L’enquête réalisée par les auteurs sur les dessous de la crise sanitaire est passionnante et fouillée. Elle regorge d’informations chiffrées et de multiples références.
Le lecteur apprendra que la pandémie est « l’arbre qui cache la forêt ». Elle n’est pas l’origine de la crise financière et économique que nous vivons. Depuis 50 ans, les politiques de notre pays se caractérisent par une gestion désastreuse et continue des deniers publics. Depuis 1973, l’État est toujours plus dépendant des banques privées pour financer son endettement. Il laisse faire le pillage des fonds publics par les actionnaires et dirigeants des sociétés transnationales. Les suppressions d’emplois se succèdent tant avant la pandémie, qu’après. Il couvre l’opacité des transactions des grandes entreprises via le « secret des affaires ».
On y apprend avec stupéfaction que les grandes entreprises organisent, avec la complicité de l’État, la liquidation judiciaire de certaines entreprises n’ayant pas réellement de difficultés financières de prime abord, en les dépouillant d’une partie de leurs savoir-faire (via la vente des brevets) puis en financiarisant leurs activités au travers de montages juridico financiers complexes hors de France. On peut lire aussi que les deniers publics sont distribués dans des secteurs qui ne répondent pas à l’intérêt général. Les recettes fiscales (dont la taxe sur les carburants) servent ainsi à financer l’économie de guerre de la France, dont notamment des guerres décidées sans l’accord du Parlement. La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit ainsi une augmentation des dépenses militaires de + de 40%, au détriment de toutes les autres catégories de dépenses civiles, parmi lesquelles la santé.
Les responsables de la faillite du système ne sont pas le peuple, mais bien les gouvernements successifs qui recherchent l’adhésion de ce même peuple via un discours culpabilisant et toujours plus brutal, pour mieux faire accepter la réduction des recettes publiques, l’austérité et la rigueur. Au bénéfice de qui ? Des privilégiés bénéficiant des réductions d’impôts, d’aides, de subventions publiques : plus de 200 milliards d’aides de l’État français et des collectivités locales ont été données aux entreprises transnationales qui ne créent pas d’emplois en France…
En refermant le livre, on se demande jusqu’où ira ce désastre ?
Commenter  J’apprécie         30
« Pendant que politiciens et médias vous traumatisent avec la crise sanitaire et les lendemains qui déchantent un peu plus fortement qu'avant, la crise économique, financière et sociale passe à la trappe. Confinés, dramatisés, isolés, englués dans un quotidien difficile, vous imaginez difficilement que les responsables de votre situation continuent de s'en mettre plein les poches en continuant de rendre votre avenir encore plus incertain. Et quand le gouvernement vous appelle à « l'union nationale » pour vous faire accepter de nouvelles lois et décrets anti-sociaux et liberticides, vous pensez que c'est un mal nécessaire pour sortir de la crise. Tout faux.
…
… Grande partition en bémol majeur pour pipeau et violon, les deux seuls instruments dont les membres de la Régression En Marche sont des virtuoses accomplis.»
Le style est direct, l’argumentation soutenue par de nombreux faits pour nous expliquer par le menu qui sont les véritables responsables de la crise sanitaire et comment ils l’utilisent pour camoufler la crise économique et financière qu’ils ont eux-mêmes créée et comment ils se servent de l’Etat pour se goinfrer au détriment de l’intérêt général.
Au-delà de la gestion de la crise du Covid, ses ratés et autres carabistouilles, les auteurs creusent les causes du désastre dans lequel nous sommes plongés, le détricotage de notre modèle social et le pillage organisé des peuples sur fond de simulacres politiques pour les mettre à leur pas.
Un livre édifiant et indispensable pour comprendre la nature réelle de la crise et ses enjeux pour demain, anxiogène souvent, mais fort heureusement l’association de Jean-Loup Izambert avec Claude Janvier doté d’un humour proche d’un Desproges, apporte une respiration dans toute cette comédie nauséabonde.
Pour ma part, nulle surprise, nulle vraie découverte parmi ces pages, sinon un degré d’écœurement supplémentaire dont je me serais bien passée. Peut-être aussi en ai-je tiré une plus grande conviction encore que nos démocraties, examinées dans leur fonctionnement sont décidément bien malades et sans nul doute à leur crépuscule si on les considère comme condition de liberté, comme mode de délégation, de contrôle et d’exercice de pouvoirs.
Avec tout ça mon bel optimisme commence à s’effriter….
Commenter  J’apprécie         311
Un livre édifiant. Il nous prouve que nos dirigeants soutiennent, financent et aident de nombreux terroristes et cela, depuis des décennies, sans que rien ni personne n'y fasse quoi que ce soit, jusqu'à ce jour.
Le souci, c'est que ce livre est très long, il est très détaillé et fourni, devenant parfois un peu lourd. Mais il reste incontournable si vous désirez en savoir un plus sur nos différents gouvernements...
Commenter  J’apprécie         10
Dirigeants politiques et hauts fonctionnaires à la tête de l’État français, ils soutiennent des criminels et terroristes.
Hier, ils ont protégé certains d’entre eux des recherches d’Interpol, aujourd’hui ils en soutiennent d’autres pour renverser le gouvernement syrien.
De la « génération Mitterrand » à la « république exemplaire » de François Hollande, en passant par celle de Nicolas Sarkozy, 56 d’entre eux sont impliqués.
Voici comment.
Journaliste d’investigation indépendant, Jean-Loup Izambert a consacré ses quarante années de journalisme à enquêter sur les secteurs économique, financier et politique. Son indépendance, son engagement et sa rigueur lui ont permis de produire plusieurs ouvrages essentiels sur les cercles de pouvoir et réseaux financiers internationaux.
Avec les deux tomes de "56", il livre une nouvelle enquête sans concession qui, preuves à l’appui, met à jour les complicités de dirigeants politiques et hauts fonctionnaires français avec des individus liés à des organisations criminelles.
Commenter  J’apprécie         10