Jean-Louis Beaucarnot, généalogiste, écrivain et journaliste, confie aux utilisateurs de GeneaNet quelques règles de base pour démarrer leur généalogie (1ère partie).
Le nom de famille : un petit mot dont on ignore souvent le sens, un petit mot, pourtant, qui pour chacun d'entre nous est des plus importants. Avec lui, on est tout de suite au coeur de l'intimité, au centre de l'identité. Pour chacun, il représente un héritage, une continuité, une pérennité. Il cristallise les valeurs familiales, la réussite personnelle, les relations, il fait partie intégrante de la personnalité.
Compte tenu des lois arithmétiques régissant le nombre de nos ancêtres à leur époque et leur descendances particulièrement prolifiques, on peut honnêtement soutenir qu'aujourd'hui, un Français sur dix devrait descendre de saint Louis, et neuf sur dix de Charlemagne. Le tout étant de pouvoir reconstituer la chaîne y conduisant.
La mémoire humaine est courte. Vous ne savez rien de vos arrière-grands-parents, comme vos arrières-petits-enfants - les petits-enfants de vos propres enfants, ou les enfants de vos petits-enfants, comme vous voudrez - ne sauront rien de vous. Les générations passent l'une après l'autre, et jamais l'on ne regarde en arrière, trop occupé à aller de l'avant. Et pourtant, il y a, derrière nous, un monde extraordinaire, à notre portée à tous, un monde riche et captivant à découvrir : le monde de nos ancêtres.
Drôles de médecins
On a relevé dans les pages jaunes :
-Dr Malokrane, Brest, 1956 ;
-Dr Miracle, 1984 ;
-Dr Gardénal, 1984 ;
-Dr Bobo, électroradiologiste, Brest ;
-Dr Piquemal, mésothérapeute, 1987 ;
-Dr Bébé, pédiatre, 1984 ;
-Dr Boucher, chirurgien ;
-Dr Bargeot, psychiatre, 1990 ;
-Dr Brulé, à L'institut Gustave Roussy, 1980 ;
-Dr Maman, gynécologue-obstétricien, Muret, 1975 ;
-Dr Le Gland, spécialiste en dermatovénérologie.
Au XIXe siècle, la veuve, durant les six premiers mois, ne peut porter que des robes de laine noire, des châles noirs, des chapeaux à grand voile de crêpe, des gants et des bas noirs, et n'a que des mouchoirs ornés de noir, quelle que soit la saison. Durant les trois mois suivants, l'uniforme est allégé. Pour les trois suivants, on admet des robes de soie noire en hiver et des robes de taffetas en été. L'année terminée, il lui reste six mois de demi-deuil avec robe de soie noire ou blanc et noire ou violette.
Pour conjurer les maladies, l'enfant porte des talismans : chapelets d'ail, graines de pivoine rouge que l'on a soin, pour combattre la rougeole, de faire macérer une journée entière dans du vin rouge. On pend à son cou des dents de chien ou de loup, censées favoriser la percée des siennes, qui peut elle aussi déboucher sur des complications parfois mortelles. A tout moment l'enfant est immergé dans l'eau miraculée de quelque fontaine ou source. Certes, des saints sont invoqués lors de chaque maladie : saint Martin pour le carreau, saint Paul pour les convulsions alors tant redoutées, saint Médard contre les vers, saint Blaise contre le croup et les maux de gorge. Mais que faire de plus? Lorsque au milieu du XIXe siècle apparaît le médecin de campagne, on ne le fait pas venir pour examiner un enfant puisque celui-ci ne peut lui décrire ni ce qu'il ressent ni le siège de la maladie.

La promiscuité n'en était pourtant pas moins ressentie, d'autant que les familles ne faisaient que grandir. Les conditions de sécurité s'améliorant, on avait alors construit des bâtiments plus vastes, ou l'on avait agrandi ceux déjà existants, en leur adjoignant des annexes polyvalentes. On avait alors pu choisir de décongestionner la salle, en y faisant migrer les objets gravitant autour de l'eau : évier, cuves à lessive, batterie de cuisine... et en créant ainsi des espaces servant de buanderie, de cuisine et/ou d'office. D'autres fois, on avait opté pour la solution inverse, en ajoutant une pièce bel et bien appelée une "chambre", mais qui allait autant servir de lieu de débarras et d'entrepôt, et où nos inventaires vont couramment nous décrire d'épouvantables capharnaüms, avec un indescriptible mélange d'outils de jardin, de batteries de cuisine, de pétrins et de coffres que l'on a vus remplis aussi bien de grains que de réserves alimentaires ou que d'écheveaux de fils de chanvre...
Une drôle de chambre, pensez-vous... Pas tant que cela, puisqu'on restait ici dans le parfait respect de son étymologie. Issue d'un mot latin camera, désignant la voûte, la chambre ne désignait donc à l'origine qu'une petite pièce voûtée, donc basse et obscure. Une pièce ressemblant en tout point au cellier, dans lequel on entreposait autrefois les provisions.
Pourquoi faut-il donc travailler? Pour vivre? Pour s'enrichir? Au Moyen Age, la réponse de l'Eglise est catégorique : l'homme doit travailler pour échapper à la tentation.
Quand, dans des positions souvent difficiles et tout à fait inconfortables, la mère donne la vie, le rôle de la bonne mère est loin d'être terminé.
La première opération consiste à couper le cordon ombilical, ras pour les filles, et de façon variable pour les garçons, proportionnellement, dit-on à la longueur de son sexe.
La localisation ancienne, aussi appelée "recherche de berceau", s'appuie sur le constat que nos ancêtres étaient très peu mobiles jusqu'à la Révolution industrielle et que plus elle est ancienne dans le temps, plus la présence attestée d'une famille en un lieu a des chances d'en trahir le berceau d'origine.