Pour un ultime coup de pied au culte du camarade Staline .
À partir du l'essai de Jean-Jacques Marie, ?Staline 1878-1953. Mensonges et mirages?, montage un rien iconoclaste réalisé pour Mediapart par Antoine Perraud, à l'occasion des 60 ans du trépas de Joseph Staline...
" La révolution, ce n'est pas une réalité, seulement un rêve. "
Nicolaï Soukhanov (1882-1940)
(Auteur de "La Révolution russe de 1917")
(page 7)
Toute révolution aggrave et amplifie la catastrophe qui l'a engendrée.
Note de Goebbels dans son journal fin décembre 1937: " Staline continue les exécutions en série. Un malade.Déficience cérébrale."

Jean-Jacques Marie revient sur le rapport Khrouchtchev, première traduction intégrale du texte russe en français.
Le 25 février 1956, devant les 1430 délégués réunis pour le XXe congrès du Parti communiste d'Union soviétique, Khrouchtchev lit son fameux rapport et assène ainsi un coup sans précédent à la foi, souvent aveugle, de millions de communistes du monde entier.
Rapport qui fait une centaine de pages (les toilettes n'étaient pas confinées ce jour là).
En voici un extrait :
"Le présent rapport ne se fixe pas pour tâche de donner une appréciation de tous les aspects de la vie et de l'activité de Staline (mort il y a trois ans). De son vivant même, on a écrit une quantité tout à fait suffisante de livres, de brochures et d'études sur ses mérites. Le rôle de Staline dans la préparation et la réalisation de la révolution socialiste, dans la guerre civile, dans la lutte pour l'édification du socialisme dans notre pays est universellement connu. C'est bien connu de tous.
Il s'agit aujourd'hui d'une question d'une énorme importance pour le présent et pour le futur du parti, il 'agit uniquement d'examiner comment s'est progressivement formé le culte de la personne de Staline, qui est devenu à un moment donné la source de toute une série de dénaturations très graves et très lourdes des principes du parti, de la démocratie du parti, de la légalité révolutionnaire.."
Lesquels principes fondateurs du marxisme-léninisme condamnaient pourtant toute manifestation du culte de la personne. Lequel parti s'est donc fourvoyé aveuglément, et la machine systémique n'a pu l'enrayer, il y avait bien une faille au point que seule cette machine a pu permettre cette déviance à grande échelle. La défiance a grandi dès lors alors que la machine continuait de tourner encore.. le nombre d'encartés baissa sensiblement, on serait étonné de savoir avec combien d'adhérents tournait le parti après Staline ..
À La Havane, U Thant reçoit la visite de l'ambassadeur soviétique à Cuba et d'un général soviétique qui l'assurent que le démantèlement [des fusées] a bien commencé. Leur intervention mécontente Castro pour qui c'est à lui seul qu'il revient de donner cette garantie. Il déclare à un interlocuteur que "Khrouchtchev a manqué de couilles" ! La police laisse des cortèges de manifestants conspuer aimablement "Nikita la pédale" !
Lénine suit de près la campagne de confiscation de objets précieux du culte des églises . Cette campagne vis en particulier à fondre l'or et l'argent de ces objets pour acheter du blé à l'étranger alors que la famine ravage encore le sud du pays.
Elle se conjugue avec une campagne contre l'Eglise orthodoxe qui constitue en fait la seule force organisée susceptible de menacer le nouveau pouvoir. L'Eglise orthodoxe s'est dressée dés le début contre ce dernier et a violemment dénoncé la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le droit au divorce, la nationalisation de ses 15 millions d'hectares de terre et la suppression de l'enseignement religieux à l'école , édictés dés janvier 1918.
Pendant la guerre civile sur les territoires occupés par le Blancs, elle a béni et soutenus ces derniers et la restitution des terres aux propriétaires chassés.
L'inculture de Khrouchtchev est un lourd héritage du tsarisme. Les besoins du développement industriel exigeaient la formation d'une couche d'ouvriers et d'employés sachant écrire et lire pour comprendre les instructions, mais la masse de la population était toujours composée d'une paysannerie arriérée, utilisant encore l'araire en bois, que le régime et l'Église orthodoxe, désireux de maintenir ses superstitions, jugeaient inutile d'alphabétiser massivement.
Au 3e congrès de l'internationale communiste qui s'ouvre à Moscou le 22 juin 1921 Lénine propose aux partis communistes de se lancer à la conquête des masses en organisant une vaste politique dite de "front unique" avec la sociale démocratie contre le capital. Certains délégués l'accusent alors d'être devenu un "droitier" comme Trotsky. Au premier rang figurent les communistes italiens . Ces derniers en Italie rejettent le combat antifasciste mené par des groupes de militants dits " Arditi del Popolo " qui refusent de laisser impunies les agressions contre les bourses du travail, et les locaux des syndicats et d es partis ouvriers, par les bandes fascistes de Mussolini. Une telle lutte détournerait le prolétariat de la la Lutte anticapitaliste. Un an plus tad les fascistes seront au pouvoir.
Malgré le typhus, la faim et le froid, de temps à autre ces soldats pensent à se distraire. Un soir de septembre 1919, l'escadron de Kotovsky s'arrête dans une bourgade. La brigade culturelle de l'escadron décide de jouer devant les soldats L'Hyménée, comédie très drôle de Gogol. Lorsque le soldat qui joue le rôle du fiancé Podkolessine saute, comme il se doit, par la fenêtre, il tombe nez à nez avec un éclaireur du régiment de soldats de Petlioura qui se prépare à attaquer l'escadron. Les acteurs grimés et costumés empoignent leur sabre et se lancent au combat dans leur tenue, au grand étonnement des petliouristes décontenancés qui détalent devant cette troupe de théâtre.
Lénine veut participer aux elections d'Octobre1905 auxquelles sont invités pour la première fois des millions d'hommes à qui le parti peut ainsi s'adresser.
Sa position stupéfie la quasi totalité des délégués persuadés que le régime agonise et donc favorables au boycott. Pour eux participer aux élections c'est cautionner la Douma impériale antidémocratique.
Staline prone le boycott.
Dans sa brochure " le gauchisme , maladie infantile du communisme" Lénine déclare que l'erreur dut d'adopter ce boycott.. Il s'est rallié à contre cœur à celui-ci car il croyait que la courbe de la révolution était à l'époque encore montante. Il le regrettera vite.