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Citations de Jean-Luc Lagarce (174)



Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple.
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Louis.(..)- Je compris que cette absence d'amour dont je me plains
et qui toujours fut pour moi l'unique raison de mes lâchetés,
sans que jamais jusqu'alors je ne la voie,
que cette absence d'amour fit toujours plus souffrir
les autres que moi.

Je me réveillai avec l'idée étrange et désespérée et indestructible encore
qu'on m'aimait déjà vivant comme on voudrait
m'aimer mort
sans pouvoir et savoir jamais rien me dire.
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je pense du mal.
je n'aime personne,
je ne vous ai jamais aimés, c'était des mensonges,
je n'aime personne et je suis solitaire,
et solitaire, je ne risque rien,
je décide de tout,
la Mort aussi, elle est ma décision
et mourir vous abîme et c'est vous abîmer que je veux.
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Je parle trop mais ce n'est pas vrai,
je parle beaucoup quand il y a quelqu'un, mais le reste du temps, non,
sur la durée cela compense,
je suis proportionnellement plutôt silencieuse.
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Me mets plutôt au travail quand ça ne va pas très bien, quand ça va bien, quelle idée, on reste heureux, on s'occupe de ce bonheur-là, lorsque cela va moins bien, on se met au travail, ce que je dis, on essaie d'y voir clair. Quand on est totalement désespéré, on ne fait rien, on tente de se maintenir en vie.
Là, c'est juste l'entre-deux. La trace.

(p. 9)
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On peut écrire sans écrire, tricher, mais aussi rester là en silence, inutile ou impuissant. Quelque texte essentiel se construit dans la tête sans plus aucun désir de le voir sur papier, sans plus aucune force de le donner, ne serait-ce qu’à soi-même.

(p. 38)
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Jean-Luc Lagarce
C'est comme la nuit en pleine journée, on ne voit rien, j'entends juste les bruits, j'écoute, je suis perdu et je ne retrouve personne.
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[…] je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c'est ce bonheur-là que je devrais m'offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l'ai pas fait.

(épilogue)
p. 125 de l'édition étonnants classiques, chez Flammarion
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« Les prénoms ne doivent pas être choisis en dehors de ceux que la loi permet d’employer‚ ce qui limite l’ampleur de l’embarras mais les personnes‚ il en est‚ les personnes dépourvues d’imagination n’ont qu’à consulter le calendrier‚ et pallier ainsi habilement le vide qui les habite. »
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C'est comme la nuit en pleine journée, on ne voit rien, j'entends juste les bruits, j'écoute, je suis perdu et je ne retrouve personne.
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Je compris que cette absence d'amour dont je me plains et qui toujours fut pour moi l'unique raison de mes lâchetés, sans que jamais jusqu'alors je ne la voie, que cette absence d'amour fit toujours plus souffrir les autres que moi.
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Tu vas me parler maintenant, tu voudras me parler et il faudra que j'écoute et je n'ai pas envie d'écouter.
Je ne veux pas. J'ai peur.
Il faut toujours que vous me racontiez tout, toujours, tout le temps, depuis toujours vous me parlez et je dois écouter.
Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple.
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Demain, nous fuirons, mais ce soir encore, nous faisons semblant puisque nous ne savons rien faire d'autre.
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Avec l’ordinateur, ont disparu encore le brouillon, la rature et le remords.

(p. 37)
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Nous pensions que, en effet, nous ne t'aimions pas assez, ou du moins, que nous ne savions pas te le dire ( et ne pas te le dire, cela revient au même, ne pas te dire assez que nous t'aimions, ce doit être comme ne pas t'aimer assez).
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La Mort prochaine et moi,
nous faisons nos adieux,
nous nous promenons,
nous marchons la nuit dans les rues désertes légèrement embrumées et nous nous plaisons beaucoup.
Nous sommes élégants et désinvoltes,
nous sommes assez joliment mystérieux,
Nous ne laissons rien deviner
Et les réceptionnistes, la nuit, éprouvent du respect pour nous, nous pourrions les séduire.
Je ne faisais rien,
Je faisais semblant,
J’éprouvais la nostalgie.
Je découvre des pays, je les aime littéraires, je lis des livres,
Je revois quelques souvenirs,
Je fais parfois de longs détours pour juste recommencer,
Et d’autres jours,
Sans que je sache ou comprenne,
Il m’arrivait de vouloir tout éviter et ne plus reconnaître.
Je ne crois en rien.
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Ces petits mots
— les phrases elliptiques —
ces petits mots, ils sont toujours écrits au dos de cartes postales
(nous en avons aujourd'hui une collection enviable)
comme si tu voulais, de cette manière, toujours paraître être en vacances,
je ne sais pas, je croyais cela,
ou encore, comme si, par avance,
tu voulais réduire la place que tu nous consacrerais
et laisser à tous les regards les messages sans importance que tu nous adresses.
« Je vais bien et j'espère qu'il en est de même pour vous. »
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Et je marche seul dans la nuit,
à égale distance du ciel et de la terre.
Ce que je pense
(et c'est cela que je voulais dire)
c'est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c'est ce bonheur là que je devrais m'offrir,
hurler une bonne foi,
mais je ne le fais pas,
je ne l'ai pas fait.
Je me remets en route avec le seul bruit de mes pas sur le gravier.

Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai.
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LOUIS - Tout le temps que tu passes désormais près de moi, auprès de moi
- je ne sais peut-être pas tout, certainement pas tout, mais je t'imagine mal vivant en dehors de la vie que nous menons, et si tu vis une autre vie, mènes une autre vie, je ne sais pas, elle ne peut être douce, douce et bonne, elle ne saurait être douce et bonne puisque secrète, et arrachée en cachette à celle que nous vivons ensemble-
tout le temps que tu passes désormais près de moi, sans que je m'en sois rendu compte, tu l'as perdu aussi et tu as renoncé à toute autre vie qu'à cet accompagnement. Ta vie aussi est détruite, et plus détruite encore que la mienne.
J'ai pensé ça.
Nous sommes ensemble, sans sexualité, jamais, les autres ne le comprennent pas, sans autre vie que cette drôle de vie , là , marchant.
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Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu’il veulent entendre.
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