Nationalité : France
Né(e) à : Libourne (Gironde) , le 03/10/1914
Mort(e) à : Paris , le 05/06/1983
Né(e) à : Libourne (Gironde) , le 03/10/1914
Mort(e) à : Paris , le 05/06/1983
Biographie :
Jean Freustié, de son vrai nom Pierre Teurlay est un écrivain et critique littéraire français.
Il est élevé dans une famille aisée dont le père est négociant en vin. Après des études secondaires à l’Institution Montesquieu de Libourne, il suit des études de médecine à la Faculté de Médecine de Bordeaux puis d’Alger. D’abord interne aux Hôpitaux de Bordeaux (1936), il monte à Paris où il devient médecin du travail en 1950.
Avec son premier roman, Ne délivrer que sur ordonnance (éditions de la Table ronde, 1952), il intègre le milieu des lettres.
Entré à France Observateur comme critique littéraire en 1961, il est consacré deux ans plus tard par le prix Roger-Nimier pour son roman La Passerelle (Grasset, 1963). Conservant son poste de critique littéraire au Nouvel Observateur (1964), il est aussi conseiller littéraire chez Denoël.
Prix du roman de la société des gens de lettres en 1969, Prix Renaudot en 1970 pour Isabelle ou l'arrière-saison, il contribue l’année suivante au Dictionnaire des œuvres érotiques (Mercure de France, 1971).
Auteur, entre autres, de L'héritage du vent (Stock, 1979), il meurt un an après L'entracte algérien (Balland, 1982).
Le Toubib, film (1979) de Pierre Granier-Deferre, est adapté de son roman Harmonie ou les horreurs de la guerre.
+ Voir plusJean Freustié, de son vrai nom Pierre Teurlay est un écrivain et critique littéraire français.
Il est élevé dans une famille aisée dont le père est négociant en vin. Après des études secondaires à l’Institution Montesquieu de Libourne, il suit des études de médecine à la Faculté de Médecine de Bordeaux puis d’Alger. D’abord interne aux Hôpitaux de Bordeaux (1936), il monte à Paris où il devient médecin du travail en 1950.
Avec son premier roman, Ne délivrer que sur ordonnance (éditions de la Table ronde, 1952), il intègre le milieu des lettres.
Entré à France Observateur comme critique littéraire en 1961, il est consacré deux ans plus tard par le prix Roger-Nimier pour son roman La Passerelle (Grasset, 1963). Conservant son poste de critique littéraire au Nouvel Observateur (1964), il est aussi conseiller littéraire chez Denoël.
Prix du roman de la société des gens de lettres en 1969, Prix Renaudot en 1970 pour Isabelle ou l'arrière-saison, il contribue l’année suivante au Dictionnaire des œuvres érotiques (Mercure de France, 1971).
Auteur, entre autres, de L'héritage du vent (Stock, 1979), il meurt un an après L'entracte algérien (Balland, 1982).
Le Toubib, film (1979) de Pierre Granier-Deferre, est adapté de son roman Harmonie ou les horreurs de la guerre.
Source : wikipedia
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La sexualité racontée par les hommes
Bernard PIVOT propose une émission consacrée à la sexualité vue par les hommes. Pour évoquer ce thème, il reçoit deux sexologues : les docteurs ZWANG et MEIGNANT, et trois romanciers : Romain GARY, Jean FREUSTIE et Cécil SAINT-LAURENT. - Michel MEIGNANT présente son livre "Je t'aime", une autobiographie sexuelle dialoguée, selon les termes de l'auteur. - Romain GARY parle de son roman...
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Citations et extraits (11)
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Elle s'appliqua à maintenir le masque sur le visage que l'homme détournait de droite à gauche, essayant de se relever, soufflant à travers les tuyauteries de l'appareil avec un bruit de conque marine. Premier effet de l'anesthésie ou de l'effort, ou des deux conjugués, voici qu'il se mettait à bander avec une rapidité stupéfiante. Un sacré morceau, pensait Walter, surprenant le regard d'Harmonie fascinée par cette énorme verge qui oscillait à chaque battement du cœur et qui semblait parvenue au seuil de l'orgasme.
A l'extrémité sud du lac, là où la vallée s'élargissait soudain, la montagne obliquant vers l'est faisant un lointain bleuté à la petite plaine côtière, l'hôpital déployait ses toiles, des tentes à quatre mâts, trente environ, peintes de grandes croix rouges sur cercles blancs. L'allée centrale qui le divisait en deux parties à peu près égales aboutissait à la route défoncée que remontaient, direction nord, des convois de camions, des unités de blindés scindées en petits groupes de trois ou quatre véhicules, et que seules descendaient quelques ambulances qui rasaient le fossé avant de s'engager à droite dans l'allée où elles déposaient leurs blessés et manœuvraient pour repartir. Entre les tentes, on brancardait en marchant sur le blé presque mûr que six jours de circulation incessante avaient couché en un lourd tapis.
"Quelle horreur ! Imagine seulement qu'ils me violent, là, sous tes yeux. Ça ne te ferait rien ?
- Oui, dit-il après avoir un instant réfléchi, ce ne serait sûrement pas une partie de plaisir. Mais enfin, s'ils s'en tenaient seulement à cela. Un baisage n'est pas une grande histoire. La seule chose que je ne pourrais pas supporter c'est qu'on te fasse mal.
- Mais ça me ferait mal, idiot. Peut-être pas entre mes cuisses, mais là, dans ma poitrine. Tu ne comprends pas ça ? C'est curieux, toi le plus moraliste des gens que je connaisse, tu te tires toujours des pensées qui te gênent par des considérations matérielles.
- Oui, dit-il après avoir un instant réfléchi, ce ne serait sûrement pas une partie de plaisir. Mais enfin, s'ils s'en tenaient seulement à cela. Un baisage n'est pas une grande histoire. La seule chose que je ne pourrais pas supporter c'est qu'on te fasse mal.
- Mais ça me ferait mal, idiot. Peut-être pas entre mes cuisses, mais là, dans ma poitrine. Tu ne comprends pas ça ? C'est curieux, toi le plus moraliste des gens que je connaisse, tu te tires toujours des pensées qui te gênent par des considérations matérielles.
Au début il ne s'agissait que de voir quel dégât une balle de fort calibre d'aviation peut provoquer en traversant un abdomen d'un bord à l'autre. Théoriquement même un cheval aurait dû être coupé en deux par un tel projectile, mais la guerre est une loterie, l'homme était encore d'un seul tenant, ce qui, on le constata tout de suite, ne l'avançait guère. Une fois l'abdomen ouvert, on sentit passer en chacun un profond découragement.
Après la mort de mon grand-père, sur la foi d'une annonce du Petit Chasseur français, elle rejoignit un homme à Paris et cessa de donner de ses nouvelles. Pendant vingt-cinq ans plus personne n'en entendit parler. Puis elle reparut. Elle avait été séquestrée tout ce temps, dans un village du Loiret, par un fou qui, en fin de compte, se tira dans la tête un coup de revolver. Elle n'avait pu se faire épouser ; du moins avait-elle vécu "sa vie de femme".
Elle habita à nouveau Listrac et garda en bonne place dans son entrée le portrait de son tourmenteur. Bossue, la colonne vertébrale effondrée, elle subsista vingt ans encore grâce à une pension dérisoire qu'elle administrait avec des précautions de fourmi.
Elle habita à nouveau Listrac et garda en bonne place dans son entrée le portrait de son tourmenteur. Bossue, la colonne vertébrale effondrée, elle subsista vingt ans encore grâce à une pension dérisoire qu'elle administrait avec des précautions de fourmi.
Sans doute dans cet espace nu avait-on rassemblé à grand renfort de coups de pieds au cul et désarmé des prisonniers, de ces gens au casque garni de branchages et qui s'enterraient derrière un bloc de pierre pour une ultime défense. On les avait tournés et il ne leur restait plus alors qu'à lever les bras après avoir, s'ils en avaient eu le temps, détérioré leurs armes. Le spectacle de la clairière n'était pas des plus réjouissant.
" On va trouver des morts" , dit Harmonie chagrine.
" On va trouver des morts" , dit Harmonie chagrine.
— Il m'a dit : "Quand j'étais en Islande, souvent je pensais à toi. Ici je pense à toi comme si tu étais à Paris. Alors je te quitte pour aller te rejoindre là où tu n'es pas." Je ne l'ai plus vu et pendant longtemps j'ai cru que cela n'avait pas d'importance.
— Et maintenant il t'importe à nouveau.
— Pas exactement.
— Et maintenant il t'importe à nouveau.
— Pas exactement.
Le litre de vin débouché au titre d'apéritif, je le finissais à la nuit noire, à cheval sur une chaise, devant la croisée ouverte, comme un concierge qui prend le frais.
incipit : Pour une fois, elle était à l'heure.
Mais qu'ai-je à faire de la culpabilité ? J'en ai assez usé tout au long de ma vie, pour de bien piètres résultats.
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