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Citation de migdal


Pearl Harbour

De fait, sur les quatre-vingt deux navires de guerre présents le 7 décembre au matin, seuls trois d'entre eux - l'Arizona, l’Oklahoma et l’Utah - sont irrémédiablement perdus. Les deux premiers ont été lancés respectivement en 1915 et 1916. Lents (21 nœuds), ils ont déjà atteint leur date de péremption et sont incapables d'affronter leurs puissants rivaux japonais. L'ex-cuirassé Utah est encore plus ancien : lancé en 1909, il a été converti en navire-cible. La rade étant peu profonde (douze à quatorze mètres), l’Oklahoma aurait pu être récupéré si la Navy l'avait estimé nécessaire. Elle ne s'en prive pas pour les seize autres navires touchés, vite renfloués - pour ceux qui ont coulé -, puis réparés et réexpédies au combat. Neuf des victimes naviguent ainsi en juin 1942, dont trois cuirassés - ils sont expédiés dès la fin décembre en Californie pour modernisation ; trop lents pour accompagner les porte-avions, ils servirent essentiellement d'artillerie super-lourde dans les opérations amphibies. Quant aux avions, trois convois de cargos et un mois réparent les dégâts.

Les pertes humaines sont il est vrai importantes. Mais là encore, la proximité des installations et des hôpitaux limite les dégâts. La surprise au port, en fait, est une chance : si la Pacific Fleet était sortie en mer à la rencontre de l'ennemi, écrira Nimitz plus tard, « nous n'aurions pas perdu 3 800 hommes mais 38 000 ». Le coup est rude pour une Navy à court d'effectifs entraînés, mais pas irréparable, d'autant que les marins rescapés des unités immobilisées, notamment les cuirassés, sont reversés temporairement sur des unités légères plus utiles.
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