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4.29/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1941
Mort(e) à : Paris , le 29 avril 2011
Biographie :

Agrégé de lettres modernes, il exerce d'abord comme professeur dans un lycée de Grenoble, avant d'enseigner la littérature, puis le cinéma, à l'université de Lyon 22. Spécialisé dans l'esthétique du cinéma, il a présidé l'université de la Sorbonne nouvelle entre 1996 et 2001.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma (Nosferatu, Jean-Luc Godard simple comme bonjour, Vie des fantômes…).
Indépendamment de ses livres sur le cinéma, il est également l'auteur de l'un des tout premiers ouvrages consacrés à l'œuvre de Julien Gracq, en 19663.

Il a collaboré aux revues Trafic et Positif.


Source : wikipédia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Les histoires de l'Ouest ont souvent pour personnage central le westerner qui se caractérise par son calme, la précision de son tir ou de son lancer de lasso, et un certain sens de l'humour. Plus que pour la bonne cause, il lutte pour sauver l'intégrité de l'image qu'il veut donner de lui-même.
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" Dans l'existence d'Aldo, le personnage-narrateur du "Rivage des Syrtes", il est un moment décisif qui est à l'origine d'un "subtil désenchantement" et d'une attente qui paraît devoir être interminable : sa rencontre avec Vanessa dans les Jardins Selvaggi. Si l'on y songe, c'est alors que tout commence, l' "histoire" proprement dite, et le récit lui-même qui, par ce retour en arrière, remonte à sa source. "

[Jean-Louis LEUTRAT, "La reine du jardin", pages 282-300 -- extrait de la page 282 -- , "L'HERNE", numéro 20 : "JULIEN GRACQ", L'Herne / Fayard, 1972, 1997, 407 p.]
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[...] la télévision crée de nouvelles habitudes chez les spectateurs : une accoutumance à la construction en épisodes, la perte du sens de la composition puisque les bords de l'image sont tronqués, la baisse de l'attention.
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[Question de Gilbert ERNST] : -- " On a souvent pu dire que dans "Un balcon en forêt" il ne se passait rien et que ce qui importait, c'était la présence dans cesse rappelée de la forêt mystérieuse dont l'aspect et la vie changent selon les saisons, tout un décor à la fois réel et irréel. N'avez-vous pas l'impression que ce décor est le même que celui des trois autres romans (*) ? "

[Réponse de Julien GRACQ] : -- " Oui, je pense qu'il y a beaucoup plus de ressemblances que de différences. Je crois qu' "Un balcon en forêt" (**) est très proche de mes autres livres, malgré cette apparence réaliste qui est trompeuse, car c'est un roman plus proche du rêve éveillé en fait que du réalisme. Je pense que dans tous ces livres il y a des éléments qui reviennent constamment. Quand vous dites qu'il ne se passe rien dans "Un balcon en forêt" c'est vrai. Rien ou presque rien, sauf à la fin où tout de même la guerre se déclenche, mais pour moi il se passe quelque chose qui est très important, quelque chose qui fait surface : l'écoulement du temps, l'écoulement du temps et des saisons. J'y suis extrêmement sensible. [...] "

(*) "Au château d'Argol" (1938), "Un beau ténébreux" (1950), "Le rivage des Syrtes" (1951)
(**) "Un balcon en forêt" (1958)

["L'HERNE", numéro 20 : "JULIEN GRACQ" -- extrait de l'article "Sur "Un balcon en forêt" -- Entretien radiophonique entre Julien GRACQ et Gilbert ERNST, diffusé le 12 juillet 1971 par la station régionale d'Inter-Lorraine-Champagne-Ardennes, pages 211-221, L'Herne / Fayard, 1972, 1997, 407 p.]
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" Un passage important d' "Un Beau Ténébreux" compare le monde au "carré d'hiéroglyphes d'un problème d'échecs où un mécanisme secret est enseveli, dissous dans l'apparence ". La femme est mieux placée que l'homme pour découvrir ce mécanisme, parce qu'il y a en elle "une réserve plus grande d'émotion et d'effervescence disponible", parce qu'elle est l'être même du pressentiment. C'est une femme, Kundry, qui s'efforce de faire trouver à Perceval le Graal, et c'est encore une femme, Vanessa, qui pousse Aldo à agir, et quelles que puissent être les conséquences de ce vers quoi elles mènent. "

[Jean-Louis LEUTRAT, "La reine du jardin", pages 282-300 -- extrait de la page 296 -- , "L'HERNE", numéro 20 : "JULIEN GRACQ", L'Herne / Fayard, 1972, 1997, 407 p.]
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"Jean-Louis Leutrat à livre ouvert" par JEAN NARBONI, quotidien "Libération", 8 juin 2011

Disparition . Le grand critique Jean Narboni rend hommage à l’auteur d’ouvrages consacrés à Godard ou Murnau, décédé en avril [2011].

" Jean-Louis Leutrat, professeur à l’université de la Sorbonne Nouvelle, dont il a été le président de 1996 à 2001, est mort le 29 avril 2011. Il avait 70 ans. Erudit et discret, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma (Nosferatu, Jean-Luc Godard simple comme bonjour, Vie des fantômes…). Le grand critique Jean Narboni (qui fut notamment rédacteur en chef des Cahiers du cinéma à la grande époque 60-70) lui rend hommage dans un texte qu’il a envoyé à Libération.
«Dans la préface qu’il avait écrite pour le Nosferatu de Jean-Louis Leutrat (et Michel Bouvier), Julien Gracq disait sa dette à l’égard d’un livre "savant et déférent", qui lui avait permis de "saisir mieux tout ce qui, dans l’adhésion immédiate que ce film trouva [en lui] à 18 ans, se reliait à son goût pour le romantisme allemand…" Ma relation d’amitié avec Jean-Louis Leutrat date de ce livre, dont il me proposa le manuscrit volumineux et passionnant en 1980, et de la joie (partagée) qui fut la sienne à voir paraître son premier texte d’importance en compagnie de la Chambre claire de Roland Barthes, des écrits sur le cinéma de Nagisa Oshima (Dissolution et jaillissement) et de l’Homme ordinaire du cinéma de Jean-Louis Schefer, dans la collection alors naissante Cahiers du cinéma-Gallimard. D’autres retraceront mieux que je ne saurais le faire les étapes du long parcours universitaire de cet ami. Ils souligneront, dans l’abondance de livres publiés dont une faible part seulement m’est connue, la diversité de ses objets d’élection (de Jerry Lewis au western, de Mario Bava à Jacques Tourneur, de Ford au giallo, jusqu’à la trilogie consacrée, avec sa compagne Suzanne Liandrat-Guigues, à Pollet, Resnais et Godard, et son travail de bénédictin sur les histoires du cinéma paru en plusieurs fois dans la revue Trafic). Mais, soutenant la variété des goûts, c’est d’abord la constance de quelques obsessions, sinon de hantises, qui protégeait cet éclectisme de la dispersion : la sensibilité au fantastique latent en toutes choses, l’attention à la proximité, à l’insistance et à l’évanescence des fantômes, le surgissement, par le jeu entre les images et les sons, d’«un autre visible», les relations toujours à compliquer entre cinéma et littérature…

«Côté "savant", Jean-Louis Leutrat était un universitaire gai et joueur, un érudit jamais en repos, un chercheur qui dans ses commentaires laissait vivre et palpiter, sans les pétrifier ni les disséquer, les corps d’images, de sons et d’idées auxquels il consacrait sa vie.

«Côté "déférence", je n’ai connu de lui que sa bienveillance et son sens du partage (ses étudiants, ses collègues et amis en témoigneront), une faculté de découvrir et d’admirer qui éclairait parfois son visage d’un sourire étonné de jeunesse intacte, la gratitude et l’absence de toute aigreur, envie ou malignité, ces traits qui infectent ce que Valéry nommait les "professions délirantes", où se déchirent les éternels rivaux en gloire de l’élite intellectuelle.

«J’insisterai enfin sur ce qui avait éclairé Julien Gracq dans le livre sur le film de Murnau : la manière si particulière à Jean-Louis Leutrat de révéler dans et entre les œuvres qu’il abordait des liens inédits et des affinités secrètes, de faire lever des résonances, de déceler inlassablement des fils conducteurs latents d’un film à un autre, d’un cinéaste ou d’un genre à un autre, entre les séquences d’un même film ou entre un film et un texte littéraire. Son acharnement tranquille à se saisir de figures-aiguillages, de mots-carrefours, de motifs ronds-points, de signes-foyers et à faire proliférer à partir d’eux les écheveaux de sens et les chemins de traverse, les étoilements ou les lacis sensibles, avait quelque chose parfois d’un peu fou et vertigineux.

«Je viens de refermer Nosferatu, qui fut salué et étonna à sa sortie par sa composition feuilletée, ses strates de textes de provenances multiples, l’alternance de ses développements et de ses replis, la minutie et l’exhaustivité de son iconographie, photogramme par photogramme.

«L’émotion m’étreint aujourd’hui à la relecture du dernier et très court chapitre, qui rappelle ce qui arriva à Promio (l’opérateur Lumière à qui l’on attribue l’invention du travelling en 1896, à partir d’une gondole à Venise), un dimanche où il se trouvait en mission à Brême, la ville du film de Murnau. A la recherche d’une obscurité propice au chargement de sa caméra en vue d’un tournage proche, il dut, faute de trouver une boutique de photographe ouverte, s’adresser à un marchand de cercueils compréhensif qui lui permit de se glisser dans l’un d’eux pour effectuer son opération. "Je me couchais dans cette chambre noire improvisée, mis sur mon côté gauche les bandes vierges, sur la droite les bandes débitrices, sur ma poitrine la petite bobineuse. On ferma le cercueil et tout se passa le mieux du monde." Jean-Louis Leutrat aimait aussi beaucoup le Vampyr de Dreyer.» "

Jean NARBONI
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