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Critiques de Jean-Louis Costes (20)
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Grand Père

L’auteur s’est enfermé six mois dans une cave pour vomir ce texte au rythme martelant, énurésie verbale d’horreurs scatologiques, diarrhée d’expressions sorties d’une imagination malade, borborygmes d’un esprit agonisant la haine. Il raconte l’histoire de son grand-père, Garnick Sarkissian, un « putain » d’immigré arménien dont l’activité la plus marquante aura été le pogrom et tabasser sa femme. Au cri de guerre, « Ta ma daga ! », ce vieil alcoolique dégénéré assassine, tue, viole, dans le temple de sa vie abominatoire, au frontispice duquel on peut lire : « tripe-caca-sang et sperme ». Il est l’artisan compulsif de la mort, l’ouvrier obséquieux de l’anéantissement de toute humanité.

Garnick Sarkissian est un bel enculé !

« Grand-père » de Jean-Louis Costes est un ovni. A découvrir, bien évidemment, à condition d’avoir la tripe bien accrochée et, sait-on jamais, un sac en papier à portée de gerbe.

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Grand Père

titre : Grand père

Auteur : Jean-louis Costes

Editeur : Ring

Année : 2019

Résumé : Un clodo, une merde, un parasite. C'est ainsi que le narrateur voit son grand-père, un vieil arménien borgne violent, alcoolique, qui traîne son spleen sur les trottoirs de Paris et bat sa femme quand il n'est pas occupé à cuver sa vinasse devant sa télévision. Et pourtant quel destin. Garnick est né en 1900,  il assiste au massacre de sa famille puis s'enrôle dans une section cosaque qui répand la terreur chez les communistes. Après des années de meurtre, de viol et de folles cavalcades, l'arménien rejoint la légion étrangère française et s'engage dans les conflits coloniaux en Afrique du nord. Dans un dernier baroud d'honneur, Garrick commet un meurtre sur le territoire français, une affaire de moeurs. Il est déporté au bagne, en Guyane, avant de finir les ailes rognées, dans un appartement minable de la capitale française. Ce récit est son histoire.

Mon humble avis : Âmes sensibles s'abstenir, Grand père est clairement un texte à ne pas mettre entre toutes les mains. Scatologie, violence extrême, pornographie, nous sommes ici plus proche d'un Bukowski sous amphétamines que de la production habituelle des écrivains français contemporains. Et alors verdict me direz-vous ? J'ai adoré ce roman, je l'ai lu quasiment d'une traite et je vais tenter de vous expliquer les raisons qui motivent cet enthousiasme. D'abord l'écriture. Costes, qui est une figure de l'art underground, ne s'embarrasse ni d'articles, ni de phrases longues, ni de grandes envolées lyriques sur les massacres et la folle destinée qu'il relate. Ici on est dans le brut, dans le tripes-caca-sang comme il aime à le souligner. Garnick, le héros de ce roman, est un monstre, un pogromeur pogromé, un homme qui ne vit que pour la violence, le sang et le sexe contraint. Evidemment son histoire tragique explique en partie cette fureur, mais l'auteur ne cherche aucune excuse à cet aïeul, il relate les faits, au plus près du sang et des tripes répandues. Certains détesteront ce roman, certains n'y verront qu'une succession de scènes choquantes et je peux les comprendre. D'autres, comme votre humble serviteur, y verront une poésie, un langage particulier qui décrit l'inhumanité brillamment, un chaos d'où la lumière jaillit, une lecture qui réveille, qui bouscule. Déconcertant, hilarant peut-être, Grand père est un bâton de dynamite, un texte infâme qui pourtant, parle admirablement bien de la filiation, des legs familiaux et de la rage. Une rage folle qui habite chaque ligne et fait de ce roman un grand livre, un de ceux qui marque. Oui Grand père est un roman effroyable, l'histoire d'un petit fils embourbé dans un héritage de haine et de sang, l'histoire d'un homme qui a dédié sa vie à l'abjection, l'histoire d'un homme marqué à jamais par le massacre de sa famille. Une curiosité, une claque, un livre différent.

J'achète ? : Oui sans aucune hésitation si tu as le coeur bien accroché. Une vraie découverte et un texte d'une force rare.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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L'arbre à loques

Jean Roncin, père divorcé, laisse sa banlieue pour emmener sa fille Marie, six ans, retrouver ses racines dans la maison abandonnée de ses grands-parents en Mayenne.

Mais voilà que la fillette disparait, kidnappée.



Jean, désemparé, plus paumé que jamais, part à sa recherche.



Mais les choses vont de mal en pis, et ses rencontres avec les diverses populations locales sont autant de catastrophes que de brutales révélations.



L'errance d'un père aussi perdu que sa petite fille, vu par Costes est l'occasion pour l'auteur de nous entrainer dans un récit chaotique et mystique, où la scatologie et la pornographie ont la part belle.



L'obscénité fait partie intégrante des oeuvres de Jean-Louis Costes.

Mais il ne s'agit pas pour autant de provocation puérile et gratuite.



Comme chez ses illustres prédécesseurs en scatologie, de Rabelais à Pasolini, en passant par Céline et Bukowski, chez lui l'outrance à du sens, et l'on peut même dire que Costes sait faire pousser des fleurs dans la merde.







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La dernière croisade

Un homme, dont nous saurons peu de choses, voit sa fille se faire violer et assassiner lors d'une attaque terroriste dans une salle de spectacle où un groupe de métal se produit.



Hanté par le chagrin, la culpabilité et le désir de vengeance, l'homme commet à son tour un attentat qui rate lamentablement.



Mais il a été repéré par une organisation secrète, qui le recrute et le forme en vue d'actions violentes, dont le but avoué est de déclencher une guerre civile.



Rebaptisé Tristan, le chevalier de cette croisade, va avec quelques compagnons de fortune, participer à des opérations de guérilla.



Si le thème de "La dernière croisade" évoque un peu celui du roman d'Obertone "Guérilla", la comparaison s'arrête là.



Certes, il y a quelques rapports à l'actualité, comme l'attentat pendant le concert, qui rappelle bien sûr le drame du Bataclan.



Mais là où Obertone donne dans la dystopie documentée, Costes laisse libre cours à son imagination, faisant vivre à son personnage central, une épopée tragicomique faite de rencontres improbables et d'épisodes humoristico-horrifique.





Moins trash et scato qu'à l'accoutumée, (même si quelques passages ne sont pas piqués des hannetons ! )Costes, nous livre en passant quelques réflexions pertinentes, sur la société et la condition de l'homme du nouveau millénaire.



Une oeuvre originale et très personnelle quoiqu'il en soit.





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Nazicon

Pendant le confinement, au lieu de regarder des tutos de cuisine végane ou de se (re)mettre au jogging, Jean-Louis Costes a réalisé une BD.



Si votre idée de la BD s'arrête à la ligne claire, passez votre chemin ou risquez la syncope.



Car une BD de Costes, c'est... et bien c'est du Costes, c'est trash, délirant, et très personnel !



Côté graphisme, nous sommes quelque part entre l'art naïf (version caca boudin), le graffiti, et la BD underground (d'ailleurs Costes a publié chez Les Requins Marteaux, éditeur de BD peu conformistes).



L'histoire : Costes apprend la pandémie et le confinement, il se rend au supermarché avec son chat faire des réserves de CHOCO-BN et de croquettes et se heurte à la vindicte des représentants de l'ordre qui veulent lui faire respecter la règle de l'attestation dérogatoire, et la clientèle accapareuse…





Comme tout ce que réalise Costes, Nazicon ,(nom du remède miracle contre le virus, virus symbolisé par des vers munis de crocs (des vers à dents ?)) ne plaira pas à tout le monde, et ce n'est pas conçu pour ça.



Une chose est sûre, cette BD bordélique ne laissera pas le lecteur téméraire indifférent et restera un document iconoclaste sur ce que nous venons de vivre
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Underground Hitler

Ce livre ne vous plaira pas !



Curieuse entrée en matière me direz vous.



Mais, il faut voir les choses en face, de quoi parlons-nous ?

D'un livre de Jean-Louis Costes artiste underground "no limit", consacré aux derniers jours d'Hitler et de ses derniers fidèles dans le bunker.



A quoi s'attendre de la part d'un tel iconoclaste, traitant un tel sujet ?



"Au pire!" répondent les plus attentifs !



Dans un sens oui, Hitler et la chute du régime nazi vu par Costes c'est obscène, outrancier, délirant.



L'auteur, s'il respecte -plus ou moins- la vérité historique, dans un premier temps, s'en éloigne vite fait pour donner sa version, très particulière de cette chute.



Disons-le, nous sommes plus prés du professeur Choron et de Bukowski, que d'un historien faisait autorité sur le sujet, tel que Ian Kershaw.



Maizalors, patient lecteur, indulgente lectrice de mon humble prose, "ce livre ne me plaira pas ?!" me direz-vous.



Si vous êtes plutôt lecture "filgoude", ou fine psychologie, la réponse et "ça alors, ça m'étonnerait bien !"



Mais, si les surenchères scato-pornos, et le burlesque tragicomique ne vous rebutent pas, donner une chance à cet "Hitler Underground".



Qui sait, si en fouillant un peu dans la sanie, vous ne trouverez pas un bon livre….

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Grand Père

"Tripes-caca-sang" !



"La Mécanique Générale", la collection poche des éditions RING, réédite le roman de Jean-Louis Costes GRAND PERE, et ça cogne fort !



Le grand père en question, c'est Garnick Sarkissian, arménien né avec le siècle dernier.

On génocide son peuple, il en réchappe, et devient le "pogromeur pogromé" en rejoignant les cosaques blancs qui ravagent la steppe au nom de la lutte contre les bolchos.

Ce n'est que le début de sa carrière sanglante, faite de massacres et de viols…



"Un grand roman épique entre Céline et Bukowski" Nous dit Thierry Ardisson.

je suis assez d'accord avec cette formule, il y a en effet un aspect célinien au roman de Costes, ce déferlement imprécatoire rappelle-un peu- l'auteur du Voyage, mais c'est peut-être le parallèle avec Bukowski qui est le plus pertinent : scatologie, crudité, pornographie sont omniprésentes dans ce roman.



Autant le dire ; il faut avoir l'estomac bien accroché pour lire Costes, l'expression "Ames sensibles s'abstenir" s'applique parfaitement à son cas !



Cette litanie de massacres, d'horreurs, de bassesses pourrait être lassante, mais, c'est là que se révèle le talent de l'auteur, nous suivons presque malgré nous ce récit aussi glauque, dérangeant, brutal qu'il soit.



"Tripes-caca-sang"!, oui, mais du beau boulot tout de même !





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Grand Père

« Salouparddddd, faaniant, bon a rrrrien. Ta ma daga!

Ta ma daga? C’est quoi? On comprenait rien de ce qu’il disait. » p.9



À livre particulier, retour un peu particulier.

Je viens de refermer le livre Grand Père de Jean-Louis Costes. Je l’ai acheté par curiosité un peu morbide, un peu malsaine. J’ai entendu parler de son auteur depuis de nombreuses années, par sa musique, ses idées, quelques émissions de télé, des personnes qui ont eu l’occasion de le rencontrer, de discuter un peu avec lui et qui m’avaient raconté. Personnage de la scène underground, c’est un milieu qui m’attire autant qu’il m’effraie. Mais ce livre, j’en ai tellement entendu parler que j’ai voulu me faire mon propre avis. Et puis quand un livre est annoncé comme dans sa version non censurée, ça aiguise mon côté voyeur. J’ai voulu tremper mon sucre quoi. J’étais prévenue…



« Franchement, tu piquais grave de grave, Bon-Papa! » p.36



Comme le titre l’indique, Jean-Louis Costes raconte ici la vie de son grand-père. Né en 1900 en Arménie, Garnick Sarkissian est le fils du maquignon d’un petit village. L’Arménie est depuis la nuit des temps une terre déchirée par les guerres entre ses proches voisins, les turcs et les russes. En 1915 les tsars ont été découronnés, le territoire devient le terrain du conflit entre les communistes soviétiques et les pro-royalistes cosaques. C’est le début des pogroms en Arménie et d’un abominable génocide. Le fils du marchand de chevaux, adolescent, échappe miraculeusement à deux massacres qui vont décimer toute sa famille et sa communauté. Il survit de corps, mais son esprit s’emplit d’une haine sans limite et rejoignant les cosaques il ne va avoir de cesse de se venger. Ce qu’il a subi il va le faire subir et n’aura pas assez de toute sa vie pour soigner la violence par la violence.



« Tous, femmes enfants vieillards et salopards, sont volontaires pour faire la révolution. Ils se disputent les plus grosses pierres et lapident le père de mon grand-père à qui mieux mieux. Sous l’oeil attendri satisfait du chef-coco. L’aube d’un jour nouveau…

Toute la nuit, au pied de la vierge empalée au clocher en feu, le chien grogne rogne les os du maquignon… » p. 29



C’est cet aïeul bien loin de l’image d’Épinal du bon « Papi » que Jean-Louis Costes va connaître toute son enfance et jeune adulte. Un homme rustre, ultra violent, alcoolique, vouant du mépris à la terre entière y compris sa famille, et qui malgré tout éveille la curiosité de son petit-fils chez qui il suscite de prime abord honte, écoeurement et crainte. Jean-Louis Costes écrira cette biographie des années après la mort de Garnick, donnant ainsi à ses lecteurs sa vision d’une existence aux antipodes de la vie telle qu’on peut la concevoir dans notre contexte plutôt confortable, une vie aussi bien remplie de guerre que de lassitude du quotidien.



Impossible pour moi de dire si j’ai aimé ou non cette lecture. D’ailleurs ce n’est pas vraiment le propos. Comment peut-on prendre du plaisir à lire un texte exposant de manière tout à fait abrupte les pires violences et tortures, les pires attitudes, tout ce qu’on peut rencontrer de plus vil chez l’être humain? Garnick est devenu un monstre dégueulasse et son petit-fils le dépeint sans aucun édulcorant dans ses propos. Un homme violent, violeur, meurtrier, sans aucun remord de quoi que ce soit, une sorte de psychopathe ayant tout de même réussi une pseudo-insertion sociale puisque malgré tout il n’a pas terminé sa vie dans la rue. Les scènes de barbarie sont très nombreuses, il faut le savoir, et décrites de manière totalement crue.



« Sur la place de l’église, les hommes sont nus. Sexe honteux dans la main, leurs haillons sur le bûcher. Ils n’en auront plus besoin. Derrière, les femmes prient et les enfants pleurent pour le salut des mâles.

Sonne pope! Priez femmes! Pleurez enfants! C’est la musique adéquate pour le supplice!

Le sabre entre les fesses, les femmes savent ce qui les attend. » p. 57



Toutefois, Jean-Louis Costes écrit de manière tellement directe, inventant ses images, ses métaphores, poussant le récit à des extrêmes que je n’avais jamais lu nulle part… et bien chez moi c’est passé crème de chez crème. À n’y rien comprendre. Peut-être que ce qui est raconté est tellement lourd, tellement atroce, que le cerveau le range dans un coin « grosse fiction » et continue son boulot de cerveau-lecteur sans trop vraiment imprimer. Pourtant j’ai bien compris tout ce qui était raconté, que c’était du réel, aucun doute là-dessus.



Mais l’image du monstre sanguinaire n’est pas la seule à retenir de cette histoire de vie. Tout au long de son texte, Jean-Louis Costes revient sur les traumas initiaux, sur ce que Papi a vécu et qui l’a rendu si mauvais. Non pas qu’il cherche des excuses, non, il explique, rappelle, dissèque le cheminement qui amène un être à sombrer dans une folie. À travers ce portrait, c’est une autre version de l’histoire géo-politique du XXè siècle qui est donnée au lecteur et surtout comment les populations ont vécu les événements, au quotidien. Garnick nous emmène aux quatre coins du monde faire face à une réalité terrible, celle des petites gens en temps de guerre, tout ce qui a été infligé et caché. Malgré moi, même si je le trouve abominable, infect, j’ai quand même ressenti de la compréhension pour lui, non pas dans ses actes, mais dans le « pourquoi ».



« Ces zombies me transmettent leur virus de mort. Sens de la défaite et non-sens de la fête. Papi m’inocule le pogrom et Mamie la bonniche. L’Histoire de l’Arménie plus l’Histoire de France. Quel mélange de merde! » p. 107



Jean-Louis Costes questionne beaucoup, à sa manière si spéciale, l’hérédité, le poids de l’histoire familiale et comment vivent les générations suivantes. Ce livre n’est pas une réhabilitation de son aïeul, mais plutôt une manière de cohabiter avec cette légende familiale. Je suis peut-être un peu cinglée mais je trouve que c’est touchant, vraiment.



Pour finir, je dirais que je suis contente d’avoir lu ce livre si dérangeant et particulier. Malgré l’horreur de ce qui est décrit, il m’a apporté beaucoup, ne serait-ce que sur cette question du lien familial qui peut être un poids phénoménal. Et puis on aime ou déteste, mais la plume étrange, hors-norme de Jean-Louis Costes, je l’ai trouvé parfaite. Pour ce récit-là en tout cas. C’est compliqué d’écrire sur tout ça. On en parle plutôt?



« Un Golem échappé de l’Enfer erre sur la Terre… Un Golem à vélo slalome entre les Français morts, sa bonniche sur le porte-bagages… Jouissance du rescapé, revanche du métèque. Le Golem qui pédale dans le charnier se sent un peu führer. Alors il fait un « Heil Hitler! » Au premier Panzer venu.

C’est juste un bras d’honneur aux sédentaires, d’un vieux Golem qui erre depuis trop longtemps sur la Terre. » p.221



- Pour lecteur très très averti -
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Grand Père



Artiste culte de la culture underground, Jean-Louis Costes nous livre ici la version non censurée de son Grand-Père, qui était d'abord sorti en nouvelle, sous le titre : Mon grand-père, immigré fasciste raciste anti-français, nouvelle, éd. Hache, 2002, puis en roman censuré en 2006 chez Fayard.

La Mécanique Générale nous offre la version non censurée de cet OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), à la fois violent, trash et très cru.



Dans ce roman, l'auteur nous parle de son grand-père, Garnick Sarkissian, immigré arménien né en 1900 dont la famille a été massacrée lorsqu'il avait 17 ans. Il rejoint les Cosaques où à son tour, il massacre et viole des peuples dans des villages avec la plus grande barbarie durant trois ans. Puis, il rejoint la Légion, où il combat pour la France pendant dix ans et se retrouve blessé et contraint à vivre comme un misérable avec une femme qu'il bat sans cesse sous les yeux de son petit fils, qui le dénigre jusqu'à ce qu'il fantasme cette vie de guerrier épique "sang-tripes-caca".



Jean-Louis Costes nous narre cette vie hors du commun, sans filtre, avec un langage des plus crus et des barbaries qui risquent de vous soulever le cœur...

En même temps, le sujet étant la guerre et les combats, l'homme à l'état le plus primitif, l'homme déshumanisé, les horreurs de la guerre sont narrées sans fioriture... Du cru, du cru, du cru...



Impossible pour moi de lire ce roman d'une traite, j'ai dû faire des pauses tout en l'ayant lu sur deux jours, donc assez rapidement, Grand-Père est un roman qui passe ou qui casse. Le destin de cet homme n'est clairement pas banal et a souffert toute sa vie... Même lorsqu'il n'était pas soldat, il a dû se battre pour se faire accepter...

Même si certains de ses actes sont de la méchanceté pure, le passé de l'homme, sans lui apporter des circonstances atténuantes, a laissé des traces, qui n'ont pas été en sa faveur...



Grand-Père est un roman choc, pour un public plus qu'averti, extrêmement trash et pourtant, j'y ai vu une certaine musicalité et une poésie avec une sensibilité lacérée.

Du trash pour du trash?

Un peu, oui, mais le bonhomme l'est et le trash est son fonds de commerce, je vous rappelle que l'auteur est notamment connu pour ses opéras porno-social...



Ce roman est un gros pavé dans la mare de la littérature contemporaine, qui avait forcément sa place à la Mécanique Générale.



J'ai apprécié ma lecture malgré quelques hauts le cœur, une lecture dérangeante, déroutante... Une lecture surprenante.


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Grand Père

⭐️ De la barbarie guerrière au HLM ⭐️

Jean-Louis Costes nous raconte l’histoire de son grand-père : Garnick Sarkissian. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’y aucun pas deux Bon-Papa comme le sien. Garnick est Arménien. Il a 17 ans quand les communistes massacrent tout son village et sa famille. Seul survivant, il s’enfuit laissant derrière lui le cadavre de sa sœur empalée au clocher de l’église. Il s’engage alors dans l’armée cosaque (en faveur du retour du Tsar de Russie) pour « bouffer du coco ». Pendant trois ans, avec son « armée », il va sillonner à cheval les territoires entre la Russie et la Mer rouge. Des milliers de kilomètres aller-retour durant lesquels Garnick va tuer, violer, piller, massacrer. Comme rappelé souvent dans le roman, la doctrine de vie de Garnick sera : « tripes-caca-sang« .



Mais les « bonnes choses » ont une fin et Garnick se retrouve quelques années plus tard en France avec le statut d’immigré. Lui qui ne sait que boire, tuer et violer va pourtant se trouver une jeune fille de bonne famille à séduire. La grand-mère de Costes s’amourache de cet Arménien exotique à la moustache magnifique et aux cheveux gominés.



Avant de finir en vieillard grabataire qui bat sa femme en s’enfilant des bouteilles de rouge devant la télé, Garnick a vécu d’autres aventures. Entre la guerre du Rif au Maroc, le bagne en Guyane et la France pendant l’occupation allemande, le vieil arménien a continué une bonne partie de sa vie à faire couler le sang. Toujours l’éternel « tripes-caca-sang ».



⭐️ Plus cru tu meurs ⭐️

A la lecture des premières pages, je me suis dit : putain mais c’est quoi ce truc !!! On ne va pas se mentir : c’est cru. Très, très cru. Autant sur les scènes de meurtres que sur les scènes de viol. Costes ne nous épargne rien et nous dépeint, avec son vocabulaire et son style bien à lui, la vie grandiose de Bon-Papa, guerrier cosaque. Mais, petit à petit, je me suis laissée captiver par cette histoire unique, par cette folie et surtout, par cette plume tellement unique. Bon, on ne va pas se mentir, ce n’est pas le genre de livre à lire dans le train… Si votre voisin de route lis quelques pages par-dessus votre épaule il risque forcément de se dire que vous êtes un espèce de pervers, friand de scatologie et de sévices en tout genre… 😬



A côté de ces scènes d’une violence et d’une immoralité sans limite, Costes nous livre aussi l’image du grand-père qu’il a connu enfant. Un vieil homme aigri, violent, alcoolique vissé à longueur de journée dans son canapé. Un guerrier cosaque réduit au rang de clochard puant qui ne savait que boire et battre sa femme. Un homme qui l’effrayait mais l’hypnotisait tout autant. L’enfant qu’était Costes voulait tout connaître de ce grand-père à l’oeil de verre qui pendant des années a semé la terreur et la mort sur son passage. Grand Père c’est l’histoire d’une vie. Une vie abjecte et destructrice mais néanmoins passionnante.



⭐️ En bref ⭐️

Il faudrait presque un bandeau « interdit au moins de 18 ans » sur le bouquin pour prévenir les foules. Grand Père ce n’est pas un livre comme les autres. C’est un récit d’une puissance incroyable, un ovni livresque tellement fort qu’il marque irrémédiablement le paysage littéraire. C’est plus qu’un roman noir, c’est un roman noirâtre, sanglant mais terriblement captivant. Le plus incroyable est que Jean-Louis Costes parvient, au milieu des horreurs, à nous raconter des moments drôles, cocasses mais aussi des moments touchants. Avec son style haché, cru mais aussi poétique, l’auteur nous livre une oeuvre unique.



Si vous voulez du trash, du très trash, que vous n’avez pas froid aux yeux et que l’ignoble ne vous paralyse pas alors tentez cette expérience littéraire. Je ne souhaite cependant pas être tenue responsable si vous avez les yeux qui saignent ou le cœur au bord des lèvres
Lien : https://culturez-moi.com/gra..
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Grand Père

Je viens de terminer Grand-père, de Jean-Louis Costes, un roman à côté duquel Le Manufacturier pourrait passer pour un conte pour enfants, c'est vous dire.

Un récit qui pue le soufre, qui vous éclabousse de vitriol. Très dur, glauque, morbide, malsain, porno par moment, scato aussi, écrit par un auteur qualifié d'underground et pour le coup, l'adjectif n'est pas galvaudé.

Les phrases sont courtes, pas de fioriture, le style est simple et déconcertant.

C'est une lecture qui m'a profondément marquée et qui m'a presque hypnotisée, mais je préfère prévenir : elle ne plaira pas à tout le monde, c'est vraiment très à part : scènes choquantes, tripes répandues, l'histoire est horrible et terrifiante... Pour ma part, j'ai adoré !

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Grand Père

Résumé : Le dit grand-père, Garnick Sarkissian, est né en 1900 en Arménie. En 1917, les communsites génocident son peuple, village par village. Mais par chance il en réchappe, courant la gueuse quand sa famille a été exterminée par les cocos. Il fuit et rejoint alors les cosaques blancs et devient le "pogromeur pogromé". Vengeance ! C'est à son tour de faire régner la terreur sur le steppe : il pille, viole, torture et tue, tue, tue de long en large. Sa carrière est lancée, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.



Mon avis : Comment dire... Le résumé annonçait du lourd, et les retours que j'avais lus me tentaient énormément. Mais pourtant... je n'ai pas aimé. Le fond est pourtant intéressant : découvrir le destin hors norme et sanglant d'un homme, ses combats, ses victoires et ses échec à travers l'Histoire et ses guerres au XXème siècle. Puis sa déchéance et sa vie de déchet alcoolique après son épopée de héros sanguinaire.

Mais le style de l'auteur, très original au demeurant, a eu raison de moi. Je comprends que c'est sa marque de fabrique, mais quand même. J'ai trouvé le récit fouilli, avec beaucoup de répétitions, comme s'il essayait à tout prix de maubler et d'ajouter des pages pour allonger son livre. C'est lent, alors qu'il ne fait même pas 300 pages. Et le language, d'une vulgarité que je n'ai pas trouvée indispensables. Autant les scènes de massacres, ok, elles sont dures mais nécessaires pour "se mettre dans l'ambiance". Mais là, j'avais l'impression de lire un texte écrit par un ado attardé, dans sa phase la plus stupide : "caca" "sperme", "bite", "moule"... tout le temps. Sans parler du malaise quand il fantasme sur la vie sexuelle de ses grand-parents. Alors oui, c'est trash, sans filtre, underground. Mais définitivement pas pour moi.
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Grand Père

A vrai dire…. Je sais pas quoi dire ! Ce bouquin relaterait une histoire vraie. Faux. Ce bouquin est une catharsis. Oui. Agréable ? Non. Beau ? Non. Épique ? Oui. Gênant ? Ça reste un livre…ce que j’en retiens ? C’est une expérience et c’est à lire comme tel. Cette lecture procure t-elle du plaisir ? Les ultimes pages sont intéressantes et donnent un sens au bouquin. En fait, j’aurais préféré une expérience plus courte, plus ramassée. C’est un uppercut et 100 pages de moins produisaient le KO. Une seule chose est sure : jamais je n’ai lu un tel bouquin. Curieux, allez y, mais ne racontez pas le bouquin à grand-mère!
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Grand Père

Aaaaah Papy... Quand tu y penses c'est souvent avec nostalgie. Souvenirs. Bons moments etc....

VIRE CETTE IDÉE, Minou, car ce GRAND PÈRE là,

Comment dire... Il ne ressemble en rien aux autres.

👀 > histoire vraie < 👀

⛔🔞 ⚠️ AMES SENSIBLES TMTC ⚠️⛔🔞



Un conseil : prends ton sac vomito à côté de toi.

Sisi.

Ici papy c'est GARNICK SARKISSIAN. Raconté par son ptit-fils jean-louis C.

Alors jean-loulou !? Ton papy !?



Papy ?

Un clodo. Une merde. Un parasite.

Borgne, violent et alcoolique.

Activité favorite le POGROM & tabasser sa femme (mamie)

Expression favorite : "TA MA DAGA"

Mais avant d 'être grabataire, abruti au rouge, aux clopes devant la télé dans son HLM... C'était qui papy !?



Voici son histoire (et quelle histoire).

TUM-TUM

Sa Devise : tripe-caca- sang & sperme

(le ton est donné nan ? )

Papy c'était une arme de destruction massive.

A cheval. À coup de sabre et de bite.

Né en 1900. En Arménie.

Fils d'un marchand de chevaux. Riche. Son avenir était tout tracé.

Seulement voilà, l'année de ses 17 ans, sa famille est massacrée par les Bolcheviks.

Garnick ne veut que la vengeance et il décide de s'engager dans les Cosaques blancs, tueurs de coco (communistes).

Et ce n'est que le début, papy débarquera ensuite en France, Il ira au Maroc, sa rencontre avec Mamie (❤️💩🙊), puis la Guyane etc...

Ca, c'est la version édulcorée.

💩

GRAND-PÈRE, c'est l'histoire d'un homme qui ne connait que la barbarie.

C'est poisseux de sang. Violent. Ca déborde de partout et de tous les orifices.

Scato & sanglant.

Papy : Le POGROMEUR POGROMÉ



J'avoue c'est la curiosité qui m'a poussée à lire ce livre.

Version non censurée. Même pas peur...

C'est parti. Ca annonçait du lourd, vu les avis.

Man dieu.... Me suis pris le livre en pleine tronche.

DÉ-GUEU.



Franchement, je suis rodée de ce côté, mais là .....

Pouah !! j'ai eu ma dose je pense.

GLOUPS 🤮



Le style de l'auteur, par contre, n'est vraiment pas mal. J-L n'a aucune excuse pour son aïeul.

Très imagé, des métaphores avec un certain humour...

Mais le Vocabulaire...Les mots qui reviennent le plus souvent sont :BITE CACA MOULE & SPERME, quoi.

C'est sans filtre, trash et écœurant. Pis la sexualité de papy-mamie... Heu NAN MERCI.

Malsain.

Donc cash, cru, très cru. Très très très cru et très cul aussi.

C'est une Succession de scènes choquantes et inhumaines que tu vas vivre.

J'espère que ton cœur est VRAIMENT bien accroché minou, sérieux.



les 50 dernières pages ont été beaucoup plus "agréables", forcément ya moins de détails dégueus.

La fin est poétique je trouve, Douce et nostalgique (presque hein)

Ca a redoré le blason de ce livre.



Un livre dérangeant et très particulier sur le lien familial et le passé.

l'héritage que nous laisse nos aînés.



Un livre qui ne plaira pas à tout le monde. Loin de là.

Perso j'ai eu ma dose de dégueu pour 2020 je pense. "j'ai choqué"

Je crois que je n'ai rien lu d'aussi TRASH (et c'est pas peu dire).



Est-ce que je le conseille... Nan.

Est-ce que j'ai aimé... Je ne sais pas.

Jlai subi en tout cas. Sauf les 50 dernières pages.

Mais je l'ai lu.



Un livre dont tu sors souillé.

Forcément.

Envie d'une douche. Même deux.

Un gommage aussi.

Virer la crasse et se verser un litre de parfum pour en enlever cette odeur.



BON CHANCE MINOU

TA MA DAGA !!!



* A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS *
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Grand Père

Jean-Louis Costes raconte l'histoire de son grand-père, Garnick Sarkissian, immigré arménien, toujours bourré et avachi devant sa télé, ogre décati, victime des pogroms et pogromeur lui-même, cosaque ayant semé la mort dans les steppes russes, ancien légionnaire et bagnard n'ayant jamais appris le français, rejeté et habité par la haine. Une histoire ignoble, tripes à l'air, racontée par un petit-fils embourbé dans cet héritage d'abjection et de sang.



Le récit est frappant, remarquable, mais cette trainée de tripes caca sang m'a paru très longue. Il m'a semblé que le livre aurait conservé plus de sa force brute s'il avait été plus ramassé, comme un jet de pierre.



« Tant que le cosaque résistera galopera brûlera, ma steppe restera le royaume des loups. Quand les Rouges auront gagné, les loups auront perdu. Quand le Cosaque sera métèque à Paris, le loup sera pelé dans une cage. Destins liés des prédateurs.

Libres nomades sèment ensemble le joyeux chaos. Galopant côte à côte, ils règnent. Vient la paix et le kolkhoze... Les moissonneuses-batteuses conquièrent leur steppe sacrée. Les derniers loups sont au zoo et les Cosaques clodos. »
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Guerriers amoureux

Bizuté et racketté, reclus dans son HLM de Bobigny en compagnie d’une mère dépressive, Patou vend la drogue fournie par son ami et amant occasionnel Momo, un jeune beur. Amoureux de sa voisine Darlène, une adolescente haïtienne, fille de prostituée, Patou se voit doubler par Momo, qui prend plaisir à l’humilier publiquement, avant d’être arrêté et incarcéré. Menacés, agressés dans leur cité, Darlène et Momo fuient : l’une à New-York, en compagnie d’un pasteur évangéliste, l’autre en Guyane, où il se fait orpailleur. Devenu jihadiste en prison, Momo retrouvera par la suite Patou en Amérique du Sud, dans des conditions un peu particulières, et Patou retrouvera lui-même Darlène, dans des circonstances là aussi particulières…



L’intrigue est riche en rebondissements, et, pour un peu, on se croirait en présence d’un roman d’aventures, une sorte de récit exotique plein de suspense, avec des horizons lointains. Rocambolesque, Guerriers amoureux n’a pourtant rien d’un ersatz de S.A.S., mais rappelle par moments -quoique de façon lointaine- Céline, une sorte de "Voyage au bout de la nuit" trash, punk. L’auteur fait en effet la part belle à l’argot actuel, au détour de phrases brèves, rythmées, savante furie verbale, rapide et efficace : "Tout ce qui compte, c’est bander. Car adorer, c’est bander. Aimer désirer sans retenue. Bander dans sa queue et sa tête. Toujours bander. Jamais débander. Bander comme une lame aiguisée pour un dieu déguisé" (p. 95). Saccadée, déployée par rafale, pareille langue épouse les contours d’une histoire violente, sinon extrêmement brutale, et qui s’apparente par moments à une exploration, voire un inventaire, de toutes les formes de perversions : sadomasochisme, nécrophilie, zoophilie et même coprophilie. Dépravés, capables des pires exactions, les personnages consomment également une quantité impressionnante de stupéfiants et d’alcool, en particulier en Amazonie. On pourrait parler de complaisance, de fascination morbide. Évoquons plutôt le « théâtre de la cruauté » d’Artaud, grande référence de l’écrivain-performer. Plongée sans concession dans l’âme humaine, à travers ses plus sombres reflets, semblable livre possède des vertus cathartiques, puisque, selon Aristote, au début de" La Poétique" (1448 b4) :" Nous prenons plaisir à contempler les reproductions très fidèles de choses dont la vue nous est pénible dans la réalité". De surcroît, le comique de situation reste omniprésent. Absurdes, les scènes prêtent souvent à sourire, à rire, et "Guerriers amoureux" tout entier ressemble à une farce, une comédie à l’humour noir.



Derrière cette étrange drôlerie, ce scénario loufoque, se cache peut être une vision plus amère de la société actuelle, marquée par des tensions sociales, et, corollairement, des tensions communautaires. L’endoctrinement imposé à Momo puis son embrigadement au sein de la filière islamiste, de même que le racisme ordinaire et réciproque des protagonistes ne doivent rien au hasard, et apparaissent ici comme les stigmates, les symptômes du temps présent, du climat actuel : "Étranger chez les immigrés, je sors le moins possible de chez moi. Ça m’évite de me faire tabasser ou violer l’anus. Je descends juste une heure vite fait, pour dealer aux gosses qui rentrent de l’école" (p. 6). Au milieu de cette sauvagerie surnagent de vrais moments de bonheur, de tendresse. Défigurée par l’attentat perpétré par Momo sur Big Apple, Darlène reste aimée par Patou, qui finira par l’épouser. Au-delà, l’auteur, pourtant volontiers irrévérencieux dans ses spectacles, les opéras porno-sociaux, ou ses chansons[1], semble frappé par un véritable mysticisme, qui s’exprime essentiellement dans les derniers chapitres, notamment lorsque Manhattan saute et que seuls en réchappent quelques chrétiens, parmi lesquels Darlène, ultime survivante d’un désastre assimilé à l’Apocalypse, ou encore lorsque Patou baptise Momo avant de le tuer, dans un ultime règlement de compte, au milieu de la forêt vierge : "J’ai embrassé mon vieux pote sur la bouche. Trois longues minutes entre Jésus et Marie. Son poing mourant s’est crispé dans mon cul. Les anges chauve-souris nous caressaient les cheveux" (p. 275). Bien dans le ton des précédents romans, "Viva la merda !["2], "Grand père"[3] et "Un bunker en banlieue"[4], "Guerriers amoureux" apparaît comme l’ouvrage le plus complexe, le plus abouti, et peut être aussi le plus lyrique, de Jean-Louis Costes.



[1] Cf. Catholique, 2005.



[2] Editions Hermaphrodite, Lantignié, 2003.



[3] Fayard, Paris, 2005.



[4] Eretic, Saint-Denis, 2008.



Une critique d'Etienne Ruhaud parue sur le site "Saisons de culture".
Lien : https://pagepaysage.wordpres..
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Grand Père

Grand-Père de Jean-Louis Costes aux éditions La Mécanique Générale est le bouquin le plus destroy que j'ai lu depuis ce début d'année. On se dit que ce n'est pas possible, et à la fin, on se dit pourquoi pas...Si vous commencez ce livre, soyez sur de vous! A ne pas mettre entre toutes les mains 🙂 pour peu que certains se sentent pousser des ailes 😉 🔞☠️
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Grand Père

Pour le coup on est sur un livre très compliqué a chroniquer…Du coup mon avis risque d’être assez décousu et mal structuré/écrit (oui, encore plus que d’habitude). Avec



Grand-Père, Jean-Louis Costes nous envoi un obus dans la gueule.



Il nous retrace la vie de son grand-père Arménien qui durant sa vie a traversé le pire de toutes les barbaries, en plus l’auteur ne nous épargne rien, aussi bien dans les scènes de pillages, que de meurtres, que de viol.



Il nous le décrit ce grand père par deux biais, un premier celui qu’il a connu enfant ce vieillard clodo alcoolique qui tabassait sa femme, et un second celui qui a vécu, subi et commis le pire de ce qu’a engendré ce siècle pourri.



Ce livre est a la fois passionnant, choquant, écœurant, intéressant. Une vraie pépite, un ovni littéraire totalement contraire a la bien-pensance et a ne pas mettre entre toutes les mains. Mais si malgré tous ces mots vous êtes intéressés…Alors foncez vous risquer d’adorer !



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Viva la merda !

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Grand Père

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