Leïla : Je suis fatiguée par la marche, le soleil, la poussière. Je ne sens plus mes jambes : elles sont devenues la route elle-même. A cause du soleil, le ciel est en zinc, la terre en zinc. La poussière de la route, c’est la tristesse de ma gueule qui retombe sur mes pieds. Où nous allons, Saïd, où nous allons ?
Saïd (se retournant et la regardant bien dans les yeux) : Où je vais ?