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Critiques de Jean-Luc Deparis (17)
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Sandremonde

Sandremonde est le premier roman de Jean-Luc Deparis. Sa couverture tout en nuances de bleu et ces montagnes rocheuses recouvertes de neige ainsi que le nom français de l'auteur ont retenu mon attention. La collection ExoFictions des Editions Actes Sud n'avait publié jusqu'alors que des romans étrangers. La première publication d'un auteur français, qui plus est de son premier roman m'a alors confortée dans le choix de cette lecture.

Et j'en ressors avec un sentiment mitigé.



Sandremonde bénéficie d'une superbe écriture. Les paysages et les mœurs des habitants sont très bien décrits, avec beaucoup de métaphores et une certaine poésie.

Le système de magie est également original. L’Église attribue au peuple de Sandremonde, les Kerridens, des territoires bien délimités appelés Chapelles et protégés par des clefs. Seuls ceux qui ont une clé tatouée comme un sceau sur leur peau et propre à leur Chapelle peuvent entrer et vivre sur son territoire, dirigé par un Chapelain nommé par l’Église. Celle-ci s'assure ainsi de la fidélité totale du Chapelain et de ses ouailles car si les résidents contreviennent aux lois établies par l’Église, ils sont dépossédés de leur sceau et ne peuvent plus vivre dans leur Chapelle. Il sont alors condamnés à errer sur des territoires hostiles où pullulent des créatures redoutables. C'est ainsi que, pour avoir recueillie et dissimulée Elyz-Ana, dont l'apparence ressemble à une Shaël-Faars, créatures de légendes considérées comme dangereuses par l’Église, les habitants de la Chapelle vont être tués ou condamnés à l'exil car l’Église va modifier la clé qui permet d'y entrer et d'y résider.

A partir de là, j'ai trouvé que le récit se cassait la figure.



Le livre souffre, selon moi, de deux gros défauts : les personnages et les clichés.

Au début du récit, je trouvais les personnages très caricaturaux, en particulier ceux de l’Église. De nombreux protagonistes interviennent dans le récit et je doit avouer que hormis Elyz-Ana, l'héroïne, j'ai du mal à me souvenir des autres et du rôle qu'ils ont joué. La faute à un récit qui, en dépit de ses qualités narratives, reste froid. Aucune empathie pour les personnages. Au final, ils ont tous un rôle réduit puisque le lecteur finit par suivre Elyz-Ana en mode halluciné débitant à tout va des citations de son livre sacré et sauvée à tout bout de champ par intervention divine.



A ce sujet, l'auteur multiplie les clichés de la fantasy.

Passé le tiers du roman qui se révélait intéressant, le récit trébuche et nous voilà face à la révélation de la nature d'Elyz-Ana : l'Enfant-Elue pour guider son peuple vers la liberté.

De là bien sûr, s'enchaînent la quête de l'objet sacré, la recherche d'objets magiques pour mener la dite quête, le tout ponctué par des dialogues pauvres et agrémenté de charabia « local », la langue du peuple d'Eliz-Ana. Le clou est enfoncé dès lors que chaque épisode se termine par une pirouette due à l'intervention divine et protectrice de la déesse qui s'est révélée à Eliz-Ana et à elle seule. D'intéressant le récit est vite devenu exaspérant.



J'ai noté un clin d'oeil à Tolkien avec une race de petits hommes pacifiques et cultivateurs (coucou les hobbits)



Au final, un récit qui débutait bien, porté par une très belle plume mais qui s'enlise dans des clichés, s'étire dans de longues citations de livres sacrés et dont on finit par ne plus rien retenir une fois le récit terminé. Mais quand même : quelle belle plume !


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Sandremonde

L’exercice du premier roman n’est pas chose aisée, loin de là.

Surtout dans le domaine de l’imaginaire et, notamment, de la fantasy, où les romans pullulent depuis le succès du Seigneur des Anneaux au cinéma et, plus récemment, de Game of Thrones à la télévision.

La collection ExoFictions de chez Actes Sud, non contente d’avoir publié quelques ouvrages particulièrement audacieux comme Les Anges Radieux de William T. Vollman ou Le Problème à Trois Corps de Liu Cixin, se lance aujourd’hui sur le créneau de la fantasy avec la publication d’un premier roman français signé Jean-Luc Deparis. Et pour ne pas faire les choses à moitié, c’est un pavé de plus de 600 pages qui attend le lecteur en ce début d’année dans un univers de magie et de dieux belliqueux.



Les Chapelles d’Isidis

Sandremonde s’ouvre sur une étrange découverte : celle d’une jeune fille aux cheveux blancs comme la neige par le Chevalier de Guelemer de la Chapelle de Malestan.

Alors que la troupe s’en allait cueillir l’une des caravanes des Chapelles voisines pour la dépouiller de son or et de ses provisions, les chapelains se retrouvent nez à nez avec une Shaël-Faar, un être de légende que beaucoup pensent dotée de pouvoirs magiques.

Contre toute attente, le Chevalier de Guelemer, impressionné par la vitalité de cette créature capable de surpasser la protection divine des bornes-frontières d’Isidis, décide de la laisser vivre…et de l’emporter avec lui à la Chapelle de Malestan.

Seulement voilà, depuis longtemps les Shaël-Faars sont un tabou pour l’Église qui règne sur Sandremonde, et à plus forte raison dans les Chapelles, ces fiefs offerts par le Collège Cardinal aux vrais croyants et protégés par la volonté divine d’Isidis si bien que les personnes ne portant pas la bonnes clefs tatouées sur leur peau ne peuvent franchir une borne-frontière donnée.

Malgré les précautions prises par le Chevalier, la vérité arrive rapidement aux oreilles de l’Évêque puis du collège d’Illieneï qui décide d’envoyer ses redoutables moines-soldats à la recherche de la Shaël-Faar et de raser Malestan par la même occasion.

Contrainte de fuir dans la cité d’Atabeg au fin fond de La Plaie, repaire des sicaires et Intouchables capables de passer outre la puissance des bornes-frontières, celle que l’on nomme Elyz-Ana va peu à peu découvrir ses origines et son destin.

Et…nous n’en dirons pas plus pour ne pas gâcher la surprise des lecteurs.

Sandremondre commence de façon énigmatique et envoûtante avec un monde bouffé par le dogme d’Isidis et le gantelet de fer d’une Église toute puissante. Jean-Luc Deparis a l’art et la manière d’installer son univers en alternant les lieux intriguant et en dévoilant surtout un système de magie intelligent. Les pierres posées par le français offre un worldbuilding prometteur où le pouvoir de l’Église serait littéral, où les fidèles d’entre les fidèles, les plus fervents croyants seraient littéralement récompensés dans le monde réel sans devoir attendre le Paradis grâce aux Chapelles, sorte de territoires protégés de façon surnaturelle par les bornes-frontières et où la vie serait bien plus aisée que dans les cités des Terres Médianes où règne la pauvreté et la violence.

Une violence qui n’est pourtant pas absente des Chapelles car celles-ci se tirent continuellement la bourre pour s’emparer des ressources des caravanes marchandes envoyées commercer avec les cités. Et puis, l’Église a beau protéger les siens, elle ne se prive pas de prélever taxes et impôts tout en gardant l’œil sur les Czars par l’intermédiaire des Évêques, prêts à envoyer l’ensemble des habitants d’une Chapelle dans les Terres Médianes par la force s’il le faut.

Un monde à priori passionnant donc…mais qui perd de sa splendeur par la suite.



L’élue est parmi nous !

Car après avoir esquissé les règles qui régissent les Chapelles et avoir illustré le petit jeu sinistre de l’Église, Jean-Luc Deparis projette son héroïne dans la cité d’Atabeg où elle devient une sicaire, une mercenaire capable d’entrer sur les terres bénies de l’Église pour venger une Chapelle lésée lors d’un raid contre l’une de ses caravanes marchandes. Elyz-Ana découvre alors une religion oubliée avec le culte de Gwendhel et son livre sacré, le Kalath-Ka. Bourré d’enseignements, celui-ci devient rapidement l’obsession principale de la jeune femme qui doit à nouveau fuir les moines-soldats envoyés par le Cardinal Premier, sorte de Pape de l’Église d’Isidis, qui ne tolère pas qu’une Shaël-Faar soit laissée en vie…surtout quand d’étranger cavaliers aux lames bleutées et aux casques à cornes se mettent à trucider du Czar dans les saintes Chapelles de l’Église !

Premier problème pour Sandremonde, l’intrigue propose une installation longue d’environ 230 pages où le lecteur visite des Chapelles, l’île d’Illieneï, une prison sordide, le territoire forestier des Mélankins et, bien sûr, la Plaie d’Atabeg. Il faut attendre un tiers du roman pour que l’héroïne tombe sur le premier représentant de son peule qu’elle pensait pourtant perdu. C’est long, certes, mais on peut tout de même profiter de l’imagination déployée par Jean-Luc Deparis qui dépeint un monde riche et pleins de possibilités…jusqu’au choix malencontreux qui amène notre héroïne dans le Den-Auroch et sur la terre des Saudahyds, sorte de barbares cimmériens vénérant les Dieux des profondeurs, les Cron-Y-Bradh.

À partir de là, Jean-Luc Deparis troque son univers patiemment construit pour un cliché archi-rebattu de la fantasy : l’élue.

Si le lecteur profitera encore par la suite de la découverte du Den-Auroch, contrée-cimetière d’un peuple fauché par le destin, tout déraille lorsque Sandremonde se focalise entièrement sur Elyz-Ana et sa destinée extraordinaire.

Amenée à sauver son peuple et à accomplir la prophétie, elle doit d’abord prouver sa valeur, renouer avec les siens et leurs traditions, trouver l’objet-magique capable de révéler sa destinée, lutter contre les dissensions entre ceux qui croient en elle et ceux qui la renient avant de triompher glorieusement pour l’éternité.

Après la moitié du roman environ, Sandremonde enfile les clichées comme des perles et la lecture devient de plus en plus pénible malgré le monde initialement prometteur déployé par l’auteur. Oubliez les Chapelles et le système de magie, oubliez les Melankins et leur rapport à la Terre, tout devient manichéen dans la suite de Sandremonde avec une Église très méchante et des gentils très…gentils.



De l’art de la narration

Mais qu’à cela ne tienne, si Sandremonde propose une quête héroïque balisée, peut-être propose-t-il, comme nombre de romans, des éléments capables de sublimer cette banalité apparente ?

En réalité, non. Jean-Luc Deparis oublie de caractériser comme il faut ses personnages en cours de route si bien qu’on n’en retient aucun une fois le roman refermé…si ce n’est Elyz-Ana, justement, qui souffre d’un problème courant dans les récits de fantasy habituels : elle n’est pas tant un personnage qu’un personnage-objet, le prétexte d’une quête dont le parcours est cousu du fil blanc de la destinée, favorisée par les Dieux et toujours sauvée in extremis ou presque.

Donc, aucun suspense, aucun enjeu et surtout aucune empathie pour une héroïne qui n’est à l’arrivée qu’un outil. Et c’est bien dommage car il y avait certainement matière à faire mieux. Jean-Luc Deparis aurait pu surpasser son cliché d’enfant-destin par une profonde réflexion introspective sur son héros comme Syffe dans L’Enfant de Poussière de Patrick K. Dewdney ou par une complexité de l’univers et la multiplicité des sous-intrigues comme dans Le Trône de Fer de George R.R. Martin. Mais non, rien n’y fait, et le dernier tiers de l’histoire se concentre sur un McGuffin facile avec le Golmédian et sa quête.

Pire encore, Sandremonde souffre de problèmes narratifs évidents.

Dès que Elyz-Ana récupère le livre sacré, le Kalath-Ka, elle commence à débiter de façon sempiternelle des passages dudit livre, confirmant non seulement son statut de personnage-objet mais imposant des passages régulièrement pompeux et répétitifs au lecteur qui en finit harasser.

Jean-Luc Deparis fait d’ailleurs la même chose avec la langue des Saudahyds. À chaque fois que des Saudahyds commencent un dialogue, pour bien montrer qu’ils ne parlent pas la même langue que les autres, l’auteur débute par des mots-charabia qui n’ont d’autre intérêt que de faire exotiques et barbares à la fois. Ce procédé ultra-répétitif finit d’achever un récit incapable de trouver un véritable antagoniste face à cet enfant providentiel qui n’est jamais réellement mise en danger une fois le tiers du roman dépassé et les mécanismes de l’histoire compris par le lecteur.

Que reste-t-il alors à Sandremonde ? Principalement des trouvailles esthétiques avec les cités en ruines du Den-Auroch et les Dieux endormis qui y sommeillent tel ce Dieu-Crapaud faucheur d’âmes rencontré par Elyz-Ana au détour d’un songe. Malheureusement, toute l’histoire s’enlise tellement dans un prêchi-prêcha sur le sacrifice et la force du destin que l’on se noie totalement et jusqu’à la dernière page, cela malgré l’indéniable talent d’écriture de Jean-Luc Deparis qui ne suffit pas.



Le pari était audacieux, le début prometteur mais force est de constater que Sandremonde s’écroule à mi-chemin. Gangrené par les clichés de la fantasy, étouffé par des effets narratifs et stylistiques répétés ad nauseam et dépourvu de personnages poignants et/ou charismatiques, le premier roman de Jean-Luc Deparis rate son objectif. Que Gwendhel ait pitié.
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Sandremonde

Un premier livre intéressant sur plein de points mais qui malheureusement se borne aux erreurs du premier livre. Ici, Jean-Luc Deparis nous dépeint Sandremonde, un univers assez riche, plutôt bien décrit, assez original dans l'ensemble avec une Église qui domine différents territoires, eux même séparé entre eux par des bornes infranchissables par des étrangers. Beaucoup d'idées sympa qui change un peu le genre, comme l'Eglise qui choisi qui sont les meilleurs croyants, qui auront droit à des terres et qui devront vivre dans la misère. Une forme de jardin d'éden réservé aux vivants et aux plus croyants en faite.



Les nombreuses descriptions de cet univers, aussi bonne soient elles entraîne un gros point négatif : c'est long. Sur le pavé de 680 pages, il faut attendre 200 pages avant que ça commence à démarrer (un peu). C'est l'univers qui m'a fait resté parce que là narration est pour moi l'erreur de ce roman, erreur courante pour un premier roman.



On est sur une histoire type de l'élue et on reste dans le classique sans tenter de sortir un peu des sentiers battus. Et c'est tellement dommage d'avoir un univers aussi riche et intéressant (il y a tellement de bonnes idées) et de rester dans ce schéma où on sait où l'on va, où il n'y a plus vraiment de surprise et on sait comment ça va se terminer. La plupart des éléments qu'on connaît de Sandremonde et que l'héroïne rencontre ne servent à rien dans l'intrigue, ça n'apporte à rien à part faire du tourisme.



Conclusion ? Jean-Luc Deparis est un bon faiseur de monde mais la narration reste très classique. Je l'ai pas dit mais l' écriture est assez agréable. C'est bien écrit. Pour un premier roman, c'est plutôt pas mal, un retour au sources du classique de la fantasy on va dire. Et personnellement, j'ai quand même envie de voir ce qu'il peut nous proposer dans un futur roman.
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Sandremonde

J'ai lu Sandremonde sur les conseils de mon libraire, à qui j'avais demandé conseil pour de la fantasy francophone sortie dans l'année. C'est en plus un premier roman. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment à le lire. Pour résumer, je dirais que le monde est assez réussi mais que l'histoire est plutôt ratée.



D'abord, une pique contre Actes Sud, pas Jean-Luc Deparis : la composition de ce livre est moche, un mélange de typographie française et américaine. Les guillemets sont en l'air, sans espace intérieur, ce qui est disgracieux quand accolé à une ponctuation double elle-même espacée. Et je déteste l'habitude de ne pas mettre d'alinéa dans les premiers paragraphes.



Mon principal reproche à l'histoire, c'est l'importance que prend la prophétie. Les prophéties sont difficiles à manier, car elles privent les personnages de leur autonomie, et c'est ce qui se passe ici, sans engager de réflexion sur la nature du libre arbitre et du destin, comme la bonne philo-fiction peut le faire. Ici, les puissances à l'origine de la prophétie semblent avoir prévu jusqu'aux moindres péripéties, et étaient capables d'envoyer de l'aide aux moments où il y en a besoin. Mais alors, s'ils ont ce pouvoir, pourquoi avoir fait le parcours aussi sinueux ? Pourquoi avoir laissé tant d'épreuves qui ne semblent ni nécessaires ni symboliques ?



Ce défaut va main dans la main avec le style narratif. Les événements avancent très vite, on s'attarde rarement sur les détails. Quand les personnages parlent entre eux, les paroles qu'ils s'échangent sonnent travaillées, théâtrales, presque répétées. Mêmes leurs pensées, quand on nous les montre, ont ce style ; nous n'avons jamais accès aux sentiments des personnages, à leurs hésitations. En quelque sorte, on nous raconte non pas une histoire mais un archétype d'histoires ; le style est plus celui d'un conte que d'un roman. Mais un conte de six-cents pages, ça fait long. Ce style donne peu de prises pour s'attacher émotionnellement aux personnages, ce qui rend plus difficile de s'immerger dans l'histoire.



La troisième facette du reproche que je fais à Sandremonde, c'est le système de magie, qui est important dans l'histoire mais pas assez développé. On ne nous explique pas ce qui est possible ou pas avec la magie, donc il est difficile de savoir quand une situation va être résolue par magie, et donc ce ressentir une véritable tension.



Un dernier reproche à l'histoire : la fin. Elle consiste à remettre les choses dans leur état passé, comme elles étaient avant toutes les guerres et destructions. C'est un cliché en fantasy, et un cliché qui peut masquer une nostalgie du passé un peu malsaine.



Si l'histoire n'est pas vraiment à la hauteur, c'est parce que le monde était très prometteur. Les fiefs campagnards vivant isolés protégés par la puissance de l'église mais conscients de sa menace permanente ; les préjugés contre les villes, repaires de misère et de débauche ; les stratégies employées par les citadins pour survivre, les organisations secrètes d'assassins. Encore plus, les luttes de pouvoir au sein de l'église, jusqu'au plus haut niveau ; les secrets qu'elle garde, y compris vis-à-vis d'elle-même, pour oublier ses méfaits passés. Tout ceci aurait pu être le contexte d'une histoire passionnante.



Mais que ce soit pour une histoire plus complexe, ou juste pour nous montrer plus intimement les sentiments des personnages, il aurait fallu beaucoup plus de pages. Peut-être qu'on ne donne pas ce genre d'opportunité pour un premier roman. Un possible second roman à surveiller, donc.
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Sandremonde

Une plongée époustouflante dans un univers neuf et original : on est d'emblée pris dans l'intrigue de ce long roman épique construit autour du personnage mystérieux (et mystique) d'Elyz-Ana. Et c'est avec plaisir et surprise que l'on suit son évolution et sa quête d'identité.

On est également touché par la grâce de cette héroïne et la prose ciselée aux images puissantes de Jean-Luc Deparis. J'ai été tout particulièrement emportée par la délicatesse de l'évocation des paysages et la singularité de cette mythologie renouvelée dont on se plaît à tisser la trame au fur et à mesure que nous en sont dévoilés les fondements. Sandremonde est aride, hostile, mais il y a de la beauté à dessiner et raconter la douleur profonde des adeptes de Gwendhel et le destin des Saudahyds.

Sandremonde est donc une oeuvre complète, elle-même enrichie de fragments (les extraits du Kalath-Kal) aux accents presque sacrés, qu'on l'on savoure jusqu'au dernier chapitre. On espère déjà la suite !
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Sandremonde

J'ai été déçue par Sandremonde, dont le titre et la quatrième de couverture me donnaient pourtant envie. Je ne dirais pas que j'ai détesté : je suis allée jusqu'au bout de ma lecture, car j'avais malgré tout envie de savoir la fin (j'abandonne très peu de lectures) mais je dois avouer que j'ai survolé ladite fin. Pour la dévorer, il aurait fallu que j'adhère davantage au début.



L'on croise des personnages intéressants dans Sandremonde ; pourtant, en tant que lectrice, je n'ai pas eu le temps de m'attacher à eux - il faut dire que l'histoire est assez elliptique et que l'on traverse par ailleurs des lieux divers qui s'enchaînent (notamment les 250 premières pages). J'avais l'impression que le narrateur énonçait des faits de façon très détachée. J'aurais aimé être bousculée. Certains épisodes s'y prêtaient bien, comme lorsqu'Elyz-Ana, l'héroïne, est poursuivie et son fief d'accueil anéanti.



Je me suis encore moins attachée à cette héroïne dont le surnom "l'Ombre" semble la définir ; pour moi, ce n'était qu'un sobriquet car on ne sait pas vraiment comment elle l'est devenue. Tout un pan de sa vie est passé sous silence. Dommage : ce nom semblait porteur de sens mais à la façon dont il est imposé, il sonne creux. Remarquez, c'est cohérent avec ce qu'elle dégage : Elyz-Ana parle assez peu ; les dialogues mettent peu sa personnalité en valeur car ils (elle?) incarnent voire récitent le Livre du Kalath-Kal. En outre elle exprime très peu d'émotions et manque de profondeur, à l'instar de sa relation avec Kün-Sudul, sortie de nulle part : je n'en ai pas vu l'intérêt.



Le manque d'émotion et de complexité des personnages est aussi à l'origine de mon manque d'intérêt pour la mythologie de Sandremonde, car celle-ci existe surtout à travers les personnages. Par ailleurs, Elyz-Ana est évidemment l'enfant-destin, qui comme par hasard (c'est le destin, tu vois) possède depuis perpette une arme nommée Miséricorde dont elle ne se sépare jamais. Celle-ci s'avère - surprise ! - une sorte d'objet sacré dont elle a besoin dans sa quête. ... Dans un autre contexte, si l'auteur avait développé ce lien particulier avec Miséricorde, cela aurait été significatif. Or dire que ce lien existe ne suffit pas. En l'état, on dirait juste une mauvaise coïncidence bien pratique.



J'ai apprécié certains passages, notamment la beauté de certains paysages, l'existence de l'Inframonde ou du Pays de l'Eté (Emain-Ablach qui me rappelle singulièrement l'au-delà égyptien). L'univers de Sandremonde n'est, finalement, pas exploité à sa juste valeur. Je pense que j'aurais davantage aimé l'histoire si j'avais eu le temps de m'attacher aux personnages. Pour cela, il aurait fallu que Jean-Luc Deparis se montre moins elliptique, prenne le temps de réellement donner corps à l'Ombre.
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Sandremonde

Je me suis laissé tenter par la sortie en poche, mais... ce fut finalement le seul "atout" de ma lecture, ne pas avoir eu à payer le prix d'un grand format.

Il n'y a tout simplement rien qui va, à commencer par le style pompeux ou l'univers inutilement complexe. C'est un premier roman, dans un sous-genre qui étouffe déjà sous les incarnations et l'auteur donne l'impression de n'avoir pas tenu compte de l'historique.

Je n'ai pas perçu de réinvention du genre, juste énormément de maladresse(s).
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Sandremonde

Lecture surprenante :



Des personnages attachants dont l’auteur n’a aucun mal à se défaire



Une lecture fluide et agréable pleine de rebondissements et ce, jusqu’au dernier chapitre.



Créant des émotions contradictoires : j’ai souri, pleuré, attendu, espéré, craint le dénouement ...



Pas de stéréotype, les “méchants” ne le sont pas réellement et inversement.



J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage, car il permet une réflexion au delà du livre : la perception de l’autre dont l’héroïne est pourvue, permet une réflexion sur l’image que nous renvoie notre prochain alors que son sentiment intérieur est tout autre.



Non adepte de ce genre de lecture, j’ai été totalement conquise... J’attends avec impatience un autre livre de cet auteur.

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Sandremonde

En voilà une belle histoire. Convenue pour certains, elle m’a néanmoins tenue en haleine pendant toute une semaine. C’est bien écrit, on rentre assez facilement dedans (bon sauf le langage des saudahyds j’ai toujours rien pigé :). La multiplicité des lieux peuvent dérouter, mais la carte en début de livre est fort utile pour se projeter. Un vrai talent à décrire, amener l’action, du vocabulaire bien placé. Pour un premier livre c’est juste fabuleux d’arriver a faire tout cela. Je vous invite à vous laisser tenter par cette épopée.
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Sandremonde

Elyz-Ana est recueillie enfant par un chef du peuple des Kerriden. Elle n’a plus de mémoire, elle a la peau sombre et les cheveux blanc comme neige, les yeux bleu qui fascinent. C’est impossible et pourtant elle est là ! Ils doivent la livrer pour qu’elle soit tuée, pourtant ils n'y arrivent pas – ce n’est qu’une enfant et ceux qui la côtoient veulent la protéger. Il faut la cacher car elle n’est pas censée exister. Dès la connaissance de son existence les dirigeants de la Sainte-Eglise de la déesse Isidis vont s’acharner à la retrouver et punir ceux qui ont osé la cacher.

Malgré tout Elyz-Ana deviendra une Intouchable, une sicaire. La dure loi du plus fort dans la rue et dans la vie vont façonner son corps, son endurance, son mental. Elle n’a plus de mémoire de son passé enfant mais elle n’oubliera pas les assassins, elle n’oublie pas qu’elle est différente et que de fait on la regarde comme un monstre. Elle n’oubliera pas ceux qui l’ont élevée et lui ont permis de grandir dans une relative sécurité dans la faille d’Ataberg – ce lieu qui plonge dans les tréfonds de la terre.

Un homme voit en elle un espoir pour leur peuple et lui révèle l’existence de leur « mère » à tous …. Gwendhel – celle qui pleure les morts et qui apparaît dans l’entre-deux. Elyz-Ana va devoir partir à la recherche de son peuple, de ceux qui lui ressemblent dans ce lieu déchiré du Sandremonde. Sa foi en sa mère spirituelle va la guider dans cette quête.

Mélange de religion, de sorcellerie, de morts-vivants, de tuerie de masse et de rescapés ce livre est surprenant.

On suit l’héroine dans sa recherche. Il y a une foule de détails pour bien marquer ce monde rude. Je regrette qu’il n’y ait pas eu une sorte de glossaire des animaux inventés, des armes ; certes on pouvait deviner mais j’ai séché sur certains.

Je suis dubitative sur la fin où l’on cherche une suite.

Ce livre de plus de + de 600 pages se laisse lire quand même avec plaisir.

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Sandremonde

Un ouvrage dense et bourré d'informations. Si la construction de l'univers est méticuleuse et de qualité, j'ai trouvé que le développement des personnages et de l'histoire en ont pâti : clichés, manque d'attachement aux protagonistes... Pour le coup j'ai préféré découvrir Sandremonde et je regrette un peu que l'auteur n'ait pas choisi d'étaler cette découverte pour se concentrer sur l'aventure, quitte à faire un ou deux tomes de plus. Il est appréciable d'avoir des one-shot en fantasy, mais je trouve que ce format ne convient pas à cette histoire. J'en sors néanmoins avec un sentiment positif, la plume est belle et je pense que si l'auteur publie à nouveau, je serai au rendez-vous.
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Sandremonde

Sandremonde est sous la coupe des religieux vouant un culte à Isidis. C’est un monde peuplé également de créatures dangereuses, et l’Église accorde à certains groupes le privilège de peupler les « Chapelles », territoires sous la protection magique de la déesse grâce à des pierres frontières qui ne laissent passer que ses habitants marqués par un sceau spécial.

Or, un jour est découverte dans une Chapelle une jeune fille, sans aucun sceau, à la peau sombre et aux cheveux de neige qui fait penser à la légende des Shaël-Faars censés être immunisés contre les pouvoirs d’Isidis. Ne parlant pas la langue du Sandremonde, on connaît juste son nom : Elyz-Ana…

Ce premier roman de fantasy, d’un auteur français qui plus est, et assez remarquable. Mêlant mystères & secrets, une action bien menée, un univers riche et dont on découvre de nouvelles facettes au fur et à mesure que la vie de la jeune Elyz-Ana progresse à la recherche de ses origines.

Qui plus est, l’histoire est en un volume, donc aucune hésitation à avoir.
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Sandremonde

Ce roman se déroule dans un monde original, qui se dévoile petit à petit. C’est une super première partie de lecture ou on découvre une histoire, des religions, des énigmes ... la fin du roman reste plus classique mais intéressante malgré quelques longueurs, mais c’est difficile de ne pas en avoir sur 600 pages. A lire !!!
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Sandremonde

A l’image d’un univers certes travaillé, les personnages ont l’air d’évoluer sur une scène de théâtre, comme s’ils guettaient d’un coup d’œil les consignes de leur metteur en scène, ce qui donne vite l’impression que cette troupe réagit à contre-temps, dans le décalage. L’auteur se laisse ensuite emporté dans un récit de quête initiatique sans chemin de traverse, ni second niveau de lecture, ou autre.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Sandremonde

Un résumé intrigant (qui ne dit pas grand chose sur les 680 pages qui nous attendent cependant), une illustration de couverture plutôt accrocheuse... Et nous voilà dans Sandremonde.

Je vous en épargne le résumé, vous le trouverez sans peine ailleurs. Je passe directement à mon avis éclairé, puisque c'est pour ça que vous êtes là (pas forcément pour le mien... Je ne suis pas mégalo à ce point ^^)



Autant le dire, l'histoire est un peu longue à se mettre en place. Il aura fallu 150-180 pages pour que les premières pierres de cet univers qu'on nous balance (dans la tronche) arrivent à s'agencer correctement et pour que l'on commence à savoir où on est et dans quelle direction part le récit.

Car justement, au début, c'est pas très clair. L'univers bâti par Jean-Luc Deparis est original, travaillé et complexe. Aussi, au départ quand il s'entête à utiliser divers adjectifs pour décrire les personnages sans en expliquer la signification... C'est un peu chiant, pour le lecteur de se dire qu'il va falloir se trimballer des termes qui reviennent tout le temps sans savoir ce qu'ils veulent dire.

Car c'est bien beau au départ de nous balancer que untel est un Kerriden, untel un Chapelain... Mais si tu n'a pas déjà lu ce livre pour découvrir l'univers de Jean-Luc Deparis, tu ne risques pas de deviner...



Bref, un commencement laborieux. Qui pose néanmoins des bases intéressantes : le système de Chapelles-fiefs, l'Eglise d'Iridis, les moines-soldats, et ces fameux Shaël-Faars que tout le monde connaît mais que personne n'a jamais vu. D'ailleurs ceux qui en parlent subissent le courroux des prélats sans raison apparente...

Intrigant.



On suit donc les débuts de notre héroïne, Elyz-Ana dans Sandremonde, elle qui n'a pas l'apparence classiques des habitants du cru, et qui ne se souvient de rien.



Elle croisera ici où là quelques personnages d'intérêt, dont il est à regretter qu'ils n'aient pas été plus utilisés pour l'histoire : le chevalier de Guelemer, le Czar de Malestan, le Seigneur de Trago (Traorgt ? J'ai oublié l'orthographe), Qurgong, et sans doute d'autres.

Car assez vite, une fois l'univers installé (de façon encore assez bancale, mais installé quand même), on se retrouve avec pour seul personnage principal Elyz-Ana.

Certes c'est agréable de suivre ses pérégrinations, mais étant donné que c'est le personnage principal, et qu'elle est assez unique en son genre, on se doute qu'il ne lui arrivera rien. Oui, on n'est jamais vraiment inquiet pour elle. Et c'est dommage pour un roman d'aventure, de voir son héroïne traverser des épreuves sans réel risque.

A vaincre sans péril on triomphe sans gloire (comme dirait l'autre)...



C'est vraiment dommage car l'histoire est originale (je le répète), et sympathique. Il y a de nombreux points qui auraient mérité des développements plus poussés : l'Eglise déjà, sa hiérarchie, les bornes-frontières, la foi en Isidis qui n'a pas l'air vraiment d'être appréciée par les gens, et qui la remettent en question au moindre souci (pourquoi ?)...



Rapidement, quand les cavaliers noirs arrivent également, on sent que la teneur du récit change...

A ce moment là de l'histoire, on découvrira plus de choses sur la cosmogonie de Sandremonde, sa mythologie, ses légendes, certains des us et coutumes , et c'est vraiment agréable et rafraîchissant



Bref, un roman plein de qualités, notamment son univers original. Mais qui manque cruellement de personnages (principaux et/ou secondaires) pour épauler son héroïne. Et pour faire penser au lecteur qu'elle court un risque, au moins parfois.







Et un final qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Arrivé à ce niveau dans le roman, il n'y a plus de surprise, plus de suspense. Néanmoins la fin est abrupte, et mal décrite aussi.



Et de nombreux points auraient gagné à être approfondis : comme ce Seigner de Traggo plein d'une duplicité fort intéressante, qui aurait pu servir l'histoire, comme les dieux de ce peuple agriculteur dont j'ai oublié le nom, comme les Cron-Yr-Brag, comme Isidis dont tout le monde parle mais dont on ne sait finalement rien, à part qu'elle a une Eglise...



En bref : passé les 100 premières pages c'est agréable à lire. Des aventures originales dans un univers qui ne l'est pas moins, mais sans grand frisson.
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Sandremonde

C’est un premier roman de fantasy, assez abouti que propose l’auteur. L’histoire est une histoire assez classique, une quête héroïque, avec une prophétie. L’écriture est bien construite et le livre se lit aisément. On est pris dans l’histoire en suivant son personnage principal, une jeune fille qui se réveille à 8 ans sans mémoire de ses premières années qui va chercher peu à peu qui elle est, croisant ainsi sa destinée. L’Eglise et ses cardinaux, affamés de pouvoir ont pris le contrôle d’une partie du pays répondant à leurs critères (l’autre partie est livrée à elle-même). L’Eglise définit une image du monde, peu à peu l’histoire avançant, le passé se découvre et va fissurer cette image pour éclairer une situation bien plus complexe qu’elle ne paraît, que ce soit historiquement et géographiquement. Le manque d’une partie de la carte géographique en première page, est, je pense voulu. Le monde est dessiné selon l’Eglise (cette carte est plutôt inutile en même temps, car incomplète, il manque parfois le nom de lieux traversés c’est dommage). Les descriptions des paysages sont réussies, parfois poétiques, c’est un monde est plutôt aride et difficile. Ce qui est dommage c’est que les personnages manquent d’un peu de profondeur et d’attachement. Il y a LE personnage principal et sa déesse, qui forment une entité forte, (limite se suffisent à eux-même) du coup il y a très peu de personnages secondaires qui entrent en lien avec ce « couple » et donc pas d’attachement. La quête est finalement le but premier de l’histoire, puis la prophétie, puis la réparation. Aux 2/3 du livre j’ai trouvé quelques longueurs, peut-être justement à cause de cela. On devine l’univers des dieux et des esprits en conflit, personnellement il m’a manqué un peu d’explication sur ce conflit, et aussi sur les liens entre les « dieux » et les « esprits » qui sont-ils ? quelle est leur histoire ? comme ceux qui parlent aux Melankins (cultivateurs qui habitent des terres à part – pourquoi ? comment ? c’est un peu flou). J’aurais aussi apprécié une fin un peu plus longue, L’univers est très intéressant, il y avait de quoi approfondir les parties survolées avec leurs personnages (les chapelles, l’Eglise et ses secrets, le gouffre et les intouchables, les Melankins, les dieux, …) on perçoit la richesse des lieux sans réellement s’en imprégner, peut-être est-ce par habitude d’avoir des univers à plusieurs tomes que je reste un peu sur ma faim mais à part cela, le livre se tient et j’ai passé un excellent moment de lecture.
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Sandremonde

Un univers construit avec intelligence et sensibilité, une écriture généreuse, imagée, Sandremonde garde son souffle épique sur la distance et nous offre de beaux moments d'évasion.
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