Jean-Louis Trintignant

Jean-louis Trintignant s'en est allé hier matin, comme l'a annoncé Nadine Trintignant. Cet amoureux des mots aurait pu être écrivain, il parlait comme dans un livre de sa voix à la fois pudique et sensuelle, et donc a toute sa place ici. J'ai trouvé que dans sa dernière année il ressemblait à Michel Houellebecq au look de poête maudit, les joues creusées, la bouche fripée, défaite, le regard qui vous scrute, vous dévisageant même, le cheveu hirsute ; oui il parlait aussi bien que Michel Houellebecq, avec une richesse de vocabulaire et de références littéraires, poétiques, peut-être plus concentré sur lui-même, plus âgé aussi, que seules une ou deux choses rattachaient à la vie, alors que Houellebecq s'ouvre sur sa lucidité et son sens visionnaire ..On dirait de tous deux qu'il leur a fallu atteindre un âge certain pour vaincre leur timidité et parler avec des effets inattendus dans le sens qu'on ne parle plus comme ça -si tant est qu'on ait parlé comme ça un jour-, soucieux de dire l'absolue vérité, sans fard, pour l'un vis-à-vis du monde, pour l'autre vis-à-vis de soi, les choses pouvant se renverser..



Quand il est arrivé à Jean-louis son drame, la mort épouvantable de Marie sa fille à Vilnius, on dit beaucoup, il le dit aussi que la vie s'est arrêtée là pour lui. Il n'a pas eu envie d'aller là-bas assister au procès de Cantat, pour quoi y faire puisque le mal était fait : il a suffisamment démontré ensuite de son silence glaçant et solitaire ce que représentait pour lui sa fille qu'il aimait tant, cette complicité qu'on lui a enlevée..



Je ne vois guère que l'inspiré et l'éloquent Frédéric Mitterrand pour raconter la vie de cet homme si attachant, bien mieux que je ne saurais le faire ..

Vivez bien ! Soyez heureux !

Ne vivez pas une vie de devoirs et de soumissions !

Un ouvrage qui vaut plus pour son sujet que par le traitement : il s'agit ici de simples comptes rendus d'entretien qu'a donné l'immense acteur Jean Louis Tritignant avec son ami journaliste André Asséo.

La particularité de cet ouvrage réside dans le fait qu'elles ont déroulées sur deux périodes différentes, 2001 et 2012, et ces dates ne sont pas anodines, puisqu'entre les 2, JL Trintitigant a connu une tragédie intime, le décès de sa fille Marie, qui l'a poussé à arréter sa carrière (avant son retour triomphal cette année sous la caméra de Haneke

J'ai donc lu ce témoignage avec une vraie curiosité, tant Jean Louis Trintignant est connu pour sa pudeur ,et qu'on ne l'avait pas entendu sur les drames de son existence est connue.



A travers ses entretiens riches en anecdotes avec cet ami de confiance qu'est André Asséo, Jean-Louis Trintignant revient sur son parcours d'acteur au cinéma (on découvre notamment qu'il a refusé au dernier moment le rôle de Marlon Brandon dans un dernier tango à Paris) et au théâtre, sa passion pour l'automobile et sa vie en province.

Ici, grâce à la confiance instaurée au fil des années avec l'auteur, il se livre sans retenue. Aux questions de son ami, il parle de sa carrière, en long en large, mais aussi de Marie , de sa douleur face à cette perte irréparable, de ses réactions d'abord violentes, puis atténuées grâce à la poésie toujours si proche de lui.

Dans ce livre fraternel et sincère, on prend conscience de Trintignant, en plus d'être un acteur exceptionnel qui a tourné avec les plus grands, est également un être humain d'une richesse tout aussi exceptionnelle dont je vous laisse quelques extraits montrant la richesse de cet homme, et les épreuves qu'il a pu traverser :
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Il s’agit d’un ensemble d’entretiens que l’auteur a réalisé avec Jean Louis Trintignant à différents moments de sa vie, notamment avant et après la mort de sa fille Marie. L’acteur évoque sa jeunesse, ses tournages, ses rencontres, sa vie de famille sous forme de questions réponses.

J’ai été très déçu par Jean Louis Trintignant, dont j’aime beaucoup le jeu d’acteur et la voix.. Sous couvert de pudeur et d’humilité, il apparait en réalité comme un homme assez prétentieux qui juge assez vite les autres et semble se sentir très légèrement supérieur au reste de l’humanité.. Une déception donc.. je garde mon admiration pour le comédien mais reste plus dubitative sur l’homme..

Un livre difficile parce marqué par la mort, celle que l'on subit, celle que l'on attend. Un ouvrage teinté de tristesse, celle d'un homme marqué par un drame intime, de ceux dont on ne se remet jamais. Une immense carrière, des choix décryptés avec pudeur, émotion, nostalgie et humour. Un livre qui se penche sur une vie, la sienne, qui fut souvent liée à la nôtre.

Uzès ... une petite ville remplie de charme, magnifique avec son marché provençal (élu le plus beau de France !!) du samedi matin, où la lavande rivalise avec les olives et les pélardons ... Oui ! J'ai la chance d'habiter à un quart d'heure d'UZES !!

C'est pourquoi, je me suis laissée tenter par ce livre. C'est aussi parce que Jean-Louis Trintignant, je l'ai déjà rencontré il n'y a pas très longtemps. Homme marqué par les rides de la vieillesse mais surtout un visage ridé par la tristesse ... Comment un père peut-il se remettre d'une douleur aussi vive que la perte de sa fille tuée par un fou furieux ?





Après lecture rapide de cet entretien fait sous forme de question à l'acteur, j'ai aimé toute la partie qui parle de sa vie personnelle dans sa terre natale qui est le Gard, puisque c'est un Gardois de pure souche même si il a dû (par obligation !) perdre son accent du chant des cigales, théâtre et cinéma obligent !!!

Par contre, beaucoup de longueur concernant sa vie théâtrale qui ne m'ont pas spécialement passionnée et, malheureusement , le livre est pratiquement consacré qu'à sa carrière théâtrale ayant commencé dans les rues d'Avignon, lors du festival qui a lieu tous les ans au mois de juillet.





Cela dit, Jean-Louis Trintignant reste un grand acteur avec beaucoup d'humour (malgré tout !) qui aura marqué le théâtre et quelques bons rôles au cinéma : je pense notamment à ".. Et Dieu créa la femme" avec la belle

Bardot.

Nouvelle sur ce site que j'ai si souvent fréquenté...



Je ne puis pour le moment que conseiller ce livre, que j'ai lu avec un plaisir intense.



Je conseille ce livre aux amoureux du cinéma et à celles et ceux qui apprécient Jean-Louis Trintignant.



Je le connaissais un peu... Ces entretiens avec André ASSEO n'ont fait que confirmer ce que je présumais de cet homme pudique et discret aimant la vie et la poésie.



Ces entretiens sont également truffés d'anecdotes... d'acteurs de l'époque comme par exemple Gérard Philipe qui a marqué sa génération...



Jean-Louis Trintignant, un homme, un amant et un père qui a souffert et qui souffre encore et en silence.



On dit souvent que les yeux sont la fenêtre de l'âme...



Pour moi la voix unique de Jean-Louis Trintignant fut d'emblée ressentie comme un mystère... il a su en user avec charme et profondeur.



Merci à ce grand monsieur qui s'est appliqué jusqu'au bout à faire son métier avec humilité, respect du public et du réalisateur.



En attendant, je vais suivre ses conseils, écouter et lire davantage de poésie...

Il s’est éteint à l’âge de 91 ans à Collias, dans le Gard, entouré de ses proches. Sa voix un peu traînante, désenchantée et sarcastique, s’est tue sur une carrière de 160 rôles partagés entre le théâtre et le cinéma. Jean-Louis Trintignant était un acteur discret, qui jouait dans la réserve. Il disait que le public ne l’aimait pas.

Pudique, intelligent et bien construit, ce livre permet de découvrir un homme passionné par son métier.

Un post-scriptum inédit, une leçon de dignité où le grand comédien se confie, comme il ne l'a jamais fait, sur la douleur qui le mine et la manière dont la poésie l'a sauvé.
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Au cours de sa carrière, le comédien aura joué dans plus de 70 films, mais aussi dans de très nombreuses pièces de théâtre. Outre ses mariages avec Nadine Trintignant et Mariane Hoepfner Trintignant, l'acteur a également vécu des idylles amoureuses avec ses partenaires de jeu Brigitte Bardot et Romy Schneider. Un vraie star autant en France qu'en Italie. Quels films choisir pour lui rendre hommage. le choix est évidemment personnel !

Pas de langue de bois au fil de ces pages qui se lisent comme on sirote un rosé frais.
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