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Critiques de Jean-Hubert Gaillot (21)
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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Jeudi 17 juillet 1969. Alors que la mission Apollo 11 est dans sa phase finale et que des humains vont bientôt poser le pied sur la Lune, Skip, un pickpocket, arpente les Champs-Elysées en attendant de détrousser un touriste ou un promeneur. Tout ce qu'il arrive à prendre ce jour-là est une alliance avec une inscription gravée à l'intérieur. Il apprend ensuite en lisant les petites annonces de France-Soir qu'une forte récompense est proposée à qui la rapportera à son propriétaire. Or celui-ci n'est autre que le fameux Grégoire Molyneux, un jeune homme d'affaires richissime, introduit à la Bourse comme dans le monde politique. Alors il prend peur et au lieu d'aller voir Molyneux, il se met à suivre sa femme Katerine. ● Si le style est élégant et le Paris de la fin des années soixante très bien restitué, je me suis un peu ennuyé à la lecture de ce bref roman dont la morale est un peu trop évidente et convenue, et peut se résumer à ces propos tenus par un receleur ami de Skip : « Nous faisons les choses malhonnêtes illégalement. D'autres font les choses malhonnêtes avec la loi de leur côté ». Tous pourris, je n'ai jamais adhéré à cette antienne dangereuse.
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Le soleil

Un livre certainement intéressant, certainement riche, mais que je n’ai pas réussi à lire.

Après une cinquantaine de pages, j’ai commencé à sauter des lignes , puis carrément des pages .

Et j’ai été comme ça, en en sautant de plus en plus, jusqu’à la moitié du livre.

Mais ce n’est pas de la lecture ça, alors j’ai refermé définitivement.

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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Un roman surprenant et amusant. Skip, pickpocket professionnel, dérobe durant l'été 1969, l'alliance d'un grand de la finance. Il y voit l'occasion de se faire une grosse somme d'argent. Il va commencer à suivre la femme du volé et petit à petit on rentre dans le vie du couple : leurs habitudes, leur relation. La vie de Skip totalement différente du couple est aussi décrite.

Une lecture délicieuse. La partie du livre sur la séance du cinéma m'a marqué.
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Actions spéciales

Il y a le narrateur et la bande des quatre. Des contrebandiers amusants, cultivés, joueurs. Je mise sur un voyage agréable. Je dépose une plaque trois étoiles sur le tapis en pressentant mieux. L'écriture est légère, élégante, aventurière. Un vrai livre de vacances. Je propose une critique en quelques épisodes, diffusés entre les grivèleries. Mais si ce n'était pas qu'un jeu, plutôt un essai d'art nouveau de vivre. Je vois déjà Arsène L. rôder dans les parages.

Je suis sous le charme, j'ajoute une étoile. Et je ne suis qu'à la page 82.

Paris insensés à grosses coupures, bribes d'histoire de vie des quatre fondeurs, le récit prend ses aises. Ils ont du style, capables de nager à perte de vue, de descendre de grands bourgogne, de musarder à la terrasse d'un palace vendu aux Russes. le mystère demeure sur les véritables intentions d'un quatuor toujours preneur de variations inattendues. le narrateur les admire et essaye d'endosser leurs habits stylés. Page 159. Il y en a 460, que du bonheur.

Page 231, arnaque sur trois fronts. Quelle énergie désinvolte.

"Préparatifs de croisière", c'est le titre du chapitre. Chaque chapitre a un titre, ce qui ajoute au charme de cette aventure qui continue à me plaire. Je reviendrai une dernière fois au dénouement, proche d'une bonne centaine de pages.

Les jeux sont faits, le lecteur défait. L'auteur garde la main jusqu'au bout renversant et frustrant. Il se perd parfois dans des circonvolutions, prélude à une action qui se fait attendre, nous persuadant que l'essentiel est ailleurs. Intrigant jusqu'à la jouissance.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Le soleil

Quatrième roman de Jean-Hubert Gailliot, paru en août 2014 aux éditions de L’Olivier, «Le Soleil» est un livre éblouissant, un bonheur de lecture que je n’évoquerai que partiellement ici, pour ne rien dévoiler, ce qui serait dommageable, des méandres de l’intrigue et des manipulations dont nous sommes l’objet.



Varlop, un homme visiblement abîmé par la vie, à la mémoire et au corps en morceaux, à tel point qu’il semble avoir perdu jusqu'à son ombre, bizarrerie qui l’inquiète, recherche à Mykonos, mandaté par une amie éditrice qui souhaite le publier, les traces d’un hypothétique manuscrit, un cahier à couverture jaune dénommé «Le Soleil» qui a la réputation d’être un livre «absolu». Document vieux d’un siècle, le manuscrit aurait été offert à Man Ray par sa première femme, qui écrivait sous le nom de Donna Lecoeur, au moment de leur rencontre en 1913, puis serait passé dans les mains d’Ezra Pound et de Cy Twombly, avant d’être volé au peintre américain dans son atelier de Mykonos en 1961.



«Qu’il veuille bien se représenter la chose : ce manuscrit vieux de cent ans, s’il se révélait conforme à la légende, éclairerait le siècle passé et l’histoire de ses avant-gardes artistiques, l’avait-il vu s’enflammer, d’un jour absolument neuf.»



Alors que Varlop doute lui-même de sa propre existence, que son ombre et son corps-même semblent l’avoir abandonné, il cherche en dilettante les traces du manuscrit, et se laisse porter par dans une contemplation du paysage radieux qui l’entoure, sous cette lumière qui possède un peu de "l’or méditerranéen". Il aperçoit l'île de Délos depuis la terrasse de sa petite maison, où Léto aurait mis au monde Artémis, la déesse de la chasse, et son jumeau Apollon, dieu de la lumière, de la poésie et de la musique, traces de la mythologie qui lui apparaissent comme des encouragements dans sa quête. Déambulant souvent dans l’île jusqu’au port de Chora, il tombe sous le charme et se laisse porter par une aventure avec une photographe rayonnante, Suzanne de Miremont.



Sa recherche est plus méditative que réellement active, et, tout en se recomposant lui-même, il cherche les empreintes qu’ont laissées la lecture du Soleil dans les œuvres de Man Ray, d’Ezra Pound et de Cy Twombly, le lien avec leur création, leurs points de basculements, pour entrevoir quelle influence ce mythe littéraire, aurait pu jouer dans l’œuvre d’artistes qui refusaient le déjà-vu, et quelle place les femmes ont tenu dans l’histoire du «Soleil», dans son écriture, sa transmission ou son occultation.



«Man avait qualifié l’influence de sa lecture du Soleil : «La possibilité d’un érotisme nouveau, lié au rêve, au détournement des objets.» Il l’avait également quantifiée : «Plus décisive que celle de Lautréamont ou de Sade».»



Le Soleil, mythe littéraire ou mystification ? Cette enquête dont l’objet semble parfois se dissoudre dans l’absence de méthode, rêverie fantastique où la frontière ténue entre la fiction et le réel semble s’effacer, va finalement conduire Varlop à Palerme, où le roman va prendre un autre essor, une coloration fantastique et policière, autour des quatre-vingt pages roses, choc physique et émotionnel au cœur du livre.



Ce récit au ressac hypnotique qui glisse en permanence entre passé et présent, entre jour et rêve, diffusant une impression de flottement pour dire une mémoire incertaine, rapproche Gailliot de Bolaño ou de Vila-Matas, et forme un chant d’amour à la littérature autour de laquelle se fait la révolution de nos vies, à sa nécessité profonde quand elle devient, tout comme les rêves, une part essentielle de l’étoffe de nos vies.

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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Délicieusement vénéneux, le roman d’un tour de main qui va plus loin que prévu, en trois jours d’une année 1969 qui, malgré certaines apparences, ne se situe pas sous le soleil exactement.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/02/23/note-de-lecture-le-pickpocket-des-champs-elysees-jean-hubert-gailliot/



Après des débuts dans la revente de drogues, Skip, doué de ses mains phénoménalement habiles et de ses yeux discrètement scrutateurs, est devenu pickpocket. Pickpocket du dessus du panier, puisque ce sont les Champs-Elysées qu’il arpente chaque jour ou presque, en cette année 1969, pour y gagner sa croûte et économiser de quoi rejoindre Londres, où il rêve de retrouver son idole même hors d’atteinte, Marianne Faithfull.



Un jour, de dépit après avoir failli faire chou blanc sur un quidam se baladant quasiment sans rien sur lui, il subtilise une alliance. Lorsqu’une récompense est proposée pour le retour de ce bijou ô combien symbolique, il s’aperçoit après une rapide enquête qu’il vient de détrousser une sommité du monde des affaires, jeune loup bien élevé au potentiel encore plus élevé. Un mélange bizarre de léger désarroi et de curiosité placée (bien ou mal, on ne saura pas immédiatement) le pousse à l’investigation, et le voilà qui se met à suivre à l’occasion puis de plus en plus fréquemment, lors de ces trois journées qui composent le corps principal du roman, Katerine, l’épouse du volé, et à détricoter finement, pour lui comme pour nous, l’écheveau de relations bourgeoises et d’arrangements qui constituent le microcosme où évolue ce poisson-là. Et si l’on y ajoute le regard aiguisé d’une petite fille qui, comme la Maisie de Henry James, sait des choses tout en ne sachant rien, on obtient bien un cocktail hautement détonant, sous ses dehors d’apéritif paisible.



Même s’il confesse dans un entretien en presse quotidienne régionale avoir mis infiniment moins de temps pour écrire ce roman, qui se serait soudainement imposé de lui-même, que le précédent, le magnifique « Actions spéciales » (pour lequel il avait déjà soigneusement noyé le poisson des explications ex post par comparaison rusée et fumigènes vis-à-vis du « Soleil » qui l’avait lui-même précédé), il ne faudrait certainement pas conclure, trop vite, que ce « Pickpocket des Champs-Élysées », publié en mars 2023 à L’Olivier, est un petit roman léger. Élégant assurément, comme l’assurance des gestes presque magiques de Skip et comme sa sagacité qui ne s’en laisse pas conter, plus court certainement que ses prédécesseurs, avec ses 190 pages, et laissant poindre par plages un ton presque primesautier seyant bien à certaines promenades à pied dans les beaux quartiers parisiens. Mais tout aussi redoutable dans ses non-dits, dans ses abîmes cachés, dans ses suggestions faites comme mine de rien, au passage, que les deux romans de 2014 et de 2021. Ici aussi, la distinction n’habite pas nécessairement là où elle serait censée le faire dans quelque meilleur des mondes, la propriété et le vol se déplacent en de magnifiques contre-emplois, la violence symbolique et la violence réelle rivalisent de canaillerie, et la mise en danger n’est peut-être pas qu’une figure de style (la nature du livre dans lequel se plonge Katerine en d’anonymes cafés, révélée in fine à la fillette devenue adulte, n’est pas anodine, et il ne s’agit certainement pas juste de coquinerie). Comme une « Femme du Ve », chez Douglas Kennedy, qui aurait été brutalement dopée au « Ka Ta » de Céline Minard, comme un « Ici ou là-bas » de Jérome Baccelli qui aurait laissé entrer par inadvertance quelque talentueux Mr. Ripley de chez Patricia Highsmith ou Anthony Minghella, ce « Pickpocket des Champs-Élysées » est un roman délicieusement vénéneux, cachant des fossés abondamment garnis de pointes acérées sous sa légère couverture de macadam bien propre et bien lessivé.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Très belle découverte. Une galerie de personnages tous très attachants. Une lecture fluide et captivante. Un beau travail de psychologie des personnages et beaucoup de moments magnifiques. Mélangez Marcel Aymé,une pincée de Modiano, une touche de Pierre Lemaître (dans ces grand moments ), mâtiné d'un Jean Luc Seigle et vous approcherez de cet auteur que je vais continuer à déguster.

Le seul soucis, c'est que j'arrive à la faim du livre ... et que mon appétit va croissant (au beurre).

Bon, je n'en fais pas des tartines, mais le coeur y est.
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Actions spéciales

Un fascinant chef-d’œuvre de manipulation du lecteur à travers le narrateur, d’hommage au second degré et de magie profonde des faux-semblants et des miroirs aux alouettes. L’aventure, est-ce l’aventure ?



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/07/26/note-de-lecture-actions-speciales-jean-hubert-gailliot/



Sept ans plus tard, paraissant chez L’Olivier en mai 2021, « Actions spéciales » serait, de l’aveu même de l’auteur à Florence Bouchy, du Monde, dont la belle chronique est à lire ici, « comme une espèce de purge, pour écrire dans le pur plaisir de laisser aller son imagination, sans point d’appui culturel ni références littéraires explicites ». On se permettra ici, très franchement, d’en douter. Joie du récit et plaisir de la narration, indéniablement (et à quel point !). Mais ce n’est pas un fin connaisseur de Robert-Louis Stevenson comme l’est Jean-Hubert Gailliot (ce dont témoigne notamment, sous sa casquette d’éditeur chez Tristram, la superbe nouvelle traduction de « L’Île au trésor », par Jean-Jacques Greif, publiée en 2018) que l’on prendra en flagrant délit de sous-estimer la puissance des substrats conscients et inconscients logés chez la lectrice ou le lecteur. Même lorsqu’il n’est pas directement confié au narrateur la tâche de les évoquer, fût-ce en affectant de les renvoyer à leur statut (précisément) « grand public » ou de « mauvais genre », les références de culture populaire contemporaine fourmillent, de la constitution d’équipe pour un casse sublime, à la Steven Soderbergh de la série « Ocean’s » (sans qu’il soit d’ailleurs ici besoin d’envoyer des frères ennemis aux penchants zapatistes dans une maquiladora mexicaine pour résoudre un problème de dés), aux plus notables scènes de casino, où les smokings de Sean Connery, Roger Moore ou Daniel Craig, par la grâce (aux limites de la farce) imaginée par Ian Fleming et par les nombreux réalisateurs qui s’en sont inspiré, peuvent hanter librement chaque élément de décor. Charles Leavitt, pour son scénario de « Blood Diamond » bien entendu (et on oubliera subrepticement de commenter au passage l’accent rhodésien de Leonardo DiCaprio), comme John Le Carré, pour « La constance du jardinier » sont explicitement, et fort logiquement, convoqués à la barre des grands témoins. C’est pourtant sans doute du côté d’aventuriers littéraires un peu plus anciens que l’on peut chercher la véritable résonance (et certaines clés secrètes d’un code éventuel) avec « Actions spéciales ». Le Graham Greene de « La Puissance et la Gloire », du « Troisième homme » ou de « Notre agent à La Havane », davantage encore que le mécanicien de génie ayant enfanté George Smiley, inscrit avec une suprême élégance l’esthétique et l’éthique au centre des préoccupations du monde du renseignement (et de la « non-stricte-légalité »), tandis que le Joseph Conrad de « La rescousse » (sans parler de celui de « Au cœur des ténèbres » et de sa sublime instrumentalisation d’une mythologie africaine pour Occidentaux), en créant le personnage de Tom Lingard, le commandant du « plus beau brick » d’Indonésie, constitue la matrice presque pure de l’aventurier intrépide, chevaleresque, pragmatique et néanmoins élégant en toutes circonstances.



Magnifié par le dessin et les portraits de protagonistes confiés à Sébastien Verdier, qui accentuent joliment cette projection des années 1950 dans les années 2020, « Actions spéciales », tout en faux-semblants inscrits au cœur de ses scènes trompeusement simples d’action et de beauté, agite savamment sa main droite pour mieux nous dissimuler ce que fait sa main gauche (et ce ne sont ni le Christopher Priest du « Prestige » ni la Nina Allan de « Complications » qui nous contrediraient ici). Jean-Hubert Gailliot, avec un art d’autant plus manifeste qu’il apparaît comme plus libre, arrive au chef d’œuvre en nous donnant férocement envie de croire, nous aussi, avec l’agent Kujan, que l’insignifiant Verbal Kint aurait bien été recruté par Keyser Söze (qui que soit celui-ci) uniquement pour qu’il y ait un narrateur disponible, pour nous, lorsque tout aura été consommé.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le soleil

Dans Varlop, on entend «varloper» (raboter, polir), mais aussi «interlope», voire «polar». On peut choisir de prêter oreille à ces échos, ou non, comme aux mille autres jeux de miroirs trompeurs déployés ici, feux croisés de références et symboles rebondissant comme autant d’éclats de lumière à la surface de la mer. Le sens échappe parfois, mais le kaléidoscope est éblouissant.
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Le soleil

Il reste surtout ce sentiment d’abandon, ces repères perdus puis retrouvés, cette rêverie éveillée, cette illusion travaillée, les frontières brouillées entre réel et imaginaire. Vertigineux.
Lien : http://www.chronicart.com/li..
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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Juillet 1969 : la mission Apollo décolle, et le monde entier retient son souffle, le nez en l’air. Skip en profite, et à la faveur d’une bousculade, subtilise son alliance à un financier au régime. Il n’en faut pas moins pour que les destins du pickpocket et de ses victimes, Grégoire et Katherine, soient entremêlés trois jours durant. On les suivra dans leurs déambulations respectives, celles des deux bourgeois, celles du voyou, dans la chaleur étouffante d’un Paris qui marche au pas.



Jean-Hubert Gaillot est revenu ! En 2014 il m’avait tout simplement ravie avec son ambitieux et littéraire Soleil, quelle joie de retrouver l’auteur/éditeur - qui a fondé en 1987 les éditions Tristram - et son style : juste, ciselé, malin et malicieux, pour un nouveau roman, qui se dévore alors qu’on voudrait le déguster pour le faire durer (ce ne sont pas les 500 pages du fourmillant Soleil).



Avec brio, acuité et gourmandise, Gaillot nous emporte dans les rues d’un Paris historique, au cœur d’intrigues à l’échelle du quotidien d’alors. Son talent et son sens de l’observation - qu’il partage généreusement avec ses protagonistes - pour camper les passages descriptifs n’a d’égal que celui qu’il exerce à ficeler les dialogues : humour, traits d’esprit et joutes verbales sont au rendez-vous, et c’est grisant !



Un coup de cœur enthousiaste !

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La vie magnétique

Une fois de plus, mon appartenance à un club de lecture m’a conduit à lire un livre dont je n’avais jamais entendu parler et que je regrette maintenant d’avoir lu: "La vie magnétique". Autant l'avouer tout de suite; je n’ai pas compris grand-chose à ce roman (heureusement très court). Il met en scène de très jeunes gens: Tom, Jean-Hubert (le même prénom que l’auteur), Victoria, Nathalie, Carmen, Flo, Annie, etc, etc… Tom vole une voiture de grosse cylindrée pour se rendre à une fête dans un château situé dans le Sud de la France... en attendant de partir encore plus au Sud, peut-être en Afrique. Tout ce petit monde écoute de la musique, danse, se drogue, baise sans aucune retenue. Parfois on bavarde sur Rimbaud. Rien de particulièrement gratifiant pour le lecteur; tout ceci n'a vraiment rien d’original. En outre, vu mon "grand âge", je ne me sens pas branché sur ce monde de (très) jeunes personnes.

Vous allez peut-être me rétorquer que, en fait, c’est l’écriture du roman qui est intéressante. Voire... Mon problème, c’est que je lis presque toutes les phrases écrites sans vraiment comprendre ce qu’elles veulent dire et sans apercevoir le lien entre elles. Voici un passage, pris au hasard: « Je me sens victime d’une vertigineuse perte de densité. Je me demande si un être humain peut échapper à l’attraction universelle et se dissoudre au point de disparaitre dans le monde extérieur, et si une parcelle infinitésimale de sa conscience subsiste encore dans les nouvelles molécules. Tout ce qu’il me reste de facultés sensibles se porte au bout de ce doigt, au-devant de cette zone humide à l’entrejambe du slip de Nathalie ». J’en passe, et des "meilleurs" encore plus incohérents ! Pour moi, c’est nul.

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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Il y a dans Le Pickpocket des Champs-Elysées, le nouveau roman de Jean-Hubert Gailliot, quelque chose de leste, d’agile et presque joyeux, qui correspond bien à son titre : un art subtil du geste, comme une manière de chorégraphier la fiction.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Association de malfaiteurs

Chronique complète à lire sur le site.



Qu'est-ce qui définit la littérature ? L'objet livre ? le nombre de mots ? L'histoire narrée ? le style d'écriture ? Un tout ? Y a-t-il des formes à respecter ? Des termes à ne pas employer ? Peut-on parler de littérature pour quelques mots posés sur une feuille ? Y a-t-il des règles précises ? Ou, finalement, la littérature ne surgit-elle pas là où on l'attend le moins ?



Ce que l'on retient à la lecture d'Association de Malfaiteurs, au-delà de cette anthologie purement folle et jouissive, c'est que la littérature n'a finalement ni dieu ni maître, qu'elle s'affranchit des codes consensuels pour surgir par divers biais. le format importe peu, seuls comptent les mots et ce que l'on en fait.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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La vie magnétique

J'aime bien, de temps en temps, choisir des livres au hasard sur les rayonnages des bibliothèques. Cela permet de découvrir des livres dont on n'aurait pas soupçonné l'existence et que l'on n'aurait peut-être jamais été amené à lire. Cela réserve parfois de bonnes surprises : c'est ainsi que j'ai découvert Je voudrais rentrer à la maison de Jean-Claude Mourlevat.

Evidemment, les surprises ne sont pas toujours bonnes. J'ai découvert et lu jusqu'au bout (!) La vie magnétique de Jean-Hubert Gailliot. Je précise que c'est une petite manie que j'ai : quand je commence un livre, il faut que je le finisse, aussi mauvais soit-il... J'ai peiné pour atteindre la fin de ce petit roman dont j'ai à peine compris le sens et l'intérêt...


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Le Pickpocket des Champs-Elysées

Été 1969, il fait beau, il fait chaud, l’humanité est sur le point de faire ses premiers pas sur la lune. Pendant qu’une partie du monde a les yeux tournés vers le ciel, certains autres rasent les murs et visent les poches, prêts à tenter un coup pour sortir de leur condition. Ce sont ces deux mondes que nous fait côtoyer Jean-Hubert Gailliot avec d’un côté Skip, pickpocket très habile et collectionneur de photos volées dans les portes-feuilles, et de l’autre les Molyneux, Grégoire le mari magnat de la finance, sa femme Katerine forcément au foyer, et leurs deux enfants.

Le fil rouge de ce roman c’est la presse de l’époque, qui nous aide à plonger dans l’ambiance du Paris des années 1960 grâce aux nouvelles qu’elle donne. France Soir titre que le voyage sur la Lune est imminent, et qu’Eddy Merckx triomphe au tour de France le 20 juillet 1969. C’est aussi là que paraît l’annonce de la perte de l’alliance de Grégoire Molyneux, qui pousse le pickpocket, lecteur assidu du journal et bien évidemment en possession de l’alliance, à sortir de son anonymat et à s’attacher à ce couple. Il veut en savoir plus sur eux, sur lui, vrai caïd dans son domaine, sur cette femme qui occupe ses journées à aller au cinéma voir La femme infidèle de Claude Chabrol en boucle, et à qui il vole également son alliance !

À mesure que Skip devient spectateur de la vie du couple, on entre dans sa vie à lui, gamin de Cambrai, qui a fui la violence familiale pour se retrouver apprenti voleur, avant de débarquer à Paris.

Une fois les alliances en poche, Skip aura du mal à se défaire de ce lien avec la famille Molyneux...




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Le Pickpocket des Champs-Elysées

L’écrivain et éditeur, cofondateur de la maison Tristram, à Auch, a le goût des marges et de la contrebande. En témoigne « Le Pickpocket des Champs-Elysées », où s’entrechoquent deux mondes : la haute bourgeoisie et une pègre de fiction.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Le Pickpocket des Champs-Elysées

L’écrivain fait se croiser deux mondes qui habituellement ne se mélangent pas, celui des bourgeois et celui des voyous, dans le Paris de la rive droite et des années 1960
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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j’ai été désarçonné par ce choix narratif. L’auteur nous embarque dans des aventures échevelées vécues par des personnages caricaturaux.C’est une BD sans images. En cela le choix de l’illustration de couverture est pertinent : dessin couleur de l école de la ligne claire belge ( cf Tintin ) . Bon très bien , en lecteur de bonne volonté j’accepte ce parti pris. Hélas, après m’être endormi deux soirs sur le récit j’ai du jeter l’éponge le troisième jour. Pourtant j’avais l’impression de rater quelque chose. Pour dissiper mes doutes j’ai écouté l’interview de jean Hubert Gaillion sur France Culture ( podcast de par les temps qui courent ) puis j’ai reposé le livre sur l’étagère…
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La jeunesse, le panache, le sens aigu de la liberté traversent le dernier roman de l’écrivain et éditeur qui suit la route de quatre « outsiders » très discrets, au large de Cadaqués.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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