Jean-Louis Le May

- La falaise a bougé, grelotta Dague.
- Cela fait deux fois, affirma Criss, guère plus rassuré.
- C'est étrange, il me semble que, dans notre passé, il n'y avait pas ces secousses... Lectron disait bien que nous traversions un cycle incompréhensible durant lequel de grandes choses vont survenir.

-Jeffo prends garde .Tu es beau ,avec ta barbe couleur de miel ,aussi bien tressée que mes cheveux et ta force que je sais voir .Mais ni ta beauté ni ton courage ne te seront d'un grand secours si tu manques à ta parole .

-Auriez-vous subitement peur pour la vertu de votre nièce ?
-Vous n'y êtes pas , Peter ; seulement pour celle du major .

Je ne suis pas un clerc des hauts pour préjuger de l'avenir ,murmura Frances,pour une fois indécis.Peut- être que la vérole ,elle' vat faire le vide et qu'il n'y aura plus rien ni personne pour se lamenter ...

Mais tu ne vas pas me casser les couilles avec des histoires pareilles Simoun ! Que la Sandrina, elle est belle comme la plus belle des mères. Que si tu m'emmerdes avec cette histoire, je te donne la triquée ! (Pour illustration de ma critique...)

Il faut cependant sortir pour le ravitaillement. Ici, dans le bourg, les gens ne mettent pas le masque. Aucun cas de maladie n'a été signalé. Hugues va faire les courses indispensables.

Je suis prêt à témoigner, devant n’importe quelle instance, que la Terre ne court aucun risque de ma présence dans ta machine ou sur Deveris. Quant à vos connaissances et vos techniques avancées, elles ne sont rien, cela dit sans vouloir te vexer, à côté du simple plaisir de vivre ce moment.

Bien assez entendu de conneries. La radio ne débite que ce que le gouvernement veut bien qu’elle dise. Pour les règles à respecter, c’est bien normal. La mise en place de masques respiratoires en pharmacie est également normale. La circulation est contrôlée entre les villes mais libre à l’intérieur. Tout ça est logique. Pour nous, rien n’est changé, à priori. Mais il est à peu près sûr que tout gars possédant le moindre petit diplôme ou même simplement une carte de carabin va être enrôlé.

Debout derrière la baie transparente de la vedette de reconnaissance portant les couleurs de son clan, le commandant du navire réprima un mouvement d'impatience qui n'échappa pas à la maîtresse du clan. Les longs cils battirent imperceptiblement et ce fut suffisant pour que l'aphal Thiazar, depuis son siège discrètement en retrait, saisisse ce que la petite scène sous-entendait.

Si le futur harmoste hésitait encore quant au choix à effectuer, dame Orobhénie avait décidé.

— Qu'en penses-tu, Thiazar? s'exclama Orobab en se tournant vers l'aphal, le nez balançant, indécis.

— Les deux derniers sites conviennent à des titres différents, confia suavement l'interpellé.

— Je te demande un conseil éclairé et non pas un constat d'évidence à cause duquel nous tournons au-dessus de cette région depuis maintenant six shemes ! Tu as pu enregistrer et comparer les arguments de dame Orobhénie et les miens. Tes ordinateurs et ta prétendue sagesse devraient fournir un point de vue objectif !

A demi allongé dans le siège enveloppant, protégé des secousses gravifiques éventuelles par des harnais ajustés, le pilote suivait des yeux les variations de champ enregistrées par les instruments de son poste. Il ne faisait aucun doute que la Blitz savait choisir son matériel avec le même soin qu’elle recrutait ses équipages... et le même mépris pour les usages. Car ce caboteur d’apparence insignifiante se révélait au moins aussi rapide qu’une des machines de surveillance des Confins. Un peu délicat à piloter, du fait de la disproportion entre sa masse et la puissance, qui ne permettait pas de loger à l’intérieur de sa coque les ensembles de protection sans lesquels un navire normal n’a pas le droit de mettre le nez hors des chemins balisés interplanétaires.