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4.57/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Valenciennes , 1958
Biographie :

Jean-François Pocentek est né en 1958 à Valenciennes.
Après une enfance et une adolescence dans les corons des mines, il poursuit ses études à l’Université de Valenciennes et débute dans le métier d’enseignant. Il choisit ensuite de travailler auprès d’adultes en formation, et notamment avec des personnes handicapées, métier qu’il exerce toujours.
Il anime également des projets collectifs d’écriture et vit aujourd’hui dans l’Avesnois.
À la demande de la médiathèque d’Aulnoye-Aymeries, un travail de mémoire a été mené par Jean-François Pocentek sur un quartier en pleine mutation. Il en a tiré son roman Gens du huit mai.

Site : http://jfpsophro.pocentek.net/

Source : http://www.lacontreallee.com
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Bibliographie de Jean-François Pocentek   (6)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Quand parfois le monde m'appuie tant sur le dos que même mon petit bistrot ne parvient pas à me procurer une illusion de paix, alors il me faut aller plus loin.
D'un coup, je tranche mes dernières ficelles et je vais rejoindre le bout de la terre, là où elle se termine.
Et pour moi, elle se finit là-bas, tout à l'Ouest, debout sur une falaise.
Comme je ne sais ni nager, ni voler, elle s'arrête là où mes pieds butent contre l'eau et contre l'air.
C'est le pays de Léon, un bout de Finistère. (...)
Le pays où je vis devait aussi avoir cette âme.
(...)
Dans ce pays de Léon, même et surtout les pierres vivent.
De vieilles pierres que les curés ont tenté de ciseler en forme de croix, mais d'où jaillissent encore des druides et des fées, de l'amour et des divinités nombreuses.
Alors quand le monde m'appuie trop sur le dos, j'y passe quelques jours, la mer devant, la terre derrière et le vent partout, pour m'y faire des rencontres et d'autres souvenirs" ( p. 72-73)
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Je pousse la porte de ce petit bistrot, si anonyme pour les autres et si familier à mes tristesses. (...) Dans le café peu de bruits, une atmosphère propre à rendre la sérénité aux agités de la vie. (p.40)
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Et tandis qu'ils feront courir les rabatteurs, ils attendront, leur gros cul posé sur une chaise-canne, un fusil sur les genoux et leurs femelle admiratives à leurs côtés
Et ces choses molles, que par manque d'imagination on continue de qualifier d'hommes, transmettront la beauté en un trophée, un bout de crâne planté de deux cornes, qu'ils accrocheront au mur entre leur photo de mariage et la reproduction d'une nature morte.
Chevreuil, mon ami, mon frère, tu vas mourir. (p.70)
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Dans ma trousse, à l'école, il y avait mon crayon, ma gomme et la voix de mon grand-père.
Par-delà les années je lui ai obéi, et en cela même j'ai quitté le coron et ceux qui y vivaient. (p.9)

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Ces hommes aux poumons mangés (qui) toussaient et crachaient la haine de leur ouvrage passé ...qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur coron 
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Moi, je me souviens de ce grand-père venu de Pologne. Il était immense, fort, invincible.Il est mort fou, replié sur lui-même comme un enfant qui souffre, tendu vers la moindre goutte d'air. (...)
Alors si la mine disparaît, c'est bien. (p.49)
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J'ai vécu là, et puis je suis parti parce qu'ils m'ont quitté.
Je ne marche plus chez eux, chez moi, mais ma route continue.
Je vais vivre d'autres souvenirs.
(...)
Toutes rassemblées, les maisons des corons protégeaient l'enfant qui jouait sur le pignon.
Mais l'enfant est mort du départ des autres. (p.53)
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Un peu menhir, un peu chêne centenaire.
Un homme qui parlait peu, qu'on habillait de silence. (...) A l'endroit où se croisent les routes des pâtures, s' inscrit dans le ciel un grand arbre solitaire.
Ses racines s' abreuvent jusque dans nos mémoires. (p.28)
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Elle est là encore, cette putain de mine, elle est là dans mes poumons et ... je crache de la boue, je crache mon gavage de poussière et ... ça brille comme un diamant noir ou parfois des rubis fulgurants 
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Au retour je commençais de ressentir cette mélancolie qui nous envahit quand on va vers la fin de l'histoire. (p.46)
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