AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Klein (85)


Jean Klein
Le Silence est notre véritable nature. Ce que nous sommes fondamentalement n’est que Silence, libre d’un commencement et d’une fin. Il fut avant le commencement de toute chose. Sans cause, sa grandeur est son existence même. Silence, origine de tout objet, lumière qui donne aux objets aspect et forme. Tout mouvement, toute activité est harmonisée par le Silence. Silence sans opposition au bruit, au-delà du positif et du négatif. Dissolution de toute objet, sans relation avec aucune expression mentale, silence libre à jamais du mental. Jamais défini, mais ressenti car plus proche que le plus proche. Le Silence est liberté sans restriction ni centre; il est notre totalité, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du corps. Le Silence est joie, non plaisir; il n’est pas psychologique, senti sans quelqu’un qui sent, sans intermédiaire. Sacré, Grâce salutaire, sans peur. Toute autonomie comme l’Amour et la Beauté, intouchable par le temps. Méditation libre de toute intention, libre d’un méditant. Absence de soi, Silence, Absence de l’Absence. Le son qui vient du Silence est Musique. Toute activité est créative lorsqu’elle vient du Silence. Il est constamment un nouveau commencement. Le Silence précède la parole et la poésie, la musique et tout art. Le Silence est l’origine de toute activité créatrice. Ce qui crée vraiment dans le monde, c’est la vérité. Le Silence est le monde. Le Silence est Vérité. Celui qui est établi dans le Silence vit dans une offrande constante, une prière sans demande, remerciement, amour permanent.
Commenter  J’apprécie          540
Ce que vous appelez votre corps n'est qu'une enveloppe dans laquelle vit un corps subtil. Ce corps intérieur est une énergie subtile, la force vitale qui soutient le corps physique. Toute notre sensibilité dépend de cette force vitale. De manière paradoxale, bien que le corps subtil réside dans le corps physique, il rayonne au-delà de lui et rencontre l'environnement. Ainsi le corps dans sa totalité a une extension bien plus grande que ce que l'on croit en général. Comme le corps physique est au cours de votre vie de plus en plus conditionné par l'effort, il devient un nœud de tensions et de contractions qui paralyse l'expression du corps subtil. Son rayonnement est gêné et le corps physique est coupé de son environnement. Lorsque cette force vitale est obstruée, il y a un vieillissement prématuré du corps physique qui se manifeste d'abord par une diminution de la sensibilité et de l'énergie. Dans le corps naturel en bonne santé chaque cellule est pénétrée par la vie.
Commenter  J’apprécie          400
Jean Klein
Acceptez la vie comme elle vient. La voie la plus sûre pour découvrir la vérité est de ne plus résister à ce qui se présente.
Commenter  J’apprécie          330
On constatera dans ce processus que tous les problèmes et tous les conflits ont pour cause une vision fragmentaire. À mesure que notre vision est moins fragmentaire et par conséquent plus globale, nous voyons les contradictions se réduire en oppositions et les oppositions s'atténuer peu à peu pour devenir des complémentarités.
Les complémentarités apparaissent alors comme des aspects de l'unité. Arrivé à ce point on est à la dernière étape. On se trouve devant une unité objective saisie par un sujet. Il n'y a plus qu'un pas à faire pour comprendre que cette dualité sujet-objet est encore irréelle et que le Réel est «Un».
Commenter  J’apprécie          290
Il y avait eu des éclairs, mais là, c’était plus qu’un éclair. Il n’y avait pas de retour en arrière possible. J’avais trouvé mes vrais fondements […] En raison de la qualité de la transmutation, il ne subsistait aucun doute que je puisse jamais être repris par la dualité, et cela se confirma dans les jours et les semaines qui suivirent. Je sentis une rectification dans mon corps et dans mon cerveau, comme si toutes les parties avaient trouvé leur juste place, leur position la plus confortable. Je vis tous les événements quotidiens apparaître spontanément dans le non-état, dans ma totale absence, dans ma vraie présence.
Commenter  J’apprécie          250
La pensée créatrice ne commence jamais avec l’intellect, elle commence avec le silence
Commenter  J’apprécie          220
Pour pouvoir comprendre la perspective non-duelle, il faut se rendre compte que l'on est prisonnier de certains clichés qui nous font toujours voir les choses d'une façon duelle et fragmentaire. Pour retrouver la vision non-duelle, il faut nous habituer à reconsidérer les «fragments -objets» de notre connaissance usuelle dans leur relation avec les autres «fragments-objets» de manière à obtenir une vision globale de plus en plus étendue dans laquelle les oppositions et les conflits se transforment en complémentarité harmonieuse.
Il faut étendre cette «globalité» au maximum. En tendant vers ce maximum, notre vision globale nous présentera une réalité de plus en plus harmonieuse pour aboutir à la limite, à la vision unitive.
Commenter  J’apprécie          190
Lorsque vous abordez un problème du point de vue de l’égo, il y a une confrontation d’objet à objet qui est partielle et fragmentaire. C’est seulement lorsque vous occupez la toile de fond (Témoin) que l’on peut vraiment parler d’un point de vue synthétique et global.
Commenter  J’apprécie          180
Les âsanas peuvent aussi attirer notre attention sur la lourdeur de notre corps : combien il nous apparaît comme étant épais, encombrant, opaque, non transparent. Vous vous libérez également des encombrements et nourrissez votre corps avec le souffle. Tout cela est vrai, je vous l’accorde, mais à condition que ce soit fait avec beaucoup de justesse. Nous ne devons pas perdre de vue la perspective non objective dont nous avons parlé. Vous ne trouverez pas, grâce à ces exercices, ce que vous cherchez profondément, c’est-à-dire vous libérer profondément de votre anxiété.
Commenter  J’apprécie          160
Trompé par la satisfaction que nous procurent les objets, nous constatons qu’ils provoquent satiété et même indifférence, ils nous comblent un moment, nous amènent à la non-carence, nous renvoient à nous-mêmes, puis nous lassent; ils ont perdu leur magie évocatrice. La plénitude que nous avons éprouvé ne se trouve donc pas ne eux, c’est en nous qu’elle demeure; pendant un instant, l’objet a la faculté de la susciter et nous concluons à tort qu’il fut l’artisan de cette paix. L’erreur consiste à considérer ce dernier comme une condition sine qua non de cette plénitude.

Dans ces périodes de joie, celle-ci existe en elle-même, rien d’autre n’est là. Par suite, en se référant à cette félicité, nous lui surimposons un objet qui selon nous en fut l’occasion. Nous objectivons donc la joie. Si nous constatons que cette perspective dans laquelle nous nous sommes engagés ne peut apporter qu’on bonheur éphémère, qu’elle est incapable de nous procurer cette paix durable qui est située en nous-mêmes, nous comprenons enfin qu’au moment où nous parvenons à cet équilibre, nul objet ne l’a provoqué, l’ultime contentement, joie ineffable, inaltérable, sans motif est toujours présent en nous, il nous était seulement voilé.
Commenter  J’apprécie          160
Ce qui pour vous est important, c'est de prendre conscience de votre corps, de vos émotions et de vos pensées, et d'observer combien celles-ci varient continuellement. Vous découvrirez ainsi dans cette variété un type de pensée, un cliché si vous voulez, qui se répète plus ou moins et autour duquel vous rôdez continuellement.

Mais avant tout, devenez votre objet d'observation, en vous abstenant de tout jugement, et de toute critique ou condamnation : constatez simplement.
Commenter  J’apprécie          150
Or qu'est-ce que l'ego ?
L'ego, la conscience de soi en tant qu'individu, n'est qu'un concept parmi d'autres. Il a été créé par les parents, l'éducation et la société. Il se cristallise sous formes de complexes, de données et d'expériences. On ne peut pas dire qu'il y ait un ego qu'on puisse décrire. Il y a un, deux, trois, mille "moi" plutôt. Vous pouvez avoir une collection de caractéristiques différents de celles de votre voisin, mais cette série de traits n'est pas vous. Chaque "moi" correspond à une situation nouvelle, mais, comme la mémoire retient le "moi" longtemps après que la situation est passée, les divers egos se trouvent bien souvent en conflit dans cette collection que nous nommons personnalité. On ne peut circonscrire l'agrégat des "moi" mémorisés. Quand vous constaterez que ce n'est qu'un objet, perceptible comme tous les autres, vous découvrirez que celui-ci n'est pas une constante. L'idée d'un ego qui occuperait un centre psychique est une hypothèse. Enlevez toutes les caractéristiques, tout ce que vous croyez être, tout ce qui est phénoménal... Que reste-t-il ? Rien. Simplement l'être, la tranquillité, la présence.
Commenter  J’apprécie          140
En accueillant (acceptant) ce qui vous entoure, vous lui permettez de se déployer. Il n’y a personne pour changer votre vie, c’est seulement en voyant réellement les faits que survient un changement. Mais il ne s’agit pas d’un changement ordinaire, c’est une véritable transmutation dans votre environnement
Commenter  J’apprécie          140
Le travail corporel débute avec la conviction qu'il n'y a rien à accomplir ou à devenir. C'est seulement une façon de faire connaissance avec ce que nous considérons comme établi, notre corps, nos sens et notre mental. Cela nous amène d'abord à connaître ce que nous ne sommes pas, et, finalement, ce que nous sommes fondamentalement devient clair. Alors le corps, les sens et le mental sont une expression de notre totalité.
Commenter  J’apprécie          140
Ce que foncièrement nous sommes ne peut jamais s'objectiver.
Vous ne pouvez le localiser dans votre corps.
Cela ne peut devenir clair qu'en explorant votre absence, votre totale absence.
Dès que vous vous prenez pour quelqu’un, il y a contraction, il y a localisation, mais quand vous êtes complètement affranchi de l’idée d’être une personne,
vous êtes en expansion, vous êtes en méditation permanente
Commenter  J’apprécie          120
La recherche du plaisir naît de la souffrance, de la mémoire. Accueillez la vie comme elle se présente, ne mettez pas l'accent sur le monde mais changez votre attitude à son égard.
Commenter  J’apprécie          120
Dans tout mouvement c'est le corps énergétique, le corps vital, qui bouge et qui entraîne le corps physique. L'accent dans notre enseignement à ce niveau n'est donc pas mis sur la posture ou sur la structure physique, mais sur cette sensation corporelle. Lorsque le corps vital est éveillé, toute la structure musculaire est détendue et une réorchestration de l'énergie s'effectue. Chaque sens n'est plus limité à son organe physique mais s'étend au corps entier. Dans cette sensation globale tous les sens participent. Le fait d'être dans l'expansion vous mène automatiquement au-delà de l'idée d'être une entité séparée. Le travail corporel est une façon de vous amener à l'union avec tous les êtres.
Commenter  J’apprécie          110
Jean Klein
Question : Comment décririez-vous la libération ?


Jean Klein : Je vais vous donner une brève réponse.

C'est être libre de soi-même, libre de l'image que l'on croit être soi-même.

Voilà la libération.

C'est une véritable explosion de voir que vous n'êtes rien, et de vivre alors en parfaite harmonie avec ce néant.

L'approche corporelle que j'enseigne est en quelque sorte un beau prétexte, car d'une certaine manière le corps est comme un instrument de musique qu'il faut accorder.


Question : Et nous l'accordons pour interpréter la chanson de notre propre néant.

Jean Klein : Exactement.

La libération, c'est vivre libre dans la beauté de son absence.
Vous voyez en un instant qu'il n'y a rien de vu et pas de voyant. Alors vous le vivez."
Commenter  J’apprécie          100
La joie est sans cause ; vous lui attribuez une cause, mais elle n'en n'a pas, aussi n'essayez pas de relier cette joie à une cause. Quand vous le faites, vous injuriez la joie ! Mais quand vous percevez réellement qu'elle est sans cause, elle deviendra très puissante en vous ; elle sera avec vous. Quand vous voyez qu'elle est sans cause, en un certain sens, elle s'accroît ; mais vous l'affaiblissez si vous la reliez à une cause, parce que vous faites d'elle un « état ». Un jour vous serez à même d'entrer en elle sciemment et de vous perdre en elle ; ce sera comme votre ultime demeure. Liberté, amour, paix sont sans cause. Vous ne pouvez les insérer dans le cadre du déjà connu
Commenter  J’apprécie          100
Si, le matin, vous ne vous précipitez pas dans un réveil corporel et mental, vous avez ce pressentiment intense de la vérité. Pendant cette courte période, vous n’êtes pas encore totalement sur les rails du conditionnement, et il est très important de se donner pleinement à cet instant. Si vous vous consacrez à cette méditation chaque matin, sans intégrer immédiatement toutes vos facultés, votre personnalité, vous ressentirez dans la journée cet appel en arrière-plan. C’est un émerveillement, mais surtout, ne cherchez pas à l’enfermer dans un concept, à le formuler, à l’expliquer.
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Klein (52)Voir plus


{* *}