent un peu trop la matière première et manquent de concision ("Les enfants de la terre" par exemple). Là, c'est le contraire.

Hors le chapitre qui me semble rajouté, on a une amorce d'intrigue avec des jésuites qui n'a pas vraiment de conclusion si ce n'est une vague allusion vers la fin. Bien des choses sont commencées et ne sont pas finies.

Sinon, les descriptions du Paris de l'époque, les anecdotes sur l'Etiquette Versaillaise et les digressions culinaires restent intéressantes. Pas que culinaires d'ailleurs, les protagonistes ont tendance à manger liquide. En gros, pardonnez moi ces termes mais, qu'est-ce qu'ils baffrent et qu'est-ce qu'ils picolent ! Tout fait ventre... et gosier (vins rouges, blancs, champagne, bière, rhum, ratafia etc...). C'est des solides, la GDB grand luxe, ils ignorent et se réveillent frais comme des gardons d'une cuite de haut niveau. Semacgus connaissait il déjà l'aspirine ? 🤔😇🤪

Il est vrai que les Bretons ont une certaine réputation (très exagérée) et que la Loire Inférieure (Loire Atlantique aujourd'hui) n'existait pas encore et faisait toujours partie de la Bretagne

J'arrête de délayer moi aussi et pour conclure, je dirais que ça reste un bon moment mais que ce n'est pas mon préféré de la série.

🍕🥞🥚🥐🥨🍗🍖🥩🎂🍾🍻🥂
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Une enquête de Nicolas Le Floch : Le fantôme de ..

Voilà bien quinze ans que je n'avais pas lu un roman policier... Pour tout dire, ma culture dans ce genre littéraire s'est faite avec Léo Malet, Patricia Highsmith et Chester Himes, ce qui ne rajeunira personne. J'ai encore lu quelques Daeninckx et Jonquet, et puis plus rien, essentiellement par manque de temps. J'étais tellement largué sur le sujet que lorsqu'on a utilisé pour la première fois devant moi l'expression « rom-pol », j'ai cru qu'il était question de fromage. Je comprends mieux aujourd'hui le silence perplexe qui a suivi quand j'ai déclaré que pour ma part je préférais le Saint-Nectaire.

Mais voilà : depuis que je suis arrivé sur Babelio, j'ai lu des dizaines de critiques de polars, et j'ai fini par succomber au désir (quoi de plus agréable?). Mon choix s'est porté sur Jean-François Parot parce que je ne l'avais jamais lu et que j'avais aussi, quelque part, une petite envie de roman historique.

Le bilan est honorable mais tout de même mitigé. Les points forts de Parot tiennent à son style, au cadre de ses récits et à ses personnages bien campés. Il a un talent certain pour faire vivre le Paris de 1770, son petit peuple aussi bien que la cour du Roi, les métiers de rue, le parler et les mœurs de l'époque. Ça vit, ça grouille, les images se bousculent, et puis les sons, les odeurs... Parot n'atteint sans doute pas l'excellence d'un Robert Merle en la matière mais la lecture de ce roman est très immersive, et c'est un vrai bonheur. Je suis en revanche plus réservé sur l'intrigue. Tout d'abord parce qu'il y a ici ou là quelques petites incohérences assez gênantes dans un récit policier, lequel à mes yeux doit être une mécanique sans faille : pour prendre un exemple, le commissaire Nicolas Le Floch annonce page 79 à l'un des suspects que la victime a été étranglée, et dès la page 80 il se félicite en aparté d'avoir dissimulé à ce même suspect qu'il y a eu strangulation... Avec un tel enquêteur, pas étonnant qu'à peu près tous les personnages finissent au rang de suspects.

Mais plus que ces détails, le point qui m'a dérangé est l'irruption d'un fantastique que rien ne justifiait vraiment. Il se trouve en effet que l'une des personnages est possédée du démon. La bougresse entre dans des crises dignes de L'Exorciste, et d'ailleurs paf, voici justement le prêtre exorciste qui arrive, ce qui nous donne un chapitre haut en couleurs et d'un registre tout à fait différent de l'enquête policière. Le diable prend corps devant notre héros et révèle bientôt à chacun des assistants quelques vérités aussi intimes que douloureuses. Le problème est que ce surgissement du fantastique ne sert à rien dans le récit, hormis permettre de retrouver le cadavre d'un bébé disparu. Incroyable hasard, c'était la pièce manquante qui permet à notre commissaire de conclure enfin son enquête. Comme quoi, même le diable peut accomplir des miracles. Pourquoi pas, après tout ? Mais bon, s'il faut faire sortir Belzébuth du placard aussitôt que l'on a besoin d'un indice, le « rom-pol » va vite devenir indigeste...

À la fin, je l'avoue, la résolution de l'énigme policière était pour moi clairement passée au second plan. Il reste que je savourais pleinement la promenade récréative dans le Paris du XVIIIème siècle et que je suivrai volontiers une nouvelle enquête de Nicolas Le Floch, pour le seul plaisir de retourner là-bas un jour prochain.
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