Jean-Louis Bianco - Si j'étais Président
Jean-Louis Bianco vous présente son ouvrage "Si j'étais Président" aux éditions Albin Michel.http://www.mollat.com/livres/jean-louis-bianco-etais-president-9782226215918.html
Il s’agit de faire appel à son esprit critique, à son libre-arbitre. Cela ne peut qu’être encouragé. Pour ce faire, il est important de creuser un sujet à partir de sources différentes, de supports divers et d’auteurs pluriels. Pour définir ce que l’on pense, il faut être capable d’entendre toutes les opinions et leurs argumentations afin de forger sa vision propre.
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Cependant, plus on avance dans la vie, plus on se rend compte que certains combats occupent une place prioritaire chez chacun. Certains deviennent avocats, docteurs, infirmiers, journalistes, enseignants (…) D’autres donnent du temps bénévole, participent à des chantiers humanitaires ou créent des mouvements. Enfin certains s'engagent en politique, militent pour des causes et tentent de faire évoluer les lois... S’engager, sous une forme ou une autre, est une belle façon de ne pas se sentir impuissant.
La violence n’a ni religion ni culture. La violence n’est que la violence et elle ne naît que d’elle-même. Répondre à la violence par la violence est un cercle vicieux et la seule solution est de briser ce cercle infernal. Gandhi en parle très bien, soulignant le fait que la violence ne repose sur aucune base théorique et que rien ne la justifie.
Je pense aussi que notre pays, qui n’est pas capable de traiter du fait religieux dans l’enseignement laïc à l’école, crée un vide de connaissance sur l’islam, son histoire et sa place en France. Je pense que les citoyens français musulmans doivent continuer à se faire entendre, à prendre la parole, à écrire des tribunes, à se faire connaître sur Twitter. Ce sont eux qui doivent donner une image juste de l’islam et d’eux-mêmes.
Les non-musulmans, sans tomber dans l’ingérence, doivent accompagner ce mouvement et comprendre une bonne fois pour toutes qu’il ne s’agit pas de parler DES AUTRES, mais de parler AVEC EUX.
Dans un tel moment de déchirure nationale, il est important de lever les malentendus et les sentiments des uns et des autres afin de les unir autour de la lutte commune : non aux assassinats et au terrorisme!
Enseigner la religion ne veut pas dire établir un catéchisme. Il faut distinguer entre le croire et le savoir. L'enseignement de la foi doit rester l'apanage des communautés (...) En revanche je crois profondément que l'école doit donner des outils pour comprendre les composants objectifs d'une religion (...)
Je rêve que dans vingt ans, nous ayons des professeurs de fait religieux formés pour cela et capables de parler des religions avec une approche scientifique qui fasse sortir la religion de la sphère privée et qui la mette aussi dans le bain de la critique académique. Toute l'Europe le fait déjà.
(Samuel Grzybowski)
Ce « on » est délicieux. Comme si François Mitterrand avait délibéré avec d’autres sa décision, ce qui n’était évidemment pas le cas. Le « on » est en fait une variante du « nous » de majesté. Alors commence un échange inattendu. Personne n’imagine François Mitterrand en « manager ». Et c’est pourtant un véritable entretien d’embauche qu’il me fait subir. C’est tout juste s’il ne me dit pas : « Comment voyez-vous le job ? »
Nous n'entendons pas clore le débat, mais susciter le dialogue entre citoyens de tous les âges et de tous horizons, aborder sereinement des questions surgies des attentats de janvier pour éviter insinuations et mensonges. Nous sommes convaincus qu'un débat citoyen peut s'ouvrir pour penser l'après-Charlie et le vivre-ensemble. Un débat qui ne peut se passer de la parole des jeunes.
L’adjectif « laïque » fait ensuite une apparition, en 1886, dans la loi de Jules Ferry qui crée « l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire ».