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Citation de klakmuf


Le 23 août, Charles de Gaulle quitte Le Mans pour Chartres. Évoquant cette étrange progression oblique vers Paris, au gré d'une stratégie interalliée dont il est toujours prêt à contester le bien-fondé, il met surtout l'accent sur le climat populaire dans lequel il évolue : " Je me sentais entraîné par une espèce de fleuve de joie... ". Partout on l'arrête, on l'acclame, on le supplie de prendre la parole : il le fait avec profusion, et non sans émotion. Son esprit a beau être tout entier tendu vers Paris, les risques qu'y courent encore une population peu armée et un État dont l'autorité reste problématique, il sait participer à cet émoi que son nom, son apparence, sa légende suscitent.
C'est la veille, en arrivant au Mans, que se situe l'épisode le plus savoureux de cette chevauchée. A peine installé dans ses fonctions de commissaire de la République à Angers, Michel Debré a pris place dans la voiture qui conduit le général de Laval vers Chartres. En arrivant au Mans, la foule est devenue énorme. Un groupe de femmes enthousiastes bloque le véhicule et l'une d'elles, un bouquet à la main, clame : " Vive le maréchal ! " - et on la voit aussitôt affolée de sa méprise. Alors Charles de Gaulle prend le bras de Debré : " Comment voulez-vous qu'ils s'y retrouvent ? ".
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