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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple. |
C'est aujourd'hui une de nos plus fortes, plus puissantes et audacieuses comédiennes, une de nos plus actives et fécondes metteuses en scène, aussi. Au Petit Saint-Martin, à Paris, Catherine Hiegel se retrouve pour la première fois de sa carrière seule en scène dans un monologue signé du défunt Jean-Luc Lagarce et monté par Marcial di Fonzo Bo, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne. Elle y excelle de distance ironique et mélancolique à la fois. L'ex-doyenne de la Comédie-Française dont elle fut violemment et injustement remerciée après quarante ans d'admirables services incarne à merveille les mille nuances et détours d'un texte, d'un auteur. Si elle reste une des plus subtiles interprètes (et metteuse en scène) de Molière et Goldoni, elle sut encore s'embarquer, après l'éviction du Français, chez les meilleurs dramaturges contemporains, de Bernhardt à Minyana, de Noren à Koltès, via Zeller. Et elle y rayonne comme personne de son énergie blessée, de sa vitalité insubmersible. Elle nous dit ici un peu de ses secrets de fabrication, de ses passions théâtrales, de son enfance merveilleuse, de la Comédie-Française qui la façonna et la fit souffrir, de la misogynie au théâtre, de sa fille qui accuse d'inceste son père Richard Berry, son ex-compagnon. de ses forces et de ses faiblesses. Elle est magnifique. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤28De Bernhardt16¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1 Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux ! Facebook : https://www.facebook.com/Telerama Instagram : https://www.instagram.com/telerama Twitter : https://twitter.com/Telerama
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple. |
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Louis.(..)- Je compris que cette absence d'amour dont je me plains et qui toujours fut pour moi l'unique raison de mes lâchetés, sans que jamais jusqu'alors je ne la voie, que cette absence d'amour fit toujours plus souffrir les autres que moi. Je me réveillai avec l'idée étrange et désespérée et indestructible encore qu'on m'aimait déjà vivant comme on voudrait m'aimer mort sans pouvoir et savoir jamais rien me dire. |
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Je parle trop mais ce n'est pas vrai, je parle beaucoup quand il y a quelqu'un, mais le reste du temps, non, sur la durée cela compense, je suis proportionnellement plutôt silencieuse. |
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Les règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce
« Les prénoms ne doivent pas être choisis en dehors de ceux que la loi permet d’employer‚ ce qui limite l’ampleur de l’embarras mais les personnes‚ il en est‚ les personnes dépourvues d’imagination n’ont qu’à consulter le calendrier‚ et pallier ainsi habilement le vide qui les habite. »
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
je pense du mal. je n'aime personne, je ne vous ai jamais aimés, c'était des mensonges, je n'aime personne et je suis solitaire, et solitaire, je ne risque rien, je décide de tout, la Mort aussi, elle est ma décision et mourir vous abîme et c'est vous abîmer que je veux. |
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Jean-Luc Lagarce
C'est comme la nuit en pleine journée, on ne voit rien, j'entends juste les bruits, j'écoute, je suis perdu et je ne retrouve personne.
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
La Mort prochaine et moi, nous faisons nos adieux, nous nous promenons, nous marchons la nuit dans les rues désertes légèrement embrumées et nous nous plaisons beaucoup. Nous sommes élégants et désinvoltes, nous sommes assez joliment mystérieux, Nous ne laissons rien deviner Et les réceptionnistes, la nuit, éprouvent du respect pour nous, nous pourrions les séduire. Je ne faisais rien, Je faisais semblant, J’éprouvais la nostalgie. Je découvre des pays, je les aime littéraires, je lis des livres, Je revois quelques souvenirs, Je fais parfois de longs détours pour juste recommencer, Et d’autres jours, Sans que je sache ou comprenne, Il m’arrivait de vouloir tout éviter et ne plus reconnaître. Je ne crois en rien. |
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Nous, les héros : Version sans le père de Jean-Luc Lagarce
Demain, nous fuirons, mais ce soir encore, nous faisons semblant puisque nous ne savons rien faire d'autre.
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Le pays lointain de Jean-Luc Lagarce
Nous pensions que, en effet, nous ne t'aimions pas assez, ou du moins, que nous ne savions pas te le dire ( et ne pas te le dire, cela revient au même, ne pas te dire assez que nous t'aimions, ce doit être comme ne pas t'aimer assez).
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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
C'est comme la nuit en pleine journée, on ne voit rien, j'entends juste les bruits, j'écoute, je suis perdu et je ne retrouve personne. |
Combien sont les mousquetaires dans ce best-seller d'Alexandre DUMAS père ?