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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Agrégé d'histoire et géographie (1938). - Professeur à l'Université de Pau et directeur de l'École supérieure de commerce (en 1962)


Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le Pays Basque n'est pas une région géographique, avec des limites naturelles bien tranchées. Ce n'est pas non plus une province historique : il n'y a jamais eu de royaume basque, englobant les sept « provinces ». et celles-ci n'ont jamais été réunies sous une même domination, tout au moins depuis que nous possédons des textes fiables sur leur histoire.
En fait, le Pays Basque est une réalité ethnique. C'est la terre des Basques. « Eskual Herria... comme ils disent eux-mêmes, ou Euskadi, c'est-à-dire communauté basque, comme préfèrent dire actuellement les partisans de l'indépendance. Le Pays Basque s'arrête où cesse l'usage de la langue basque ; or celle-ci ignore les limites naturelles puisque, comme on le sait, elle est parlée des deux côtés des Pyrénées (il y a quatre « provinces » basques en Espagne et trois en France). La « frontière » du Pays Basque coïncide partout avec une limite communale marquant séparation administrative entre un village où on parle basque et le village voisin où on ne le parle pas. Comme la langue basque, l'euskara, a gardé des caractères très archaïques, comme sa structure est très différente de celle du français et de l'espagnol, la frontière linguistique a été longtemps plus étanchc qu'une frontière naturelle ou qu'une frontière historique. Cette étanchéité ne peut s'expliquer que par une solution de continuité qui a interrompu l'interpénétration linguistique normale entre populations voisines. Et pour cela, il faut remonter loin, à la fin de la période romaine qui avait créé dans toute la Gaule, y compris l'Aquitaine, une unité de civilisation. L'anarchie qui a suivi l'écroulement de la puissance romaine a été marquée par une série d'invasions ; les historiens parlent pour l'Aquitaine des « invasions » des Vascons, qui sont les ancêtres des Basques actuels. Sont-ils venus du Nord de l'Espagne ? Ou s'étaient-ils retranchés dans les montagnes pour échapper à la domination romaine, et sont-ils revenus en force dans le bas pays après la disparition de celle-ci ? Les avis divergent, mais ce qui est sûr c'est qu'ils avaient gardé une langue qui ne fut pas romanisée. Dès lors, la coupure linguistique était irrémédiable ; elle s'est maintenue jusqu'à nos jours, à peine estompée par le fait que dans les deux derniers siècles les Basques sont devenus bilingues, c'est-à-dire qu'ils parlent, outre leur langue, le français ou l'espagnol.
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Ces vers bien connus de Théophile Gautier sont certes inexacts, comme l'ont souvent fait remarquer ceux qui connaissent bien les Landes. Les sables landais n'ont jamais eu l'aspect saharien ; même avant le boisement en pins, ils portaient une végétation de plantes vivaces, telles qu'ajoncs, bruyères, fougères, et beaucoup de graminées qui fleurissaient à la belle saison. Par ailleurs, en 1840. à l'époque où fut écrit le poème, les bois de pins étaient encore peu étendus puisqu'ils n'avaient pas conquis l'intérieur du département. 11 faut donc faire la part de l'exagération poétique, mais reconnaître cependant que le poète fut un bon prophète. Car cinquante ans plus tard, on voyait surtout, en traversant les Landes désormais bien mal nommées une immense forêt de pins, et cette forêt, le « pignadar » ou « pignadà » alimentait toute une imagerie qui résuma longtemps pour beaucoup de Français la connaissance qu'ils avaient de la région : le résinier, armé de son « hapehot » y voisinait avec le berger juché sur des échasses et tricotant en gardant ses moutons. Imagerie qui était elle aussi trompeuse, car trop simpliste : non seulement le résinier et le berger n'ont guère coexisté, mais surtout la lande ni le pignadà n'ont jamais couvert la totalité du département, et la partie située au Sud de Y Adour a toujours eu un aspect et une économie bien différents de la partie située au Nord. Si ces deux parties furent réunies lors de la création des nouvelles circonscriptions administratives, en 1790, c'est que les liens historiques furent plus forts que les aspects géographiques : les habitants du Sud de l'Adour, qui voisinaient depuis des siècles avec ceux du Nord dans les diverses administrations qui se succédèrent en cette partie occidentale de la Gascogne, n'envisagèrent pas d'en être séparés. Ainsi fut créé ce département très étendu 9 364 km2 (le plus étendu de France après la Gironde. 10 725 km2), pour lequel la dénomination de « Landes et Chalosse », qui avait été primitivement envisagée, eût mieux répondu à la réalité physique et humaine.
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