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3.88/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/09/1938
Mort(e) à : Paris , le 24/05/2020
Biographie :

Jean-Loup Dabadie est un homme de lettres français né à Paris le 27 septembre 1938, journaliste, romancier, auteur de sketches et de chansons, auteur et metteur en scène dramatique, traducteur, scénariste et dialoguiste. Il est élu à l'Académie française le 10 avril 2008 au fauteuil de Pierre Moinot, occupé de 1960 à 1981 par René Clair.

Le talent de Jean-Loup Dabadie lui a permis de faire plusieurs carrières simultanément : scénariste, romancier, parolier, dramaturge, journaliste. L'extraordinaire sensibilité de Jean-Loup Dabadie lui a permis de saisir l’air du temps.Peu d’auteurs peuvent revendiquer autant de titres. Pour ses chansons, cet homme toujours souriant connut de nombreux succès grâce à la diversité de ses interprètes.


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"Le temps qui reste", paroles de Jean-Loup Dabadie


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Loup Dabadie
Un éléphant ça trompe énormément. Voix off Rochefort/ Etienne Dorsay

« En cette matinée grisante où, de la position privilégiée que j'occupais, j'entendais le chant des oiseaux précéder les bruits de la ville, je songeais à tout ce qu'il m'avait fallu de chance, d'audace et, oserais-je le dire, d'ingéniosité pour en arriver là où mon imagination, pourtant très ambitieuse, n'aurait jamais su me porter seule. »
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Jean-Loup Dabadie
Nous irons tous au Paradis (Simon/ Mouchy)
- Mais alors?
- Qu'est-ce qui a?
- Quoi, qu'est-ce qui a? Tu ameutes toute la région, tu demandes l'ambulance et on arrive, tu es là, tu fumes...
- La fumée te dérange en plus? C'est comme la sonnerie du téléphone, probablement. J'ai un éblouissement en pleine Samaritaine. J'appelle mon fils, il me raccroche au nez de sa mère. Maintenant, il vient me critiquer que je suis pas morte. Eh bein, si c'est ça votre médecine de gauche, les communistes, ils ont pas intérêt à prendre froid, parce que... Tiens, le téléphone.... Pardon madame Santoni, moi, je réponds. On sait jamais, si c'est mon fils...
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Jean-Loup Dabadie
Un oiseau dessiné
Tout à coup se dérobe
Dans une île imprimée
Sur sa robe
Sur ce quai de métro
Il ne fait pas trop beau
Mais sur elle
Y'a la mer et le ciel

Elle marche et se balance
Et je suis en vacances
Dans son beau paysage
Moi, je pars en voyage

Je descends à la plage
Dans l'anse de sa hanche
Le soleil abricot
Se couche dans son dos

Sur la soie de son ventre
Un bateau jette l'ancre
L'oiseau vole à bâbord
De son corps
Mais sur cette eau tranquille
On voit en trompe-l'œil
A l'endroit de son cœur
Un écueil

Extrait de la chanson "Quelle Heure Est-île Marquise ?" interprétée par Julien Clerc.
Musique Julien Clerc, album "Femmes, indiscrétion, blasphème", 1982
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Amours sans importance
Baisers au coin des rues
Visages disparus
Près d'un train en partance
Trois mots dans un café
Un sanglot étouffé
Personne ne pleure
Malheur d'un quart d'heure

Sous le pont des Soupirs
La Seine est à la coule
Et la ville s'étire
Et la foule s'écoule
Amours sans importance
Baisers au coin des rues
Visages disparus
Et la vie s'en balance

Et marguerites effeuillées
Petites annonces sans réponses
Histoires sur un trottoir mouillé
Amour entre deux cigarettes
Un numéro de téléphone
Sur le dos d'une boite d'allumettes
Quand on appelle il n'y a personne
Oh, les beaux voiliers oubliés
Sur un bout de nappe en papier
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Jean-Loup Dabadie
La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses, on ne
sait jamais le bruit ni la couleur des choses. C'est tout
ce que je sais mais ça je le sais.
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Jean-Loup Dabadie
L'Italien
J'ai connu des femmes, oui mais
Je joue bien mal aux dames, tu sais
Du temps que j'étais chercheur d'or
Elles m'ont tout pris, j'en pleure encore
Là-dessus le temps est passé
Quand j'avais le dos tourné

Ouvre-moi, ouvre-moi la porte
lo non ne posso proprio piu
...
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Les osiers étaient encore en larmes. La pluie mourait à peine dans les flaques, misérable. Il fallait être agile pour ne pas noyer ses pieds d’ici au virage où commencerait un trottoir ; ou alors, porter des bottes comme cette maigre personne qui pataugeait, les chaussettes au sec, sourire au bec et les mains flattant au passage l’écorce des saules cassés au-dessus de l’Isère. Les jambes de velours gris hachaient une démarche de garçon entre les mares, la silhouette avait du nerf, elle filait vive au ras des broussailles. Ses longs bras pour balancier, elle jouait avec un vertige sur les ornières inondées, se penchait, cherchait un beau visage : c’était bien un garçon.

Les nuages étaient en loques. Les dernières cloques crevèrent sur la peau de l’Isère et le capuchon glissa. Les cheveux étaient bruns.

La tête émergea, heureuse : personne n’empruntait ce raccourci galeux à cette heure de l’hiver, les gens préféraient faire le tour par la grand-route pour gagner leur appartement de Grenoble ou leur maison de La Tronche. Le jour s’en allait, escorté par des vents en désordre. On pouvait, invisible, faire un bout de chemin avec la rivière, bénir la pluie défunte, parler avec ceci, avec cela, et s’amuser sans honte, mi-enfant mi-jeune fille, à frôler une flore de pauvre, sauter comme une ballerine, rire sous les platanes — à dix-neuf ans, on ne perd son sérieux qu’en secret — dessiner enfin, dans ce crépuscule en équilibre, la figure presque légère, câline en douce, qu’il allait falloir bouleverser avant trois mètres : car voici le virage, le trottoir et les autres.

Il avait tourné. Les murs éliminaient les jeunes haies, l’Isère continuait seule vers Grenoble et les bottes s’alourdissaient dans la boue civilisée par les traces de pneus, puis se résignaient au trottoir. Les êtres se mêlaient aux choses. Lui rangeait ses mains dans leurs poches, calmait ses lèvres et allongeait ses pas pour que, de derrière leurs rideaux, ils, les voisins, les ménagères, les espions dans les cuisines, vissent passer le jeune homme.
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Jean-Loup Dabadie
Truffaut, Rouffio, Pinoteau, Rappeneau, tous les metteurs en scène en “o” m’ont demandé d’écrire pour eux, sauf malheureusement Fellino.
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Une grande brasserie moderne au centre de la ville, à la fin de la journée. Du bruit, du monde, de la fumée, des rires, de la musique. Ici se rencontrent, après le travail s’ils en ont, des jeunes gens comme les nôtres — ou plutôt des gens jeunes, car on a compris que nos anciens teenagers s’approchent de la trentaine en chaussures de tennis (comme dira Louise).

Au travers des grandes baies vitrées, on voit toute la terrasse sur le trottoir, des groupes debout plaisantant avec d’autres assis, et le trafic dans la rue où s’attarde le soleil.

A l’intérieur, dans un coin mais près des baies, il y a trois tables de joueurs de cartes. Ce sont des bridgeurs. Le va-et-vient et le mélange des bruits ne gênent pas leurs habitudes. A côté d’eux, d’autres jouent au back-gammon... Derrière, on aperçoit Frédéric, l’un des guitaristes des WHY NOTES, qui téléphone à l’extrémité du bar, dans une certaine bousculade.

Pour rejoindre Frédéric, nous passons devant les bridgeurs : une des tables est occupée par Aimée et Louise, les deux filles des WHY NOTES, qui jouent avec Charles (le synthétiseur) et un autre garçon sans importance pour le récit. Les deux filles mâchent du chewing-gum. Charles, qui est le « mort », se tient debout, les mains dans les poches, derrière Aimée qui fait équipe avec lui. On approche de la fin du coup et, bien que la partie soit amicale, les joueurs se taisent (alors qu’en AR.-PLAN, une autre table discute entre deux coups — commentaires et annonces à régler au tournage avec un spécialiste).

... Quand on rejoint Frédéric :

FRÉDÉRIC (au téléphone) : C’est pas ça mais si je commence lundi, ça m’aurait pas déplu que tu me mettes très vaguement au courant...

Il peine pour entendre son correspondant et s’empare de l’écouteur avec une grimace. Dans son dos, le coup est fini à la table de Louise-Aimée-Charles, et on entend dans le brouhaha, en AR.-PLAN :

AIMÉE « IN » ou « OFF » : Ah... Galère, galère...
CHARLES « IN » ou « OFF » : Oui mais galère, galère, avec tes cinq piques, tu y allais fort, aussi...
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LE TEMPS QUI RESTE


Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures combien?
Quand j'y pense mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, parler, pleurer,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste
Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie

Je sais aussi que mon père disait:
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes en pour demain...
J'ai encore du pain,
J'ai encore du temps, mais combien?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons, ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord?


Remarquable hymne à la vie et au temps qui nous reste dans ce poème-chanson de Jean-Lou Dabadie, mis en musique par Alain Goraguer, 2002. Poignante et émouvante interprétation de Serge Reggiani. Pour celles et ceux qui souhaiteraient l'écouter :
https://www.youtube.com/watch?v=8mQiRFgOiWQ
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