AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.71/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Eygurande , 1923
Mort(e) à : La Rochelle , 1992
Biographie :

Jean-Louis Rieupeyrout est un écrivain, grand spécialiste de l'Ouest américain et des Indiens d'Amérique.

Passionné de western, cet ancien vice-président de la Fédération française des ciné-clubs, avait publié divers ouvrages qui font autorité parmi lesquels "Le Western ou le cinéma américain par excellence", "Histoire du Far West" et "La Véritable Conquête de l'Ouest".

Il est décédé des suites d'un cancer à l'âge de 68 ans.

Source : http://www.humanite.fr/1992-01-28_Articles_-MORT-DE-JEAN-LOUIS-RIEUPEYROUT
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Louis Rieupeyrout   (14)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Poussés par un sens inné de la direction, les bisons empruntaient toujours l'itinéraire le plus court et le plus direct, à l'écart des collines d'escalade difficile, des zones marécageuses et des lacs Derrière eux s'allongeait une "trace", première piste naturelle que l'Indien d'abord et le Blanc ensuite suivirent en toute sécurité comme celle des points d'eau et des passages aisés. Parvenue dans la région des pâturages, la formidable masse animale s'y étalait, disloquée en groupes d'importance variable, broutant lentement mais sans excès une herbe nourrissante génératrice d'une graisse qui s'accumulait dans la bosse dorsale de la bête comme en une réserve. Tout occupé à paître, le bison semblait privé de sens, aveuglé par sa crinière frontale tombant sur ses yeux mais, par contre, doté d'un sens olfactif très subtil par lequel il éventait aisément le chasseur maladroit. Chaleur et moustiques conjuguaient leurs tourments contre lesquels il se défendait par l'usage des bains de boue. Fouissant un sol humide à l'aide de ses sabots et de ses cornes, l'animal creusait un vaste entonnoir où l'eau s'accumulait et dans lequel il se vautrait à plaisir pour en ressortir caparaçonné de boue protectrice. Ainsi, en certaines contrées, la plaine offrait-elle le spectacle d'un paysage perforé d'un nombre infini de souilles (swalows) de diamètre variable et tapissées d'une boue craquelée.
Les chasseurs blancs recherchaient particulièrement ces signes de la présence du bison alors que les Indiens préféraient l'attaquer dans le champ libre de la plaine ouverte à la galopade de leurs chevaux.
Commenter  J’apprécie          320
L'indien des Plaines vivait du bison, se vêtait et se chaussait de sa peau, s'abritait par elle, organisant ainsi son existence autour de l'animal providentiel trônant en sa mythologie comme un dieu de la nourriture, de la fécondité, de la puissance et du courage impétueux.
Commenter  J’apprécie          292
Coureur- Agile, un chasseur arapaho, avait un cheval blanc extrêmement rapide mais les Arapahos ne voulaient pas que le chasseur poursuive le bison avec ce cheval. Chacun sait qu'un cheval blanc porte malheur à la chasse au bison . Le bison n'aime pas les chevaux blancs et surtout les aperçoit de très loin . Alors les chefs de la tribu ne permettaient à Coureur-Agile de chasser avec les autres que s'il montait un cheval d'une autre couleur. C'était l'époque de la chasse collective là-haut, du côté des Big Horns, et c'était contraire à la loi indienne de partir seul et de chasser pour son propre compte.
Commenter  J’apprécie          180
Au milieu du siècle dernier, peu après la guerre du Mexique, on racontait qu'un cavalier sans tête parcourait le vaste pays des mustangs arrosé par la Nueces, dans le sud-ouest du Texas. Plusieurs habitants de la frontière qui l'avaient vu disaient que sa tête, couverte d'un sombrero mexicain, était attachée au pommeau de sa selle. D'autres ajoutaient qu'il y avait des franges dorées autour du sombrero. Ses épaules étaient couvertes d'un serape en lambeaux qui flottait par-dessus une veste de daim. Il portait des guêtres moulantes en peau retournée comme celle de la plupart des vaqueros. Il chevauchait un puissant mustang, l'étalon le plus fougueux qu'on ait jamais vu parcourir la Prairie et se précipiter à travers les taillis.
Commenter  J’apprécie          160
Comme des flèches noires, trois mustangs, magnifiques dans l'vresse de leur liberté, surgirent de l'entrée du ravin qu'ils traversèrent au grand galop, crinière au vent. Le martèlement rageur de leurs sabots sur la rocaille déchira le silence embrasé de l'après-midi. Ils montèrent à l'assaut du versant ensoleillé des collines ocres qu'ils escaladèrent sans presque ralentir leur course, s'immobilisèrent un instant sur l'arête ondulante découpée sur le ciel puis ils disparurent de l'autre côté, absorbés par le désert. Comme s'il espérait leur retour, le vieux cow-boy, clignant des yeux sous le bord de son large chapeau, fixa son regard durant quelques minutes sur l'endroit où ils s'étaient évanouis.
Les mustangs dévalaient maintenant la pente raide qui les jeta dans un nouveau ravin. La lumière blanche du soleil écrasait le paysage.
Alors , le vieux soliloqua :
« … Désiré les sauver … Bons chevaux … Suppose qu'ils viennent du temps des bisons et des longues-cornes du Texas … Tout ça, aujourd'hui, c'est de la romance, du mystère, de la tradition … J'ai dans l'idée que les cowboys disparaissent aussi … N'y a plus que le rodéo qui tienne le coup … Les traditions sont balancées … Ils appellent ça mythe et folklore et flanquent tout par terre … C'est peut-être ça … Moi, j'aime le folklore … Peut être bien que nous avons besoin de folklore … Peut-être bien ... »
Commenter  J’apprécie          150
Sans doute, tout chamane ou tout medicine-man indien pactisait-il professionnellement avec les puissances du Grand Mystère, c'est-à-dire Wakanda. Il attendait de lui la confirmation de ses pouvoirs particuliers mais sans engager autre chose que son art dans le cadre de sa propre tribu et de sa spécialité. Le véritable prophète, quant à lui, surgissait d'un homme quelconque particulièrement inspiré par une vision dont la nature exceptionnelle concernait la communauté indienne en sa totalité.
Commenter  J’apprécie          160
Dans son Histoire de la conquête du Mexique (publiée en 1691), Antonio de Solis présente sous un aspect composite l'étrange et lourd quadrupède nommé Cibolo par les Espagnols puis Buffalo par les Anglais-Saxons: "C'est un mélange de plusieurs animaux: il a la bosse du chameau, la crinière, la queue et les flancs du lion, les cornes et les sabots du boeuf." Par la suite, tous les voyageurs des Grandes Plaines, son habitat d'élection et son dernier refuge au terme d'une lente régression depuis les contrées orientales, exprimèrent leur étonnement devant la puissante et massive silhouette du bison, survivant attardé du bestiaire préhistorique.
Commenter  J’apprécie          120
Du Canada anglais au Grand Lac Salé situé sur la lisière septentrionale des possessions espagnoles (fixée au 42e parallèle nord depuis 1819, année de la vente par l'Espagne de la Floride aux Etats-Unis), du front oriental des Rocheuses au Pacifique, s'étendait le pays des fourrures.
Au-delà le Mississippi et les Plaines centrales, l'estuaire de la Columbia, sur la côte du Pacifique, pouvait constituer le point d'accès direct au marché chinois de Canton où les pelleteries se payaient à prix d'or.
Commenter  J’apprécie          93
Le 1er novembre 1879, « Carlisle Indian School » ouvrit ses portes à 136 élèves. Ces adolescents, filles et garçons furent tout aussitôt lavés, peignés (cheveux coupés), désinfectés, fichés, classés, étiquetés et enrégimentés sous un strict uniforme. Auparavant, et la méthode devint rituelle, les arrivants de chaque groupe avaient été alignés contre un mur par taille décroissante afin de recevoir un prénom anglais dans l’ordre de l’alphabet. Dans le cadre d’un règlement draconien et sous la menace d’une discipline rigoureuse leur était dispensé un enseignement plus pratique que théorique destiné à les assimiler à la culture anglo-saxonne.
Commenter  J’apprécie          41
Alors, Géronimo, un portrait impossible derrière le mythe démesuré ? Oui, si l’on s’en tient aux seules notations éparses dans les textes signés de témoins occasionnels dont le point de vue défie l’objectivité. Oui, encore, parce qu’il existe trop de zones d’ombre dans la vie du personnage. Non, par contre, si l’on accorde confiance à tout témoignage sur son compte, sans rechercher et les circonstances de celui-ci et les motifs profonds de son auteur. Ou si l’on abandonne tout sens critique devant une légende qui, oubliant le sang innocent répandu, n’hésita pas à hisser Géronimo au noble rang d’un patriote émérite. Et qui, par là, insulte la mémoire des véritables héros apaches : Mangus Coronado, Cochise, Victorio et Nana. Ceux-là pensèrent et menèrent constamment leur combat en référence aux intérêts de leur peuple. A l’opposé, Géronimo ne s’illustra que dans des coups de main, de savantes embuscades et d’audacieuses rapines. Il y tua beaucoup d’innocents, adultes et enfants. Des Mexicains, surtout, car il aimait, semble-t-il, les voir mourir.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Louis Rieupeyrout (78)Voir plus

Quiz Voir plus

Personnages de la mythologie grecque

Qui combattit le Lion de Némée et dont les 12 travaux sont fort célèbres?

Héracles
Achille
Hector
Ulysse
Zeus
Pénéloppe

6 questions
598 lecteurs ont répondu
Thèmes : mythologie , heros , histoireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}