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3.65/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Lexique amoureux des Pyrénées, sous la direction de J-F. LE NAIL ET J-F. SOULET

Liste des auteurs :
Vincent Alazard
Serge Briffaud
Ariane Bruneton
Christian Crabot
Patrice de Bellefon
Anne Lasserre
Jean-François Le Nail
Michel Mahler
Claudine Pailhès
Jean-François Soulet
Jean-Luc Valenti


Photographies de :
Patrice de Bellefon

Source : https://www.editions-cairn.fr/352_sous-la-direction-de-j-f-le-nail-et-j-f-soulet
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dès qu'elle était enceinte, la Pyrénéenne se préservait de toute influence maléfique. Mais ses précautions redoublaient à partir de l'accouchement, qui s'accompagnait dans certaines régions du Béarn et du Pays basque d'une très curieuse coutume. Le père, voulant peut-être compenser le rôle secondaire qu'il avait au sein de la famille, s'employait à insuffler au nouveau-né une partie de son énergie virile. A cet effet, dès que la naissance avait eu lieu, il prenait la place de son épouse dans le lit, auprès du bébé. Véritable parodie, la "couvade" voyait le mari recevoir les compliments de la parenté et du voisinage, et se laisse réconforter par une bonne volaille apprêtée pour la circonstance ! Rien d'étonnant que pareil usage ait excité la verve d'un médecin du XVIIe siècle :
"En France même, chez le Venarnien,
Au Pays Navarrais, lorsqu'une femme accouche
L'épouse sort du lit et le mari se couche...
On le met au régime et notre faux malade
Soigné par l'accouchée, en son lit fait couvade...
... Un mari dans sa couche au médecin soumis,
Reçoit en cet état parents, voisins, amis
Qui viennent l'exhorter à prendre patience...
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Que voulais-je leur dire qui, davantage que l'asthme, m'étouffait un peu plus chaque jour ? Je ne le savais pas précisément mais j'éprouvais un immense et diffus malaise par rapport à mes visions. Depuis leur début, on a voulu, autour de moi, rationaliser et matérialiser des manifestations qui appartenaient exclusivement aux seuls domaines de la foi et du surnaturel. On m'a interrogée sans fin sur la texture et les couleurs de mes visions, par exemple sur le tissu de la robe de la Vierge et sur la teinte de ses chaussures ! Je me suis prêtée d'abord à ce jeu, puis j'ai considéré ces constants interrogatoires avec lassitude et exaspération.
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Héritière, la Pyrénéenne exerce dans son intégralité les prérogatives reconnues par la coutume. Ele se trouve d'ailleurs préparée à cette tâche par la place, assez exceptionnelle pour l'époque, que tient la femme dans la société pyrénéenne. Dès sa jeunesse, la loi la met à l'abri de toute violence :
"Qui séduit fille pucelle et la connaît charnellement la doit prendre à femme et lui-même la doit doter ; et s'il ne la veut, ou ne la peut prendre à femme, lui doit donner douaire raisonnable.
Qui force ou viole femme de son corps doit être décapité, nonobstant qu'il la veuille ou puisse prendre à femme."
Une fois mariée, la Pyrénéenne, tout en étant soumise à son époux, qui gardait sur elle le droit de correction, jouissait de certaines garanties morales et matérielles. Son mari pris en adultère était puni en vallée d'Aure comme en Oloronais. S'il administrait mal les biens du ménage au point de dilapider la dot de son épouse, celle-ci était autorisée, selon le "for" du Béarn, à récupérer cette dot. Par ailleurs, les conditions particulières de la vie en montagne forçaient la femme à s'acquitter de beaucoup de travaux en d'autres lieux dévolus à l'homme seul. Celui-ci absent, elle dirigeait naturellement l'exploitation familiale.
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