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Critiques de Jean-Louis Fournier (1547)
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Poète et paysan

J’aime bien de temps à autre me plonger dans un livre de Jean-Louis Fournier, il y a toujours de l’émotion, de la tendresse et de jolies réflexions sur la vie. Et ce petit roman ne fait pas exception.





Nous partons à la campagne, et plus exactement dans une ferme située dans les Hauts de France. Notre héros veut devenir agriculteur et même reprendre la ferme de son futur beau-père dont les propres enfants ne veulent surtout pas entendre parler. Que ne ferait-on pas par amour ! Oui, mais voilà quand on est enfant de la ville, les nécessités de la vie rurale sont loin d’être une partie de plaisir...





C’est bref et c’est bien ainsi. C’est truffé de petites remarques amusantes et aussi de clichés, mais ça a le mérite de faire passer une heure agréablement. Mais de là a en faire un fromage...


Lien : http://mespetitesboites.net
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Trop

Foutage de gueule.

Lu en 30 minutes.

Fournier n'a pas dû prendre tellement plus de temps pour l'écrire.

Au début, c'est mignon, cette description d'une ménagère qui renonce à acheter une plaquette de beurre devant le nombre de mètres linéaires consacrés à ce produit. "Elle est venue pour du beurre".Quand on me refait le même coup pour la farine (dans laquelle on se fait rouler) et pour le pain (qui nous met dans le pétrin), bon, comment dire? je le trouve quand même bien systématique, le procédé.

Et il s'est relu, au moins? Parce que la chute rigolote de la page 144 c'est "Demander conseil à votre pharmacien". Et la chute rigolote de la page 170 c'est "Mais demandez conseil à votre pharmacien."

Et puis, zut, ça m'agace, cette pseudo-critique de la société de consommation qui ne sert qu'à une chose: permettre à Fournier de répéter que c'était mieux avant et que lui quand il était jeune au moins il savait se contenter de peu. On est content pour lui. J'aurais préféré être contente de ma lecture.

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Le Petit Meaulnes

Encore un joli pied de nez de la part de Jean-Louis Fournier! Du Meaulnes, je ne connaissais que le Grand. Ici, le Petit, Antoine, n'est autre que le frère cadet d' Augustin.

Jean-Louis Fournier dépeint avec un certain humour la relation qui aurait pu existé entre ces deux frères que tout oppose. Tandis que l'un réussit tout ce qu'il entreprend, l'autre rate à peu près tout. Quand l'un est intelligent, romantique et beau, l'autre est effacé et timide.

Rien à voir évidemment avec l'histoire du Grand Meaulnes, mais Jean-Louis Fournier a su rendre cet ouvrage intéressant et plein d'humour, entre la folie et le rêve.

L’écriture de Jean-Louis Fournier est à nouveau reconnaissable avec ses chapitres et ses phrases courts.



Le Petit Meaulnes... un si grand plaisir...
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Où on va, papa ?

Ce n’est pas facile de rire de tout... Pourtant… Jean-Louis Fournier qui nous a si souvent fait rire avec finesse et intelligence dans ses précédents livres nous remet le couvert ici ; et pourtant le sujet n'est pas drôle...

Pour la première fois il parle de ses deux fils handicapés, sans moralisme, ni plainte, ni misérabilisme ; non, il se moque d'eux, de lui, de nous, de leur place dans la société, et parce qu'il est leur père, l'humour grinçant n'est jamais méchant. A moins qu’il ne s’agisse d’un exutoire… « où on va papa ? » Un beau livre, touchant et drôle à la fois.

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La Noiraude



Est-ce que ça flotte une vache ? Que faire contre les mouches ? Combien faut-il compter de moutons pour s'endormir ?

Qui donc peut se poser des questions pareilles ? C'est la Noiraude à l'appareil !



Ce pauvre bovidé un tantinet neurasthénique et fort susceptible rumine des idées noires quand il se fait traiter de "grosse vache". Naïve, la Noiraude subit sans broncher les méchancetés de Blanchette. Hypocondriaque, elle appelle son vétérinaire pour un oui ou pour un non. Alors, elle aspire à autre chose, elle rêve de quitter le plancher des vaches, de nager la brasse papillon, de s'appeler Gisèle. En fait, elle voudrait être une biche.



Vous avez dit ringarde la Noiraude ? Has been ? Pas du tout ! Elle n'a pas pris une ride. Elle est même en avance sur son temps: elle voyage en Inde et en Amérique, elle lutte contre la corrida, elle fait un bébé toute seule.

Sacrée vache la Noiraude !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Mon autopsie

La mort est un plaisir, sous la plume de Jean-Louis Fournier en tous cas !

Comme le titre nous le laisse entendre, Jean-Louis Fournier est mort.

Nous le retrouvons allongé sur une table d’autopsie.

Une jolie jeune femme, penchée sur son corps, s’apprête à le découper. Le mort la baptisera du joli nom d’Egoïne en référence à l’instrument dont elle s’empare pour mener à bien son ouvrage.

Si le corps est sans vie, l’esprit, lui est resté en éveil et observe les morceaux de lui-même découpés, tâtés, pesés, analysés et il en profite pour revisiter sa vie et son œuvre.

Et il se souvient de son père, médecin alcoolique dont il dit « Il a jamais tué personne mon papa » de sa « Mère du nord » de son premier amour qui le transforma un temps en « Poète et paysan ».

Mais aussi de ses fils handicapés qui demandaient « Où on va papa ? », de sa fille qui le quitta pour devenir « La servante du Seigneur » et de son dernier amour, Sylvie qui le laissa « Veuf ».



J’ai retrouvé dans cette autopsie tout ce que j’aime chez Jean-Louis Fournier, l’humour, l’amour, une sensibilité exacerbée qui se cache sous une bonne couche de dérision et un doigt de cynisme.

Une vie, une œuvre, une autopsie, et si c’était un testament littéraire ?



Chapeau bas Monsieur Fournier, votre talent me bluffe une fois de plus !

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Trop

Autant j'avais apprécié son CV de Dieu, autant ce Trop s'avère décevant. Je comprends et partage la volonté de dénoncer les excès du consumérisme galopant et la multiplicité absurde des produits dans les rayons des magasins.

Pourtant, je ne vois guère la pertinence de sa méthode. Les chapitres se suivent, courts et l'ennui s'installe vite à force de redondances et de portes ouvertes enfoncées. Quand ils ne se concluent pas sur une note un peu trop facile de "c'était mieux avant".

Toujours sur le souvenir du CV de Dieu, je m'attendais à un texte plein d'humour. Au final, pas même de quoi sourire, ce qui est bien dommage.



Je suis heureuse d'une chose, c'est d'avoir emprunté ce livre à la médiathèque et de ne pas l'avoir acheté. A seize euros pour beaucoup de blanc et de vide, j'aurais eu l'impression d'être flouée, pour ne pas dire arnaquée.

La quatrième de couverture indique en gros "Un livre de trop?". Si la question appelle réponse, pour moi c'est "oui"...



Ce qui ne m'empêchera pas pour autant de retourner piocher chez cet auteur qui a d'autres merveilles en magasin.
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La servante du Seigneur

Et bien pour quelqu'un qui se prétend victime de sa pudeur, il a franchi un grand pas dans l'impudeur, JL Fournier, et visiblement, sans se poser la question des victimes collatérales...

Il semblerait que sa fille, Marie, a eu besoin de prendre l'air, de s'éloigner de son père, et qu'elle a trouvé du réconfort dans la foi. Soit. Que le monsieur qui lui a fait découvrir la foi ne plaise pas au papa de Marie, cela peut se comprendre : mais ce qui est beaucoup moins compréhensible c'est l'amertume d'un père envers sa fille qui, quoi qu'il en dise, se manifeste tout de même assez souvent et est présente en cas de coup dur.

Car ce qui transparaît, c'est le formidable égoïsme d'un père qui voudrait que sa fille soit si possible à son image, et surtout à sa dévotion et non pas à celle d'un "gourou"...

Alors certes, la vie de JL Fournier n'est pas une vallée de roses, mais est-ce une raison pour pourrir celle de sa fille et étaler leurs différends sur la place publique ? Elle aussi, a du avoir une enfance épouvantable, avec deux frères lourdement handicapés et des parents qui ne s'entendaient pas, alors qu'il lui fiche la paix...

La réponse de Marie en fin de livre est parfaitement explicite : "Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un père qui offre sa propre fille au monde entier après l’avoir défigurée....»

Et puis c'est facile de publier ça alors que sa fille s'est convertie, car il y a fort à parier et il se l'est probablement dit, que du coup, elle va lui pardonner...

Bref, assez pathétique tout ça !

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Il a jamais tué personne, mon papa

« Il a jamais tué personne, mon papa. »

Cette affirmation de Jean-Louis Fournier est largement démentie par son récit. Il y décrit en effet un papa qui se donne la mort à petit feu, tirant sur ses cigarettes et levant trop souvent le coude. Certains disaient même de lui qu'il "buvait plus que toute la Pologne" !

En tout cas, il est mort de ses excès dès 43 ans.



Le portrait que dresse Jean-Louis Fournier de ce père alcoolique et peu attentionné à son fils, est à la fois sévère et tendre. Le ton qu'il adopte et le regard qu'il lui porte sont ceux de l'enfant qu'il était alors.

Avec le recul des années, ce sont cependant la dérision et l'ironie qui dominent son propos. L'auteur montre les ravages du Byrrh (sorte de vermouth français fabriqué dans les Pyrénées Orientales) et d'autres alcools sur la vie de cette famille où grandissaient quatre enfants.

Il n'était pourtant pas foncièrement méchant, ce père. Ses patients appréciaient même beaucoup ce médecin original mais humain, et ses copains de boisson aimaient ses excentricités et son humour.



Ce court récit (140 pages aérées) m'a fait penser à quelques billets d'un talentueux Babeliote dont je savoure les écrits, souvent hors sujet mais drôles et/ou très sensibles.



Ces phrases poignantes en fin d'ouvrage montrent que Fournier a finalement pardonné bien des choses à son père :

« Mon père est mort à quarante-trois ans, j'avais quinze ans. Aujourd'hui je suis plus vieux que lui. Je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Je ne lui en veux pas. Maintenant j'ai grandi, je sais que c'est difficile de vivre, et qu'il ne faut pas trop en vouloir à certains, plus fragiles, d'utiliser des 'mauvais' moyens pour rendre supportable leur insupportable. »
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Où on va, papa ?

Ce livre est une petite pépite de tendresse et d'humour noir.

La lecture de ce court texte est émouvante du début à la fin, et l'on passe du rire aux larmes à plusieurs reprises.

Certains passages sont véritablement hilarants, j'avoue avoir éclaté de rire plusieurs fois malgré le drame vécu par Jean-Louis Fournier et sa famille, l'arrivée de deux enfants handicapés.

C'est une vraie bonne lecture, amusante et grave à la fois, que je conseille vivement.

La lecture de ce petit livre est très rapide, une heure et c'est fini, mais elle est marquante et je pense m'en souvenir longtemps...
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Ma mère du Nord

Après son papa qui n’a jamais tué personne, ses deux fils qui savent surement « où on va papa », sa fille devenue « La servante du Seigneur », son épouse partie trop tôt, le laissant « Veuf », le moins que l’on puisse dire est que la famille est source d’inspiration pour Jean-Louis Fournier.

Il dédie son dernier roman à sa mère. Elle s’appelait Marie-Thérèse était issue d’une famille modeste et catholique.

Jean-Louis Fournier, en convoquant photos et souvenirs, plonge dans son enfance passée dans le nord de la France. Il était l’aîné d’une fratrie de quatre enfants et portait déjà un regard parfois amusé, parfois mélancolique sur le quotidien de cette famille et de sa mère. Dans de courts chapitres, Jean-Louis Fournier déroule le fil de cette vie, à l’image d’une météo marine.

Au début, l’ambiance est agitée et froide, pour devenir au fil du temps de plus en plus calme et clémente. S’il était parfois difficile de trouver sa place, l’amour que portait cette femme à ses enfants a toujours dépassé les malheurs de la vie.

Avec le style qu’on lui connaît, toujours entre rire et larmes, l’auteur rend un bel hommage à la première femme de sa vie.





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Où on va, papa ?

Jean-Louis Fournier est très habile pour nous faire passer du sourire à l'émotion, c'est ce que j'avais déjà ressenti à la lecture de "Veuf".

"Où on va papa ?" m'avait été conseillé par une de mes étudiantes au cours d'un débat où je soutenais que le témoignage (ici, celui d'un parent d'enfants en situation de handicap) n'apprenait jamais rien, car trop singulier et empreint de subjectivité, que pour comprendre certaines situations ou faits mieux valait se plonger dans des écrits cliniques, se fier à la parole "d'experts" ...

Bon, je me suis trompée. A travers de courts chapitres, qui pourraient se lire indépendamment, l'auteur partage avec nous ses pensées les plus intimes, les plus sombres parfois. Désarroi, incompréhension, ironie, rejet, nous suivons ce père qui contemple ses deux fils qui ont de la "paille dans la tête", qui jamais n'aimeront, n'étudieront, travailleront, voteront...

C'est tendre et cruel, c'est sans concession à la bien pensance. C'est pour moi parfaitement réussi parce que suffisamment à distance justement. De ce récit, on apprend, on s'interroge à partir de menus faits du quotidien, on n'est jamais dans le voyeurisme ou la compassion dégoulinante mais on s'approche un tout petit peu (restons modestes quand même) de ce qui fait souffrance dans l'accueil de l'enfant porteur de handicap. Un bien joli moment de lecture que je conseille.
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Où on va, papa ?

Un petit livre riche en émotions, une façon personnelle d'exprimer ses souffrances pour Jean Louis Fournier avec un côté bien à lui pour raconter la vie de ses deux fils handicapés.

Je découvre là une autobiographie très expressive, pleine de sarcasmes mais joliment vécue et toujours tournée à la dérision. Peut être est ce la meilleure façon d'accepter toutes les différences qu'on peut connaître dans la vie?

En tout cas j'ai beaucoup souri face à l'écriture et ri jaune aussi quant aux exemples donnés envers ses fils. Mais l'essentiel c'est d'être fier d'avoir des enfants et Jean Louis Fournier l'a été à sa façon mais pas comme tout le monde.D'ailleurs, c'est ce qu'il a toujours voulu être aussi, pas comme les autres eh bien il a été servi...

Un petit coup de coeur, je suis bien contente de l'avoir découvert avec ce titre...
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Il a jamais tué personne, mon papa

C'est l'histoire d'un mec, il boit... et à la fin... il meurt.



Jean Louis Fournier propose des pastilles de la vie de son père jusqu'à son décès prématuré.



Écrit de manière enfantine, façon "Petit Nicolas", le style est simple, composé de phrases courtes constituant une soixantaine de chapitres d'une page chacun.



Ce petit opus est touchant, plein de tendresse et d'humour.

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Où on va, papa ?

Parfois, je ne suis pas bonne lectrice. J'ai mes exigences. Parfois, je ne suis pas gentille fille. J'ai mes intransigeances.

Ill a fallu du temps pour que mon pauvre cerveau sache pourquoi il n'avait pas aimé ce bouquin qui maniait ce qu'il préfère: l'humour noir. J'avais souri deux fois. Mais quelque chose me gênait. Je n'avais pas apprécié ma lecture et ne l'appréciais toujours pas. Recul ou pas.

Bon sang mais c'est bien sûr! L'humour noir n'était pas suffisamment opaque pour dissimuler ce qui transparaissait. Ou insuffisamment monochrome. Au noir se mêlaient impudeur et opportunisme. J'ai apprivoisé mon aversion puisque je la comprenais. Contente, je me mettais au diapason de l'auto-satisfaction débusquée derrière l'apparence de l'auto-dérision.

Humour opportuniste et impudique donc.



L'humour noir opportuniste: humour noir qui plagie un maître en glissant subrepticement que ledit maître est un ami. Ainsi, ce n'est plus du plagiat mais de la complicité intellectuelle. Dis-moi avec qui tu ris, je te dirai qui tu es. Etre pote avec l'ami Desproges, The Desproges, celui qui a pondu sans état d'âme le dicton "Noël au scanner, Pâques au cimetière" est un laisser-passer pour le succès. Les portes s'ouvrent. On ne doit pas montrer patte noire. Le passeport du talent grinçant est tamponné d'office. On applaudit d'avance, on s'esclaffe à tout va. On ne doute pas de l'humanisme du papa affublé de deux handicapés puisqu'ami de l'humaniste ironique. Qu'il fasse fi de son entourage (le papa, pas l'humoriste) est anecdotique.Ce qui me conduit à la l'impudeur.



L'humour noir impudique: il y avait le témoignage impudique, le récit impudique, l'auto-fiction impudique, il y a l'humour noir impudique, ce dont jamais jamais ne s'est rendu coupable Pierre Desproges. Ce très regretté Pierre (qui me faisait rater mes cours de faculté après 11H30 pour écouter le tribunal des flagrants délires) n'a jamais utilisé sa tata, son cousin, son trisaïeul ou autre parent plus ou moins proche pour amuser la galerie. Il avait ses combats, ses ennemis et monsieur Cyclopède. Son cancer aussi. Il riait des hommes et de lui; personne ne fut, pour lui, un produit. Même mort.

Peut-être aurait-il conclu l'aventure littéraire de Jean-Louis Fournier ainsi: "Enfants handicapés, renommée assurée. "



Comme dirait l'autre génial (Reiser): on vit une époque formidable. L'humour n'est plus cet inestimable outil permettant de tenir l'horreur à distance. Il devient une savonnette pour faire mousser l'ego. Au grand jeu du narcissisme, Jean-Louis Fournier remporte un jeu de boules de pétanque (à distribuer en IME un soir de Noël).



- Alors où on va papa?

- On retourne chez le bouquiniste.
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Où on va, papa ?

Comment dire plus de choses sur ce livre, tant il semble que tout a été à peu près dit.

Jean-Louis Fournier raconte la vie de ses enfants et la sienne d'une incroyable sensibilité et sincérité, une écriture qui peut parfois paraître froide .

Que l'on aime ou pas son témoignage, on ne peut être que touché...
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Trop

Vite lu ! Une heure.

Mais ça fait toujours autant de bien de lire Jean Louis Fournier.

Humour, dérision, autodérision.

On s’y retrouve à chaque chapitre.

C’est du vécu.

Qui ne s’est pas retrouvé par exemple devant un rayon de supermarché, hésitant entre une kyrielle de variantes d’un produit ?

On vit dans une société de surabondance,

Tout est trop.

Plus rien n’est simple.

Quand j’étais petite, j’allais chercher de la crème avec un bol que me remplissait la crémière, du lait avec un pot à lait. C’était simple. Pas quantité de choix. Pas d’emballages superflus non plus.

Les jouets, les vêtements, les livres, les musiques…….. il y des stocks de tout, encore et encore.

A croire qu’on n’en aura jamais assez.

Le confinement met tout cela en pause. Qu’en sera-t-il après ?

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Poète et paysan

Un retour à la terre manqué... Comme le bouquin !

Pour ma part, je trouve que le réchauffé ne vaut que pour les recettes du type bœuf bourguignon ou blanquette de veau : plus c’est réchauffé, meilleur c’est…

Il est bien question de bovins dans ce petit ouvrage de Jean-Louis fournier, dans la mesure où le narrateur (que je suppose autre que Fournier lui-même) tente un retour à la terre, par amour… : « Son père aurait été poissonnier, j’aurais repris la poissonnerie ».

Ah, l’amour !



Malheureusement, il est aussi question de réchauffé : la recette de « Il a jamais tué personne mon papa » et de « J’irai pas en enfer », deux petites merveilles, sent ici le cramé… et la facilité…

De plus, et même si je sais que la caricature se nourrit de l’exagération des traits majeurs du caricaturé, là, ça tourne au grotesque : le fermier est un bouseux, un butor doublé d’un goujat ; la ferme, ça pue et c’est sale ; le coté bucolique de la campagne ? des champs de betterave à perte de vue, sous la pluie… La fille de la ferme ? Elle est belle, elle est belle, elle est belle… et sa mère ? effacée…



Que de clichés en un si petit nombre de pages ! Ça sent le bâclé, tout ça… Le problème reste que le sujet de la difficulté du « retour à la terre », même par amour, est un sujet intéressant qui se trouve saccagé par un tel traitement aussi superficiel que caricatural. Dommage !

Et l’humour dans tout ça ? oui… oui… mais bon : même pas drôle…

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La servante du Seigneur

Le livre commence par un beau poème : j’ai sondé les nuages… (voir citation).

Puis Jean- Louis fournier s’adresse à sa fille en employant le tu, il lui livre ses regrets : tu étais… tu avais…. Tout ce qu’elle était et faisait avant… et il change de destinataire, cette fois en employant « elle », il explique au lecteur ce qui est arrivé à son enfant : elle a laissé de côté ce qui faisait sa vie pour se tourner vers Dieu, soutenue par « Monseigneur » dont on ne sait que très peu de choses.

Qu’exprime-t-il exactement ? De l’amour, de la nostalgie, de la jalousie peut-être à l’égard du « Monseigneur » qui lui aurait pris son enfant. On ne peut lire cet ouvrage qu’avec une certaine méfiance, car la fin comporte une réponse de sa fille qui lui transmet sa façon de voir les choses.

Lisons-le donc comme une belle déclaration d’amour d’un père à sa fille en appréciant l’humour toujours grinçant dont l’auteur parsème son œuvre.

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Les mots des riches, les mots des pauvres

Si mes souvenirs sont exacts, c'est Sacha Guitry qui avait déclaré qu'en fin de compte, faire dans l'humour était un travail assez ingrat car il est finalement bien difficile de faire rire les gens. Je ne me souviens pas de ses mots exacts, mais l'idée est là !

Alors, certes, il n'y a pas de quoi rire à gorge déployée, mais Jean-Louis Fournier manie très bien l'humour noir - et bien cinglant s'il vous plaît ! -, ainsi que certains effets de style, ce qui m'a permis de passer un bon moment de lecture.



L'auteur parvient à pointer, non sans malice, les travers des uns et des autres : que ce soit les tics de langages, les habitudes alimentaires, les goûts vestimentaires (plus ou moins douteux), les goûts (ou le mauvais goûts de chacune),...

De même qu'il ré-interprète la devise de notre pays, pour montrer que malgré les apparences que les uns et les autres voulons bien nous donner, nous sommes en effet tous égaux :



"Les rares mots que les riches et les pauvres ont en commun, ce sont les gros mots.

C'est avec ces mots-là que Monsieur Riche et Monsieur Pauvre s'entretiennent le plus couramment, même sans avoir été présentés l'un à l'autre.

Avec ces mots-là, les hommes retrouvent, au-delà des clivages sociaux, leur nature profonde."





Souvent on sourie car, il faut le dire, c'est quand même bien vu ! Qui est à plaindre alors ? Ma foi, je dirais que personne ne l'est, cet ouvrage est un peu le miroir de nos Précieuses Ridicules d'aujourd'hui !
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