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Citation de Cielvariable


Ce matin-là, je me suis réveillé vers quatre heures. Je ne dors jamais plus de quelques heures par nuit. C’est dans ma nature. Il y a deux jours que je suis soldat. Cavalier. Dans le 7e de cavalerie, une unité qui vient d’être constituée, ce mois de juillet 1866. J’ai gagné, avec le droit de porter l’uniforme bleu, celui appréciable de pouvoir me dire citoyen américain. La citoyenneté faisait en quelque sorte partie du paquetage. Après la ponction en hommes de la Guerre civile, les États-Unis ont besoin de citoyens et de soldats. Les autorités ne sont pas regardantes sur la qualité des nouveaux bras qu’elles engagent. Heureusement pour moi car je ne sais rien faire ! Je me souviens de l’interminable voyage que je viens d’effectuer en train, dans un wagon à bestiaux, depuis New York, avec une dizaine d’autres jeunes garçons séduits comme moi par le boniment d’un sergent recruteur. Le régiment de mon affectation est sous les ordres du général George Armstrong Custer, un héros de la Guerre civile américaine, m’a-t-on dit. Tous les officiers et les hommes de troupes sont très fiers de leur chef et lui vouent une admiration sans bornes. Ils se montrent aussi pleins d’orgueil d’être des cavaliers et manifestent à l’encontre des autres militaires une sorte de condescendance, sinon un certain mépris. Je l’ai ressenti tout de suite, mais je ne saurais trop dire pourquoi ils pensent ainsi. Je n’ai pas eu encore l’occasion de voir ce fameux Custer dont ils font l’éloge à tout bout de champ. Il est parti à la chasse il y a plusieurs jours et certains sont inquiets de ne pas le voir revenir. D’autres, qui semblent le connaître mieux, sont rigolards et disent qu’il ne peut rien lui arriver et qu’il va se pointer, comme toujours, au moment où personne ne l’attend
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