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3.83/5 (sur 334 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châlette-sur-Loing, Loiret , le 27/02/1928
Mort(e) à : Montpellier , le 28/11/2015
Biographie :

Jean Joubert est un poète et romancier notamment connu pour les livres destinés à l'enfance et à la jeunesse.

Pendant la guerre, il suit ses études au collège de Montargis. En 1948, il déménage à Paris où il entreprend des études de philosophie à la Sorbonne avant de se tourner vers des études d'anglais. En 1953, il part préparer l'agrégation d'anglais à Montpellier. Il enseigne l'anglais au "vieux lycée" de garçons, puis au lycée Joffre.

En 1955, parait son premier recueil de poème "Les lignes de la main" qui obtiendra le prix Antonin-Artaud.

À partir de 1962, il a été nommé assistant à la faculté de lettres de Montpellier. Il a longtemps enseigné la littérature anglo-américaine à l'Université Paul Valéry. Il était également président de la Maison de la poésie du Languedoc-Roussillon.

Son quatrième roman, "L'homme de sable" (Grasset) a obtenu le prix Renaudot en 1975, "Les poèmes 1955-1975" (Grasset) le prix de l'Académie Mallarmé en 1978, "Les enfants de Noé" (l'école des loisirs) le prix de la Fondation de France 1988 pour le meilleur roman jeunesse et "L'alphabet des ombres" (Éditions Bruno Doucey) le prix Roger-Kowalski en 2015.

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Source : france inter
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La petite lampe

J'allume à ma fenêtre une petite lampe,
une petite lampe bleue comme mon coeur
afin que tous les mots qui traînent dans la nuit
- les mots perdus, les mots blessés,
les mots ivres de clair de lune,
les mots amoureux de la brume,
les bons mots, les mauvais mots,
les petits et les gros mots,
les mots qui volent, qui rampent,
les mots qui luisent,
les mots qui chantent,
les obscurs,
les délaissés -
afin que tous les mots de la nuit
sachent qu'il y a ici, au bord du ciel,
la maison d'un poète
qui est prêt à les accueillir
pour les bercer, les réchauffer,
les serrer contre son cœur.
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Rumeur du monde

Écoute
autour de la maison
l'âpre rumeur du monde :
meurtres, massacres,
épouvante, incendie,
tyrannie et torture.

En d'autres lieux, dans d'autres cœurs
bien sûr !

Mais ne te crois ni agneau ni colombe.
Comme chacun
tu portes en toi le loup, le tigre
et la vipère,
en toi dans des ténèbres
où leur rage enchaînée
sourdement siffle et gronde.

Dans l'angoisse, la crainte
mais aussi l’espérance,
veille sur les remparts, en toi,
et prie pour que les chaînes ne se rompent.
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Jean Joubert
Avoir pour seul compagnon
Un très joli papillon
Qui de saison en saison
Changerait de couleur.

Il serait vert au printemps
Comme les feuilles mignonnes,
Bleu en été, couleur du temps,
Marron dès que viendrait l’automne
Et, dans les mois d’hiver, tout blanc.

Parfois, pour la fantaisie,
Rose, violet, mauve ou gris,
Mais jamais le papillon noir
De l’ennui et du désespoir.

« L’amitié des bêtes »
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J'aime qu'un arbre
dans le sable prenne racines
et qu'il ose tenter contre la nuit
un langage de feuilles,
un vaste geste d'oiseaux.

Noces de sable - Chemins de terre
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Visages, miroirs

Lorsque je suis entré dans la chambre
celle qui dormait ne s'est pas éveillée.

Lorsque je me suis assis dans la chambre
celle qui veillait ne m'a pas regardé.

Lorsque je suis sorti de la chambre
celle qui pleurait ne s'est pas retournée.

Ô visage, nuage !
La lune s'est noyée dans le miroir.


Maison de miroirs

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COURS, POÈTE !

Cours, poète, cours
dans la forêt du verbe,
respire, inspire,
avale au vol une virgule,
souffle une métaphore.

Cours, poète, cours,
cours plus vite encore,
car la nuit tombe
et tu entends, derrière toi,
courir toujours plus vite,
toujours plus près,
courir, souffler et geindre
une grande ombre sans visage.
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 Je comprenais aussi que c'est dans le dénuement que l'on sent tout le prix des choses les plus simples, et combien leur absence nous appauvrit.  (p.163)
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Au mur, un tableau

A coups de hache
et grandes sueurs
un homme abat un arbre.

Leurs deux souffrances conjuguées
feront le feu
dans un très proche hiver

que présagent sur les collines
une buée de neige
et un vol d'oiseaux gris.
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TRACES

Sur le ciment frais d’une allée
un oiseau jadis laissa
pigeon, colombe ou tourterelle,
l’empreinte de ses pas.


l’oiseau sans doute s’envola
vécut de saison an saison
puis fut mangé par la terre.

Mais la trace à jamais demeure
comme une longue et belle phrase énigmatique.

Il en est ainsi du poète
sur le chemin de l’écriture
dans une secrète espérance.
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CELUI QUI MARCHE…

Celui qui marche dans la boue
n’y verra jamais que son ombre.

Celui qui marche sur le sable
parlera langage d’oiseaux.

Celui qui marche sur les eaux
Dialogue avec les étoiles.
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