Contradicteur redouté, essayiste militant, orateur éloquent, l'homme politique Jean-Luc Mélenchon ne manque pas de flèches à son carquois ! Député européen depuis 2009, il pourrait s'enorgueillir d'avoir capté les voix de près d'un électeur sur huit lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
Aujourd'hui sexagénaire, il concourra à nouveau à la présidence de la République l'an prochain. Tout en annonçant sa candidature en février dernier il a lancé dans la foulée le mouvement citoyen “La France Insoumise” et proposé une nouvelle édition, revue et augmentée, de l'essai paru en 2014 et déjà intitulé “L'ère du peuple”.
Au-delà des convictions et sensibilités de chacun, ce petit essai d'un prix modique s'adresse à un large public. A partir de nombreux exemples, il met en exergue les catastrophes menaçant la planète terre dont les habitants, principalement des pays riches, sont en grande majorité prisonniers de leur mode de vie et réticents au moindre changement de leurs habitudes.
Démographie galopante, irresponsabilité écologique, productivisme inconsidéré, dictature économique du temps court : le tableau est bien sombre mais ne semble pas, hélas, noirci exagérément !
Dans son rôle d'agitateur d'idées, Jean-Luc Mélenchon appelle de ses voeux l'émergence d'une conscience collective pour sauver ce qui peut l'être au niveau de l'écosystème et sa biodiversité. Ce sursaut salvateur pourrait selon lui trouver sa source au coeur de la population urbaine globale à l'interconnectivité toujours plus efficiente. le peuple se réapproprierait ainsi le vrai contrôle du pouvoir et la révolution citoyenne se ferait au nom de l'intérêt général humain.
“L'ère du peuple” évoque la convocation d'une Assemblée Constituante pour instaurer le pouvoir au peuple avec in fine l'avènement d'une 6ème République. Il récuse le mot utopie quant à son nouveau projet politique appelé écosocialisme, synthèse d'une écologie nécessairement anticapitaliste et d'un socialisme débarrassé des logiques du productivisme.
Cet essai invite au débat d'idées et reconnaissons à Jean-Luc Mélenchon la constance de croire aux lendemains qui chantent. Le plus dur reste néanmoins à faire et, dans une France présentement au bord de la crise de nerfs, ce n'est pas une mince affaire que de fédérer autour d'un projet politique prônant la décroissance.
Les jeunes en galère pourraient bien être sensibles aux concepts novateurs développés dans “L'ère du peuple” et faire siennes les idées de son auteur. Il est vrai que dans les propos sans concession de l'homme de gauche perce de temps à autre un humanisme du plus bel effet.
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C'est plutôt rare que je lise des livres de politique. La plupart du temps, ça m'ennuie. Mais, les événements de ce début de janvier m'ont ôté le goût de lire pendant trois semaines durant et le seul livre qui ait trouvé grâce à mes yeux c'est celui de Mélenchon.
Étrange me direz-vous..Ce n'est pas ça qui allait me remonter le moral. Mais bon, pour une fois que j'avais la tête hors du sable, il fallait bien que j'en profite. La politique de l'autruche, ça m'connaît bien..c'est ce qui me permet de vivre tranquilou sans avoir à me poser de questions. Moui, je sais, c'est moche..s'il faut attendre que des terroristes flinguent tout ce que j'aime pour me réveiller et me faire prendre conscience du monde dans lequel nous vivons, c'est vraiment moche. Et je m'en veux.
Ceci dit, je ne vous raconte pas le réveil ! Putain, quelle claque ! Une fois le choc passé et l'état des lieux terminé, on a qu'une envie, c'est vite retourner la tête dans le sable, retourner à sa petite vie pépère de lectrice de romances historiques et surtout ne plus regarder les infos !
Mais, non. Ce serait trop facile ...ou trop difficile. Je ne sais pas.
Donc, voilà, j'ai lu Mélenchon. Son livre " L'ère du peuple" était là, en librairie, parmi les livres phares du moment, pas très loin de celui de Zemmour. Je ne me suis pas franchement posée de question quant au choix entre les deux. Faut pas déconner non plus ; c'est pas parce que je me sens mal que je vais passer à l'acte. "Le suicide français", rien que le titre, ça ne donne pas franchement envie de poursuivre.
Et puis, j'aime bien " Méluche". On peut lui reprocher d'être un peu trop râleur, mais j'aime bien son côté frondeur, sa gouaille et son sens de la répartie.
J'avais besoin de ça aussi. De quelques vérités qui titillent là où ça fait mal, de quelques évidences inéluctables, mais aussi (et surtout) d'un peu d'espoir.
Dans ce livre, Mélenchon expose les trois bouleversements incontournables qu'il convient de prendre en compte sans plus attendre :
- l'explosion démographique
- le changement climatique
- le retournement de la hiérarchie des puissances.
Pour Mélenchon, le système capitaliste et productiviste actuel est à bout de souffle. Le capitalisme n'en finit pas de creuser les inégalités sociales et le productivisme conduit à l'épuisement de nos ressources naturelles et perturbe le climat. Pour sortir de cette impasse, Mélenchon propose une alternative idéologique, celle de l'écosocialisme, basée sur le partage des richesses, sur une réelle prise en compte de nos besoins et des limites de la planète.
La révolution citoyenne s'accompagne désormais de la planification écologique.
Ne comptez pas sur moi pour faire l'analyse de ce livre. J'en suis bien incapable...
Je peux juste vous dire que son analyse du monde actuel me paraît clairvoyante et ses inquiétudes justifiées. Lucide en ce qui concerne l'avenir de la planète, il fait cependant naître un espoir..
A l'heure où tout semble bien noir, entre réchauffement climatique, dettes qui s'accumulent, menaces de guerre généralisée, intolérances et montée en flèche de l'extrême-droite, je ne résiste pas tout comme Jean-Luc Mélenchon en conclusion de son livre, à citer Jean Jaurès.
« Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée ! »
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Je l'avoue, c'est le tout petit prix de ce livre qui m'a motivé pour l'acquérir. L'avenir en commun, le programme de la France Insoumise, ne coûte que 3€ et détaille sous formes de de fiches signalétiques simples les grands thèmes qui importe à ce mouvement politique constitué en vue des élections présidentielles 2017 en France.
Il faut reconnaître que cet ouvrage tient ses promesses dans le sens où toutes les fioritures (attendues/espérées peut-être/habituelles plutôt) de programmes politiques ont été gommées puisque nous avons ici quelque chose de très synthétique avec d'abord des grands thèmes développés sous forme de mini-introductions qui énoncent les objectifs, et ensuite une liste de mesures pour les appliquer. Ce n'est pas révolutionnaire, mais c'est efficace, sans rond de jambes et cela a le mérite de poser un programme clair à partir duquel les discussions peuvent concrètement s'ouvrir.
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Pour passer, sans trop de remous, un agréable repas de famille, il faut, comme chacun le sait, éviter de parler politique.
Pour se boire un bon apéro entre amis, sans que le ton monte trop dans les aigus et dans les graves, il faut aussi éviter de parler politique.
Au boulot, en salle de pause, c'est inutile de parler politique puisque là tout le monde ou presque s'en fout !
J'ai donc décidé d'inviter Jean-Luc Mélenchon à la maison.
Enfin, comme je suis du genre plutôt raisonnable, je me suis finalement contenté de lire son livre ...
"Qu'ils s'en aillent tous !"
Le titre semble bien péremptoire.
Il annonce un essai intelligent, clair et efficace.
Je ne vous dirai pas ce que je pense sur le fond du propos.
Il me semble l'avoir dit déjà, évitons de parler politique !
Le livre est intéressant, voire passionnant.
La réflexion y est étayée par de nombreux chiffres.
Je ne ferai pas l'affront à Jean-Luc Mélenchon de les mettre en doute.
S'ils sont vrais, ces chiffres sont édifiants !
L'essai est concis mais fait pourtant le tour de la question.
La réflexion se révèle globale.
Pour Jean-Luc Mélenchon tout semble se tenir.
Le propos est dur mais se veut optimiste.
Au final, même si je me suis fixé de ne pas parler de politique, je vous conseille pourtant de lire "Qu'ils s'en aillent tous !"
C'est un bon livre.
Il est à la portée de toutes les bourses.
Et, après l'avoir refermé, une conclusion s'impose :
qu'il soit de gauche, qu'il soit de droite, qu'il soit spirituel ou matérialiste, qu'il soit de guerre ou de paix, qu'il soit voulu ou subi, qu'il soit calme ou troublé, un nouveau monde s'annonce comme inéluctable ...
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Le nouveau livre de Jean-Luc Mélenchon est arrivé. Je me suis donc empressé de le lire tant cet homme me passionne depuis son virage au rouge & vert. Il y a un peu plus d’un an sortait le livre « la règle verte » regroupant des passages de ses discours pour les présidentielles focalisés sur l’écologie. L’ère du peuple en est le digne successeur bien qu’ici la finalité ne soit pas politique. Ce livre est davantage une réflexion sur le monde, sur son fonctionnement, sur la place de l’Homme dans la biosphère. Bref un livre comme je les aime !
Malgré ce qu’on put en dire les journalistes, non ce n’est pas un livre qui tacle sans arrêt François Hollande. Loin de là. Bien sûr, il ne peut s’empêcher parfois de tacler les solfériniens au passage, on sent dans son écriture un peu d’emportement parfois, mais c’est Mélenchon, on ne le changera pas (et on ne veut pas le changer). Il le dit lui-même, Hollande c’est déjà du passé, il faut arrêter de se morfondre et penser au futur ! Au programme c’est surtout :
- La mort de la gauche avec la peur de voir le président actuel détruire le socialisme originelle de la gauche (quoi c’est déjà fait ?).
- La loi du nombre où Mélenchon maitrise habillement les chiffres pour nous emporter dans la folle expansion du genre humain.
- L’ère de l’anthropocène où il revient sur l’action de l’Homme sur la nature.
- Le retournement du monde où comment ce monde n’est pas adapté, fait, pour le développement durable.
- Puis enfin les parties où on trouve les solutions, les idées, l’espoir. L’espoir de voir la richesse de la diversité française s’unir plutôt que de se tourner le dos. La diversité française qui se tient par la main plutôt que de se montrer du doigt.
SI j’aime lire Mélenchon, c’est aussi pour l’espoir qu’il me procure. C’est peut être naïf de croire que si lui pense vraiment ainsi, alors d’autres y pensent aussi. Et à coup sûr, on pourra se rassembler pour tout changer. L’avenir nous le dira. En attendant, merci pour cette lecture très agréable (bien qu’un peu courte !).
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J’ai trouvé ce livre dans le texte dans la bibliothèque du Marion Dufresne lors de ma participation à la dernière opération de ravitaillement de 2021 des districts austraux (Crozet, Kerguelen, Amsterdam). Dans la perspective des élections présidentielles prochaines, il m’a semblé intéressant de me pencher sur la pensée passée de ce candidat, ce livre a été publié en 2010, d’en apprécier la consistance et la cohérence avec son programme actuel, sa pertinence (selon moi) au regard de la situation française présente. Jusqu’ici, je m’étais contenté de ses apparitions médiatiques, voire de ses outrances. Certains constats de l’époque s’appliquent toujours, même si je ne partage pas totalement le fonds, notamment sa perception de la politique sud-américaine en particulier au Venezuela. Pour autant, son appel à une révolution citoyenne dans les urnes parait d’actualité, un remède nécessaire pour redonner le pouvoir aux tenants d’une société durable plus juste et plus équitable pour le plus grand nombre…
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Je me refais récemment une culture à base de lecture politique et il faut reconnaître que les écrits de Jean-Luc Mélenchon se défendent plutôt bien. Contrairement à d’autres, le fait que cet homme politique publie très souvent n’est pas opposé au fait que chaque publication soit instructive et utile.
L’Ère du peuple semble avant tout être un roman « choral » disons, s’appuyant sur tous les sujets possibles pour donner une vision de la société des années 2010. Cet ère, où le peuple redeviendrait véritablement souverain, par envie comme par nécessité, l’auteur l’appelle de ses vœux. Pour cela, il use de toutes les matières possibles, de toutes celles qui le touchent, puisque cet ouvrage est un mélange de philosophie accessible, de sociologie concrète, d’histoire anecdotique et de géographie globalisante, le tout lié par une gouaille qu’on reconnaît facilement mais qui est le catalyseur nécessaire pour que la sauce prenne.
À travers des chapitres thématiques comme « La loi du nombre », « L’ère de l’anthropocène », « Le retournement politique », « Le nouvel ordre du temps », « Le peuple, et sa révolution » et « Fin des vieux programmes », l’auteur fait bien comprendre son propos sur la nécessaire transition écologique, sur l’encore plus urgente fin du capitalisme ultra-libéral qui détruit vies humaines, vies animales et vies végétales, ainsi que sur l’esprit à donner à une société qui se veut démocratique : au sens du « pouvoir du peuple », tout le monde sera d’accord, mais alors quelle forme de pouvoir ? Doit-elle être guerrière pour se dire pacifiste ? Doit-elle être élitaire pour se dire efficace ? Doit-elle être sécuritaire pour se dire libérale politiquement ? Seuls les chapitres « Homo urbanus » et « Rompre l’envoûtement » sont un peu moins réussis, plus abscons peut-être, par manque de liens clairs entre les disciplines convoquées.
Dans L’Ère du peuple, Jean-Luc Mélenchon défend donc un écosocialisme de combat, radical au sein strict du terme, et non extrême.
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Il y a des formes littéraires que nous ne voyons sortir que trop rarement, et le pamphlet en fait clairement partie. Bien sûr, cela peut donner des écrits caricaturaux, faits pour le plaisir ou trop grossièrement ; Le Hareng de Bismarck, de Jean-Luc Mélenchon, paru en 2015, semble bien éviter ces mauvaises caractéristiques.
Qu’est censé être un pamphlet, et d’autant plus un pamphlet politique ? À mon sens, le but est de produire un écrit volontairement vindicatif pour dénoncer une situation qui n’est pas mise en valeur par un pouvoir en place. En référence, je pense aux pamphlétaires du XVIIe et du XVIIIe siècle qui se donnaient pour but d’éclairer leurs contemporains pour rendre compte de situations qui devraient être vues comme aberrantes mais sont souvent admises sans sourciller. Ce qui gêne Jean-Luc Mélenchon et le pousse à se manifester littérairement ici, c’est l’ordo-libéralisme qui règne actuellement sur nos économies, qui est largement porté par la majeure partie des gouvernements européens et dont le mandat d’Angela Merkel et de son gouvernement de coalition est l’exemple parfait. Du coup, l’auteur les prend franchement à partie et ne les lâche pas d’un souffe. En ce sens, c’est un ouvrage réussi. Il mélange sûrement trop de sujets en même temps, mais il est vrai que dans nos sociétés et nos économies mondialisées, quasiment tous les domaines se tiennent…
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DEMANDEZ LE PROGRAMME !
J'espère que les électeurs de M. Mélenchon, les insoumis, et autres militants ne m'en voudront pas trop de ce titre gentiment provocateur : en ces temps de campagne électorale plus étrange, rocambolesque et, par bien des aspects, très fin de régime que nous ayons connu sous la Vème République, il est parfois salutaire de sourire un peu - il faudrait sans doute remonter à la période du référendum organisé par le Général de Gaulle en 68, après les fameux événements, et qui provoqua son départ pour trouver une ambiance politique aussi étrange. Mais les temps ni les enjeux n'étaient alors les mêmes qu'aujourd'hui -.
Cela étant, sans m'avoir forcément fait de l'oeil, l'ouvrage étant à un prix absolument dérisoire et le concept de proposer un programme plutôt complet et développé par l'intermédiaire du livre m'ayant semblé intéressant, pour ne pas dire osé, si longtemps avant l'échéance fatidique, car plus aisément susceptible de recevoir la critique, et on la sait impitoyable dans le grand barnum représentatif.
Par ailleurs, et pour sortir légèrement du sujet, si ma mémoire ne me trompe pas, M. Mélenchon a un peu travaillé dans le monde de l'imprimerie, en début de carrière. Et il est notoire que c'est un de nos derniers homme ou femme politiques français actuels à avoir une véritable culture livresque (Il en existe encore un peu, de ces vaillants lecteurs politiciens. C'est le cas de Mme Taubira, de M. Bayrou et de feu Giscard... Oups, pardon, il est toujours vif, c'est vrai. Et de Villepin, grand amateur de poésie, comme -vraiment- feu Pompidou).
En bref, j'ai lu cet ouvrage, par petites pincées -il n'est pas plus rébarbatif que ce que la loi du genre impose, et même plus tôt moins, mais cela demeure tout de même un programme d'action politique et, en tant que tel, ne se dévore pas franchement comme un roman !
Je garde pour moi mon avis politique personnel, celui-ci se décidant dans une urne - ou peut-être nulle part, allez savoir - mais en deux mots : Un programme qui rappelle un peu le programme commun des débuts de l'ère mitterrandienne, mais sans qu'il soit commun à toutes la gauche, cela n'aura échappé à personne. Techniquement parlant, il procède d'une vision assez interventionniste de l'Etat, ce qui est presque un truisme, dans la mesure où il s'oppose aux politiques d'essence néo-libérales que nous connaissons, pour aller vite, depuis l'élection de feu Giscard (Ahhh ! Pardonnez-moi : voilà que ça me reprend), à l'exception des deux années de tentative d'un socialisme "réel" au début de l'ère Mitterrand (mais j'ai toujours pensé que (vraiment) Feu M. Mitterrand n'y croyait pas une seule seconde, à ce projet. Après, je peux me tromper. Politiques plus ou moins teintées de "social" ou de "libéral" selon le mode bien connu de l'alternance (prétendument démocratique, mais là n'est pas le sujet).
S'il devait y avoir une idée force de ce programme, accessible dès les premières pages, c'est la création d'une assemblée constituante à fin de sortir de la constitution de la Vème République et de fonder la VIème. Chacun aura son avis sur la question, mais elle mérite peut-être, à tout le moins, d'être posée.
Je n'en dirai cependant pas plus : je pense que ce genre d'ouvrage se lit et se commente plus dans un cadre privé que public tant le sujet tend inconsidérément à échauffer les esprits même les mieux rassis, au-delà de ce que mère Raison commande.
Et je vais de ce pas reprendre une énième fois mon petit livre de chevet politique dont je me régale chaque fois : La grève des électeurs, d'Octave Mirbeau !
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Le hareng de Bismarck est un véritable pamphlet, un genre littéraire qui sied parfaitement aux diatribes de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a véritablement un style d’écriture en phase avec son style oratoire : volontairement excessif et provoquant mais malgré tout plaisant. D’ailleurs il assume pleinement sa virulence quitte à en faire parfois un peu trop et à tomber dans la caricature ou la naïveté.
Au moins sur la forme on ne peut que constater qu’il existe bien un style “Mélenchon” qui me laisse croire qu’à l’inverse de nombreux politiques il écrit lui même ses livres.
Sur le fond, il faut reconnaître à Jean-Luc Mélenchon des convictions fortes qu’il tient à défendre même si elles vont à contre courant de la plupart des médias et des politiques qui encensent généralement la réussite économique allemande (alors que cette dernière est effectivement critiquable et imparfaite sur de nombreux points). L’auteur s’alarme aussi beaucoup du poids de l’Allemagne dans la gouvernance de l’Union Européenne et force est de constater que nos amis d’Outre Rhin ont su placer leurs pions à différents postes clés des instances européennes. Mais à trop en faire, Jean-Luc Mélenchon sombre aussi dans la caricature et sa mauvaise foi bien qu’assumée dessert aussi parfois ses propos. On pourra aussi lui reprocher sa vision très patriotique et un peu désuète de la France mais que l’on apprécie ou non Jean-Luc Mélenchon, sa parole et sa plume restent d’utilité publique dans le sérail politique français pour faire entendre un autre son de cloche.
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Programme remis à jour en 2022, ce livre permet d'approfondir le programme gouvernemental de la France Insoumise.
On connait la vision générale de Mélenchon, quelques détails qu'il présente dans ses interventions, ou les idées que défend son entourage politique, mais j'avais envie de connaitre la cohérence d'ensemble et d'approfondir certains sujet comme une nouvelle constitution, la transition écologique...
La lecture reste très orientée "catalogue de mesures" et l'argumentation développée au début de chaque chapitre aurait gagné à être un peu plus approfondie et mise en perspective (ex recherche et éducation).
Il n'y a pas de remise en cause profonde du capitalisme et de son fonctionnement, mais les propositions de transformation sont crédibles parce qu'elles corrigent sévèrement les dérives actuelles. Ces propositions sont coûteuses mais l'argument des moyens est déjà obsolète depuis la gestion de crise COVID mise en place par Macron.
Seul candidat de gauche à pouvoir jouer placé au premier tour de la présidentielle 2022, c'est la qualité de son entourage qui fait sa spécificité.
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Je suis content d'être le premier à donner un avis sur ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Bien évidemment ce n'est pas de la littérature au sens ou on l'entend habituellement, mais c'est un livre qui vous fera rêver et il suffira de mettre le bon bulletin dans l'urne le moment venu pour que ce rêve se transforme en réalité.
On est loin des caricatures des médias qui évidemment ne s'intéressent pas aux programmes, mais aux petites phrases qui font le buzz et préfèrent repasser en boucle des vidéos dénigrantes sorties de leur contexte plutôt que de parler du fond.
Ce livre très élaboré, bien construit, simple et clair mais pas simpliste, va au fond des choses. Il présente un état lucide de l'état de notre société inégalitaire, divisée, égoïste, peureuse, insouciante, pour partie, de l'avenir de la planète et des ses habitants. Il propose d'aller vers une société plus juste, plus fraternelle, plus soucieuse de son avenir, inspirée par les notions d'égalité, de fraternité, de liberté, de responsabilité. Il développe des propositions concrètes concernant le fonctionnement démocratique, la planification écologique, le partage des richesses, l'éducation, l'émancipation, l'attitude vis à vis des autres êtes vivants, dont des enquêtes d'opinion montrent qu'elles recueillent globalement l'assentiment de près de 3/4 des français.
Je vous invite à vaincre vos éventuels préjugés et lire ce livre qui je n'en doute pas, même s'il n'emporte peut-être pas totalement votre adhésion, vous fera réfléchir.
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Si, effectivement, quelques propos ou chiffres peuvent être discutables, il n'en reste pas moins que je trouve ce "pamphlet" extrêmement pertinent actuellement, étant donnée la situation financière, économique et sociale grecque que je suis au jour le jour.
Je ne peux qu'engager chacun à le lire pour se faire sa propre opinion et non s'abreuver aux sources journalistiques que je trouve de plus en plus contestables en raison d'un consensus libéral qui me dérange.
Par ailleurs, et bien loin d'être un chef-d'œuvre littéraire-ce qu'il n'a pas la prétention d'être ! - j'avoue que certains passages très imagés, notamment en rapport avec l'Histoire, sont d'un humour décapant !
A lire si l'avenir de l'Europe en général vous intéresse et l'influence de Madame M.
sur son évolution vous interpelle.
(J'assume intégralement mes prises de position)
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Peut-être que Monsieur Hollande est ce que vous dites, et encore il faut voir, mais vous c'est pire avec votre égocentrisme qui vous fait perdre le sens des réalités et qui vous rend si amer quand ce premier ne vous a pas proposé le portefeuille de premier ministre. C'est même dommage d'ailleurs, on aurait vu de quoi vous êtes capable, c'est-à-dire de pas grand chose à vrai dire, à part votre "grande gueule" qui la rabaisse à la moindre confrontation impromptue comme avec l'homme que vous insultiez la vielle : le Président Macron qui vous a administré un soufflet quand vous lui avez dit que vous n'aviez jamais dit ça ! Comme exemple de lâcheté qui vous caractérise, on a vu de quel bois vous vous chauffez, et ce n'est pas en mettant dans le même sac les Gilets jaunes, les paysans supporters du confédéré Beauvais en mal d'audience, les islamo-gauchistes et les chavézistes qui spolient les paysans sur un air bolivariste que vous allez faire chuter votre cote de démagogue pernicieux. Heureusement le peuple, l'Ere du peuple, est bien autre chose que ce que vous pensez qu'il est et qui vous glisse -encore heureux- entre les "pattes sales" (*) Monsieur le jacobin même pas capable de tenir la distance quand il s'agit de défendre les valeurs humanistes un jour : le pot de terre contre le pot de fer, dixit la Société générale, et la cause de n'importe quel brave homme le lendemain soumis au même traitement parce que celui-ci n'a pas l'avantage de partager vos opinions.
(*) Les "pattes sales" maculées de sang en intelligence avec les tyrans et les terroristes surement, et pour bientôt en réalité, ça ne saurait tarder.
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Habituellement, j'évite de lire les ouvrages des personnalités politiques. Peu intéressé par la forme livresque des programmes de campagne et encore moins par tous genres de récits autobiographiques de tels personnages publics, au moins de leur vivant, je suis conscient que l'éventuelle sympathie ou antipathie que l'on peut nourrir pour l'auteur de ces livres dérive de (ou bien détermine – là est une autre question, au demeurant fondamentale en sociologie électorale...) nos opinions politiques et nos comportements devant l'urne, lesquels constituent donc des éléments parasites dans l'approche que l'on a envers le livre, ce qu'il nous apporte en termes de savoir et de réflexion, et spécifiquement dans le jugement de sa valeur.
L'écoute de plusieurs interviews radiophoniques à Mélenchon, réalisées par des journalistes souvent peu bienveillants à son égard, l'invitant à présenter son essai très récemment paru, m'a persuadé qu'il s'agissait là d'un ouvrage de théorie politique, suffisamment abstrait et distancié de l'actualité – et de toute campagne électorale – pour aspirer à se proposer comme grille d'analyse de longue durée. Et en effet, j'y ai trouvé une articulation tout à fait inattendue entre la « théorie de l'ère du peuple et de la révolution citoyenne » et la critique du capitalisme néolibéral actuel sous le prisme écologique radical. Alors que l'écologie politique ne brille pas toujours pour sa théorisation (sans parler de ses avatars sous forme de partis politiques des différents pays d'Europe...) et que l'anticapitalisme ne présente pas souvent la question écologique sur le même plan prioritaire que la question sociale, loin s'en faut, le texte a au moins le mérite de cette originalité-là. De plus, si les théories sus-évoquées peuvent ressembler à des slogans électoralistes creux, je les ai trouvées nourries ici par la solide tradition d'analyse économique matérialiste marxienne, caractérisée par la rigueur et l'austérité conceptuelle. Enfin, les sujets abordés et les exemples utilisés dans les démonstrations sont particulièrement ancrés dans la réalité contemporaine : en particulier la problématique démographique, la centralité des réseaux et celle de l'urbanisme dans toutes leurs déclinaisons, en termes de conflictualité économique, de politique intérieure et enfin (même si l'accent est moins prononcé sur ce dernier point) de politique internationale. À l'issue de cette lecture très exigeante, devant un texte remarquablement dense dans lequel les pistes de réflexion fusent dans tous les sens, je comprends que le livre condense de nombreuses années de pensée et d'action politiques, mais qu'il ne s'adresse ni à l'actualité ni même principalement aux électeurs d'aujourd'hui : comme l'indique l'exhortation que représente son titre, il s'adresse plutôt aux jeunes « citoyens » et aux générations futures, comme un appel à associer notre temps présent non pas seulement au temps des décisions calamiteuses et de la négation de toute possibilité d'espérance, mais à l'envisager aussi comme celui où une certaine lucidité existait qui montrait – partiellement mais hardiment – la voie vers une alternative plus logique, plus vertueuse, plus durable, plus généreuse et soucieuse de l'intérêt général de l'espèce humaine dans son ensemble...
Table [succincte, avec appel des cit. ; chaque chap. est suivi d'un court résumé mien] :
Introduction
I. Insoutenable :
Chap. 1 : Le nombre
[Où l'on a compris que le problème démographique, d'une envergure exceptionnelle et inédite, n'est pas traité de manière malthusienne, et que « l'hyper-individu » hyper-connecté peut être un enjeu pour la lutte politique.]
Chap. 2 : Le nouvel espace-temps [cit. 1]
- Le temps est une propriété de l'univers social
- Le capitalisme comme temps dominant
- Le choc avec le temps du vivant
- Le présent déjà dépassé
- Harmonie et planification
[Où il est question de domination comme contrôle de l'espace-temps. L'espace-temps capitaliste tend à l'accélération permanente ; le maximum du pouvoir constitue l'objectif absolu qui est l'espace-temps zéro de la sphère financière. Cependant ces rythmes sont discordants avec le vivant et surtout avec l'écosystème. D'où la « Règle verte » qui impose une planification tendant à la concordance du temps de production avec les rythmes sociaux et ceux de l'écosystème.]
Chap. 3 : L'ère de l'incertitude :
- Savoir à l'ère de l'incertitude
- Nombre et savoir
[Où il est question de l'incertitude des changements de l'écosystème et de l'intelligence collective, ou « culture cumulative », comme moyen de progrès, seul capable d'y faire face.]
Chap. 4 : La noosphère :
- La noosphère globale et totale [cit. 2]
- Monopolisation du savoir
[Où la notion de noosphère est définie et en est donnée une exemplification contemporaine avec les connaissances numériques et en particulier big-data et l'IA. Néanmoins se pose le problème du stockage de ces données, répondant à des choix politiques, ainsi que celui de leur diffusion, qui est entravée par l'appropriation monopolistique des Gafam, grâce à la législation sur la propriété intellectuelle – ex. le brevet des recettes des vaccins Covid.]
Chap. 5 : De la servitude involontaire :
- Capitalisme insoutenable
- Le libéralisme autoritaire [cit. 3]
- La déconfiture sociale-démocrate
- Vaincre dans nos têtes [cit. 4]
- L'impératif de la rupture
[Où une critique du capitalisme est détaillée d'abord et surtout pour des raisons écologiques, à savoir :
i) Le capitalisme est incompatible avec les impératifs de soutenabilité sous forme d'intérêt général ;
ii) Le capitalisme est autoritaire et n'assure que la liberté du capital ;
iii) Le nouvel antagonisme n'oppose plus le capital au travail mais le profit privé à l'intérêt général ;
iv) La social-démocratie est obsolète car productiviste ;
v) La notion d'anthropocène pose la responsabilité générale de l'espèce dans l'organisation productiviste, notamment par la consommation ;
vi) La rupture est un impératif lié au délai environnemental.]
Chap. 6 : Les droits de l'espèce :
- La nuit
- Le silence
- L'air
- L'eau
- L'alimentation
- Memento
[Où sont établis des droits plus fondamentaux que la propriété privée, comme « droits de l'espèce » : droit à l'obscurité, au silence, à un air respirable, à de l'eau potable, à une alimentation saine, sachant que la famine et la malfbouffe sont liées davantage à la pauvreté qu'à la capacité de production alimentaire.]
II. Nouvelle conflictualité, nouvel acteur
Chap. 7 : La ville [cit. 5] :
- Ville, nombre, marché et classes
- Ville et capitalisme [cit. 6]
- Le nouveau fait urbain inégalitaire
- Les révolutions urbaines
[Où il est question d'urbanisme, depuis le début du développement historique de la ville, puis de son lien continu avec le capitalisme à travers le temps jusqu'à la ville néolibérale et aux révoltes urbaines des dernières années.]
Chap. 8 : Les réseaux :
- La vie en réseaux
- Anthropocène et réseaux
- Les nouveaux travailleurs des réseaux
- La nouvelle conflictualité [cit. 7]
[Où il est question de l'étendue des réseaux dans la vie sociale contemporaine, mesurable a contrario par leurs dysfonctionnements : déserts médicaux, carences d'autres services, défaut de couverture numérique. Nouvelle définition de la conflictualité entre « peuple » et « oligarchie » relative au contrôle des accès aux réseaux.]
Chap. 9 : Le peuple :
[Où le peuple est défini comme acteur politique au sein de la conflictualité spécifique contre l'oligarchie pour le partage des richesses et le contrôle des accès aux réseaux.]
III. La Révolution citoyenne
Chap. 10 : Le grain de sable [cit. 8] :
- Au début c'est inouï
- Les luttes préexistantes
[Esquisse d'étude de la phénoménologie révolutionnaire : définition de la révolution citoyenne, ses signes avant-coureurs, « transcroissance » des revendications, liens avec les questions écologiques, importance du suicide socio-politique.]
Chap. 11 : Les habits neufs de la révolution :
- Spectacle de la révolution
- Assemblées citoyennes
- Visibilité
- Urbanité
- Légitimité et unanimité
- Les femmes en révolution
- Les phases de la révolution
[Phénoménologie de la révolution (suite) : visibilité des assemblées citoyennes où règne le principe du consensus, révoltes urbaines , présence féminine, phases y compris parfois les cycles longs.]
IV. Le nouvel Eldorado
Chap. 12 : Le capitalisme en réseau :
- Le nouveau capitalisme [cit. 9]
- Les nouveaux monopoles
- La nouvelle bataille du contrôle
[Étude sur le capitalisme en réseau, dont la globalisation se fonde sur trois piliers : « la logistique [qui] rend possible le fonctionnement des réseaux matériels, l'informatique [qui] ordonne la circulation, et la finance [qui] commande et condense » (p. 248). La fin pose que la géopolitique traditionnelle n'est pas rendue caduque par la globalisation, car sa fonction est de garantir la sécurité des réseaux stratégiques : hydrocarbures, câbles, voies maritimes, eau...]
V. Vers le peuple humain
Chap. 13 : Une diplomatie altermondialiste :
- Nouvel ordre mondial
- Les nouveaux venus
- Vers l'altermondialisme
[Où l'on constate le déclin des États-Unis et notamment du dollar, face aux Brics : ce constat conduit à envisager une diplomatie selon de nouveaux principes : coopération et collectivisme vers l'altermondialisme et en faveur des causes communes ; centralité de l'ONU, lourde critique de l'Otan.]
Chap. 14 : Nouvelles frontières de l'humanité :
- L'espace
- La mer
[Enjeux et vulnérabilité des nouveaux territoires de l'humanité : l'espace qui n'est plus res nullius ni démilitarisé et la mer étant conçue comme un potentiel immense de ressources énergétiques renouvelables.]
Conclusion : La morale de l'histoire [cit. 10]
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Information relatée en Russie en août 2023 :
Mélenchon : Macron, s'il continue à poursuivre sa politique africaine post-coloniale pourrait très bien compromettre la France.
Ah bon ! Il ne compromet pas la France lui avec son anti-France chronique ?
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L'humain d'abord, il ne faut peut-être pas exagérer de la part de l'auteur sectaire et islamo-fasciste dont l'indignation est à géométrie variable. Mais sur l'idée dans ses rangs que la police tue, il faut -sans se payer de mots - le reprendre et dire que la police a sous les ordres du duo Macron Castaner éborgné, cassé des mâchoires, des côtes à plusieurs dizaines de Gilets jaunes . Cela met bien sûr en cause la formation et le recrutement des policiers et à l'évidence condamne ce pouvoir élitiste et cynique.
Il faut que Macron-Castaner soient jugés pénalement pour le sort de ces centaines de Gilets jaunes aux gueules cassées, éborgnés, frappés au sol, .., handicapés à vie, le peuple français, travailleurs pauvres, alors qu'ils sont venus dire dans la rue, les ronds points, le malheur de leur situation, sont accueillis au son des armes létales des policiers. Non, il ne faut pas oublier cela, il faut l'exiger, au moment même où l'hubris de l'Elysée se prend à espérer rempiler.
Quant à Mélenchon qui attise le feu, semeur de division poussant à la guerre civile, sa culpabilité n'en est pas moins grande pour intelligence avec l'ennemi.
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En marge des médias traditionnels,
le champion de la
gauche radicale Jean-Luc
Mélenchon mène une campagne
atypique sur Internet et dans la
rue pour l’élection présidentielle de
2017, pour rassembler au sein de sa
« France insoumise » les jeunes et
les déçus de la politique. A 65 ans,
son «mauvais caractère» revendiqué
, ses coups de gueules, ses idées
fortes et ses appels à « l’insurrection
civique » ont fait de lui un personnage
politique incontournable,
Trublion d.une gauche qui part au
scrutin en grand désordre de
bataille face à une droite donnée
favorite et une extrême droite
chauffée à blanc. « Dans les milieux
populaires, tenir tête est une
vertu », dit celui qui rejette obstiné-
ment les appels à participer à la
primaire de gauche.
Jean-Luc Mélenchon s’est rapproché
de l’ancien ministre des
Finances grec Yanis Varoufakis
pour s’attaquer à la politique de
rigueur défendue par la chancelière
Allemande Angela Merkel. Cet
informaticien approuve aussi « la
lutte contre les inégalités et le chô-
mage », la défense de « l’écologie» et
la mise en place d.un nouveau syst
ème constituant.
Réputé pour ses attaques contre la
presse, le tribun de gauche imprime
aussi sa patte sur la toile. Sa chaîne
Youtube compte 110 000 abonnés,
ce qui la place en tête d.audience
des personnalités politiques fran-
çaises.« On est en train de réussir à
contourner le système médiatique
officiel », se réjouit-il sur son blog
« l.ère du peuple ». En chemise
blanche et veste sombre, dans un
décor réduit à un canapé, des affiches
ou une plante verte, il commente
l.actualité dans sa « revue de
la semaine », défend ses positions,
reçoit des invités, répond aux questions
des internautes, sur un ton
direct et décontracté. Son objectif:
mettre en avant des thèmes « pas
vus à la télé ». Une formule
gagnante. Présent sur Facebook,
très actif sur Twitter, il pourfend la
droite et son projet de « coup d.État
social », l.extrême droite et sa ligne
« barbare », le « désastre » du Parti
socialiste ou la victoire de Donald
Trump comme « le symptôme de la
cécité d.une caste ».
Ces méthodes rappellent celles du
candidat malheureux à la primaire
démocrate aux Etats-Unis, Bernie
Sanders2017, qui avait su faire entendre
sa petite musique sur les réseaux
sociaux aux Etats-Unis. Son défi
reste de rassembler, malgré sa personnalit
é clivante. Il est en froid
avec le patron du Parti communiste,
Pierre Laurent, mais les militants
communistes ont choisi d.appuyer
sa candidature à la présidentielle.
Ancien membre du Parti
socialiste, de 1977 à 2008, il avait
remporté 11,1% des suffrages au
premier tour de l.élection présidentielle
en 2012. Il espère faire mieux en 2017
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