Citations de Jean Giono (2642)
Si tu n'arrives pas à penser, marche.
Si tu penses trop, marche.
si tu penses mal, marche encore.
Ce que j'aime dans les villes, ce sont les arbres qu'elles contiennent.
"Quand on dit qu'il n'y a pas de joie, on perd confiance. Il ne faut pas perdre confiance. Il faut se souvenir que la confiance c'est déjà de la joie."
Le poète doit être un professeur d'espérance.
Je suis seulement l'ouvreur de fenêtres, le vent entrera après tout seul.
"Je crois qu’il est temps qu’on fasse une « politique de l’arbre »."
Le travail paisible et régulier , l'air vif des hauteurs, la frugalité et surtout la sérénité de l'âme avaient donné à ce vieillard une santé presque solennelle.
Ce dont on te prive,
c'est de vents,
de pluies,
de neiges,
de soleils
,de montagnes,
de fleuves et de forêts:
les vraies richesses de l'homme.
C'était une nuit extraordinaire.
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l'herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d'or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit.
(Incipit)
Savoir la vérité n’a jamais servi à grand-chose. Il faudra bien qu’on s’en aperçoive un beau jour. Le bonheur est dans l’enchantement et non dans la vérité. Il ne s’agit pas de savoir ce qu’est la vie et ce qu’est la mort, il s’agit de bien vivre et de bien mourir, et c’est loin d’être l’affaire de la vérité. (Le sel de la terre p. 169)
Ce matin, c'est le grand gel et le silence. C'est le silence, mais le vent n'est pas bien mort; il ondule encore un peu; il bat encore un peu de la queue contre le ciel dur. Il n'y a pas encore de soleil. Le ciel est vide; le ciel est tout gelé comme un linge étendu.
Il y a du feu chez Panturle. Il se lève au blanc de l'aube. Il est là, debout, devant l'âtre, à regarder les flammes bourrues qui galopent sur place à travers des ramées d'olivier sèches. Il prend le chaudron aux pommes de terre. De l'eau et des pommes de terre c'est, tout à la fois, la soupe, le fricot et le pain.
L'homme est aussi un microbe têtu.
L'enfance nous a donné une fois pour toutes notre teneur en poésie.
Chaque soir, désormais, les murailles du ciel seront peintes avec ces enduits qui facilitent l'acceptation de la cruauté et délivrent les sacrificateurs de tout remords. L'Ouest, badigeonné de pourpre, saigne sur des rochers qui sont incontestablement bien plus beaux sanglants que ce qu'ils étaient d'ordinaire rosé satiné ou du bel azur commun dont les peignaient les soirs d'été, à l'heure où Vénus était douce comme un grain d'orge.
Où je vais personne ne va, personne n'est jamais allé, personne n'ira. J'y vais seul, le pays est vierge et il s'efface derrière mes pas.
Journal.
La première vertu révolutionnaire, c'est l'art de faire foutre les autres au garde-à-vous.
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" L'homme ...
[...] en réalité, il est comme un feuillage
[...] composé d'images éparses
comme les feuilles dans les branches des arbres
et à travers lesquelles il faut que le vent passe
pour que ça chante "
Il me sembla apercevoir dans le lointain une petite silhouette noire, debout. Je la pris pour le tronc d'un arbre solitaire.
A tout hasard, je me dirigeai vers elle. C'était un berger. Une trentaine de moutons couchés sur la terre brûlante se reposaient près de lui.
Il me fit boire à sa gourde et, un peu plus tard, il me conduisit à sa bergerie, dans une ondulation du plateau. Il tirait son eau, excellente, d'un trou naturel, très profond, au-dessus duquel il avait installé un treuil rudimentaire.
Cet homme parlait peu. C'est le fait des solitaires, mais on le sentait sûr de lui et confiant dans cette assurance.
Avant de partir, il trempa dans un seau d'eau le petit sac où il avait mis les glands soigneusement choisis et comptés...
... Arrivé à l'endroit où il voulait aller, il se mit à planter sa tringle de fer dans la terre. Il faisait un trou dans lequel il mettait un gland, puis il rebouchait le trou. Il plantait des chênes.
On peut faire le portrait d'un caractère en faisant le portrait d'un paysage.