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3.97/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1950
Biographie :

Jean Lacoste est un essayiste germaniste français, docteur en études germaniques.

Ancien élève de l’École Normale Supérieure, il est agrégé de philosophie.

Il traduit en 1991 Rousseau, Kant, Goethe d'Ernst Cassirer.

Il a écrit des essais sur Walter Benjamin ("Walter Benjamin. Les chemins du labyrinthe", 2005) et sur Goethe ("Goethe. La nostalgie de la lumière", 2007).

Il a également établi une édition française du "Voyage en Italie" de Goethe, et en a rédigé une introduction remarquée.

Traducteur. Il a édité, entre autres, avec Jacques Le Rider, les oeuvres de Nietzsche dans la collection Bouquins (Robert Laffont).

Source : Wikipedia
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Paris et les philosophes c'est une grande histoire. de Pascal à la Tour Saint-Jacques à Simone de Beauvoir et Saint-Germain-des-près, venez déambuler avec Jean Lacoste, auteur de « Paris Philosophe » publié aux Éditions Bartillat.


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La diversité des systèmes philosophiques ne doit pas cacher l’unité qui, semble-t-il, caractérise l’histoire que nous venons de retracer. De Kant à Merleau-Ponty, en effet, une question ne laisse pas de resurgir : comment prendre l’art au sérieux ? En d’autres termes, comment éviter deux réductions parallèles, celle qui définit l’œuvre d’art uniquement par le plaisir subjectif qu’elle procure à un individu, et celle qui s’interdit tout jugement de valeur pour ne voir dans l’œuvre qu’un objet historique et « culturel » qu’on peut expliquer par l’« esprit du temps », les conditions sociales et économiques, les influences, la mode, le marché ou la psychologie des créateurs ? Même si cette seconde réduction peut seule donner une information scientifique et précise, elle ne peut vraiment prétendre rendre compte du scandale propre à l’œuvre d’art, ce mensonge de l’expression qui a, malgré tout, une vérité. C’est la question, à l’origine platonicienne, de la vérité de l’œuvre d’art. Or il est frappant de voir que l’œuvre d’art, loin d’être simplement soumise comme un objet à la réflexion philosophique, a peu à peu transformé la question philosophique de la vérité elle-même. (Cela est manifeste chez Nietzsche, Heidegger, Merleau-Ponty.)
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Le Journal de Delacroix et les Curiosités esthétiques de Baudelaire ont, dans la philosophie de l’art après Hegel, une importance qu’il est difficile d’exagérer. D’une part, le peintre et le poète ouvrent une tradition qui va de Signac (D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme), Gauguin et Van Gogh (les lettres à son frère Théo) à Klee (Das bildnerische Denken) et Kandinsky (Du spirituel dans l’art). Ce sont des écrits de peintres qui ne se contentent pas d’écrire un « traité de la peinture » strictement technique. Hegel avait constaté que l’art comme expression de l’absolu était une forme historiquement dépassée. Par cette condamnation, plus subtile que celle de Platon, il posait dans toute son acuité le problème de l’art (et donc de la place de l’artiste) dans la société moderne, prosaïque et bourgeoise. Hegel prenait très bien son parti, en philosophe, de ce déclin de l’art. Mais il ne faut pas s’étonner de voir les artistes eux-mêmes s’interroger philosophiquement sur le sens de leur travail et lui chercher une justification que la société et le « savoir absolu » lui refusent. D’autre part, Baudelaire et Delacroix formulent avec une grande clarté une esthétique nouvelle, à laquelle Freud, par exemple, n’a peut-être pas échappé, et qui voit dans l’œuvre d’art, non plus l’imitation d’une belle nature, mais l’expression d’une émotion individuelle, d’un sentiment, d’une « impression », ou la traduction silencieuse de l’imaginaire.
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Si la mélancolie est la fatale conséquence de l’imagination créatrice, le bonheur sera, pour Alain, le fruit de l’effort qui a su se délivrer de l’imaginaire.

(p.69)
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Wittgenstein définit la philosophie non comme une doctrine mais comme une « activité », qui a pour but la « clarification logique de la pensée ».
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Le mot "spiritualité" a perdu beaucoup de son sens, mais c'est bien de cela qu'il s'agit : une pensée qui se trouve "interpellée" par une foi qu'elle ne partage pas, qu'elle ne comprend pas, qu'elle peut combattre, une pensée qui veut être digne du lieu où elle se trouve, du passé qui s'y est accumulé, et qu'il ne fait pas laisser sombrer dans l'oubli. Avec à la fois le sentiment d'une permanence et aussi la conscience aigüe de la fragilité de ce patrimoine. C'est une image du monde moderne que ce bel édifice, dont le message de pierre reste en fait lettre morte pour tant de visiteurs..., malgré tout sensibles à quelque chose d'indéfinissable, à l'esprit des lieux, ce que l'historien Guy Lobrichon a appelé en reprenant une belle formule de Henri Petit, " une amitié avec l'infini".
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Si la philosophie de l’art commence avec Platon, elle commence, paradoxalement, par une condamnation des « beaux-arts » et de la poésie. Il serait trop simple de voir en Platon un philistin ou un « béotien ». Athénien, il avait sous les yeux bien des œuvres d’art, le Parthénon par exemple, achevé peu de temps avant sa naissance. Dans ses dialogues, il mentionne d’ailleurs souvent des peintres et des sculpteurs, anciens ou modernes (Dédale, Zeuxis, Phidias, etc.) (cf. P.-M. Schuhl, Platon et l’art de son temps). Il avait d’autre part reçu, comme tous les jeunes nobles grecs, une éducation qui accordait une place éminente aux poètes. Socrate lui-même parle de l’« amitié respectueuse » qu’il a pour Homère (Rép., 595 b). Enfin les dialogues ne sont-ils pas eux-mêmes des œuvres d’art ? Et pourtant Socrate bannit le poète (Rép., 398 a), et répudie à la fois la peinture muette et les discours écrits (Phèdre, 275 d). Et seul l’art égyptien trouve grâce aux yeux de l’Étranger des Lois (656 d), parce qu’une législation sévère en a fixé immuablement les règles.
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L'art conformément à son concept, a pour seul mission de rendre présent d'une façon concrète ce qui possède un contenu riche, et la tâche principal de la philosophie de l'art consiste à appréhender par la pensée l'essence et la nature de ce qui possède ce contenu et de son expression en beauté.
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Dans ces conditions, on peut se demander s'il est vraiment légitime d'opposer, comme le fait Kant, la libre beauté de l'ornement et l'austère beauté adhérente de l'utile et du parfait.
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Que voit-on sur scène, en effet ? Un héros tragique qui n’est que le masque de Dionysos lui-même, le dieu qui meurt et qui ressuscite, le dieu des métamorphoses.
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D'où partir ? On sait qu'en philosophie contemporaine il n'y a pas de vrai commencement, d'origine première, de vide initial ....
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