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3.84/5 (sur 172 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rouen , le 06/10/1928
Biographie :

Jean-Jacques Antier est né à Rouen en 1928. Après des études secondaires au lycée de Rouen et le douloureux intermède de la guerre où il s'engage dans la défense passive, il commence une carrière de journaliste à l'âge de dix-huit ans. Il débute dans le quotidien Paris-Normandie et comme correspondant à Rouen et Le Havre au journal de la marine Cols Bleus. Cette expérience lui offre l'occasion rêvée de sillonner toutes les mers, faute d'avoir pu être ce qu'il souhaitait devenir : marin de métier. Il collabore également à la plupart des quotidiens français de province (groupe Ouest-France), et de Paris : Paris-Match, Historama, Historia, Le Pèlerin ainsi que de nombreux médias audiovisuels.
Après un épisode parisien (1948-1958), Jean-Jacques Antier s'installe à Cannes où il réside encore aujourd'hui. Il se consacre avec passion à des ouvrages d'histoire maritime dont il est devenu, après plus d'une vingtaine d'ouvrages sur le sujet, un des plus grands spécialistes.
Jean-Jacques Antier s'est essayé avec succès à d'autres genres littéraires : la biographie ( il s'est fait une spécialité des biographies religieuses, dont Charles de Foucauld, Thérèse d'Avila),
le roman historique, des ouvrages sur la spiritualité, des documents d'histoire. Il a également collaboré à des ouvrages collectifs, notamment Le Grand Quid Illustré. Son oeuvre compte aujourd'hui plus d'une cinquantaine d'ouvrages.
Jean-Jacques Antier est membre de l'Académie de Rouen et de l'Académie du Var depuis 1966 et sociétaire de la Société des Gens de Lettres.
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Source : PC
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Un siècle sous les mers


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Et voici Kretschmer, dégoulinant d'eau et noir de mazout, à bord du HMS Walker.
— Beau travail, Commandant. Mais nous aussi, nous avons notre tableau de chasse. Deux sous-marins ! Kretschmer baisse la tête. Après Prien et Matz, c'est, avec la fin de son U-99, celle aussi de l’U-100, que commandait Schepke, un vieux camarade avec lequel il avait fêté Noël à Lorient.
— Y a-t-il des survivants ?
— Très peu. Le commandant est mort, les deux jambes sectionnées, coincé entre le periscope et la passerelie. Le destroyer Vanoc l'a éperonné de plein fouet. Schepke mort... Kretschmer serra les mâchoires pour dissimuler sa douleur.

Il y eut un silence, puis le captain Maclntyre murmura :
— Commandant Kretschmer, vous êtes mon prisonnier. Je vous prie de bien vouloir accepter ma cabine, Quelques instants plus tard, Kretschmer, stupéfait du fair play des Anglais, prenait un bain chaud dans la propre baignoire de son adversaire. Il revêtit ensuite son costume de tennis, et, sur son invitation, le rejoignit au carré des officiers.
— Commandant Kretschmer, permettez-moi de vous présenter vos victimes !
Trois hommes s'avançaient, souriants, la main tendue.
— Les capitaines des cargos et du pétrolier que vous avez coulés.

Kretschmer a écrit:
«Tous ces capitaines britanniques se comportèrent de façon magnifique ; nous étions comme eux des naufragés, et dans l'esprit chrétien où ils avaient grandi, ils partagèrent leur tabac et veillèrent en camarades à ce que je ne manque de rien. Le soir, nous jouions au bridge et parfois le médecin du bord venait se joindre à nous. Puis ces vieux loups de mer allaient dormir sur des emplacements de fortune, tandis que le prisonnier allemand bénéficiait de la cabine du commandant !»
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On rêvait dans le poste d'équipage de vin frais et de filles pulpeuses. Sur la dunette, où s'entassait le monde des officiers, on rêvait aussi, de promotion, de commandement, de prime et de pacotille, qui dépendaient toujours de situations périlleuses. Dans leur poste sous la dunette, les sous-officiers attendaient soit de passer officiers s'ils en étaient capables, soit une modeste retraite au pays natal, agrémentée par les petits trésors accumulés au cours des voyages.
Les savants, quant à eux, espéraient découvrir la plante nouvelle qui porterait leur nom dans le catalogue général du règne végétal, l'animal en pleine mutation ou la comète inconnue qui leur assurerait renommée et fonction, un fauteuil à l'Académie, une pension royale et, suprême honneur, la présentation au roi.
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Malgré ses activités multiples d'organisateur, d'écrivain et de psychologue, Jung se sentait de plus en plus attiré par les profondeurs de son âme, qu'il avait sollicité dans ses rêves occultes et mythologiques. Arrivé en terre inconnue, il y observait des choses étonnantes que personne n'avait encore vues. (...)
Mythologie, psychologie des religions, occultisme, astrologie, Jung nageait dans tout ce que détestait son maître, qui le voyait avec inquiétude "s'enivrer de ces parfums magiques". Freud se rendait compte qu'il y avait de l'eau dans le gaz de l'école psychanalytique qu'il avait fondée.
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Jung revenait de loin.Son expérience mystique, à onze ans, lui avait révélé le divin. Depuis l'enfance, il cultivait ce grand secret. Mais avec qui le partager? Il se trouvait déchiré entre son père et sa mère. Qui détenait la vérité? Qui était vraiment "religieux", c'est-à-dire relié à l'essentiel? Son père, dépositaire de l'autorité de l'Eglise, détenant les livres et la Loi, mais le secret des dieux lui échappait. Sa mère, pétrie de fantasmes occultes, connaissait intuitivement le Secret, mais elle ne savait ni s'exprimer ni s'en servir. Elle était, a dit Jung, "redoutable, archaique et scélérate". Le fait qu'elle ait des pouvoirs fascinait l'enfant. "Elle ne savait pas ce qu'elle disait, mais sa voix, d'une autorité absolue, exprimait ce qui convenait à la situation."
Il penchait aujourd'hui vers la voie archaique de sa mère. Il reconnaissait en elle le Secret, auquel elle avait accès, et non son père: "Dieu seul est réel -feu dévorant et grâce indescriptible." Connaître le Secret, c'était accéder à une connaissance intuitive, infaillible, pouvoir si dangereux que Dieu l'avait interdit au premier couple.
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Décrypter les rêves, les idée délirantes et les hallucinations des malades mentaux l'attirait, car il y voyait un sens profond, une voie thérapeutique, peut-être la clé de la guérison. Et la clé tout court de l'âme humaine. Intuitivement, il sentait aussi que les phénomènes d'ESP (la perception extrasensorielle) chers à sa mère et à son grand_père maternel pouvaient avoir un lien étroit avec des phénomènes mentaux plus ou moins pathologiques. Dans tous les cas c'était une voie extraordinaire à explorer. (...)
Il avait lu Théodore Flournoy, ce médecin qui avait observé le médium Helen Smith. En état de transe, elle racontait de prétendues vies antérieures et autres réincarnations.Ni folle ni mystificatrice, elle exprimait avec sincérité les fantasmes surgis de son imagination subliminale, de son inconscient qui restituait de vieux souvenirs, des lectures,, et même d'anciens mythes communs à l'humanité entière.
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Voici où je souhaite en venir. La poudre et le canon, l'or et la traite des nègres ont changé le monde et assuré la suprématie de l'homme blanc sur cette terre. Et demain, que sais-je ? l'électricité et la vapeur. Mais la véritable révolution est ailleurs. Elle a pour nom le commerce : la canne à sucre, le café, le chocolat, le thé et les épices. Aucune de ces plantes n'a été découverte chez nous. Et aucune, malgré les dépenses considérables que l'Etat et la cassette royale accordent au Jardin des Plantes, n'a pu encore y être acclimatée.
P 70
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Le jeune Carl pouvait-il lui livrer le secret de la connaissance divine? Malgré ses expériences numineuses, il ne le connaissait pas lui-même, et il lui faudra sa vie entière pour approcher le Mystère, s'accrochant à cette vision de son enfance: "J'ai grandi à l'époque du matérialisme scientifique. J'ai dû compter sur la seule expérience. j'avais toujours devant les yeux la révélation de Paul à Damas."
Plus tard, Jung recevra d'une amie une image biblique représentant la guérison du père de Tobie, aveugle. Son fils, inspiré par l'archange Raphael, était allé pêcher un poisson, et s'était servi de son foie pour le guérir, pour lui ouvrir les yeux. Image hautement symbolique. En la recevant, Jung pensera: "Si seulement j'avais pu ouvrir les yeux de mon père! Mais il est mort avant que j'ai pêché le poisson dont le foie contient le remède miraculeux." Le remède, c'est le voyage intérieur, la découverte du Soi qui rend la foi vivante.
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Linné s'était alors penché vers le jeune Commerson, émerveillé, et lui avait soufflé à l'oreille :
« La nature détient le secret de la vie, et de telles richesses qu'elle est virtuellement capable, grâce aux plantes, de guérir l'humanité de tous les maux qui l'affligent : non seulement la peste, le choléra, les fièvres, la phtisie, mais aussi les famines, jusqu'à ce mal étrange qui frappe les marins au long cours, le scorbut. »
P 38
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"Un dogme, écrira Jung, une profession de foi indiscutable, on ne l'impose que là où l'on veut une fois pour toutes écraser un doute. Cela n'a plus rien d'un jugement scientifique, mais relève uniquement d'une volonté personnelle de puissance".
Pour ces thérapeutes,il s'agissait de découvrir les causes profondes cachées de la névrose qui rendait la vie normale impossible et provoquait des souffrances psychiques intolérables. La psyché était en cause. Mais quel était le fondement de la névrose? Tous deux pensaient à un dérèglement de "l'énergie psychique". Celle à laquelle Freud se référait exclusivement, la libido, n'était que sexuelle; celle de Jung englobait toutes les potentialités physiques et spirituelles. Freud ramenait la spiritualité vers le bas. Il englobait sous le terme péjoratif d'occultisme tout ce que la philosophie, la religion et la parapsychologie pouvaient dire de l'âme
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Tout au bout de la Bretagne, au-delà du raz de Sein, ce passage redouté des marins, se dresse, à sept milles au large, une île au socle granitique de deux Kilomètres de long, surmontée d'un gros phare qui éclaire la pointe de l'Europe.
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