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Critiques de Jean Harambat (151)
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Le Detection Club

"Quand vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, aussi improbable soit-il, est nécessairement la vérité!" Serlock Holmes.

Qui a tué le richissime Roderick Ghyll, comment et pourquoi ?



Prologue: une immense villa dans une île isolée, une lande où paissent des moutons, à côté d'un épouvantail, une roue mécanique et un oiseau automate...



Le Détection Club, composé d'auteurs de romans policiers (dont Agatha Christie, G.K Chesterton, John Dickson Carr...) a été invité par le milliardaire Ghyll, dans le Villa Briarcliff, dans une île face à Pentreath.



Ghyll, marié à Honoria, une superbe jeune femme, a présenté au Détection Club, un "automate-detecteur": Éric le robot, capable de découvrir le coupable de tout crime ou énigme, par déduction...

Le robot ne dissimule aucun homme, à l'intérieur de son armure...



Mais dans la nuit, un hurlement retentit et Ghyll a disparu. Sa chambre est fermée de l'intérieur, "un bout de pyjama sur la fenêtre brisée... sa robe de chambre qui s'enfonce dans l'eau, en bas de la falaise..." Les morceaux de verre sont éparpillés vers l'extérieur, quelque chose de lourd a fracassé la fenêtre...

Éric le robot déclare être le meurtrier!



Les 7 auteurs de romans policiers vont enquêter. Agatha Christie, C.K Chesterton, l'américain Carr et les 4 autresms ont des thèses différentes.

Et vous, savez vous ce qui s'est passé ? Où est le corps de Ghyll, qui l'a tué et pourquoi?

Élémentaire, cher lecteur! La solution est sous vos yeux...
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Le Detection Club

Si vous n'êtes pas contre une partie de Cluedo où le colonel Moutarde serait remplacé par G.K Chesterton, où Agatha Christie piquerait la place de madame Pervenche et où John Dickson Carr virerait de la table monsieur Olive, Elémentaire mes chers Babéliotes, cette bande dessinée est faite pour vous.

Pour la petite histoire, le Detection club existe vraiment.

Ce club attire dès sa fondation à la fin des années 20, des écrivains célèbres du roman policier ou "detective novel". Les auteurs admis s'engageaient à respecter un code de déontologie dans leurs oeuvres. Ce code en dix points est connu sous le nom de Décalogue de Knox. Je ne résiste pas à vous le retranscrire en partie dans ce billet.

« Promettez-vous que votre détective résoudra les crimes qui lui sont présentés, en utilisant l'esprit que vous avez bien voulu lui accorder, et de ne pas utiliser la révélation divine, l'intuition féminine, la tricherie, la coïncidence ou tout acte de Dieu ? Jurez-vous de ne jamais cacher au lecteur un indice essentiel à l'enquête ? Promettez-vous de n'utiliser qu'avec modération les gangs, les conspirations, les rayons de la mort, les fantômes, l'hypnotisme, les passages secrets, les chinois, les super-criminels et les lunatiques, et de renoncer à tout jamais aux mystérieux poisons inconnus de la Science ? Honorerez-vous le Roi des anglais ? ».

« vous êtes dûment élu Membre du Detection Club, et si vous échouez à tenir vos promesses, que les autres écrivains anticipent vos intrigues, que vos éditeurs revoient votre contrat à la baisse, que les anonymes vous poursuivent pour diffamation, que les pages de vos livres soient remplies de coquilles et que vos ventes diminuent inexorablement. Amen. »

J'adore.

Le Detection Club existe encore à l'heure actuelle et on y retrouve des auteurs comme Ian Rankin, Val MacDermid ou Robert Goddard.

Jean Harambat s'est inspiré de ce cercle littéraire pour imaginer l'histoire d'un milliardaire excentrique qui invite les maîtres des énigmes sur son île en Cornouailles. L'illuminé consacre sa fortune à la création d'un monde où les robots se chargeraient de toutes les tâches ingrates, peut-être même parviendront-ils à penser, râler, faire grève, se reproduire ou…. écrire des livres. Son premier prototype semble capable de résoudre en quelques secondes n'importe quelle intrigue policière. Lorsque le maître des lieux disparait dans d'étranges circonstances, les géniteurs d'Hercule Poirot, Miss Marple, Gideon Fell ou du Père Brown déploient leur science et s'engagent dans une enquête qui se heurte à des combats d'égo.

Je dois avouer que j'ai plus accroché sur le scénario et les dialogues ironiques irrésistibles entre G.K Chesterton et Agatha Christie que sur les choix graphiques. le dessinateur a opté pour un style simple et épuré qui convient bien au genre parodique mais si les personnages sont expressifs, j'aurai préféré un trait un peu moins naif, des vignettes un peu plus vintage avec charentaises, cup of tea et marmelade entre deux assassinats pudiques et feutrés. Mon côté montre à gousset et costume en tweed surement !

Cela reste du bel ouvrage, divertissant, même si je l'ai trouvé moins abouti que la comédie d'espionnage « Opération Copperhead » du même auteur.

Un savoureux hommage aux ténors de l'encre rouge.

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Hermiston, le juge pendeur tome 1

R.L. Stevenson,

toi qui m'a guidé dans les Cévennes

pour cette lecture encore

tu n'as pas ménagé ma peine

Ambiance Austère

que celle des Presbytères

Visages aigris

niaiseries voire mièvreries

ton volume 2 inachevé

ne verra point mon chevet...



désolé j'ai vraiment pas aimé...

je ne pourrais donc point vous le conseiller.
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Le Detection Club

Un groupe de personnes convié par un mystérieux individu sur une île en Cornouailles, ça vous rappelle quelque chose ? On pense évidemment aux Dix petits nègres d'Agatha Christie et justement la romancière figure au nombre des invités, étonnant, non ?



Jean Harambat a la bonne idée de redonner vie aux illustres membres du Détection Club et d'en faire les héros de son histoire.



Pour ceux qui l'ignorent, le Détection Club a réellement existé, regroupant la fine fleur des auteurs de romans policiers britanniques parmi lesquels Agatha Christie, G.K. Chesterton, et Dorothy L. Sayers entre autres, rejoints quelques années plus tard par l'américain John Dickson Carr.



Les éminents membres de ce Club se retrouvent donc invités par le milliardaire excentrique Roderick Ghyll, créateur d'un incroyable robot capable d'élucider les énigmes les plus retorses de romans policiers. Quand le milliardaire est retrouvé assassiné, les petites cellules grises de nos auteurs entrent en action. Lequel de ces enquêteurs de luxe va se transformer en suspect idéal ? Je vous laisse le découvrir...



Ce roman graphique est une pure merveille, tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau du dessin. On pense à certains romans des auteurs présents et les clins d'oeil à Edgar Allan Poe ou Gaston Leroux sont légion. La complicité vacharde entre Agatha Christie et Chesterton, les deux héros principaux, est savoureuse et le flegme britannique parfaitement retranscrit. La finesse du trait et la douceur des couleurs est en parfaite adéquation avec cette ambiance « so british » délicieusement vintage, entre « shortbread » et « tea time » qui ravira les amateurs du genre.



Est-il besoin de rajouter que je me suis régalé ? « I don't think so ! »




Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Ulysse : Les chants du retour

C’est l’histoire d’un mec parti depuis 20 ans à la guerre qui revient chez lui dans son île.



Il a bien essayé d’échapper à la conscription en labourant la plage, pour passer pour un fou, car il se doutait bien que ce serait loin d’être marrant, mais il n’a pas trompé longtemps le recruteur. Il s’est alors retrouvé sous les remparts de Troie, pour aider un vieux roi cocu à récupérer sa femme qui préférait un petit jeune. La guerre dure, on s’impatiente et Ulysse invente le cheval de Troie, la ville est rasée, tout le monde peut enfin rentrer à la maison !



Dans l’intervalle, je ne sais plus quand, il s’était brouillé avec Poseidon...je suis sûre que Nastasia-B pourra nous le dire ! Lequel Dieu de la mer, pour se venger déclenche tempêtes et autres calamités et lui fait explorer la Méditerranée, comme une croisière Costa avec naufrages, sauf qu’il avait vraiment très envie de rentrer chez lui..Il ne reste pas longtemps dans le lit des jolies femmes, refuse l’immortalité, fait un crochet par les Enfers où il retrouve quelques copains, se débarrasse d’un cyclope, de Sirènes et ne tombe pas de Charybde en Scylla...tout le monde pourrait la raconter cette histoire ou presque.



Toutefois, l’objet de cette BD, ce n’est pas l’Odyssée en tant que telle, avec des incursions dans l’Illiade, mais le sens que cette histoire a encore pour nous aujourd’hui. Questionner le personnage d’Ulysse, revient à s’interroger sur l’Homme. Divers spécialistes, archéologues, linguistes, architectes, hellénistes dont la délicieuse et regrettée Jacqueline de Romilly, sont convoqués pour nous apporter leur éclairage sur le texte, comme des parenthèses du présent dans notre passé mythique. Le tracé rappelle les personnages des potiches grecques du Louvre, ou du British Museum, la couleur en moins, car tout est aquarellé dans de jolis tons de bleu et d’ocre.



N’en doutons pas, Ulysse est toujours vivant dans chacun d’entre nous, dans notre mémoire collective, et dans les relectures cinématographiques littéraires ou picturales du mythe, c'est un peu la leçon que l'on tire de ce bon moment de lecture.

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Le Detection Club

Ce 'Detection Club' existe réellement.

Wikipédia m'apprend que cette association d'auteurs britanniques de romans policiers a été créée en 1930, à l'instigation de Anthony Berkeley Cox :

« Ce club attire dès sa fondation les auteurs reconnus de 'l'âge d'or' du roman d'énigme, tels que Agatha Christie, Dorothy L. Sayers, G. K. Chesterton, Freeman Wills Crofts, John Rhode et la Baronne Orczy. (...) Ils se retrouvent à intervalles réguliers pour des dîners et pour discuter d'aspects techniques de l'écriture du récit policier. Ils se font un point d'honneur de respecter un code de déontologie dans leurs oeuvres, afin de donner aux lecteurs une juste chance de découvrir l'assassin. »

.

Dans cet album, nous accompagnons le petit groupe sur une île isolée en Cornouailles, propriété du richissime et influent homme d'affaires Roderick Ghull. Fier d'un nouveau joujou, il convie ces auteurs en leur promettant d'assister "à la renaissance de la fiction policière".

Toute ressemblance avec les "Dix petits Nègres" d'Agatha Christie n'est évidemment pas fortuite.

Idem pour l'ambiance Cluedo avec ce huis clos.

.

Cette BD, à la fois intelligente et facétieuse, m'a agréablement surprise. L'auteur y propose notamment des réflexions sur l'intelligence artificielle, avec les connaissances et fantasmes de l'époque sur le sujet. Grâce au décor et aux costumes so british des années 1930, on se laisse aisément prendre au jeu, comme si le texte avait été écrit par l'un des auteurs de ce 'Detection Club'.

.

Je me suis régalée de l'ambiance bon enfant, des bouilles sympathiques des personnages, des échanges entre eux - teintés de petites piques fort plaisantes - et des jeux de mots d'Agatha Christie.

.

L'album peut sembler un peu long, on piétine sur la résolution de l'enquête.

Et même si le dénouement est malin, j'ai éprouvé ce que dit Chesterton : « La solution du mystère est malheureusement toujours inférieure au mystère lui-même... » (p. 119)

Pas "toujours", mais là, oui, même si l'hommage appuyé à Agatha Christie m'a séduite. Comme dans son célèbre ...

Bien joué !
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Opération Copperhead

KEEP CALM AND CARRY ON *



David Niven et Peter Ustinov... Voilà une tête d'affiche digne des plus grandes comédies britanniques des années 60-70 ! D'ailleurs, c'est sur le tournage du célèbre "Mort sur le Nil" de John Guillermin, d'après l'oeuvre d'Agatha Christie, que les deux compères se retrouvent après bien des années, au cours d'un rapide prologue plantant d'entrée de jeu les relations pleines de tendresse et d'humour décapant qui lient les deux acteurs... Et cela remonte à une mystérieuse "Opération Copperhead", datant des années de guerre, à la fin de l'année 1943 pour être exact...



À cette époque, David Niven avait interrompu une carrière en plein boum pour s'engager dans les commandos afin de soutenir l'effort de guerre de son pays, devenant ainsi le lieutenant-colonel Niven... Quant à Peter Ustinov, de onze années son cadet, il était devenu simple soldat, lui aussi chez les commandos, après un début de carrière théâtrale tant sur les planches qu'à l'écriture très prometteuse. L'un comme l'autre se retrouveront dans les services cinématographique de l'armée, où ils se rencontreront pour vivre cette étonnante, déroutante, fantastique, "so nonsense" aventure militaire de contre-espionnage parfaitement avérée, rocambolesque presque autant qu'oubliée.

Tandis qu'ils tournaient un film de propagande, The Way Ahead, destiné à renforcer le moral des troupes et à faire la promotion de l'armée de terre - moins populaire que la marine chez nos voisins britanniques -, le Colonel Dudley Clarke, chef de la désinformation, un type ayant «une vingtaine d'idées par jour, dont deux bonnes, mais personne ne savait lesquelles» parvint à convaincre rien moins que Winston Churchill à trouver, engager puis former un sosie pour "jouer", en vrai, le rôle du grand et très populaire général anglais Bernard Law Montgomery plus couramment surnommé "Monty" ; de lâcher ce faux Field-Marshall dans la nature, l'envoyer vers l'Afrique du Nord via Gibraltar, où il devra disséminer quelques fausses informations afin de donner le change aux allemands et leur faire croire en la possibilité d'un débarquement dans le sud de la France... Nous ne sommes qu'à sept semaines du véritable débarquement en Normandie !



S'ensuit une aventure extravagante entremêlant amour - David Niven rencontrant une artiste en vue mais à la solde des nazis -, humour - pour l'occasion, Jean Harambat dégomme à tout va et, pour ceux qui auront encore en mémoire la voix et l'humour si cinglant et pince sans rire de Peter Ustinov, il faut bien admettre que les traits d'esprits que le dessinateur-scénariste lui attribuent font mouche à tous coups ! -, patriotisme - bien mesuré - historicité avérée mais très libre d'adaptation ainsi qu'un très bel hommage à ces artistes du cinéma et du théâtre de l'après-guerre (et même un peu avant pour David Niven). On ne pourra s'empêcher de reconnaître aussi, en ce duo aussi improbable que désopilant, un autre témoignage d'estime porté à un grand de la Bande-Dessinée franco-belge, Edgar P. Jacobs, le plus "british" des créateurs belges et son fameux Blake et Mortimer. Inutile de préciser qui de nos deux compères acteurs se retrouve à faire le Capitaine Francis Blake, qui le Professeur Philip Mortimer : leurs physiques, leurs attitudes si antagonistes et suggestifs ne laissent place à aucun doute.



L'histoire dépasse la fiction, affirme-t-on. On peut constater comme l'adage est exact à mieux envisager ce personnage d'autant plus improbable qu'il a réellement existé, répondant au nom de Clifton James, sujet de Sa Gracieuse Majesté originaire de Perth en Australie, et sosie presque parfait de Monty, n'était son terrible penchant pour la bouteille - Monty est strictement abstème -, son rythme de pompier de la cigarette - Monty ne fume rien - et a perdu un majeur dans la précédente guerre mondiale... Pour ne rien gâcher, Jean Harambat le rend terriblement traqueur, particulièrement peu sûr de lui d'une manière plus générale, et assez mauvais acteur pour le reste. La tâche sera donc ardue à nos deux compères pour faire de cet homme-là l'un des généraux en chef les plus brillants de la Seconde Guerre Mondiale, ne serait-ce que pour un tour de piste !



Tenant bien plus de l'exercice de style humoristique que de la bande dessinée historique (même si l'essentiel y est strictement véridique), cette Opération Copperhead atteint assurément les buts que son auteur s'était fixés : faire rire tout en délivrant une petite page d'histoire, embarquer son lecteur dans un récit hommage à deux grands du cinéma, à une époque, une nation qui sut tenir tête à l'horreur (incidemment l'on comprend aussi ce que dut être la vie de ces londoniens constamment sous la menace des bombes) et à quelques uns de ses grands hommes sous le prétexte ténu mais exact et bien ficelé du récit d'espionnage.



L'ensemble est servit par un dessin très dynamique, adaptation moderne d'une ligne claire légèrement anguleuse et relâchée, l'ensemble donnant à contempler une version décomplexée et tendrement goguenarde de l'Histoire. L'ensemble est agrémenté d'extraits des autobiographies de David Niven, de Peter Ustinov et du sosie Clifton James qui viennent rompre, ici et là, le rythme trépident d'une narration pourtant très bien maîtrisée, ce que l'on peut parfois regretter, mais ajoutant toutefois sens et profondeur à l'ensemble. Un album des plus plaisants que les amateurs de cinéma de ces années-là ne pourront qu'apprécier, de même que les férus d'histoire ne se prenant pas trop au sérieux ainsi que, plus généralement, tout lecteur appréciant une bonne tranche de rire ! Idéal pour dérider la dinde à Noël !!!





* «Restez calme et continuez» était une affiche produite par le gouvernement britannique en 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, destinée à relever le moral de l'opinion publique britannique en cas d'invasion. [source : Wikipedia]
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La pièce manquante

Jean Harambat signe, avec la complicité de Jean-jacques Rouger pour la mise en couleur , La pièce manquante un album graphique tout à la fois historique, instructif et divertissant.

Début du XVIIIè à Londres, Peg Woffington, actrice renommée, a besoin de décrocher le rôle qui fera d'elle la plus grande comédienne de son temps.

La voilà donc, en compagnie de son factotum préféré, sieur Sancho, partie en quête du rôle de sa vie.. et si elle pouvait retrouver la pièce disparue de William Shakespeare...

Ni une ni deux les voilà partis en quête. .. de Londres à Canterbury, d'attaque de diligence à l'enlèvement, de rencontre improbable en rencontre improbable, l'aventure commence , trépidante à souhait . Les personnalités de l'époque passent de vignette en vignette, le décor de l'époque, les saltimbanques, le petit peuple, les notables, les dames de la haute société , aucun n'échappe à l'oeil malicieux de Jean Harambat.

Un album qui se lit vite et bien, j'ai pris plaisir à suivre Peg Woffington. N'étant une spécialiste ni de théâtre, ni de Shakespeare, je suis certainement passée à côté de nombreuses références littéraires. j'ai par contre apprécié les "échanges supposés" entre Cervantes et Shakespeare.

. Si le texte m'a séduit, je suis un peu plus réservée sur le graphisme .



Un grand merci aux éditions Dargaud pour ce partage via Netgalley

#LaPiècemanquante #NetGalleyFrance !
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La République

Bon.

Je n'ai jamais étudié la philosophie, pour moi "terra incognita".

Je me suis dit que l'aborder par le biais de la bande dessinée était une bonne idée.

C'est donc pleine d'espoir que j'ai entamé ma lecture.

Hélas, je dois reconnaître que même avec ce support, la philosophie ne me parle pas. Je n'y comprends rien. Pour moi, ce sont des paroles dans le vide qui ne me touchent en aucune façon.

J'abandonne là tout espoir de pénétrer un jour au coeur de la philosophie.

Je retourne, déconfite, à mes thrillers et à Rahan, plus de mon niveau.

Quant aux étoiles attribuées, elles ne reflètent en rien la valeur de cette bande dessinée.

Alors, si cela vous tente, n'hésitez pas.
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Ulysse : Les chants du retour

Cette bande dessinée ne reprend de l'Odyssée que le dernier moment, le retour d'Ulysse à Ithaque. J'avoue avoir été surpris par cette lecture. le fil du récit est intercalé, sans coupure de ton et de style, de témoignages actuels, d'interprétations, d'analyses, racontés toujours sous forme de bande dessinée. L'aventure se transforme parfois en documentaire, cela donne une lecture assez savante.

Le dessin est simple, léger, les couleurs en aquarelle renforcent cette légèreté, le dessin s'efface derrière le récit, pourtant certaine planche sont riche en théâtralité, en intensité.

Cette manière de faire permet de mesurer l'intemporalité du récit et son aspect universel.

J'ai aimé cette lecture qui donne l'impression de s'enrichir, pourtant très simple, les petites anecdotes apportent une lecture passionnante, différente de ce dont on a l'habitude.
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Le Detection Club

Le Detection Club ? Un club créé en 1930 et réunissant les plus fameux auteurs britanniques de romans policiers, dont la reine du crime, Agatha Christie. Tous les membres du club sont invités par un excentrique milliardaire sur une petite île des Cornouailles. Mais ce dernier est assassiné un peu après leur arrivée...



J'avais découvert Jean Harambat avec son précédent album ("Opération Copperhead"), que j'avais beaucoup aimé. J'ai également apprécié ce nouvel opus, malgré quelques longueurs, notamment dans la première partie du récit. L'atmosphère s'avère plaisante malgré tout, l'histoire se révélant pleine de fantaisie, avec notamment une Agatha très cabotine, et très complice de G. K. Chesterton. Une comédie policière assez pétillante donc, qui, sans atteindre des sommets, permet de passer un sympathique moment de lecture.
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Le Detection Club

Le detection club est un club qui existe vraiment. Il regroupe, aujourd'hui encore, des auteurs de romans policiers britanniques.

Jean Harambat met en scène les premiers membres de ce club dans une aventure des plus réjouissante. Invités sur une île pour découvrir un robot doué d'intelligence (enfin si on veut), ils vont évidemment être amenés à résoudre un meurtre.

Avec un touche d'humour très bienvenue, l'auteur croque les travers de nos auteurs préférés dans une histoire amusante, où le mystère n'est qu'un prétexte pour passer un bon moment.

Un grand merci aux éditions Dargaud pour avoir offert la possibilité de lire cette BD en ses heures de confinement.
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Le Detection Club

Dans les années 1930, le Detection Club réunit la fine fleur des créateurs de romans policiers au Royaume Uni. Et que se passe-t-il quand un milliardaire folâtre et farfelu se paye le luxe d’inviter ses illustres membres sur une île de Cornouailles ? Des situations rocambolesques, une guerre des égos jubilatoire, des joutes verbales truculentes et une véritable énigme à résoudre !



Je n’en dis pas davantage pour laisser le plaisir de la découverte à ceux qui tenteront l’expérience. Jean Harambat a concocté là un roman graphique qui mérite le détour : le dessin, les dialogues, le scénario, les références en pagaille, tout concoure à nous ravir, nous captiver, nous fasciner. Je l’ai lu deux fois en deux jours… Alors, adhérez, vous aussi, au cercle très fermé du Detection Club !


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Ulysse : Les chants du retour

Et si Ulysse n’était jamais parti que pour revenir ? On connaît ses périples mais on s’attarde peu sur son retour à Ithaque. Transformé en vieillard, il retrouve sa ville en anonyme et découvre le chaos d’une société déstabilisée par sa disparition, Pénélope en proie à l’aristocratie grouillante des prétendants, qu’elle refuse en tissant infiniment sa toile.





Jean Harambat a bénéficié d’une bourse de l’Institut français qui lui a permis de se rendre à Ithaque et de rencontrer les intellectuels majeurs de la réflexion homérique –citons par exemple Jacqueline de Romilly, François Hartog ou Jean-Pierre Vernant. La réflexion entrecoupe l’histoire sans heurts et l’enrichit d’une compréhension qui n’aurait pas échappé aux lecteurs sensibles d’Homère.





Dans un entretien, Jean Harambat raconte qu’il a essayé du mieux que possible de retrouver l’oralité de Jean-Pierre Vernant, capable jusqu’à sa dernière conférence de dire qu’ « Ulysse et Pénélope sont au plumard ». Dieux et hommes ne font qu’un dans le monde grec antique, sans que cela n’empêche pour autant l’humilité et le respect de la position propre à chacun. De la même façon, Jean Harambat choisit le retour d’Ulysse à Ithaque pour nous conter notre proximité à ce héros grec antique –à tous les héros de l’Antiquité- et pour nous rappeler la valeur morale universelle de cette épopée.

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Le Detection Club

Chouette, une bonne énigme en chambre close, sur une île et en compagnie de 7 écrivains de romans policiers appartenant au célèbre Detection Club.



Ça sent un peu le célèbre roman d’Agatha Christie : dix petits nègres, sauf qu’ici, de meurtre, nous n’en aurons qu’un seul.



Si les dessins sont assez simplistes, le tout sur fond de couleur uni, sans détails, ce qui m’a plu dans cet album, ce sont les dialogues remplis d’humour british, de petites piques, de verve…



C’est plaisant à lire, on passe un bon moment et je me suis piquée de tenter de trouver la clé de l’énigme. Si j’avais trouvé une partie, l’autre m’était restée hermétique.



Et pourtant, une fois éliminé l’impossible, ce qui restait, même improbable, était nécessairement la vérité ! Mais je ne l’ai point vue.



Cluedo grandeur nature où le colonel Moutarde pourrait être G.K Chesterton vu sa carrure et son souffle de vieillard rachitique, mais où le chandelier n’aura que peu de chance d’être l’arme du crime, cette bédé possède une ambiance so british qui ravira les amateurs de whodunit en chambre close et sur île déserte, ce qui donne un double plaisir pour un double mystère.



Si les dessins sont simplistes, les dialogues sont ciselés comme un poignard affûté dans le grand salon et les répliques fusent telles des balles d’un révolver dans le hall.



Le scénario est cuisiné aux petits oignons, a été réglé avec la bonne clé à molette, dans la véranda, ficelé avec la corde dans la bibliothèque, éclairé par un chandelier rempli des lumières de nos 7 auteurs de polars qui, dans le bureau, chercherons la solution avant que la matraque ne les assomme en leur montrant le fin mot de l’affaire, dans le jardin…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Opération Copperhead

J'ai eu un peu de mal à m'accrocher à cette histoire au départ. Mais une fois entrée correctement dedans, j'ai trouvé cela vraiment intéressant de découvrir cet épisode de la seconde guerre mondiale.

Mêler des extraits de textes écrits par les acteurs réels historiques est pertinent et s'intègre parfaitement au scénario. J'ai dû m'habituer aux traits anguleux au début, mais finalement je m'y suis faite et cela sert plutôt bien cette histoire de faux-semblant.

Contente d'en savoir un peu plus sur un passage de notre histoire, même si ce n'est pas le plus marquant.
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Ulysse : Les chants du retour

Vivez le retour d'Ulysse à Ithaque. Mais cette adaptation en BD des derniers chants de "L'Odyssée" d'Homère ne se contente pas de vous permettre d'aborder cette œuvre de manière plus facile que l’œuvre originale, elle fait appel à des spécialistes (Jean-Pierre Vernant, Jacqueline de Romilly, ...) pour vous commenter le texte et en comprendre les symboliques . Plus ambitieux qu'une simple BD mais un peu moins accessible aussi.
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Le Detection Club

Cette BD nous plonge dans l'univers d'écrivain.e.s célèbres de romans policiers , formant le detection club, régi par des règles narratives strictes.

Réunis à l'occasion d'une visite à un étrange personnage sur une île , une disparition les mène à enquêter, chacun avec un style lui étant propre.

Une intrigue sympathique er originale, une lecture agréable.
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Le Detection Club

Sept auteurs de romans policiers sont invités sur une île détenue par un milliardaire, pourquoi?

Résoudre une énigme.

Se retrouvent pêle-mêle des thèmes inhérents aux différents auteurs et personnages de polars avec un final attendu .

Des planches un peu retros et de nombreux dialogues pour une histoire sympathique.
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Opération Copperhead

Un roman graphique évoquant une opération de manipulation montée par les britanniques durant la seconde guerre mondiale, faisant intervenir des vedettes telles David Niven et Peter Ustinov, dans lequel on croise d’autres personnalités majeures de ce conflit comme Churchill ? Le pitch semble excellent... et la réussite est incontestable !



Voici un album évoquant avec fantaisie et un humour so british cette page assez méconnue de l’Histoire. Sincèrement, je n’avais jamais entendu parler de cette opération Copperhead, et l’on est parfois un peu dérouté à la lecture, n’arrivant pas à démêler le vrai du faux, la réalité de la fiction. Mais tout semble pourtant authentique !



Le récit de cette tentative de mystification des allemands autour de la personne de Montgomery est original et enlevé. L’ambiance générale, délicieusement rétro, est formidable, en dépit du contexte tragique. La couverture, telle l’affiche d’un vieux film, est splendide. Il y a de l’aventure, de l’espionnage, de l’amour. C’est assez jubilatoire. Un vrai régal !
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