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4.14/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 28/08/1946
Biographie :

Jean-Jacques Wunenburger, né le 28 août 1946, est un philosophe français, spécialiste de l'image et du sacré.

Étudiant à l'Université de Dijon, il est reçu à l'agrégation de philosophie en 1969 (7e rang), avant d'entreprendre un doctorat sur l'institution et l'expérience de la fête, qu'il soutient en 1973.
Il est professeur de philosophie à l'Université Jean Moulin de Lyon 3 ; il est doyen de la Faculté. Il est également membre du Centre d'études des systèmes et directeur associé du Centre de recherches G.Bachelard sur l'imaginaire et la rationalité de l'Université de Bourgogne.

Source : Wikipédia
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"L'utopie conceptuelle du terme de rythme" par Jean-Jacques Wunenburger


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Du fait de la nature même de l’image, il y a une imposture, on croit être informés alors que l’info est réduite au minimum.
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Héritier de l’herméneutique de Heidegger, il s’inscrit surtout dans la tradition de la phénoménologie issue de Husserl, dont il applique les grands principes à la conscience religieuse tournée vers le suprasensible et non plus seulement vers la perception sensible. Étudiant les grands textes des expériences mystiques et visionnaires des Perses zoroastriens et des musulmans chiites, il redécouvre une forme d’imagination métapsychologique par laquelle la conscience fait l’expérience d’un monde d’images autonomes, nommé « imaginal », qui constituent autant de présentations sensibles d’un monde intelligible. Avant lui, de larges courants de la philosophie religieuse (R. Otto) ou de la religion comparée (Van der Leeuw, M. Eliade) se sont approprié la méthode phénoménologique pour décrire, du point de vue des événements de conscience, les phénomènes constitutifs de la vie religieuse. Les images des dieux, les représentations d’objets tenus pour sacrés, ne peuvent être comprises que si l’on restitue l’attitude spécifique de la conscience symbolique, qui vise précisément, à travers une forme visible, une surréalité invisible. Ainsi, on fait place à un type de représentations qui excède la manifestation des choses naturelles, et qui concerne le dévoilement, dans le psychisme ou dans l’âme, de réalités perceptives qui ne peuvent être réduites à des fictions ou à des hallucinations.

H. Corbin a ainsi établi comment ces textes spirituels reposent sur une hiérarchie métaphysique de trois niveaux de réalités : celui d’un monde intelligible, de l’Un divin, celui d’un monde sensible auquel nous appartenons par notre corps, enfin celui d’une réalité intermédiaire en laquelle le monde intelligible se manifeste selon des figures concrètes (paysages, personnages, etc.). Le premier est accessible seulement par l’intelligence pure, le deuxième par la seule perception sensorielle, le troisième par une imagination visionnaire. On ne peut donc comprendre les images de ce monde intermédiaire qu’en distinguant, phénoménologiquement, deux types d’images : celles appartenant à une imagination psychophysiologique, inséparable de notre condition incarnée, qui permet de créer des fictions irréelles à partir du réel, et celles produites par une imagination créatrice vraie, séparable du sujet, autonome et subsistante en soi, qui permet d’offrir à la conscience intuitive des représentations non plus imaginaires mais « imaginales », aussi éloignées que possible de tout « psychologisme ». Ainsi les espaces paradisiaques, les Cités divines, les anges, qui fleurissent dans les textes religieux visionnaires, constituent en fait des manifestations imaginales indirectes de l’Absolu divin. La description phénoménologique de ces visions met donc en évidence, à côté du réel et de l’irréel, une réalité imaginale, un monde propre où l’esprit se corporalise et où les corps se spiritualisent (mundus imaginalis).
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L’Allégorie de la caverne de Platon, nous donne le schéma de tous les rapports de l’homme à l’image. Le philosophe décrit les humains comme installés au fond d’une caverne regardant sur la paroi des ombres s’agiter. Ils croient que c’est la réalité. Il faut que quelqu’un les amène à se retourner et à sortir de la caverne pour qu’ils se rendent compte que ce ne sont que des images qui défilent sur les parois et qu’il faut quitter la caverne pour voir la réalité.
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À première vue, la compréhension spontanée, préconceptuelle du sacré s’appuie, en effet, sur un ensemble d’expériences communes qui renvoient toutes à du mystère, du transcendant, qui imposent de la crainte et du respect face à quelque chose qui nous échappe et nous dépasse, que nous ne pouvons maîtriser ni approcher.
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Aussi peut-on s'accorder avec G. Bachelard qui souligne, à la suite de Kant et de certains idéalistes allemands, l'importance de l'imagination au coeur même de la perception. L'image est donc intimement liée à la possibilité de constituer une représentation du réel, autrement dit de le reconstituer tel qu'il se donne à nous sur un plan phénoménal. Il reste que même préparée et informée par des images a priori, l'image perceptive a pour horizon la chose même, ce qui l'amène à adapter le plus possible l'état subjectif à l'état objectif, en particulier par le biais de l'attention portée aux choses.
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On peut sans doute agir, sans le vouloir, par pure inconscience ou par automatisme, par instinct ou par réaction émotionnelle, conformément à ce qu'il est convenu, autour de soi, d'appeler bien. L'animal qui épargne sa proie, la mère qui arrache son enfant à un danger brusque peuvent susciter notre attendrissement et notre approbation parce que nous y voyons une bonne action; mais ont-ils pour autant agi comme sujets moraux?
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Le sacré renvoie à une structure de la sensibilité, de l’imaginaire et de la croyance qui conduit à conférer aux contenus de l’expérience du monde des caractères distinctifs, à haute valeur ajoutée, qui les rend inappropriables (par respect ou par interdit) à mesure qu’ils sont considérés comme manifestant de l’altérité, du transcendant, du surnaturel, du divin.
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