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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1929
Biographie :

Jean-Jacques Luthi est Docteur en histoire de l'art et Docteur ès lettres en philologie comparée (Paris III).

Au cours de ses séjours en France, en Égypte et en Suède, il exerce tout à tour dans l’enseignement, le commerce, le journalisme et l’interprétariat. Il professe à l’Université de Guizeh (Egypte) et à l'Université de Stockholm (Suède).

On lui doit une vingtaine d’ouvrages sur l’art, la littérature francophone en Égypte et l’ethnologie. Il est invité à participer à divers congrès internationaux de littérature et de linguistique.

Depuis 1982, il est membre de plusieurs académies.

Source : http://www.academieoutremer.fr
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens

Je me souviens
D’ombres plus denses que le plomb
Des regards impassibles
De rivières fourbues
De maisons rongées
De cœurs blanchis
D’hirondelles torpillées

Et de cette femme hagarde
sous l’explosion des armes.

Je me souviens
Du tumulte des sèves
De l’envolée des mots
De plaines sans discorde
Des chemins de clémence
Des regards qui s’éprennent

Et de ces beaux amants
sous les feux du désir

De tout ceci
De tout cela
Je me souviens
Et me souviens.

(Andrée Chedid)
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L’océan

Les maisons du soleil appellent loin des vieux ports
Où les mâts mutilés évoquent les prisons
Loin des routes de froment
Loin des lèvres de paille
Dans la discorde des vagues

La face du large est redoutable
Son front est blanc comme le mépris
Les goémons sabrent l’océan
De ténèbres et d’algues
Où gisent ceux qui sabrent la nuit

Mais qui désirent les rades leurs mâts mutilés
Le froment la paille et l’odeur des prisons

Qui désire la tiédeur entre les fleurs d’ennui
Qui veut l’enclos et l’attente des saisons

Quand les soleils appellent.

(Andrée Chedid)
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Paroles à l’étrangère

En nous-mêmes la voie que tu croyais déserte
Parce que tes bras jamais ne se referment
Sur mon enfance qui n’a pas la forme de ta grandeur.
Femme ainsi je me souviens de toi
Si tu veux
Le séjour prolongé des parcelles d’amour
Finira par un geste particulièrement grave
Que les voiles en dormant font à la tempête
Mais encore, parle-moi de l’oiseau inconnu
Qui commence lentement à aimer la lumière
Ma vie échangée contre tes larmes a mendié dans le ciel.

(Henri El-Kayem)
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Reste avec moi ce soir

Reste avec moi ce soir, j’ai même peur de l’ombre
Que pleuvent les grands pins sur la route de l’étang,
Pour nous voir nous aurons l’hésitante pénombre
Que ma langue réveille au calice du temps.

Rien que pour rencontrer mon âme vagabonde
Dans le pays du songe où ton souffle l’étreint,
Reste avec moi ce soir, déjà le soir éteint
Dans l’appel sanglotant ta chevelure blonde…

Je veux poser à tes pieds nus l’automne d’or
Avec ses fruits vermeils, ses épis et ses roses,
Que tu sois mon amante ou l’image de la mort,
Laisse l’ombre bleuir sous mes paupières closes…

Ma maison est profonde et sonore des pas
Du silence qui fait pleurer l’eau des fontaines,
Reste avec moi ce soir pour qu’il ne meure pas,
Ton charme évocateur de mes forces lointaines…

(Arsène Yergath)
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Le Caire la nuit…

Nuit pétrie d’amour
Où mon cœur
Retrouve
Sa première émotion.

Nuit mouillée de lumière
Où mon âme
Touche
À l’enchantement.

Nuit mêlée de pénombre
Où mon être
Erre
Dans son tourment…

(Doria Shafik)
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Mots

Les mots… mots grains qui veulent naître,
faire éclater leur graine
et s’épanouir en gerbes.

Les mots, cavales indomptées
dont l’élan est brisé
contre la barrière des dents.

Mots incohérents,
des pauvres fous, des innocents
feuilles sèches qui glissent dans le vent.

Mots narquois, incisifs, sortant des lèvres douces,
comme de belles vipères luisantes jaillissent
d’un bouquet de magnolias.

(Nelly Vaucher-Zanarini)
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Bleu comme le désert

Heureux les solitaires
Ceux qui sèment le ciel dans le sable avide
Ceux qui cherchent le vivant sous les jupes du vent
Ceux qui courent haletant après un rêve évaporé
Car ils sont le sel de la terre
Heureuses les vigies sur l’océan du désert
Celles qui poursuivent le fennec au-delà du mirage
Le soleil ailé perd ses plumes à l’horizon
L’éternel été rit de la tombe humide
Et si un grand cri résonne dans les rocs alités
Personne ne l’entend personne
Le désert hurle toujours sous un ciel impavide

(Joyce Mansour)
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Signes

Plus ardents que le ciel qui s’efface, les astres.
Et sur les pavés secs, plus luisantes les pluies.

Mais la forme des pas inscrits dans la poussière
Poursuivra dans le vent les chemins interdits.

Et les vœux imprudents restés dans leur lumière
Vont d’automne en automne, ivres comme aujourd’hui.

Lèvres phosphorescentes aux soifs d’autrefois
Lèvres scellées encore sur des sources absentes
Vous gardez oublié sur sa trace pâlie
Le signe fulgurant qui ne s’épuise pas.

(Mireille Vincendon)
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Soir

C’était un calme soir de l’été somptueux,
Dans la campagne rose en sa tunique neuve,
Et loin des noirs faubourgs toujours tumultueux,
Sous les grands arbres assoupis au bord du fleuve.

Des pêcheurs obstinés, au fond du flot changeant,
Poursuivaient un désir fluide, insaisissable,
Ou bâtissaient un rêve avec l’or du couchant,
Heureux comme l’enfant qui dresse un mur de sable.

Tout respirait le calme et la sérénité.
L’heure coulait, divine, ainsi qu’une lumière,
Et la terre, en l’orgueil de sa fécondité,
S’offrait toute à la nuit qui baissait ses paupières.

Mais toi que je cherchais, ô douloureuse sœur,
Tu suivais longuement, des yeux, le blanc sillage
Des bateaux en allés sur le fleuve, et ton cœur,
Chargé du beau destin qui fut celui des mages,

Tressaillait quand l’aboi des canons, quelquefois,
Mourrait en une plainte étrange au fond des plaines.
Ô ma très douce amie, entendais-tu ma voix
Qui te parlait tout bas pour mieux bercer ta peine?

Je voulais que ce soir d’universel oubli
Mît sur ton âme en pleurs l’infini de ton charme;
Hélas! Quand je baisai ton visage pâli,
Sur tes beaux yeux profonds je bus de froides larmes.

(Fernand Leprette)
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La petite porte

Porte qui s’ouvre sur les songes
Du côté du débarcadère
Les beaux jardins de mes paupières
Et les parfums qui les prolongent

Si je la heurte : enthousiasme
D’oiseaux purs mêlés aux parfums
Et des pas du seigneur défunt
J’entends décroître le sarcasme

Je mourrai sur ton seuil trop sage
Du côté du belvédère
Las de mes vains pèlerinages
Aux jardins bleus de mes paupières

(Agostino John Sinadinò)
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